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Un cours en miracles


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Christalain

 

"La connaisance qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre aussi clairement que tu es libre" . UCEM

 

Bienvenue sur Axialmedia, blog dédié à l'éveil  dans l'esprit non-duel d'Un Cours en miracle: radicale et sans concessions.  Pour tout commentaire général, toute question particulière, ou toute suggestion, toute critique ou tout encouragement, n'hésitez pas à m'écrire.   christalain.1000@orange.fr
     
       ***             
               
" Ne cherches pas à changer le monde, mais cherche à changer tes idées au sujet du monde" - Un Cours en miracles
 

 

Mise a jour le :


1er novembre 2016   

*  "Un Cours en miracles vu par S.Sobottka" 

 

25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 21:38

Le Tsunami dont il est question dans ce question-réponse de Ken Wapnick est celui du 26 décembre 2004. Mais evidement, ce qui est écrit ici reste tout à fait valable pour celui qui vient de balayer les côtes Japonnaises... Attention, les victimologues risquent d'en être fort contrariés... 

   

Question :

Pourriez-vous commenter sur le récent tsunami en Asie du sud-est (2004) ? En tant qu’étudiant du cours, comment dois-je voir cela ?

 

 

Réponse :

La réponse est courte ; avec l'Esprit Saint. Mais nous allons explorer ce que cela veut dire. Un Cours en Miracles nous enseigne que tout ce dont nous faisons l’expérience est déjà écrit dans un script. Si la vie est notre rêve et que nous sommes le rêveur du rêve, alors c'est notre esprit qui a choisi ce que nous rêvons. Vivre en groupe un événement comme celui du tsunami fait partie d’événements que collectivement, nous avons choisi de vivre. En termes de pourquoi cela arrive, et de quoi cela dépend, nous n'avons pas besoin d'aller plus loin. Ce n'est pas la figure dans le rêve, le soi individuel auquel nous sommes identifiés, qui a fait ce choix. Donc, nous ne devons pas nous sentir personnellement responsable (en fait, cela ne servirait que les fins de l'ego de renforcer notre culpabilité). Ce que nous devons faire, c'est utiliser nos réactions face à un événement de ce genre pour nous aider à nous éveiller, et revenir à la partie de notre esprit qui a la possibilité de faire un choix différent.

 

N'oubliez pas que tout l'objectif du cours est de nous rappeler que nous pouvons changer d’enseignant et de système de pensée. Nous pouvons écouter une autre voix que celle de l'ego (qui nous dit que le monde est réel, et que nous sommes sa victime) et la remplacer par la Voix de l'Esprit Saint (qui nous dit tout cela est fabriqué et que nous sommes chez nous en sécurité dans l'amour de Dieu). Une fois que vous savez que c'est vrai, alors vous pouvez dire comme Jésus dans le cours : « Il n'y a aucun ordre de difficulté dans les miracles. Un n'est pas « plus difficile » ou « plus gros » qu'un  autre » (T.1.I.1:1, 2)

 

Jésus peut faire une déclaration comme celle-là parce qu'il est à l'extérieur du temps et de l'espace, donc en-dehors du rêve dans lequel tous les événements du monde semblent se produire. De son point de vue, un tsunami, une guerre ou un holocauste n'est pas plus important ou plus grave qu'une lutte dans une cour d'école, une pensée cruelle ou un ongle incarné. Pour lui, ils sont tous les mêmes. Bien entendu, pour nous qui pensons être des corps, il serait ridicule de prétendre que nous partageons son point de vue. Mais ce qui est dans notre pouvoir, c’est de réaliser que, au niveau de l'esprit, le processus de traiter avec l'une ou l’autre de ces situations est tout à fait le même, autrement dit s’entraîner à faire l'expérience du miracle; passer du point de vue de l'ego à celui du Saint-Esprit.

 

En tant qu’étudiants du cours, quelle que soit la situation à laquelle nous sommes confrontés, nous devons demander à Jésus ou à l’Esprit Saint de nous aider à regarder honnêtement toutes les pensées et les sentiments qui nous submergent. Cela signifie observer nos propres réactions à la lueur de la compassion dans le non jugement, et reconnaître notre peur et notre culpabilité sous-jacente. Le monde est vraiment un écran vide sur lequel nous projetons tout ce que nous ne voulons pas voir en nous-mêmes. Donc regarder nos réactions face aux événements de notre vie et ce qui se passe dans le monde, c'est la seule façon de reprendre nos projections et finalement de voir qu'elles sont simplement des couvertures obscurcissant l'amour de Dieu dans notre esprit.

 

Dans cette perspective, un événement dramatique comme celui du tsunami nous offre une excellente occasion. Pratiquement tout le monde qui a pris connaissance d'un événement faisant plus de 150 000 victimes sont sous le coup d’une forte réaction. Nos réactions seront généralement une sorte d'affirmation de la croyance que nous sommes victimes. Peut-être, (même si nous étudions le cours) nous demanderons-nous si cet événement catastrophique ne serait pas une punition de Dieu. Il se pourrait aussi que cela nous effraie de nous rappeler que nous vivons dans un monde imprévisible dans lequel nos corps, ou les corps de nos proches pourraient être tués à tout moment. Nous pourrions nous sentir coupables que d'autres souffrent et meurent alors que nous restons physiquement non affectés. Ou peut-être ressentons-nous de l’irritation à la pensée que davantage aurait dû être fait avant ou après l'événement pour aider les victimes.

 

Mais lorsque nous prenons la Main du Saint-Esprit et que nous cherchons réellement, nous voyons que, aussi tragique que cet événement puisse être au niveau de la forme, en fin de compte il représente une variation de ce que nous ressentons à propos de tout - une fois de plus, une affirmation que nous sommes des corps victimes de sources extérieures. La Voix du Saint-Esprit nous enseigne que c’est exactement le contraire qui est vrai, que des sources extérieures ne peuvent pas nous faire souffrir parce que, indépendamment de ce qui se passe dans notre monde personnel ou collectif, rien ne peut jamais nous enlever la paix de Dieu.

 

Une fois que nous avons vraiment appris la leçon, nos pensées, nos paroles et nos actions reflèteront automatiquement l'amour qui est là en nous et qui nous inspire. Puis en toute situation, nous saurons de quelle façon répondre avec amour à nos frères, que ceux-ci ressemblent à des victimes ou à des bourreaux, qu'ils soient à l’autre bout du monde dans un réel tsunami, ou debout, juste en face de nous.

 

Cet article provient du site d’Hélène Caron :  

WWW.uncoursenmiraclesurtext.com.

qui les a traduites suite à leur parution sur le site :

www.facimoutreach.org/qa/indextoquestions.htm  (question 661)

Merci à elle pour son énorme travail de traduction et son aimable autorisation de partage. 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 21:37

amour meurtre images debiles

Le titre de cet article peut sembler provocateur, et il l'est sans doute pour quelqu'un qui ne connaît pas le Cours en miracles. Pourtant, il n'est que l'énoncé d'une vérité soigneusement dissimulée par l'ego. Il n'y a pas de compromis possible entre l'ego et notre véritable nature, le pur Esprit. Beaucoups d'enseignements, même dits "non-duels" cherchent un compromis en tentant de réhabiliter l'ego ou en marchandant avec lui. C'est pour cette raison que le cours dit: " Il n'y a pas de différence entre une petite contrariété et une haine féroce ", car elles ont la même source. La bonne nouvelle, c'est qu'il est inutile de culpabiliser lorsque nous constatons que, quand sommes happés par le système de l'ego, nous le sommes toujours aussi fortement. On peut ainsi croire que nous n'avançons pas dans le cursus du Salut. Or, il est surtout important de passer de moins en moins de temps sous son emprise, et donc dans la paix et la joie. "Choisissons à nouveau !". Ce point me semble crucial pour un étudiant du Cours et c'est pour cela que je me permet une brève introduction a ce texte important de Ken Wapnick.

Christalain

  

Il est important de noter que l'ego ne change jamais. Il est 100% haine et meurtre. D'un autre côté, le Saint-Esprit est 100% amour. Il ne change jamais. Son système de pensée de pardon, de guérison, de paix, et d'amour ne change jamais. Les deux sont totalement présents en chacun : 100% de haine, 100% d'amour. Ils ne diminuent pas, vous ne pouvez pas les rogner. Ce qui change c'est la quantité de temps que vous passez d'un côté ou de l'autre.

 

C'est une erreur de penser que vous pouvez diminuer votre haine. Vous ne pourrez jamais diminuer votre haine. C'est du 100% —comme du granit massif. Il n'y a pas d'outil suffisamment puissant pour faire quelque chose de ce mur à 100% de granit de haine et de meurtre. Ce que vous pouvez faire c'est de passer de moins en moins de temps à vous identifier à lui, et de plus en plus de temps à vous identifier à la Correction, au Saint-Esprit. C'est le sens du progrès dans ce Cours. Aussi, être identifié au Saint-Esprit veut dire de regarder l'ego sans jugement. Après un certain temps vous réaliserez, comme le dit Un Cours en Miracles, que le mur solide de granit n'est pas solide -c'est un voile léger qui n'a aucun pouvoir de bloquer la lumière.

 

Notre perception change, mais l'ego ne change pas : la haine est la haine, le meurtre est le meurtre. La séparation d'avec Dieu était un acte d'homicide céleste. Nous pensons avoir détruit Dieu, et ce monde naît de Ses cendres. C'est la conséquence. Ce qui change n'est pas l'ego. Ce qui change c'est la perception que nous avons de lui. Notre perception changera graduellement à mesure que nous apprendrons à le prendre de moins en moins au sérieux, ce qui veut dire que nous apprenons à lui donner de moins en moins de pouvoir sur nous. Car c'est uniquement la croyance de notre esprit en l'ego qui lui a donné son pouvoir :

 

N'aie pas peur de l'ego. Il dépend de ton esprit ; et de même que tu l'as fait en croyant en lui, de même tu peux le dissiper en lui retirant ta croyance (T-7.VIII.5:1-2).

 

Le but d'Un Cours en Miracles n'est pas que nous soyons sans ego, le but est de ne pas nous sentir coupable à propos de notre décision contre le Saint-Esprit et pour l'ego. Il y a une ligne très importante dans le manuel qui dit, "Ne désespère pas, donc, à cause des limitations. C'est ta fonction d'en échapper, mais non d'en être dépourvu" (M-26.4:1-2). Jésus dit la même chose dans le chapitre sur "Le petit désir" dans le texte :

 

Ne te fie pas à tes bonnes intentions. Elles ne suffisent pas. Mais fie-toi implicitement à ton désir, peu importe quoi d'autre pourrait y entrer. Concentre-toi seulement sur cela, et ne sois pas troublé parce que des ombres l'entourent. C'est pour cela que tu es venu. Si tu pouvais venir sans elles, tu n'aurais pas besoin de l'instant saint (T-18.IV.2:1-6).

 

Il dit que notre fonction n'est pas d'être parfait, ni d'être sans les ombres de haine et de culpabilité. Notre fonction est de nous échapper du fardeau de culpabilité que nous avons placé sur nous-mêmes. C'est une distinction très importante. "Votre fonction est d'en échapper mais non d'en être dépourvu." Dans ce monde, dans ce rêve, vous ne vous attendez pas à être sans votre culpabilité, sans votre haine ou sans vos impulsions de meurtre, mais cherchez plutôt à échapper au fardeau du jugement que vous avez placé sur elles.

 

Nous sommes tous dérangés par l'ombre originelle, qui consiste dans le fait que nous nous sommes privés nous-mêmes de la Lumière de Dieu. C'est ce qu'est une ombre : la privation de lumière. Nous nous sommes alors sentis accablés par la culpabilité, et avons couru bien loin nous cacher dans le monde, amenant la culpabilité avec nous sans savoir que nous l'avions fait. C'est pourquoi nous sommes venus : à cause des ombres. Mais nous pouvons apprendre —c'est ce qu'Un cours en Miracles nous aide à faire— à ne pas être dérangés par les ombres. Nous pouvons apprendre à ne pas être dérangés par notre haine, notre particularité, et nos jugements. C'est ce qui commence à faire pencher la balance de sorte que nous puissions passer plus de temps avec Jésus et moins de temps avec l'ego.

 

Ken Wapnick -  Extrait de : "En finir avec nos résistances à l'amour"

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 22:14

« Ni Dieu ni l'ego ne propose un système de pensée partiel. Chacun a sa cohérence interne, mais ils sont diamétralement opposés à tous les égards, une allégeance partielle est donc impossible. » Un Cours en miracles.

 

Il est important de noter que l'ego ne change jamais. Il est 100% haine et meurtre. D'un autre côté, le Saint-Esprit est 100% amour. Il ne change jamais. Son système de pensée de pardon, de guérison, de paix, et d'amour ne change jamais. Les deux sont totalement présents en chacun : 100% de haine, 100% d'amour. Ils ne diminuent pas, vous ne pouvez pas les rogner. Ce qui change c'est la quantité de temps que vous passez d'un côté ou de l'autre. C'est une erreur de penser que vous pouvez diminuer votre haine. Vous ne pourrez jamais diminuer votre haine. C'est du 100% —comme du granit massif. Il n'y a pas d'outil suffisamment puissant pour faire quelque chose de ce mur à 100% de granit de haine et de meurtre. Ce que vous pouvez faire c'est de passer de moins en moins de temps à vous identifier à lui, et de plus en plus de temps à vous identifier à la Correction, au Saint-Esprit. C'est le sens du progrès dans ce Cours. Aussi, être identifié au Saint-Esprit veut dire de regarder l'ego sans jugement.

 

Après un certain temps vous réaliserez, comme le dit Un Cours en Miracles, que le mur solide de granit n'est pas solide —c'est un voile léger qui n'a aucun pouvoir de bloquer la lumière. Notre perception change, mais l'ego ne change pas : la haine est la haine, le meurtre est le meurtre. La séparation d'avec Dieu était un acte d'homicide céleste. Nous pensons avoir détruit Dieu, et ce monde naît de Ses cendres. C'est la conséquence. Ce qui change n'est pas l'ego. Ce qui change c'est la perception que nous avons de lui. Notre perception changera graduellement à mesure que nous apprendrons à le prendre de moins en moins au sérieux, ce qui veut dire que nous apprenons à lui donner de moins en moins de pouvoir sur nous. Car c'est uniquement la croyance de notre esprit en l'ego qui lui a donné son pouvoir :

 

N'aie pas peur de l'ego. Il dépend de ton esprit ; et de même que tu l'as fait en croyant en lui, de même tu peux le dissiper en lui retirant ta croyance (T-7.VIII.5:1-2).

 

Le but d'Un Cours en Miracles n'est pas que nous soyons sans ego, le but est de ne pas nous sentir coupable à propos de notre décision contre le Saint-Esprit et pour l'ego.

Il y a une ligne très importante dans le manuel qui dit, "Ne désespère pas, donc, à cause des limitations. C'est ta fonction d'en échapper, mais non d'en être dépourvu" (M-26.4:1-2). Jésus dit la même chose dans le chapitre sur "Le petit désir" dans le texte :

 

Ne te fie pas à tes bonnes intentions. Elles ne suffisent pas. Mais fie-toi implicitement à ton désir, peu importe quoi d'autre pourrait y entrer. Concentre-toi seulement sur cela, et ne sois pas troublé parce que des ombres l'entourent. C'est pour cela que tu es venu. Si tu pouvais venir sans elles, tu n'aurais pas besoin de l'instant saint(T-18.IV.2:1-6).

 

Il dit que notre fonction n'est pas d'être parfait, ni d'être sans les ombres de haine et de culpabilité. Notre fonction est de nous échapper du fardeau de culpabilité que nous avons placé sur nous-mêmes. C'est une distinction très importante. "Votre fonction est d'en échapper mais non d'en être dépourvu." Dans ce monde, dans ce rêve, vous ne vous attendez pas à être sans votre culpabilité, sans votre haine ou sans vos impulsions de meurtre, mais cherchez plutôt à échapper au fardeau du jugement que vous avez placé sur elles.

 

Nous sommes tous dérangés par l'ombre originelle, qui consiste dans le fait que nous nous sommes privés nous-mêmes de la Lumière de Dieu. C'est ce qu'est une ombre : la privation de lumière. Nous nous sommes alors sentis accablés par la culpabilité, et avons couru bien loin nous cacher dans le monde, amenant la culpabilité avec nous sans savoir que nous l'avions fait. C'est pourquoi nous sommes venus : à cause des ombres. Mais nous pouvons apprendre —c'est ce qu'Un cours en Miracles nous aide à faire— à ne pas être dérangés par les ombres. Nous pouvons apprendre à ne pas être dérangés par notre haine, notre particularité, et nos jugements. C'est ce qui commence à faire pencher la balance de sorte que nous puissions passer plus de temps avec Jésus et moins de temps avec l'ego.

 

Ken Wapnick

Extrait du livre : « En finir avec les résistances à l’amour »

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 21:59

Nous avons déja abordé à plusieurs reprises ce thème crucial du "script". Voici un éclairage supplémentaire de Ken Wapnick  important et utile pour tout étudiant du Cours en miracles. Il récapitule bien le sens à donner à ce script,  le film de notre vie, et notre degré de lattitude à son égard. Pour se remettre dans le bain de ce sujet, voici quelques liens vers d'anciens articles consacrés au script.

 

Entre destin et libre arbitre

Quel est notre choix dans le script ?

Créer votre propre réalité

Le script selon David Hoffmeister

Le script est-il déja écrit ?

 

 

Question :

Qu’est-ce que le script exactement et quelle partie joue le choix dans le script ? Est-ce que tous les événements sont fixes, étant les leçons que nous avons choisies d'apprendre, et le choix consiste-t-il à simplement regarder ce qui se déroule avec l'Esprit Saint au lieu de l’ego ? Ou y a-t-il des choix supplémentaires dans lesquels nous pouvons réellement changer le script, c'est-à-dire éviter, accélérer, réorganiser, omettre, ajouter des situations, les événements, les relations, etc. Et si l'esprit a été guéri sous certains aspects, cela pourrait-il vouloir dire que certains événements correspondants dans le script ne surviendraient pas ? Et en ce cas est-ce que nous le saurions ? Et est-ce que tout cela a quelque chose à voir avec le pardon ?

 

Réponse :

Le script (Leçon PI.158.4:3) fait référence à tous les événements apparents qui pourraient éventuellement se jouer sur l'écran de l'ego, c’est-à-dire dans le monde du temps et de l'espace. Tous ces événements sont fixes en ce sens qu'ils sont déjà écrits. En fait, ils ont déjà eu lieu, même si Un Cours en Miracles nous dit qu’en réalité ils ne se sont jamais produits, puisque la pensée de séparation/culpabilité d'où ils proviennent, est elle-même une fiction. En ce seul instant de séparation, tout s’est produit (chaque rêve, chaque choix possible de l’ego), et instantanément tout fut corrigé par l'Esprit Saint. Mais nous, qui semblons encore captifs du temps et de l'espace, n’avons pas encore accepté cette correction dans nos esprits. Et donc, en tant que parties fragmentées de cet esprit d’ego un, nous continuons à projeter nos scripts spécifiques de culpabilité sur le monde que nous avons fait comme un écran pour ces projections (M.2.2, 3, 4).

 

Ainsi nous semblons maintenant avoir un choix sur lesquels, parmi toute la myriade, le nombre presque infini d’événements de l’ego, nous allons revoir, bien que généralement, nous acceptions certaines contraintes sur nos choix, une fois sélectionnée une identité spécifique dans une vie spécifique. Mais il reste encore beaucoup de choix au niveau de la forme qui peuvent encore être faits à chaque instant. Cette gamme d'options (à partir du nombre fixe de possibilités) fait totalement partie de la séduction de l'ego, qui essaie de nous convaincre de continuer à croire que si nous choisissons uniquement la bonne combinaison dans la forme ; la bonne relation, la bonne carrière, le bon endroit pour vivre, le bon investissement, les bons numéros de loterie, etc., nous pouvons être heureux. Ce que l'ego essaie de toujours garder caché est le contenu sous-jacent de ces choix, lequel est toujours le trio péché/culpabilité/peur, basé sur la croyance que nous sommes séparés et que nous avons des intérêts séparés. (T.29.IV.2, 3).

 

C'est la tâche de l'Esprit Saint de nous enseigner que le seul choix vraiment utile que nous pouvons faire dans le temps est de permettre à Son objectif de nous guider dans chacun de nos moments de décision, afin de pouvoir les utiliser pour nous réveiller du rêve, plutôt que de continuer à rêver à la poursuite du rêve « parfait » de l'ego, dans lequel tous nos besoins de particularités sont remplis. Et cela signifie que nous sommes disposés à relâcher nos propres jugements sur la manière dont les choses devraient être, ce qui est la signification de la pratique du pardon (T.29.IV.5, 6).

 

En règle générale, au cours d’une vie, il y a un thème de victimisation spécifique qui se répète dans ou à travers les relations de chacun. Ce peut être un thème de trahison, d’abandon, de rejet, d’abus ou de négligence, etc. Étant donné que chaque thème ne représente rien de plus que la forme spécifique de culpabilité projetée de notre auto-accusation enfouie pour avoir attaqué Dieu au moment de la séparation, il devra réapparaître dans nos vies successives jusqu'à ce que nous soyons disposés à retirer la projection et à guérir cet aspect de la culpabilité dans notre propre esprit, plutôt que de la voir à l'extérieur de nous. Et c'est ce que veut dire le cours par le pardon.

 

Une fois le voile levé sur la culpabilité derrière une forme spécifique de victimisation et une fois la culpabilité relâchée, nous n'aurons plus besoin de la projeter à l'extérieur de notre esprit. Nous pouvons ou non être conscients de ce changement interne quand il est miroité dans nos relations extérieures, et à un moment donné nous pouvons réaliser que nous ne sommes plus en réaction face à ce qui survient à l’extérieur, comme nous l’étions dans le passé. Il n’y aurait alors certainement plus de motivation axée sur l'ego de sélectionner des scripts spécifiques de victimisation pour cacher notre culpabilité.

 

Si vous désirez poursuivre les discussions connexes sur les choix et les scripts, vous pouvez aussi d'examiner les questions # 37, 190 et 233.

 

Cet article provient du site d’Hélène Caron :  

WWW.uncoursenmiraclesurtext.com.

qui les a traduites suite à leur parution sur le site :

www.facimoutreach.org/qa/indextoquestions.htm

Merci à elle pour son énorme travail de traduction et son aimable autorisation de partage.

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 21:56

Le principal reproche qui est fait au Cours en miracle, par ceux qui sont tentés de l'étudier, réside dans sa terminologie fortement imprégné de christianisme. Le premier réflexe est donc d'associer ce Cours à une résurgence de la religion chrétienne orthodoxe, ce qu'il n'est pas du tout, puis de s'en détourner sur le champ. Mais comme l'explique bien les textes suivants de Ken Wapnick, Ce vocabulaire est utilisé à dessein, justement parce qu'il nous hérisse le poil. Par exemple, l'expression "Expiation" est emblématique de cette résistance que nous avons à regarder en face nos démons cachés. Mais nous ne pourrons jamais dépasser ce que nous ne pourrons pas regarder en face, les yeux grand ouverts...   Christalain

 

 

1- La terminologie Chrétienne du Cours en miracles

 

Je vais parler d’une objection que de nombreuses personnes soulèvent à propos du Cours. Leur question est la suivante: Si le thème du Cours et sa pensée principale sont de nature universelle -celle que nous sommes tous un -, alors pourquoi est-ce que le Cours est venu sous une forme spécifiquement chrétienne ?

 

La réponse à cette question acquiert un sens quand on tient compte d’un des principes fondamentaux du Cours: Il faut dé-faire (l’ego a fabriqué; l’esprit juste dé-fait) l’erreur là où elle se trouve. Il n’y a aucun doute que l’influence dominante du monde occidental est le christianisme. Il n’y a pas de système de pensée plus puissant au monde, que vous vous considériez chrétien ou non. Il n’y a personne en ce monde, en tous les cas dans le monde occidental, qui n’ait pas été profondément affecté par le christianisme.

 

Que vous vous identifiiez au christianisme ou non, vous vivez dans un monde chrétien. Notre calendrier est basé sur la naissance et la mort de Jésus. Pourtant il n’est pas besoin de dire que le christianisme n’a pas été très chrétien quand on considère l’histoire des églises.

 

Comme le christianisme a fait une marque profonde sur le monde, et continue à le faire - une marque qui n’est pas très chrétienne -, il était essentiel d’en dé-faire les erreurs avant de pouvoir changer radicalement le système de pensée du monde. Voilà pourquoi à mon avis Un Cours en Miracles est venu sous une forme spécifiquement chrétienne. Tout lecteur du Cours qui a eu une éducation chrétienne reconnaîtra assez vite que le christianisme dont parle le Cours n’a rien à voir avec celui qui a été enseigné. Le mari d’Helen, Louis, qui s’identifiait fortement au judaïsme, m’a dit un jour qu’il savait que si le christianisme avait été comme le Cours, il n’y aurait jamais eu d’anti-sémitisme. Il n’y a aucun doute là-dessus.

 

Le Cours est donc venu sous cette forme-là afin de corriger les erreurs que le christianisme avait introduites. Partout dans le Cours, et particulièrement dans les premiers chapitres du texte, il y a de multiples références à l’Ecriture sainte (plus de 800) dont plusieurs ont été réinterprétées. Au début des chapitres 3 et 6 il y a des passages remarquables sur la crucifixion où Jésus rectifie les faits en expliquant ce qui a causé la mauvaise compréhension qu’en ont eue les gens (T-3.I; T-6.I). Il explique pourquoi c’est arrivé et comment tout un système de pensée est né de cette erreur-là. L’argument de Jésus n’est pas conventionnellement chrétien mais ses principes sont chrétiens au sens où il les signifiait originellement.

 

Voilà pourquoi Un Cours en Miracles a une forme chrétienne et pourquoi, plusieurs fois dans le texte, Jésus nous dit qu’il a besoin que nous lui pardonnions. Cela s’adresse au chrétien aussi bien au juif et qu’à l’athée. Il n’y a personne en ce monde qui, à un niveau ou à un autre, consciemment ou non, n’ait pas fait de Jésus son ennemi. Pour cette raison les gens pensent que ce Cours est un ennemi. Il menace les fondements mêmes du système de l’ego. Je répéterai donc qu’avant de pouvoir dépasser le christianisme et ce qu’il a été, il faut d’abord lui pardonner. Encore une fois, cela s’accorde parfaitement avec les principes du Cours.

 

La terminologie chrétienne qu’utilise le Cours constitue un obstacle contre lequel bute pratiquement tout lecteur. C’est un obstacle pour tous ceux qui ont été élevés dans la religion juive parce qu’il leur a généralement été enseigné très tôt que « Jésus » est un terme négatif. C’est certainement un obstacle pour la plupart des chrétiens parce que le Cours présente une forme de christianisme différent de celui qu’ils connaissent. Et pour un athée il y a évidemment aussi des problèmes. Je répète qu’il n’y a pratiquement personne qui n’éprouve de difficulté en lisant Un Cours en Miracles à cause de sa forme. C’est donc intentionnellement qu’il est chrétien; ce n’est pas non plus par hasard que Jésus ne cache pas le fait qu’il est l’auteur du Cours. Le but est réellement d’aider le monde à lui pardonner et à se pardonner ses fausses interprétations.

 

Ken Wapnick – Introduction au Cours en miracles

 

 

2- Pourquoi utiliser un langage chrétien ?

 

Question :

Il semble qu'à un moment donné, toutes les théologies convergent, et ce faisant laissent derrière elles leurs formes individuelles et deviennent  pure Vérité. Cela me rend perplexe parce que cela implique que les formes chrétiennes utilisées dans le cours sont … (excusez-moi) … temporaires et jetables. Sachant cela, je me vois parfois moi-même devenir impatient avec l’anthropomorphisme du texte et je souhaiterais qu’il soit plus direct. Inutile de dire que cela interfère avec ma progression personnelle, cependant non pas avec ma révérence. Selon votre expérience, est-ce là un phénomène courant ? Passera-t-il avec le temps ? Est-ce juste une stratégie de l’ego ? Comment dois-je le gérer ?

 

Réponse :

Le contexte chrétien du cours a été un problème pour les élèves dès le début, et ils ont soulevé la même importante question que vous. Pour résumer et développer légèrement votre question, pourquoi un message universel doit-il venir dans un tel cadre religieux spécifique ? Et est-ce que cela ne va pas inévitablement engendrer plus de séparation, tout en refusant l'universalité de la religion spécifique en question ?

 

En effet, le langage chrétien d’Un Cours en Miracles, sans mentionner la présence de Jésus à travers le matériel, peut figure dominante, soit comme symbole de l'amour du Ciel, ou comme symbole de l’amour particulier (et la haine) de l'ego. Il n’y aurait donc pas un étudiant occidental - - chrétien, juif, agnostique, ou athée - - qui, d'une manière ou d'une autre, n'a pas été touché par Jésus ou par les religions qui ont évolué en son nom. Ainsi le cadre chrétien d’Un Cours en Miracles offre une occasion toute naturelle pour les étudiants de pratiquer le pardon pour leurs expériences passées.

 

En fin de compte, bien entendu, tous les symboles spécifiques disparaitront dans l'Unité de Dieu. Mais jusqu'à l'arrivée de ce jour, nous avons besoin de balises pour arriver à suivre les étapes du pardon, étapes qui nous conduirons vers la réalisation de la réalité non-dualiste se situant au-delà de tous les concepts dualistes et au-delà de tous les symboles. Comme le dit le cahier d’exercices « Dieu prendra cette dernière étape lui-même. Ne lui refusez pas les petites étapes qu’il vous demande de prendre vers Lui. » (Leçon 193.13:6,7). Ainsi, les anthropomorphismes chrétiens ne font que refléter notre propre point de vue anthropomorphique de nous-mêmes, car en vérité nous ne sommes pas des corps ou des personnes spécifiques, mais nous sommes des pensées non humaines dans l'esprit. Toutefois, tant que nous nous identifions avec la personne dont nous voyons l'image tous les matins dans le miroir de la salle de bains, alors une fois de plus, nous avons besoin d'un programme d'apprentissage qui utilise des symboles spécifiques pour nous rencontrer dans l'état dans lequel nous pensons exister (T.25.I.7:4). Le christianisme nous offre un de ces ensembles de symboles. Et pour l’opportunité qu’il nous offre, nous devrions tous être reconnaissants.

 

Par Ken wapnick

 

Traduction : Hélène CARON

Source : www.uncoursenmiraclesurtext.com

et : www.facimoutreach.org/qa/indextoquestions.htm

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 21:48

law of attraction loveVoici le 2ème volet du dossier consacré à la relation particulière à travers des questions posées à Ken Wapnick. (le 1er traitait de la relation particulière et du mariage). Signalons au passage que le concept de relation particulière ne se réduit à aux relations humaines. Nous pouvons avoir des relations particulières avec des objets, des idées, et même avec le Cours en miracles ! Nous traiterons de cet aspect ultérieurement dans un dossier consacré aux "idoles" (dans le sens spécifique du Cours en miracles une fois de plus).

 

     

A - Mon amour est ambivalent, je ne ressens pas de papillons (640)

 

Question :

J'ai toujours eu de la difficulté avec les relations particulières amoureuses, recherchant un partenaire qui correspondrait à certains de mes critères d'ego comme l'intelligence, des sensibilités esthétiques similaires et un sens de l'aventure. Inutile de le dire, ces relations n'ont duré que peu de temps. Puis, il y a trois ans j'ai rencontré quelqu'un qui ne correspondait pas à mes critères, mais dont la gentillesse m’a frappée, ce qui me semble la chose qui se rapproche le plus de l'amour inconditionnel. Bien que mon amour pour cet homme semble profond, il ne me donne pas de papillons dans l’estomac, ne provient pas d’un coup de foudre et du dramatique « WOW! Je suis en amour ! ». Tout ce que j'avais connu auparavant.

J'ai donc un pied dans la relation, et un pied en dehors quant à la suite des choses, ce qui est blessant pour lui. Je fais l’expérience de grands épisodes de peur et la plupart du temps, je me sens dépassée et coupable de ne pas pouvoir développer une plus grande paix intérieure, ce qui rendrait cette relation un peu plus joyeuse et satisfaisante. Je suis disposée à reconnaître mes croyances et mes jugements, à m’interroger à la lumière des enseignements d’UCEM,  pour changer l’objectif de l'ego, et prendre celui de l'Esprit Saint. Il est clair que je me bats avec moi-même, mais renoncer me semble une solution de facilité. Plusieurs fois, j'ai dit à mon partenaire que je ne pouvais plus continuer, et que nous devions nous séparer. Ce qui se déroulait alors dans la paix. Je me sentais à nouveau bien dans ma propre peau, et je ne me sentais pas piégée. Puis, peu de temps après, je vois toutes sortes de possibilités pour que cela fonctionne, et mes anciennes inquiétudes n'ont plus aucun pouvoir sur moi. Mais cela dure très peu de temps, et je me retrouve exactement à mon point de départ.

 

Réponse :

L’ambivalence, ou le conflit, est la marque distinctive de la relation d’amour spécial de l'ego (T.4.III.4:6), C’est ce que vous avez expérimenté dans les relations romantiques que vous décrivez, y compris la présente relation. Le vrai problème n’est toutefois pas dans votre relation avec l'autre personne mais dans votre relation avec vous-même dans votre propre esprit. L’expérience que vous vivez avec votre partenaire symbolise seulement le conflit qui sévit dans votre esprit.

 

Vous désirez accepter l'amour, C’est ce que vous voulez vraiment, mais le choix de vous identifier à l’ego vous le refuse. Vos observations suggèrent que vous avez conscience de cette dynamique, mais nous allons prendre un peu de temps pour élaborer. Le désir d'obtenir quelque chose de l'autre envahit nécessairement toutes nos perceptions dans les relations romantiques, parce que le désir de vivre une forme particulière d’amour veut dire que nous opérons à partir des prémisses de l'ego qu’il y a quelque chose qui manque en nous, et que nous devons chercher à l'extérieur de nous pour le trouver (T.29.VII). Cette perception ne fait que renforcer l'ambivalence parce qu’en voulant obtenir quelque chose d’autrui, nous nous offusquons, à un certain niveau, de devoir tenter d'obtenir quelque chose des autres. Et ceci fait partie des stratagèmes de l’ego pour s'assurer que nous ne vivions jamais heureux. Le fait est il n'y a personne à l'extérieur de nous qui pourrait à jamais remplir notre besoin d'amour, parce qu’en réalité il n’y a personne en dehors de nous-mêmes ! Tout ce dont nous avons vraiment besoin se trouve à l’intérieur de nous, n’attendant que notre invitation.

 

Que vous n'ayez pas utilisé vos « critères » d’ego pour évaluer votre partenaire actuel avant de décider d’entrer en relation avec lui ne signifie pas que ces attentes ne sont pas toujours là, encore en opération et renforçant votre ambivalence. Car vous avez le sentiment d’avoir opté pour quelque chose de moins que ce que vous croyez vraiment vouloir et dont vous avez besoin. Et votre ego vous fait croire que si ces besoins spécifiques ne sont pas satisfaits de quelque manière, vous sacrifiez quelque chose. Mais les critères extérieurs ne sont que des tactiques de diversion de l'ego pour s’assurer que vous n’êtes pas en train de faire face à l'ambivalence réelle au fond de vous. Si nous ne croyons pas être complets, remplis, satisfaits, aimés et aimants, cela n'a rien à voir avec l'autre personne. Nous continuons à refuser l'amour intérieur que Jésus nous procure à chaque instant, insistant plutôt pour l’obtenir selon nos propres termes et critères, dans une forme que nous avons définie comme étant acceptable.

 

Et donc nous restons malheureux et vides, par notre propre choix. La valeur réelle de cette relation amoureuse particulière est que, sous la Direction de l'Esprit Saint, elle peut servir comme un rappel du choix que nous continuons à faire obstinément contre l'amour, ce qui, lorsque nous le reconnaissons, laisse la porte ouverte pour un choix différent et pour une Voix différente. Donc, vous voulez continuer à regarder tous vos jugements et vos croyances sur votre relation et sur votre partenaire en reconnaissant que, quelle que soient les formes qu'ils prennent, tous reflètent la même décision récurrente de s'identifier à l'ego et à son dévouement à la pénurie.

 

Que nous demeurions dans nos relations particulières, ou que nous décidions de les quitter est en fin de compte non pertinent. Si le choix relève de l'ego et de sa croyance au manque, chaque relation future sera aussi vaine et insatisfaisante que celle dans laquelle vous êtes actuellement. Mais la possibilité d'accueillir un Enseignant intérieur différent est toujours disponible. Nous pouvons retarder tout cela aussi longtemps que nous le voulons, mais Jésus nous implore : « À quel point êtes-vous pressés de revenir à la maison ?  Peut-être aujourd'hui ? Il n'y a pas de péché. La Création demeure inchangée. Allez-vous retarder encore longtemps votre retour au Ciel? Combien de temps, ô saint Fils de Dieu, combien de temps?» (Livre d’exercices p II.4.5:3, 4, 5, 6, 7, 8).

 

 

B -  Je suis ambivalente en amour, comment y faire face (359)

 

Question :

J'ai un ami qui pense que je suis en amour avec lui, même s'il sait que j'ai un conjoint et des enfants. J'ai de l’affection pour lui parce qu'il m’a aidée à apprendre comment passer à travers certains moments éprouvants. Peut-être qu'il a mal compris mon affection. Je ne sais pas. Je me sens très découragée et je suis tentée de démarrer une nouvelle amitié ailleurs.

J'ai ce sentiment agaçant que cette relation reflète un motif récurrent dans ma vie, une réelle ambivalence de me joindre à quelqu’un, comme Un Cours en miracles définit joindre. Il me semble créer des relations dans lesquelles je peux éventuellement me justifier de repousser l'autre personne, à la fois émotionnellement et physiquement, alors qu’en même temps, j'ai besoin d'être aimée par cette personne. Je suppose que ces attitudes ne sont que deux formes supplémentaires de haine de moi-même, et des formes compliquées. Récemment, vous avez répondu à une question similaire (# 180), et vous recommandiez à une étudiante de se concentrer sur la guérison de la culpabilité sous-jacente dans son esprit, culpabilité que sa relation non sollicitée d’« amour » avait dévoilée, et qu'une fois accomplie la guérison, son incertitude sur la relation se dissiperait.

Puis-je supposer que la réponse à mon dilemme pourrait être la même qu’à la question # 180 ?

 

Réponse :

Oui, même si la forme de la relation que vous décrivez est différente de la relation décrite dans la question précédente, le contenu, ainsi que la solution, ne sont pas différents. En fait, c'est toujours la même chose ! Le pattern récurrent que vous identifiez dans vos relations reflète une ambivalence qui caractérise nécessairement toutes les relations axées sur l’ego. Le problème n'est pas dans la forme de la relation, mais dans l’objectif que nous lui donnons, qui est de renforcer notre foi dans la séparation et la culpabilité, même si bien entendu nous gardons cet objectif bien caché de nous-mêmes. Le passage suivant au début du cours décrit très explicitement notre haine de soi et ses origines dans le déni de Dieu par l’ego, comme étant la dynamique qui sous-tend toutes nos relations dans le monde :

 

« Vous qui vous identifiez avec votre ego, vous ne croyez pas que Dieu vous aime. Vous n'aimez pas ce que vous avez fait [l'ego] et ce que vous avez fait ne vous aime pas. Fabriqué à partir du déni du Père, l'ego n’a aucune allégeance envers son fabricant. Vous ne pouvez pas concevoir la véritable relation qui existe entre Dieu et Ses créations à cause de votre haine pour le soi que vous avez fait. Vous projetez sur l'ego la décision de séparation, et cela entre en conflit avec l'amour que vous ressentez pour l'ego parce que vous l’avez fait. Aucun amour dans ce monde n'est sans ambivalence, et puisque aucun ego n'a connu d'amour sans ambivalence, le concept est au-delà de sa compréhension. L’amour entrera immédiatement dans un esprit qui le veut vraiment, mais il doit le vouloir vraiment. Cela signifie le vouloir sans ambivalence, et ce genre de vouloir est entièrement dépourvu de « forcer (drive) pour obtenir » (T.4.III.4; bold ajouté).

 

Autrement dit, si Dieu, notre Source est seulement Amour, mais que nous cherchons à être autre chose qu'une partie de cet Amour, nous sommes en train de choisir contre l'amour que nous sommes et nous croyons que nous nous sommes privés. L'ego/soi que nous avons fabriqué comme substitut en remplacement de Dieu et notre vrai Soi, doit donc être l'opposé de l'amour, donc la haine. Même si nous sommes attirés par ce que nous avons fait, parce que justement nous l’avons fait, il y a aussi des blâmes pour la perte d'amour que nous ressentons. Et donc tout « amour » au sein du système de pensée de séparation de l’ego est nécessairement une combinaison ambivalente d'attraction et de haine. Puisque nous nous identifions avec l'ego, c'est vraiment de la haine de soi. Trouvant cette haine de soi-même intolérable, nous avons fait tout un monde et des frères séparés pour les tenir responsables de l'absence de l'amour que nous ressentons. Puis nous recherchons cet amour ailleurs, blâmant en même temps les autres parce qu’ils nous le prennent, nous privant ainsi de ce que nous insistons mériter légitimement, et durant tout ce temps niant que c’était notre propre choix qui nous a mené à cette déplorable situation.

 

Toutes les relations dans le monde, qu’elles impliquent une composante romantique ou non, auront nécessairement cette dynamique ambivalente, tant et aussi longtemps que nous continuerons à choisir l'ego (la croyance dans la réalité de la séparation), comme notre guide et enseignant. Parce qu’elles sont toujours fondées sur l'hypothèse que quelque chose manque en moi et que cela doit pouvoir se trouver à l'extérieur de moi. Mais il est inévitable que l'autre échouera en fin de compte à satisfaire mes besoins.

 

Et il semble donc n’y avoir aucune solution de rechange, sinon de mettre un terme à cette relation et partir à la recherche d'une autre, espérant que peut-être la prochaine fonctionnera vraiment. Mais ce ne sera jamais le cas. Parce que la maxime de l'ego qui sous-tend tous ses efforts est  « Cherche, mais ne trouve pas » (T.16.V.6:5). L’amour n’a pas besoin d’être trouvé, mérité, saisi, et. En fait, il ne peut pas l’être. Il peut seulement être remis en mémoire. Et nous nous en souviendrons  en le voulant vraiment, ce qui signifie que nous ne voulons rien d'autre, aucun des pièges de particularité de l'ego, qui tous ne sont rien de plus que de la culpabilité déguisée. Nous devons renoncer à l’idée de   « forcer (drive) pour obtenir » quelle que soit la forme que cela prend, y compris le besoin d'être aimé ou apprécié. Mais avant de pouvoir renoncer à ce que recherche l'ego, nous devons examiner honnêtement ce que cela implique et reconnaître quel est vraiment le contenu sous-jacent, la perte, la colère et l’attaque, et ainsi être prêts à le libérer, sinon nous nous sentirons comme étant obligés de sacrifier quelque chose que nous voulons et qui nous est nécessaire.

 

Et donc le problème est toujours la culpabilité, ou la haine de soi. Et la solution est toujours de lever le voile sur ce soi-disant flétrissement intérieur afin que, grâce à notre union  avec Jésus ou l’Esprit Saint, la Présence reflétée de l'Amour dans nos esprits, son irréalité puisse être reconnue. Car si l'amour est là, regardant avec nous le jugement émis contre nous-mêmes pour avoir tourné le dos à l'amour et pour l’avoir attaqué, alors la cause contre nous-mêmes peut simplement être rejetée (T.5.VI.10). Dans ces moments où nous acceptons la guérison, nous pouvons être un rappel aux autres, ceux avec lesquels nous sommes en diverses relations, qu'ils peuvent eux aussi faire le même choix consistant à regarder à l’intérieur plutôt que de chercher à l'extérieur d’eux-mêmes. Et ce ne sera pas les mots que nous disons, mais ce sera simplement l'amour et l'acceptation sans ambivalence qui circulent à travers nous, l’amour qui ne recherche pas quoi que ce soit, et qui n’exige rien de personne qui le leur rappellera et qui sera en mesure de renforcer cette reconnaissance en nous-mêmes.

 

 

C - Qui est le frère spécifique avec qui je dois guérir ma relation (227)

 

Question :

Un Cours en miracles mentionne l'existence d'un frère spécifique. Devrait-on interpréter cela comme le partenaire de relation courante dans laquelle est impliqué le lecteur ? Il me semble que le cours indique clairement que le bonheur est lié au développement de cette relation. Est-ce exact ?

 

Réponse :

Jésus « parlait » à Helen Schucman et à Bill Thetford sur leur relation et sur les autres relations dans leur vie, et donc l'enseignement et la discussion sont exprimés dans ce contexte. Ici, Jésus s'efforce d'aider Helen à réaliser combien  elle serait plus heureuse et en paix si elle lâchait prise de ses jugements sur Bill et sur d'autres personnes spécifiques dans sa vie. Mais lors de notre pratique, nous pouvons utiliser n'importe qui, qu’il soit vivant ou non, actuellement dans nos vies ou non. Ce n'est pas toujours vrai que votre relation actuelle est celle sur laquelle vous devez le plus travailler, bien que cela puisse l’être. Il pourrait aussi y avoir certaines puissantes questions non résolues avec un enfant, un parent mort, un frère, ou certains autres parents, un ami ou même un personnage public.

 

Habituellement quelqu'un vient rapidement à notre esprit lorsque nous appliquons les leçons du livre d’exercices ou ce que nous lisons dans le texte. Cependant cela importe vraiment peu, car cela concerne le contenu dans notre propre esprit, et toutes les relations sont dans l'esprit. Le contenu est toujours le même, indépendamment de la forme de la relation. Tous nos problèmes de relation découlent de notre haine de soi projetée, de la culpabilité et du déchirant sentiment de manque. Si nous pouvons guérir totalement n’importe quelle relation, nous les aurons toutes guéries, et nous serons complètement heureux, parce que, une fois de plus, le contenu est toujours le même, le temps n'est pas réel, et tous les esprits sont joints.

 

 

D - Je veux un partenaire intéressé par la particularité (433)

 

Question :

Dans votre livre Questions les plus fréquentes sur Un Cours en Miracles, vous avez déclaré que les étudiants du cours peuvent tomber dans le piège de la particularité quand ils insistent pour que leur partenaire soit  spirituellement similaire à eux ou qu’il soit spécifiquement un étudiant du cours. Je comprends, mais ne serait-ce pas merveilleux d’avoir un partenaire romantique, quelqu’un qui passerait par le même processus que moi, quelqu'un avec qui je pourrais partager des choses du cours et pratiquer le pardon?  Cette voie d’auto-découverte est si passionnante, et j'y apprends tellement, que je trouve presqu’impossible de sortir avec des personnes que je considère étroites d’esprit, superficielles et qui n’ont aucune conception d'une spiritualité. Qu'en pensez-vous?

 

Réponse :

Il peut sembler avantageux d'avoir un partenaire intime avec lequel vous pouvez partager et discuter votre processus spirituel, mais cela suppose que vous assumez savoir ce qui est le mieux pour vous. Il se pourrait pourtant que le moyen le plus efficace pour votre apprentissage serait de vous associer la plupart du temps avec des personnes qui ne sont pas des étudiants du cours, ou qui ne sont pas encore intéressées par la spiritualité. Il n'y a aucun moyen de le savoir puisque nous n'avons aucune idée du rôle que joue une relation dans notre chemin de la rédemption. Dans un contexte plus large, Jésus déclare que nous ne pouvons pas juger. « L'objectif du curriculum est la reconnaissance que le jugement dans le sens habituel est impossible. Ceci n'est pas une opinion, mais un fait. Pour pouvoir juger de quelque chose, il faudrait être pleinement conscient d’un éventail inconcevable de choses passées, présentes et à venir. Il faudrait reconnaître à l'avance tous les effets de nos jugements sur tout le monde, ainsi que les implications de ces jugements. De plus, il faudrait être certain qu'il n’y a pas de distorsion dans notre perception…Qui est en mesure d'effectuer une telle opération? » (M.10.3:1, 2, 3, 4, 5, 6) Étudier ce cours implique largement de déplacer les jugements de nos différences, une perception qui part de l’ego, afin d’aller vers la perception de Jésus.

 

Selon lui, les différences entre nous sont sans importance. Nos esprits sont tous pareillement anxieux d’approcher la guérison et de trouver le chemin de retour vers la Demeure que nous pensons tous avoir quittée. Cette leçon peut être apprise avec ou sans partenaire intime, avec ou sans partenaire consacré à la spiritualité. De même, apprendre à ne pas prendre une attaque comme quelque chose de personnel peut s’effectuer en toutes circonstances, à n'importe quel niveau de nos relations.

 

Vos sentiments sur l'opportunité d'avoir un ‘partenaire de cours’ sont tout à fait compréhensibles. Mais en même temps elles définissent, d'une certaine manière, ce que devraient être les termes et conditions d'une relation. Vous êtes fondamentalement en train de vous mettre en charge de… disant que vous ne pouvez pas être heureux sans…

 

Le problème avec le critère que vous vous donnez est qu'il est exclusif. Cela constitue toujours un drapeau rouge, un avertissement que ce chemin pourrait avoir de multiples conséquences, et que vous souhaitez les examiner attentivement avant de vous y engager. Il n'est pas facile de lâcher la tendance à penser que nous croyons savoir ce qui est dans notre propre intérêt, puis de « reculer d’un pas pour lui permettre de nous montrer la voie » (Leçon 155). Étant donné nos antécédents, c’est sans doute la meilleure chose à faire.

 

Tous ces articles proviennent du site d’Hélène Caron :

 

WWW.uncoursenmiraclesurtext.com.

qui les a traduites suite à leur parution sur le site :

www.facimoutreach.org/qa/indextoquestions.htm

Merci à elle pour son énorme travail de traduction et son aimable autorisation de partage.

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:47

J'ai l'habitude de dire souvent quand je démarre un enseignement qu'une bonne préparation pour aborder Un cours en miracles c'est d'avoir déjà été sur un chemin spirituel et/ou d'être passé par une forme ou une autre de psychothérapie. Ce qui peut fournir, au minimum, un regard appréciable sur l'ego. Les étudiants minimisaient l'ego dans les premières années particulièrement, mais cela a quand même toujours continué à se produire depuis. Les gens ne veulent pas négocier avec leurs côtés sombres. Ils concluent en disant que tout est merveilleux : je demande l'aide du Saint-Esprit et Il me dit quoi commander au restaurant. Il pardonne tout un chacun pour moi, et ainsi j'aime tout le monde. Si votre expérience personnelle vous a donné un regard correct sur votre ego, vous serez prudents devant de telles ruses.

 

Encore une fois, je pense que vous devez être très suspicieux à votre encontre si vous vous réveillez tout d'un coup un matin dans un état de béatitude. C'est beaucoup plus sain de se réveiller consumé de haine, et ensuite de réaliser que vous vous étiez réveillé tous les autres matins consumé de haine mais que vous l'ignoriez. Vous pensiez que vous sentiez de l'amour, de la gentillesse ou portiez de l'intérêt aux les autres. Ou peut-être pensiez-vous seulement que c'était un mauvais jour, ou une indigestion du repas pris le soir précédent. Vous ne réalisiez pas qu'il s'agissait de haine.

 

Un assez grand nombre de personnes tout au long de ces années m'ont dit, se sentant consternées et déçues, que plus leur étude d'Un cours en miracles avançait, plus les choses semblaient empirer du point de vue de leur ego. En général je pense que c'est inévitable. Toutefois, le Cours nous aide à réaliser que les choses n'ont pas réellement empiré - elles étaient déjà pires ! Nous ne savions tout simplement pas combien les choses étaient horriblement mauvaises. Nous étions toujours misérables mais nous ne le savions pas. L'utilité d'Un cours en miracles repose sur le lever du voile pour que nous puissions commencer à regarder à l'intérieur. La première chose que nous voyons, toutefois, n'est pas l'Amour de Dieu, mais la haine de l'ego - haine de soi, culpabilité, tension et anxiété. Avant cela, nous étions pleins de béatitude en avançant dans nos vies. Peut-être avons-nous fondé une famille, fait de l'argent, eu du plaisir - faisant toutes les choses normales que les gens font et veulent faire. Nous n'étions pas conscients que tout ce dans quoi nous étions impliqués nous faisait fuir l'Amour de Dieu, ce qui veut dire réellement fuir notre culpabilité. Maintenant nous réalisons soudainement ce que sont vos vies, et nous n'aimons pas ce que nous voyons.

 

Dans un sens, je préfère entendre les gens me dirent qu'à l'étude d'Un cours en miracles les choses sont terribles, plutôt que d'entendre que celui-ci a changé leurs vies et que chaque chose est absolument formidable. Quand les gens me disent cela, je commence à m'inquiéter. Non pas que je ne sois pas heureux du bonheur des gens, mais j'aimerais les voir vraiment heureux, plutôt que d'être dans le déni de ce qui se passe en réalité. Un cours en miracles défait un tel déni. Vous ne pouvez pas défaire un problème dont vous n'êtes pas conscient, comme je l'ai souligné. Vous devez le regarder. Et le regarder est très douloureux, comme nous le lisons dans le texte :

 

« Lorsqu'on regarde la relation particulière, il est d'abord nécessaire de se rendre compte qu'elle comporte énormément de douleur. L'anxiété, le désespoir, la culpabilité et l'attaque y entrent tous, entrecoupés de périodes où ils semblent avoir disparu » (T-16.V.1:1-2). Dans un sens, c'est probablement bon signe. À nouveau vous ne voulez pas que les gens souffrent, mais si la souffrance était déjà là mais n'était tout simplement pas perçue, ce n'est pas bon non plus. Dans un sens, le remède peut sembler être pire que le problème, mais l'inconfort est seulement temporaire.

 

Quand vous deviendrez capable de commencer à sourire, vous prendrez de moins en moins au sérieux les ténèbres. La lumière s'élèvera de plus en plus et vous commencerez à vous sentir mieux. Mais vous ne serez pas motivés pour prendre la main de Jésus et regarder les ténèbres jusqu'à ce que vous sentiez vraiment la souffrance. C'est l'objectif ici. Ce monde est un endroit horrible -carrément horrible. Une ligne dans le livre d'exercices décrit ce monde comme un endroit "aride et poussiéreux où des créatures affamées et assoiffées viennent mourir" (L-II.13.5:1).En fait ce n'est pas une image très jolie. Il nous est dit aussi que ce monde n'est pas notre maison —Nous sommes étrangers ici (L-I.182.4:3). Même si nous n'avons pas tué notre Père, nous ne sommes pas si sûrs qu'Il voudrait nous accueillir à nouveau. Nous ne savons même pas où se trouve le retour. C'est horrible ! Jésus dit à la fin du texte, que nous errons dans ce monde "incertain et seul, et dans une constante frayeur" (T-31.VIII.7:1). Être en contact avec cela est difficilement agréable. Mais c'est le seul moyen d'obtenir l'Amour qui est juste de l'autre côté. Dans ce sens, le processus qui consiste à regarder cela en vaut certainement la peine.

 

Toutefois, Un cours en miracles n'a pas pour but de faire du monde un meilleur endroit ni d'améliorer notre vie par quelque moyen extérieur que ce soit. Le Cours améliore notre vie en nous aidant à réaliser qu'il y a une vie intérieure - et nous n'avons même pas à savoir ce qu'elle est au départ. Tout ce que nous avons besoin de savoir c'est que la façon d'en arriver là est de laisser partir nos rancœurs, notre particularité, et nos jugements. Encore une fois c'est aidant de devenir conscient de la façon dont notre vie ici est réellement pénible. Rappelez vous le passage que nous avons lu sur "L'apprenant heureux" : le Saint-Esprit a besoin que nous reconnaissions comment nous sommes "fermement dévoués à la misère" (T-14.II.1:2). Il ne peut pas nous enseigner sans que nous reconnaissions que nous sommes misérables et malheureux. Nous avons fabriqué notre existence misérable dans ce monde à partir d'un potentiel de bonheur. Nous croyons que l'idéal est d'être heureux et que cela peut réellement se produire ici. Mais nous échouons à regarder que la vie en ce monde est réellement misérable, et ne changera jamais dans la forme. Ce qui change est que le but que nous assignons à notre vie ici : le pardon à la place du jugement, le réveil à la place du sommeil.

 

Dans un chapitre vers le début du texte Jésus nous dit que nous ne pouvons pas connaître la différence entre la souffrance et la joie (T-7.X. 8:6), et dans le chapitre suivant il dit que nous ne connaissons pas la différence entre l'emprisonnement et la liberté (T-8.II). À nouveau, puisque nous avons confondu la misère et la joie, Jésus a à nous dire que nous sommes complètement misérables. Essentiellement il nous dit : "je sais que vous êtes misérables parce que vous pensez que vous êtes ici dans un corps qui vous sépare de votre Soi et du soi de qui que ce soit d'autre, et par-dessus tout de Dieu. Comment pourriez-vous être heureux ici, dans un état qui est exactement l'inverse du Ciel, un état de parfait Amour et de paix ?" Refléter l'Unité du Ciel dans ce monde est le but pratique d'Un cours en miracles : voir chacun ici comme étant le même. Cela met fin au jugement de l'ego. Si tout le monde est pareil, personne n'est particulier. Et tout le monde est pareil parce que nous sommes tous également insanes et misérables, mais aussi nous sommes tous également sains.

 

L'idée est de regarder à l'intérieur et de dire : "Maintenant, finalement, je commence à piger de quelle façon je suis haineux, et combien je me suis identifié à mon ego." C'est cela l'apprenant heureux. Souvenez-vous - "L'apprenant heureux" concerne l'apprentissage de combien nous sommes misérables. L'une des définitions opérationnelles que je donne pour que vous soyez dans votre esprit juste - ce qui veut dire de demander de l'aide au Saint-Esprit ou à Jésus - est d'être dans votre esprit faux sans le juger. Gardez en tête que le rêve heureux, le Saint-Esprit et l'expiation sont tous des réponses à l'ego. Ils sont la correction de l'ego, et ne sont rien par eux-mêmes. La seule vérité positive est l'Amour de Dieu. Ce qui est connu comme de l'amour ici est la correction du Saint-Esprit pour l'ego. Il ne peut pas avoir d'expression directe. Sans l'ego la fonction de pardon du Saint-Esprit disparaît, et Lui aussi :

 

Et tu seras avec lui quand le temps sera terminé et que plus une trace ne restera des rêves de dépit dans lesquels tu danses sur la grêle mélodie de la mort. Car à sa place l'hymne à Dieu est entendu un petit moment. Et puis la Voix a disparu, non plus pour prendre forme mais pour retourner à l'éternel sans-forme de Dieu (C-6.5:6-8). Ainsi, être dans le rêve heureux c'est être dans votre esprit faux et avoir les attaques habituelles de l'ego, mais les utiliser comme un moyen de regarder : apprendre à vous pardonner vous-même d'avoir choisi l'opposé de l'amour, parce que vous avez choisi l'opposé de l'amour à l' instant originel. Ça ne veut pas dire que vous vous réveillez en étant heureux et en paix, ça pourrait vouloir dire se réveiller en étant anxieux, peureux, coupable et particulier, mais maintenant en voyant cela comme votre salle de classe. À partir de maintenant, au moins, vous savez que vous avez un enseignant qui vous instruira correctement. Vous apprenez que ceci est un curriculum que vous avez écrit, constitué de toutes vos relations particulières. Vous ne devez plus avoir à les dénier, à vous sentir coupable, ou à prétendre qu'elles sont formidables, et ainsi vous n'êtes plus apeuré par la souffrance impliquée en les expérimentant comme les choses remplies de culpabilité qu'elles sont réellement.

 

C'est aidant d'être conscient que le processus de pardon implique la traversée des ténèbres, qui, par définition, n'est pas agréable. Un cours en miracles nous dit que le Saint-Esprit nous guidera pour franchir le cercle de la peur et que Dieu est de l'autre côté (T-18.IX.3:7-9). Mais vous ne pouvez atteindre Dieu de l'autre coté à moins que vous ne  traversiez le cercle de la peur. Je me souviens d'une image que ma femme Gloria a eue une fois. Elle parlait de ne pas être capable de quitter le monde de la forme pour le monde sans forme —qui est Dieu— sans traverser le pont de la désolation. Ce qu'elle voulait dire était clair. Vous pouvez atteindre le sans-forme uniquement en examinant la désolation du système de pensée de l'ego —le pont qui vous mène à la maison. Ce n'est pas agréable. Le grand mystique Saint Jean de la Croix est l'auteur de la phrase évocatrice "la sombre nuit de l'âme" qui décrit la souffrance émotionnelle comme partie intégrante du voyage de retour à la maison. Vous ne pouvez atteindre le sommet de la montagne, selon l'image qu'il utilisait, à moins que vous ne commenciez d'abord par l'escalader —la nuit noire de l'observation de notre propre ego.

 

Un cours en miracles est en total accord avec cet aspect du chemin spirituel qui enseigne que vous devez traverser l'ego. À ce moment-là le processus est extrêmement pénible, mais ce qui vous donne courage, force et espoir de prévaloir est de réaliser que c'est une partie incontournable du processus, et par dessus tout, que vous n'avez pas à traverser cela seul. C'est la valeur de la relation avec Jésus (ndlr : ou du St-Esprit).

 

Ken Wapnick - Extrait de « En finir avec nos résistances à l’amour »

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:46

Question (N°320) :

Qu’enseigne Un Cours en Miracles au sujet de la rencontre éventuelle avec notre âme soeur ? Est-ce considéré comme une relation particulière ?

 

Réponse :

Chère âme, le cours n'a rien contre le fait de rencontrer une soeur !

Trèves de plaisanterie, le cours ne se réfère pas à une « âme sœur » spécifiquement, mais dans la mesure où le terme signifie qu'il s’agit d’une personne spéciale qui vise à combler tous vos besoins et dont les besoins devront être comblés par vous, oui, ce serait considéré comme une relation particulière. Si le contexte en est un de besoin, d'achèvement et de dépendance, l'ego est impliqué.

 

Les relations d'amour spécial ont leurs racines dans la croyance dans la pénurie, le manque, la rareté, etc. Il y a quelque chose qui manque en nous qui peut être rempli seulement par une personne spéciale, dont nous dépendons alors pour notre propre sentiment de bien-être, de bonheur, de sécurité, etc. La plupart des relations les plus romantiques commencent de cette façon-là, mais elles peuvent être transformées en échangeant cet objectif d'ego pour celui du Saint-Esprit, qui serait de voir que les deux partenaires partagent le même esprit erroné et le même esprit juste, et que leurs intérêts sont partagés, non séparés.

 

En revanche, il peut y avoir une attraction intense envers une personne parce qu'à un niveau plus profond, il y a une reconnaissance que celle-là est la personne avec qui vous allez travailler vos leçons de pardon (M.3.5:2). L'attraction est réellement l'appel plus profond de l'Amour de l'Esprit Saint qui pourrait devenir le centre de la relation. Contrairement à la notion de l'ego d'achèvement consistant à renforcer la séparation par le biais de la dépendance, l'achèvement dans une relation centrée sur le pardon est tout simplement la manifestation de l'intégralité de notre vrai Soi, dont nous ne choisissons plus de nous détacher.

 

Ken Wapnick

 

Source : WWW.uncoursenmiraclesurtext.com

et  www.facimoutreach.org/qa/indextoquestions.htm  

 

Merci à Hélène Caron pour ce nouveau partage

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 17:02
Comment aborder le livre d'exercice du Cours en miracles ? 

Jésus s’adresse aux étudiants incertains dans la leçon 95 du livre d’exercice, expliquant le but caché de ces leçons plus structurées à cette étape de l’entrainement : « Il est difficile à ce stade de ne pas permettre à ton esprit de s’égarer lorsqu’il entreprend une période d’exercice prolongée. Tu t’en es sûrement déjà rendu compte. Tu as vu à quel point tu manques de discipline mentale et à quel point tu as besoin d’entraînement de l’esprit. Il est nécessaire que tu en sois conscient, car c’est certes une entrave à ton avancement… Outre le fait de reconnaître que tu as des difficultés à soutenir ton attention, tu dois avoir aussi remarqué que si ton but ne t’est pas fréquemment rappelé, tu as tendance à l’oublier pendant de longues périodes de temps… A ce stade, donc, il est nécessaire d’avoir une structure, planifiée de manière à inclure de fréquents rappels de ton but, et des efforts réguliers pour l’atteindre. La régularité n’est pas la condition idéale pour la forme d’exercice la plus bénéfique en vue d’atteindre le salut. Toutefois, elle est avantageuse pour ceux dont la motivation est inconstante et qui ont encore de lourdes défenses contre l’apprentissage » (leçon 95).

 

Cependant, quiconque est familier avec la pratique spirituelle peut facilement reconnaître l’aspect à deux tranchants de ce type de structure, particulièrement dans le contexte du Cours où l’autorité pour la pratique n’est rien de moins que Jésus. Le « danger » de ce genre d’instruction, c’est quand les gens oublient les périodes d’entrainement, comme ils le font presque tous, et qu’ils se sentent coupables de ne pas réussir à être attentif à Dieu. Par conséquent, Jésus poursuit dans la leçon 95 : « Toutefois, ne te sers pas de tes manquements à cet horaire comme d’une excuse pour ne pas y retourner dès que tu le peux. Tu pourrais être tenté de considérer la journée comme perdue sous prétexte que tu as déjà manqué de faire ce qui était requis. Toutefois, cela devrait simplement être reconnu pour ce que c’est : le refus de laisser corriger ton erreur et l’indésir d’essayer de nouveau. Le Saint Esprit n’est pas retardé dans Son enseignement par tes erreurs. Il n’y a que ton indésir d’en lâcher prise qui puisse Le retenir » (Leçon 95.10)

 

En d’autres termes, le problème n’est pas d’oublier une période d’exercice, mais de prendre au sérieux cette erreur et de se sentir coupable. C’est la même chose que dire que le problème n’est pas la « petite idée folle » de la séparation, mais plutôt de ne pas se souvenir d’en rire et de prendre au sérieux la pensée de séparation en l’appelant pêché, c’est à dire en écoutant l’interprétation de l’égo au lieu de celle du Saint-Esprit.

 

Non seulement notre culpabilité donnerait à une pensée de l’égo une force qu’elle n’a pas, mais elle lui donnerait aussi une réalité qu’elle n’a pas non plus. Encore une fois, c’est une chose de faire une erreur, mais c’en est une autre de lui donner du pouvoir en l’étiquetant comme pêché nécessitant notre culpabilité et une punition méritée. Ainsi, les instructions de Jésus peuvent être interprétées de façon symbolique sur la manière dont on devrait regarder la séparation originelle. Rappelle-toi encore une fois comme toutes les expériences se produisent simultanément : Puisqu’il n’y a pas de hiérarchie dans les illusions, se sentir coupable suite à une période d’exercice manquée n’est pas différent de se sentir coupable suite à la séparation de Dieu : une « petite » illusion n’est pas différente d’une « grande » illusion. De plus, les idées ne quittent pas leur source. Ainsi, l’idée  de se sentir coupable par rapport à quoique ce soit a comme source la culpabilité ressentie par rapport à la séparation d’avec Dieu.

 

Par conséquent, apprendre à se pardonner nos « échecs » à l’encontre de Dieu par rapport à une période d’exercice manquée, c’est en même temps se pardonner notre « échec » à l’encontre de Dieu dans la séparation.  « Quand tu oublies de te soumettre aux exigences de ce Cours, tu as simplement fait une erreur. Cela demande une correction et rien d’autre. Permettre à une erreur de continuer, c’est faire des erreurs additionnelles, qui sont basées sur la première et la renforcent. C’est ce processus qui doit être mis de côté, car ce ne serait pour toi qu’une autre façon de défendre les illusions contre la vérité » (Leçon 95)

 

La facilité avec laquelle  les adeptes de spiritualité peuvent tomber dans la dévotion des rituels est illustrée par cette histoire venue de l’Est. Un certain gourou rassemblait ses disciples tous les matins dans l’ashram pour méditer. Un chat qui appartenait à la communauté aimait se joindre à eux, ce qui distrayait les méditants. Par conséquent le gourou demanda que le chat soit attaché à un poteau avant chaque méditation de façon à ne pas perturber ceux qui méditent. Avec les années, le gourou et le chat sont morts tous les deux ; et alors que la communauté continuait à pratiquer la méditation, les anciens se sont souvenus que le gourou vénéré avait demandé que l’on attache le chat à un poteau avant la méditation. Par conséquent, les membres de la communauté cherchèrent un chat à attacher à un poteau de façon à ce que les instructions du gourou soient respectées. Manifestement, le contenu pratique du but premier du gourou fut oublié au profit de la forme.

 

Le pouvoir de ton esprit à établir certains rituels ou objets comme sacrés a également été décrit par Krishnamurti dans cette instruction sur la façon de rendre un objet saint : « Prenez un bout de bois, posez-le sur un manteau de cheminée et chaque jour mettez une fleur devant… répétez certains mots comme « coca-cola », « Amen », « Om ». Le mot n’importe pas, prenez celui que vous voulez. Si vous faites cela, après un mois, vous allez voir à quel point ce bout de bois est devenu saint. Vous vous êtes identifiés à ce bâton, à ce morceau de pierre ou à cette idée et vous l’avez rendu sacré, saint. Mais ça ne l’est pas. Vous lui avez prêté un sentiment de sainteté qui vient de votre peur, vous abandonnant à quelque chose que vous considérez saint. L’image que l’on trouve dans le temple n’est pas plus sainte qu’un morceau de pierre trouvé sur le bord de la route » (The Awakening of Intelligence, p. 214).

 

Dans cet exemple, l’attention à été déplacée du contenu à la forme, rendant ainsi cette activité dépourvue de sens et trompeusement sainte. Pendant ce temps, le système de pensée de l’égo reste intact, imperméable à la « menace » du contenu (la vérité) qui a été écarté par le culte de la forme. (Love does not condemn, p. 505, 506)

 

La voie d’amour dans nos esprits nous offre de façon continue la correction de la voix de haine de l’égo. Encore une fois, le Saint Esprit ne fait rien en réalité ; Il est simplement. Sa présence d’amour pure et abstraite est transformée en correction (le pardon) quand il est confronté à l’absence de pardon de l’égo. Les relations particulières, quand elles sont apportées au pardon, sont transformées en relations saintes. Toutes deux sont également illusoires puisqu’elles sont basées sur la séparation. Mais quand elles sont mises en contact, elles se dissolvent, ne laissant que la mémoire de l’amour dans l’esprit saint du Fils, son autel ayant alors été nettoyé.  (Love does not conemn, p. 510)  

 

Par conséquent, quelque soit la conduite que l’on cherche à adopter, que ce soit dans l’objectif d’avoir du plaisir (le salut matériel) ou de la douleur (le salut religieux), […], notre tâche reste la même : apporter nos problèmes et désirs au Saint Esprit, demandant son aide pour considérer le problème comme étant la manifestation d’une pensée intérieure. Et c’est cette pensée qui nécessite une correction. Le principe est simple. Cependant, son application est difficile car nous parlons ici du défaire de la totalité du système défensif auquel nous nous identifions, cela étant nécessaire au salut. Chaque circonstance de notre vie qui nous concerne devient une opportunité pour retourner aux racines de ce problème. Seule une métaphysique non duelle et sans compromis peut présenter un plan aussi simple pour le salut : « Combien le salut est simple ! Tout ce qu’il dit, c’est que ce qui n’a jamais été vrai ne l’est pas maintenant et que ça ne le sera jamais. L’impossible ne s’est jamais produit et ne peut avoir aucun effet. Et c’est tout. » (Texte)

 

Par conséquent, ce n’est pas le monde qui a besoin de rédemption, de préservation ou de plan pour la paix, mais l’esprit qui croit en un monde ayant besoin de rédemption. Ceci est donc la nouvelle moralité d’Un Cours en Miracles : n’agit pas par inquiétude ou par empathie déplacée, mais poussé par l’amour de Dieu qui ne sait rien de la douleur et de la souffrance. Et de ce lieu d’amour dans nos esprits, l’amour agit par lui-même, guidant gentiment nos corps dans une interaction avec le monde dénué d’ego et donc de problèmes. C’est une telle interaction que Jésus a fait preuve quand il a foulé le sol de la terre ; une interaction avec les autres et le monde qui n’est investie que de l’amour du Père : un amour qui littéralement ne fait rien, mais est simplement. (Love does not condemn, p. 515)

 

Source :  Love does not Condemn  de  Ken Wapnick.

Traduction:  Mathieu  http://coursenmiracles.over-blog.fr/

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 22:38

De temps à autre, je publierai dans ce blog un dossier thématique constitué à partir de questions-réponses sur l’enseignement du Cours en miracles. Les questions émanent d’étudiants anglophones du Cours, et les réponses sont données par Ken Wapnick, le célèbre et prolifique spécialiste du Cours qu’on ne présente plus. Ces questions-réponses sont traduites par Hélène Caron, étudiante-enseignante québécoise de ce même Cours. Elle m’a autorisé à piocher sur son site les textes dont j’ai besoin pour constituer ces dossiers thématiques. Je la remercie donc doublement. Grâce à son formidable travail (elle a déjà traduit des centaines de questions-réponses), nous pouvons mieux comprendre certains fondements de cet enseignement à travers des exemples très concrets vécus par des étudiants à travers le monde. (Toutes les références à la fin de ce dossier).

Christalain

 

 

La relation particulière et le mariage

 

Dans ce dossier est abordée la notion de compatibilité entre relation particulière et mariage. Ultérieurement, au moins deux dossiers supplémentaires traiteront d’autres aspects de ce type de relation car c’est un vaste sujet : L’attrait de la relation particulière, et Les défis de la relations particulière.  (Entre parenthèses dans chaque titre, le numéro original de la question sur le site américain). 

 A- Introduction : Différence entre l’amour réel et l’amour particulier  (108)

Question :

À mesure que j’avance dans l’étude d’Un Cours en miracles, je commence à comprendre que l'émotion communément appelée « amour » dans ce monde n'est pas du tout la même chose que l’« amour » visé dans le cours. En fait, j'ai découvert que dans de nombreux cas, mon ego utilise l'idée d’« amour » pour mettre le couvert sur un grand nombre de pensées et de comportements absolument dysfonctionnels. Quel est le lien entre l'amour comme nous le comprenons dans le monde et l'amour exprimé dans le cours, et comment pouvons-nous utiliser cela pour guider nos vies ?

 

Réponse :

La distinction que vous faites entre « l’amour » dont le cours se réfère, et ce qu'on appelle « l'amour » dans ce monde, est correcte. Ce n’est pas la même chose. L'amour de ce monde est toujours ce que le cours appelle « l’amour particulier », et c'est la base de la « relation particulière ». Cet amour a non seulement des propriétés en opposition directe avec l'amour tel que le désigne le cours, mais il est en réalité un masque pour la haine : « C'est dans la relation particulière, née de la volonté cachée d'obtenir l’amour particulier de Dieu, que triomphe la haine de l'ego. Car la relation particulière est la renonciation de l'Amour de Dieu. C’est la tentative d'obtenir que le soi reste en sécurité dans la particularité que Dieu lui a refusée » (T.16.V.4:1, 2). Nous disons secrètement à toute personne ou à toute chose avec lesquelles nous avons une relation spéciale d'amour: « Dieu ne m'a pas aimé pour la particularité que je veux avoir, donc je vais vous utiliser pour obtenir cet amour particulier sans lequel je ne pense pas pouvoir vivre. » Ce que nous appelons « amour » est donc notre substitut pour l'amour de Dieu. En outre, le cours nous dit que c'est de la haine :  « Chaque frère avec lequel vous avez formé une relation limitée, vous le haïssez » (T.21.III1:3). Cette « haine » repose sur la perception erronée que nous sommes différents, incomplets et que nous sommes nécessiteux. Dans la relation d'amour particulier, un accord est passé pour que les besoins mutuels soient comblés, et donc nous cherchons à combler le vide laissé par notre séparation apparente de Dieu.

 

Fidèle au mandat de l'ego « cherchez, mais ne trouvez pas » (T.16.V.6:5), ce substitut pour l'amour de Dieu ne satisfait jamais notre besoin, peu importe à quel point nous essayons de le mettre en œuvre. Même les plus valorisantes relations d’« amour » se termineront finalement un jour par la mort. Ce que nous invite à faire le cours et aussi choquant que cela puisse nous paraître, c’est de regarder nos relations spéciales amoureuses dans cette nouvelle perspective afin de devenir disposés à nous ouvrir à un nouvel objectif, et à une nouvelle interprétation : « Une relation sainte part d’une prémisse différente. Chacun a regardé à l’intérieur de lui-même et a constaté qu’il n’y a aucun manque. Acceptant sa complétude, il pourra l’étendre en se joignant à un autre tout aussi complet que lui-même. Il ne voit aucune différence entre les sois, parce que les différences proviennent uniquement du corps. Par conséquent, il ne regarde pas ce qu'il pourrait prendre à l’autre. Il ne refuse pas sa propre réalité car c’est la vérité » (T.22.in.3:1, 2, 3, 4, 5, 6).

 

La chose importante à retenir est que c'est normal et que ce n’est pas péché, d'avoir des relations particulières, et qu’elles ne vous seront pas enlevées. En fait, elles peuvent être utiles dans nos vies si nous les donnons à l'Esprit Saint pour les transformer en relations saintes: « J'ai dit à maintes reprises que l'Esprit Saint ne voudrait pas vous priver de vos relations spéciales, mais qu’Il voudrait les transformer » (T.17.IV.2:3). De cette façon, l'amour dont nous faisons l'expérience avec une autre personne devient un reflet de l'Amour de Dieu dans le rêve, non pas un substituté.

 

 

B - Le mariage est-il une relation particulière? (329)

 

Question :

Je comprends mal comment le mariage n'est pas considéré comme une relation particulière, ou que je pourrais vraiment avoir une relation sacrée avec quelqu'un.

 

Réponse :

La plupart des mariages commencent d'abord comme des relations spéciales, mais ils n’ont pas à rester sur ce niveau. La particularité réside dans l'objectif (ou le contenu), par opposition à la forme. L'objectif (ou le contenu) vient de l'enseignant élu dans nos esprits -- l'ego ou Jésus. C'est la clé. Ainsi vous pouvez être marié à une personne et passer la majeure partie de votre temps avec cette seule personne. Si le contenu derrière la forme est enraciné dans la guérison de l'amour de Jésus dans votre esprit juste, alors vous ne pouvez exclure personne de votre amour, de votre gentillesse, de votre accueil, générosité, attention, etc. Bien sûr, cela ne signifie pas que vous deviez inclure tout le monde à table chez vous, dans votre chambre à coucher, ou à la banque lorsque vous encaissez votre chèque de paie.

 

Il est important de toujours se rappeler que les relations sont dans l'esprit, et que d’habitude, nous ne pouvons pas discerner le contenu seulement en observant la forme. La relation est rendue «sacrée» par le basculement de l’objectif de l'ego à celui de l'Esprit Saint, et votre partenaire n'a même pas à être conscient de cela.

 

L’objectif de l'ego vise à renforcer la séparation et la particularité, et l'objectif de l’Esprit Saint est de défaire tout cela. Par conséquent, le mariage peut être une excellente salle de classe pour apprendre comment être en relation sans un sentiment d'exclusion ou de particularité. La forme peut ne pas changer du tout, mais votre motivation et vos interprétations pourraient changer énormément. Vous feriez encore toutes les mêmes choses, vous auriez la même intimité et porteriez la même attention sur votre famille, ou que sais-je encore, mais vous demanderiez de l'aide pour passer du but de l'ego à celui de l'Esprit Saint.

 

Vous pourriez alors examiner toute chose avec l'amour de Jésus à vos côtés pour ce qui concerne la manipulation, la particularité, la culpabilité et la victimisation, tout cela étant une partie normale des relations dans le monde de l'ego. Quand vous les regardez sans jugement, votre esprit se libère pour que pénètre l'amour de Jésus, devenant ainsi le contenu de vos pensées, et pour que ces pensées dirigent vos interactions.

 

 

C- Selon UCEM, est-il mauvais de se marier? (737)

 

Question :

Si toutes les relations d'amour sont une défense contre la douleur qui provient du rejet de l'amour de Dieu, est-ce mal de se marier ? Est-ce que je me trompe en désirant fonder la famille sacrée dont j'ai toujours rêvée ?

 

Réponse :

Ce n'est pas mal de se marier ou d’avoir une famille, tout comme ce n'est pas mal d’effectuer une ou l’autre des choses que nous faisons dans le monde. En fait, il est important que nous fassions tout ce que nous voulons faire, précisément parce que nous en rêvons. Après avoir choisi la séparation et l’identification au corps, tout ce que nous faisons fait partie du rêve de la séparation.

 

Un Cours en Miracles ne demande pas que nous nous refusions à nous-mêmes les choses que nous pensons vouloir, ni que nous changions notre comportement d’aucune façon. Son objectif est plutôt 1) de nous aider à comprendre l’objectif que l'ego a donné à tout (pour rendre la séparation réelle) et 2) de nous enseigner à permettre à l'Esprit Saint d’utiliser ce que nous avons fait dans un but différent (défaire la pensée de séparation). Le monde dont nous rêvons est la salle de classe dans laquelle nous apprenons à nous éveiller dans le rêve, et surtout par la vie familiale, qui est une partie très importante du processus. C'est dans le foyer de nos relations particulières que nous pensons devoir combler le vide laissé par la séparation.

 

L'Esprit Saint a besoin de ces relations spéciales afin de les transformer : « Dans Sa fonction comme interprète de ce que vous faites, l'Esprit Saint utilise les relations particulières que vous avez choisies pour soutenir l'ego, comme des expériences d'apprentissage qui pointent vers la vérité. Sous Son enseignement, chaque relation devient une leçon dans l’amour » (T.15.V.4:5, 6).

Nier que nous voulons ces relations particulières, c’est nous priver des conditions mêmes qu'a besoin l'Esprit Saint pour nous enseigner le pardon.   

 

Tout ce que nous cherchons dans le monde est une défense de plusieurs façons; défense de la croyance que la séparation est bien réelle, défense contre l'amour de Dieu que nous avons rejeté et dont nous avons maintenant peur, et défense contre la douleur du rejet de l’Amour, en recherchant le confort dans nos relations spéciales. Jésus demande que nous reconnaissions que cette stratégie de défense de l'ego est le résultat d'un choix de l'esprit de séparation, et de le reconnaître sans le justifier, ni le juger comme " mal ". 

 

Ce n'est ni mal ni péché puisque cela n'a aucun effet réel. Cela signifie que bien nous croyions énormément être des corps vivant dans le monde, la vérité de qui nous sommes reste toujours inchangée. Nous commençons le processus de pardon par ne pas nier que nous croyions être des corps qui veulent faire toutes sortes de choses dans le monde. Puis notre seule fonction est de consentir à examiner sans jugement nos croyances, voir en elles toutes nos pensées de particularité, basées sur le sentiment insatiable de besoins engendrés par la séparation que nous projetons sur toutes nos relations.

 

Par le fait d'être disposé à voir le système de pensée de l’ego en mode de fonctionnement dans nos " rêves " et nos désirs, ils deviennent des salles de classe pour l'Esprit Saint: « … Peu importe à quel point sont impies les raisons pour lesquelles vous les avez faites, Il peut les traduire en sainteté, en leur supprimant autant de peur que vous le lui permettrez. Vous pouvez placer une relation dans le cadre de Ses soins et être sûr que cela n'entraînera pas de douleur, si vous lui offrez votre volonté de ne servir aucun autre besoin que le Sien » (T.15.V.5:3, 4).  

 

Voilà quel est notre objectif dans l'étude du cours. Tout ce que nous avons fait pour défendre la croyance en la séparation peut être utilisé pour la défaire. Par conséquent, non seulement il n’est pas mal de se marier et de fonder la famille que vous avez toujours voulue, mais il est important que vous le fassiez.

Ce qui apportera la guérison de ces relations particulières, c’est 1)  l’invitation à l'Esprit Saint d’être avec vous quand vous allez vous marier et avoir des enfants, et 2) la volonté d'appliquer ses leçons de pardon dans votre vie de famille.

 

C'est l'Esprit Saint, qui rendra sacrée votre famille: « [Il] sait que nul n’est spécial. Pourtant, il perçoit également que vous avez fait des relations particulières, qu’il voudrait purifier et ne pas vous laisser détruire… Toute la culpabilité découle de votre utilisation de celles-ci. Tout l'amour du Sien. Ne soyez donc pas effrayé de lâcher prise de vos besoins imaginés qui détruiraient la relation. Votre seule nécessité, c’est Lui. » (T.15.V.5:1, 2, 5, 6,7). 

Meilleurs vœux pour un mariage heureux!

 

 

D- Gloria et Ken Wapnick ont-ils une relation particulière ?  (987)

 

Question :

Gloria et Kenneth Wapnick sont-ils mariés ? Si oui, est-ce que cela ne signifie pas qu'ils ne se sont pas défaits de leur ego ?

 

Réponse :

Pour répondre à votre première question, oui, ils sont mariés. Votre deuxième question semble impliquer quelques malentendus sur des  hypothèses que nous pouvons nous permettre à propos des autres et sur des faits extérieurs concernant leur vie, et éventuellement sur ce qui est nécessaire pour être un enseignant d'Un Cours en Miracles. Beaucoup d'étudiants du cours sont, de façon erronée, arrivés à la conclusion que le mariage -ou même les relations intimes de toutes sortes- sont une forme de relation particulière, et par conséquent qu’il est plus spirituellement avancé ne pas aller vers cela. Toutefois, cela n’est absolument pas ce que Jésus tente de nous enseigner dans son cours. Il n'est pas concerné par la forme que prennent nos relations. Après tout, comment serait-il concerné par quelque chose qu'il sait ne pas être en train de se produire vraiment ?

 

Comme étudiants du cours, nous pourrions éviter beaucoup d'erreurs si nous nous rappelions cet enseignement central: « Tout le (notre) temps [ici] se passe à rêver.» (T.18.II.5:12). En d'autres termes, rien n’est effectivement en train de se passer ici. De sorte que Jésus cherche à nous aider à retrouver où se passe vraiment l'action : dans nos esprits. Il définit la relation spéciale comme étant notre tentative d’obtenir en dehors de nous-mêmes ce que nous pensons qui nous manque. C'est un effort pour trouver un substitut pour l'amour de Dieu, amour que nous pensons avoir détruit et perdu définitivement. Notez que cela pourrait être une description de notre relation avec quelqu’un, mais que cela pourrait décrire tout aussi facilement notre relation avec des éléments de la nature tels que les aliments, l'air et l'eau. Et Jésus ne nous dit certainement pas de nous arrêter de respirer (ni de nous sentir coupable à ce sujet). Plutôt, il veut que nous arrivions progressivement à reconnaître que les relations particulières que nous semblons avoir en ce monde ne soient que les reflets de la relation spéciale que nous entretenons avec le rêve lui-même. Il voudrait nous faire savoir que nous n'avons pas besoin de continuer à rêver d'exil car notre culpabilité est fabriquée.

 

Le processus qu'il nous donne pour atteindre cet objectif implique de changer notre enseignant intérieur, à lâcher la main de l'ego et prendre celle de l'Esprit Saint. Il nous dit que, "dans sa fonction comme Interprète de ce que vous avez fait, l'Esprit Saint utilise les relations particulières choisies pour soutenir l'ego, comme des expériences d'apprentissage qui pointent vers la vérité. Dans le cadre de Son enseignement, chaque relation devient une leçon dans l’amour. T.15.V.4:5,6).

 

Donc toute relation peut s'avérer spéciale ou sainte. Ce qui les rend une ou l'autre n'est pas la forme que prend la relations, mais simplement si nous l’utilisons pour projeter la culpabilité ou pour étendre l'amour. Et encore une fois, c'est un choix intérieur et non quelque chose que nous pourrions juger relativement à quelqu’un d’autre. En outre, tandis que nous essayons de suivre le curriculum de Jésus, la plupart d'entre nous allons et venons entre un esprit juste et un esprit erroné dans l’objectif de notre relation, tant et aussi longtemps que toute culpabilité ou crainte reste présente dans notre esprit.

 

Dans le cas où vous auriez posé cette question parce que vous pensez qu'un enseignant devrait être libéré de l’ego pour enseigner le cours, rappelez-vous l'instruction du manuel qui mentionne que « Un enseignant de Dieu est quiconque choisit d’en être un. Ses qualifications se composent uniquement de ceci ; en quelque sorte, quelque part il a fait un choix délibéré de ne pas voir ses intérêts comme différents de ceux de quelqu'un d'autre.» (M.1.1:1,2).

 

Ainsi, plutôt que de se concentrer à savoir si un enseignant est libéré de l’ego (ce que, encore une fois, nous ne pourrions jamais savoir concernant une autre personne), il est beaucoup plus utile de nous demander si l’enseignement de quelqu’un déclenche notre culpabilité, ou bien s’il nous aide à nous sentir plus aimant. Finalement, nous n’avons pas à nous préoccuper de savoir où d'autres en sont dans leur processus ou même où nous en sommes dans le nôtre. Ce qui importe, c'est si nous choisissons l’amour maintenant.

 

Tous ces articles proviennent du site d’Hélène Caron :

WWW.uncoursenmiraclesurtext.com.

qui les a traduites suite à leur parution sur le site :

www.facimoutreach.org/qa/indextoquestions.htm

Merci à elle pour son énorme travail de traduction et son aimable autorisation de partage.

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