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  • : l'éveil spirituel sous l'angle non-duel d'un Cours en miracles. DATE DE CREATION: 01/01/07 ________________________ contact: christalain.1000@wanadoo.fr ________________________ Ecrivez-moi pour tout commentaire, suggestion, encouragement. merci.
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Un cours en miracles


Vous pouvez rejoindre la  famille  du "COURS EN MIRACLES" (et de la non-dualité authentique) en me contactant directement pour des rencontres "réelles dans l'illusion" , notamment dans la région "Ain, jura, Rhône, Haute-savoie". Consultez l'annuaire
A bientot !  
Christalain

 

"La connaisance qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre aussi clairement que tu es libre" . UCEM

 

Bienvenue sur Axialmedia, blog dédié à l'éveil  dans l'esprit non-duel d'Un Cours en miracle: radicale et sans concessions.  Pour tout commentaire général, toute question particulière, ou toute suggestion, toute critique ou tout encouragement, n'hésitez pas à m'écrire.   christalain.1000@orange.fr
     
       ***             
               
" Ne cherches pas à changer le monde, mais cherche à changer tes idées au sujet du monde" - Un Cours en miracles
 

 

Mise a jour le :


1er novembre 2016   

*  "Un Cours en miracles vu par S.Sobottka" 

 

12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 18:34

Nous sommes à nouveau en train de questionner nos relations, et nous avons à nouveau besoin d'abandonner les anciens modèles et les vieilles manières de penser concernant la façon dont ses relations ont été créées et vécues. Nous avons parlé des relations entre âmes sœurs qui vont évoluer vers une relation de flammes jumelles et comment ceci est géré au niveau de l'âme. Beaucoup d'entre vous questionnent et demandent pourquoi et comment cela arrive, et parce que vous ne voyez pas les effets de cette connexion d'âmes dans votre réalité physique, vous perdez confiance. Cette perte de foi se doit à votre ego et à votre pensée qui essayent de contrôler et de comprendre ces relations dans ces niveaux.

Nous vous rappelons à nouveau que ces relations travaillent au niveau de l'âme. Votre rôle est de vivre dans le moment présent, d'avoir foi et d'accepter que tout fonctionne comme il se doit. Vous ne pouvez pas forcer ou contrôler ces relations et quand vous essayez, vous ne faites que créer le chaos et l'angoisse pour vous-même. Ces relations sont réglées à l'heure de l'âme, pas à l'heure humaine et l'âme comprend que le temps est infini et qu'il n'y a aucune hâte à faire en sorte que les choses arrivent. Résister au processus et le combattre au niveau physique ne mènera qu'à l'adversité, à la rupture et à la perte de passion.

Nous demandons à ce que vous vous soumettiez au processus, et ceci ne veut pas dire qu'il faille se soumettre à une personne mais plutôt se soumettre à l'énergie du Dieu et de la Déesse. Choisissez l'énergie que vous voulez canaliser, qu'elle soit Masculine ou Féminine, et travaillez pour créer un chemin indépendant et individuel pour vous-même. En faisant cela, vous commencez à créer votre propre aventure où vous découvrirez tous les magnifiques et merveilleux aspects de votre être.
Commencez à créer une relation avec vous-même, recherchez l'intimité à travers l'acceptation et la libération de votre moi profond, et vous verrez que votre flamme jumelle se manifestera plus vite.

Afin que ces relations fonctionnent, vous avez besoin de vous comprendre vous-même, de vous accepter et de vous aimer inconditionnellement. Tant que vous n'atteindrez pas ces buts, vous serez incapables d'aimer et d'accepter inconditionnellement votre âme sœur/flamme jumelle. Une fois que ce sera accompli, vous commencerez à faire l'expérience de la vie avec le centre du cœur totalement activé et vous vous rencontrerez cœur à cœur. Le but de ces relations est l'union de deux êtres entiers, complets et puissants dans l'énergie Divine. Ceci n'arrivera pas avant que vous vous acceptiez et que vous soyez maître de votre propre pouvoir.

Les relations doivent être utilisées dans un but divin et elles font parties de votre mission et de votre processus d'illumination. Au sein même de ces relations, vous serez chacun menés à une plus grande prise de conscience sur vous-même et sur votre vaste amour : un lieu où vos blocages concernant l'amour ne seront pas supprimés ou niés, mais acceptés et dissous. Cette union Divine de deux âmes ne peut exister qu'après que vous ayez vraiment regardé à l'intérieur de vous-même et que vous ayez trouvé votre propre beauté et perfection. Ce n'est qu'en acceptant votre propre perfection et votre intégrité, que vous êtes alors capable de vous déployer en vous unissant à un autre qui est également entier et complet. C'est en voyant votre propre beauté et votre lumière intérieure que vous pouvez commencer à voir la perfection de l'autre.

Beaucoup d'anciennes relations étaient basées sur l'idée d'être sauvé par l'autre, et étaient basées sur la peur et la culpabilité plutôt que sur l'amour. Si une relation vous empêche de grandir et nie votre vérité, c'est que vous vous cachez de vous-même, en étant dans cette relation, et l'Univers ne pourra pas donner son soutient. Les problèmes commencent dans ces nouvelles relations, quand vous créez des expectatives en relations à l'autre personne ou à la relation elle-même. Ce n'est pas à nous de transformer une relation en ce que nous pensons qu'elle devrait être. Nous avons besoin d'accepter et de livrer la relation à nos êtres supérieurs afin qu'elle évolue vers un lieu où elle pourra se manifester à l'état physique.

Dans une relation d'âmes sœurs/flammes jumelles, nous devons aimer inconditionnellement et nous aider l'un et l'autre à accéder aux parties supérieures de notre être. La majorité des gens a peur de la véritable intimité car nous croyons que l'autre nous abandonnera s'il voit ce que nous sommes réellement. Ce que nous avons besoin de comprendre, c'est que cet amour est éternel et que cette personne nous connaît déjà à un niveau supérieur et nous comprend. L'amour est inconditionnel et rien de ce que nous pouvons faire ou dire changera cela.



Extrait de « Comprendre l'union du Dieu et de la déeesse  ».


L'Archange Michael canalisé par Kate Spreckley - Source : Starchild. Com.

  

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 18:29

Suite des articles écrits par F.Corbeil  au sujet du Cours en miracles :

  
Si je suis honnête lorsque je regarde le monde qui m'est présenté, je peux voir l'immense souffrance et désespoir qui l' habitent. Je vois aussi ce qui semble être l'injustice et la victimisation presque universelles qui touchent le monde.  Des pauvres sans ressources.  Des maladies qui semblent sans remèdes.  De la folie et de la peur sans espoir d'apaisement. De la solitude, de la détresse sans amour, sans réconfort.  Des conflits et des guerres qui semblent éternels, aussi bien qu'une  destruction et dégradation  de ce qui paraît être notre espace vital, « Le Monde » .  Enfin, pour presque chacun de nous, une fin dans la souffrance, la maladie, la mort. du corps et de notre individualité.


    Comment être muet devant un tel spectacle et comment ne pas chercher le pourquoi et le comment de ce triste sort ?   Comment se fermer les yeux sur cette torture, ce conflit et cette tuerie constante qui, jour après jour, se manifeste dans notre vie et celle de nos frères. Comment peut-on ne pas entendre le cri de désespoir de l'humanité souffrante et torturée par des problèmes de toutes sortes, qui pour la plupart semblent insolubles ?  Amour brisé,  pauvreté, injustice, maladie physique et mentale, anxiété, solitude, guerre, vieillesse et finalement la mort.   Comment ne pa vouloir comme le « Bouddha » trouver la solution complète et définitive  à tous ces maux ?  Trouver une vraie solution à tous nos problèmes. Le faire pour moi et pour tous.


    Mais malheureusement, dans le monde de l'ego, je ne semble pas intéressé par une vraie solution.  Je ne suis intéressé que par une chose : ne pas sentir ma souffrance, ou tout au moins, la diminuer de toutes les façons possibles.  Faire cela en utilisant tout ce que le monde peut m'offrir afin de ne pas sentir ma profonde détresse et de pouvoir fuir ce mal intérieur qui me ronge.   Alors je m'occupe, me trouve des buts, des causes, des projets, des divertissements, des drogues. Tout est bon pour ne pas regarder ma vraie situation intérieure. Je me fait croire alors que je ne suis pas si malheureux que cela et que le monde n'est pas si cruel et hostile.  J'accepte que la vie soit faite de beaucoup de peur et de souffrance et  d'un peu de plaisir et de joie qui ne durent pas.   J'accepte mon sort et me contente de ces joies et de ces plaisirs que la vie m'offre  et que je dois payer à gros prix, tout en tentant d'améliorer ma vie le plus possible avant ma mort.


    Mais la pilule de l'ego est difficile à avaler.  Car même si je m'efforce de mettre de la beauté ou du parfum sur ce qui est laid et ce qui a une odeur nauséabonde de souffrance, de haine et de mort, je ne réussis pas à ne pas voir et à ne pas sentir tout ce qui se cache en-dessous.  Tout ce que j'essaie de cacher refait surface et mon problème n'est pas résolu.  Il reste entier.  Est-ce que je pourrais vraiment demander pour la perfection?


     Serait-il possible que la solution soit simple et accessible à tous?  Dieu dans sa grande bonté, aurait-Il déjà donné la réponse à toute cette folie?  Est-il possible de se débarrasser de la laideur, de la haine, de la souffrance et de la mort d'une façon définitive?  Jésus vient nous dire que oui.  Oui, je peux demander pour la perfection, oui, je peux tout avoir maintenant.


    Dieu n'a pas créé ce monde de haine et de problèmes sans solutions.  Ce monde de détresse, de peur, de mort a été créé par moi.  Alors la solution devient simple.  Au lieu d'essayer de sauver ou d'améliorer ce qui ne peut être sauvé ni amélioré, je dois juste réaliser que ce monde n'existe pas réellement, sauf dans mon imagination.  Il est le contraire du Paradis et il ne pourra jamais me donner ce que je lui demande :  la paix, l'amour, la sécurité, la joie et la vie éternelle.  Si je l'ai fabriqué, je peux le défaire et l'échanger pour un autre monde, le monde réel, celui qui peut me donner tout ce que je veux vraiment.


    Voici la solution définitive à tous les problèmes que je crois avoir ici:  je dois laisser aller ce monde de souffrance que j'ai fabriqué, pour l'échanger pour le monde réel, un monde de paix et d'amour.  Ce monde, je l'aime seulement parce que je l'ai fabriqué.  Il ne me rend pas heureux et il ne peut pas me rendre heureux.  Mais j'ai oublié l'autre monde d'où je viens et qui m'attend.  Jésus vient me le rappeler et m'encourager à revenir chez moi, dans la perfection éternelle.


    Je dois maintenant utiliser ce même monde pour retourner à la maison, le plus vite possible, en changeant ce cauchemar en rêve heureux et ce, pendant que je crois toujours être ici dans un corps.  Jésus me dit qu'il n'est pas nécessaire de mourir pour cela.  On ne laisse pas le monde en laissant le corps.  Mais on laisse le monde en laissant aller notre investissement dans le monde, à travers le pardon


François Corbeil.

Source : http://cyberquebec.ca/prs/retourunite

A suivre : La folie du monde que j'ai fabriqué

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 18:06

Suite à un échange de mails privés avec N, celui-ci a écrit un article-réponse  sur son blog pour argumenter en faveur de la suprématie de la voie supramentale au détriment des autres voies, notamment celle que « je suis » depuis 1 an, celle du Cours en miracles. Je reporte son article ici en intégralité et je répond point par point (en bleu) pour essayer de dissiper certains malentendus  au sujet des concepts du Cours, tout en respectant la voie de N, car aussi respectable que toutes les autres. Il s'agit ici d'un débat d'idée, pas d'une querelle de personnes, ni d'un règlement de compte. Un simple droit de réponse. Et aussi une occasion de partager quelques idées phares du Cours.

 

Cher C,

tu fais partie des quelques personnes avec qui j'ai pu entretenir des liens intellectuels grâce au site depuis quelques années, et aujourd'hui j'ai la surprise de voir que tu m'opposes une vision qui te permet somme toute de passer à côté de ce que représente le supramental. Je ne remets pas en question les progrès et les prises de conscience qui se sont produites pour toi depuis un an grâce à un enseignement, mais il se trouve que les présupposés qui rendent valide cet enseignement discréditent complètement l'aventure supramentale, et rabaissent le travail extraordinaire de Mère et Sri Aurobindo au XXe siècle.


Cher N, Pourquoi ne pas citer mon pseudo ? ce n'est qu'un pseudo je n'ai rien à cacher de mes convictions. Pourquoi parler en allusions plutôt de que dire clairement quels sont les pré-supposés en question ? (En l'occurrence ceux du Cours en miracles - UCEM), et en quoi ceux-ci rabaissent le travail de Mère et Sri Aurobindo ?  UCEM ne prétend être la seule voie et elle respecte toutes les autres, il le dit clairement. Mais je n'ai toujours pas eu de réponse à cette question : As-tu vraiment lu complètement ce livre ?  (réponse plus loin...) 

Quand tu t'appuies sur le prédicat que «La matière est une illusion» pour te vanter de je ne sais quel positionnement qui devrait te mener au Saint-Esprit, tu ne fais que répéter un vieil adage qui a servi pendant des milliers d'années à des âmes nobles à vivre leur incarnation pour Dieu, et rien que pour Lui. Quelques-uns ont été sauvés par cette conviction, ils sont peu nombreux, et beaucoup d'entre eux ont créé des enseignements qui ont permis à une petite partie de l'humanité de se soulever contre la manipulation des circonstances et des forces de la nature. Mais tous les espoirs que l'humanité a nourris pour se libérer de la matière en se forçant à la considérer comme une illusion ont été déçus. Aujourd'hui, la matière s'est vengée, elle a montré qu'elle était souveraine dans l'univers et qu'elle permettait l'émergence de la vie. Elle n'a jamais voulu œuvrer contre Dieu, elle voulait au contraire servir de socle à l'élaboration de la conscience dans des fragments dispersés, qui deviendraient des âmes, et ce projet n'est pas terminé, bien qu'on puisse penser qu'il a échoué.

 

 

Aucune vantardise de ma part, c'est ta projection. Je ne fais qu'affirmer mes convictions, même si elles sont exposées (trop) directement à ton goût, car apparemment paradoxales (matière illusoire).   Mais devrais-je te trouver à mon tour vantard quand tu poses comme postulat la suprématie de la voie supramentale ? non, je n'exprime rien de tel...je prend acte simplement.

Parler de matière comme illusion est bien sûr un raccourci pour résumer tout un processus de déconstruction de la pensée projective, un processus qui n'a rien à voir avec les vieux adages dont tu parles. Ensuite, tu qualifies la matière comme divine, puis déclare « qu'elle s'est vengée », excuses-moi d'y voir une flagrante contradiction ; à moins que le Dieu auquel tu crois soit « vengeur », ce qui est pour le moins très « anciene religion officielle ». La suite montre  que tu n'as pas lu UCEM, qui n'a jamais exprimé ce que tu exprimes sur la matière, ce n'est pas grave, je n'ai pas lu les "agendas de Mère" non plus... 


D'un point de vue supramental, le Christ n'est pas l'aboutissement ni le sommet de la hiérarchie spirituelle. Je comprends le travail qu'il accomplit pour l'humanité, mais la Terre est un lieu d'évolution, et Sri Aurobindo et Mère et quelques autres veulent entreprendre un nouveau chemin. Sur ce chemin, la matière n'est pas une illusion, elle n'est plus une illusion, il ne suffit pas de passer de l'autre côté de la matière, dans le Soi, dans le Saint-Esprit, ou dans quelque autre état supérieur, pour changer les conditions terrestres.

Avons-nous la même conception du Christ ? probablement pas. Dans UCEM, notamment, le christ est le seul fils de Dieu, ou la totalité de la filialité, l'être que Dieu a crée par extension de son pur esprit. Par ailleurs, UCEM ne cherche à changer les conditions terrestres (sous le soleil, rien de nouveau), mais à  libérer tous les obstacles à l'amour et au ciel, jusqu'à que l'univers matériel disparaisse, n'ayant plus de raison d'être, n'étant plus soutenu par la croyance profonde qui en est la trame: celle de la séparation. 

Quand bien même ce serait déjà un excellent voyage pour l'âme de gagner l'énergie christique, il n'en demeure pas moins que c'est sur Terre que le combat pour une matière nouvelle se joue, et ce n'est pas en restant accroché à cette « illusion mentale » que la matière elle-même est une illusion que nous nous en sortirons. Sri Aurobindo a vu, comme moi-même je l'expérimente, qu'il n'y a strictement aucune opposition entre l'Esprit et la matière. D'un point de vue physique, il est probable que seules les fréquences changent, et si rien ne peut exister sans la lumière, cela ne veut pas dire que seule la lumière est légitime. C'est même parce qu'elle nous manque que les meilleurs d'entre nous ont toujours supposé que la lumière était supérieure à la matière, et que l'Esprit devait supplanter, en tant qu'autorité, la loi de la nature. Mais par un tour de passe-passe, en décrétant que la matière est illusion, il n'y a qu'un pas vite franchi pour faire « comme si elle n'existait pas », et se réfugier, car il n'y a pas d'autre mot, dans un soi-disant monde spirituel supérieur au monde matériel. Or, c'est une expérience pour moi et pour d'autres, c'est exactement le même monde. Quand on en évoque les caractères subtils, on s'amourache de l'étendue, de ce qui est au-dessus, on traque les principes ou bien on les appâte, mais, oui, on s'élève... Mais quand on en revient au monde concret, il y a tout à transformer, par le levier du temps, puisque, le monde spirituel, lui, non contingent, quasi immuable, ne réclame aucune intervention. Plus on fait du spirituel de chez spirituel, plus on lève les yeux vers le ciel, moins on s'occupe de changer le monde, c'est difficile, et tout résiste, et Dieu sait si je connais bien la question, qu'après d'autres, je traite de différents points de vue.  

 

Tout se joue sur terre, nous sommes ici bien d'accord. Mais UCEM ne postule pas d'opposition entre Esprit et matière ; il stipule plutot que la matière EST la conséquence du rêve de l'esprit. C'est donc bien dans l'esprit que tout se joue... certes, sur terre. Il n'y a donc aucune fuite, bien au contraire. En tout état de cause, on ne peut changer le monde (et la matière)  en agissant directement sur lui, ou alors très provisoirement, l'histoire cyclique le montre clairement. 

En dérivant ce présupposé que « la matière est une illusion », tu en viens à trouver pratiquement sans intérêt une transformation des cellules, parce que le corps qui subit ce traitement appartient à la matière, c'est-à-dire à l'illusion. Selon toute vraisemblance, le Christ lui-même n'a pas vécu la transformation supramentale, telle que la Mère de Pondichéry a commencé à le faire en 1956. Ne serait-ce que par honnêteté intellectuelle, nous nous défendons toi et moi de confondre les voies spirituelles, d'en discréditer certaines pour mieux en valoriser d'autres. Je constate simplement que tout ce qui vient du Christ depuis des milliers d'années n'est pas plus convainquant que n'importe quelle autre religion pour transformer l'humain, et c'est justement parce que la matière humaine n'est pas vraiment touchée par le Saint-Esprit, mais demeure dans des zones subtiles, dans le cœur par exemple, que le message de Jésus n'a pas fait boule de neige, n'a pas changé la mentalité occidentale, ou si peu, qu'il faut se demander si ce fameux Saint-Esprit possède un réel pouvoir hors de l'imaginaire. Or, tu t'offusques, convaincu que le Saint-Esprit constitue le fin du fin, alors que nous savons depuis peu qu'il existe bien un pouvoir et une conscience originelles, liés l'un à l'autre d'ailleurs, d'une dimension beaucoup plus fondamentale que l'Esprit-Saint, ou d'autres « énergies-concience » du même type.

Oui, en effet, je ne me préoccupe pas de la transformation de mes cellules, ce n'est pas, selon ma vision,  le travail de mon mental conscient, elles se transforment (ou pas), selon le travail que j'effectue en amont dans mon esprit et sur la perception que j'ai de ce corps (à savoir qu'il a l'importance qu'on lui donne, pour faire court).

Ensuite, tu amalgames le Christ (un état) et Jesus (un homme), et par dessus le marché tu supposes que Jesus n'a pas vécu la transformation supramentale (c'est à dire ?). Moi, et bien d'autres, supposont qu'il a ascensionné, ou est le problème ? Pourquoi l'opposer à tout prix à Mère , il ne s'agit pas d'une compétition. Et personne ne discrédite personne, pourquoi la défendre à tout prix alors que personne ne l'a attaqué ? ni elle, ni le supramental,...

Ensuite,  tu insistes pour parler du St-Esprit  sous sa dénomination religieuse classique, qui n'a rien a voir avec UCEM. Et je n'ai jamais dit que cela constitue le fin du fin, Le St-Esprit version UCEM est le médiateur entre notre conscience et Dieu, le messager, qui aide à l'atteindre. Et quand bien même, le supramental, réservé à une élite,  a t-il fait mieux pour changer le monde ?  (vois-tu comme c'est agaçant quand on généralise et que l'on raccourci grossièrement les concepts ? )

Il n'y a pas de commune mesure entre la shakti supramentale, qui fait tourner les atomes sur eux-mêmes, et la création dans l'éther, par des entités supérieures, d'une fréquence énergétique destinée à ramener les âmes au bercail. Le Christ, comme d'autres entités, est ce qu'on appelle en ésotérisme un créateur de ciel, c'est-à-dire qu'il dispose de son propre royaume immatériel dans un plan hors de l'existence terrestre. Je ne doute pas une seconde que les êtres qui croissent dans la conscience du Christ puissent en quelque sorte forger une âme meilleure. Il y a eu d'autres avatars, qui ont fait le même travail, et qui reçoivent comme le Christ les âmes dans leur empire céleste, quand elles en sont dignes.

La conscience du Christ est-elle le sommet ou pas ? crois-tu que cela m'importe pour l'instant ? je serais déja bien heureux d'y arriver, et s'il existe d'autres marches à gravir, et bien nous verrons le moment venu !  Pour éviter les (re)chutes, je gravis les marches une à une... c'est ma préférence.

Le problème, c'est que l'incarnation demeure ce que nous vivons réellement à chaque instant, indépendamment du ticket que nous prenons avec le Saint-Esprit ou autre chose pour gagner un lieu ultérieur. J'ai l'air méprisant, je sais, mais, les carottes, je les ai vus partout détruire l'âme des peuples, que ce soient les Hindous rivés à leur rituel pour échapper à la réincarnation, les bouddhistes soucieux d'obtenir une meilleure naissance ou de sortir de la roue du temps, et quant à nos trois monothéismes, ils ont toujours navigué entre la menace de l'enfer et la promesse, la récompense du paradis. Bien sûr, si ce n'était pas la même chose dans le domaine spirituel, je devrais me taire, mais ce que je constate, c'est que, surtout dans le New Age, on court derrière le fruit des œuvres, on se donne, oui, on commence à se donner plus profondément à la réalité, mais on attend des bénéfices personnels de cet échange (masqués par de grands mots comme amour, lien cosmique, préparation à la nouvelle dimension, etc). C'est humain, c'est enraciné dans l'homme, mais c'est justement de cela qu'il faut s'extraire : donner pour recevoir, et je suis certain que sur cette question je partage la vision de tes maîtres. Comme tu avoues être un débutant, j'ai sans doute voulu, par indiscrétion ou empathie (va savoir), te pousser à comprendre cette question, car ton enthousiasme pour l'enseignement que tu suis m'a paru suspect, d'autant qu'il me semblait que j'avais mieux à te proposer... Nos enthousiasmes respectifs se sont cognés de front, et nous avons été chacun légèrement stupéfié de ne pouvoir continuer à communiquer.

 

Oui, en effet,  nous sommes à peu près d'accord sur la vision du New-age souvent plein de faux semblants, qui donne fréquement en attente d'un retour personnel, mais ce que tu ne veux pas entendre  au sujet de mon enthousiasme, c'est qu'il est fondé sur des résultats concrets dans ma vie, et sur des idées originales qui ont peu de rapport avec le new age, encore une fois, on met les chercheurs « dans des cases, on les catalogue au lieu de chercher le dialogue ».

Oui, je réitère : je suis bien un débutant, dois-je pour autant renier ma vérité ? je sais à présent mieux ou je vais, et je sais surtout ce qui me convient et ce qui me convient pas en spiritualité , ce qui n'a pas toujours été le cas il y a quelques années. 

Je voulais que tu saches que je n'ai rien contre le Saint-Esprit, et je dois même avouer qu'il ne m'est pas étranger. J'en ai fait l'expérience, après quelques mois dans le Soi, mais j'ai su que ce n'était pas ma voie, et je me suis contenté de continuer à « chercher », aux aguets en quelque sorte. Il se trouve donc que le Divin n'a pas voulu que je m'y arrête, et qu'au moment où j'aurais pu le faire, j'ai saisi, dans une fulgurance imprescriptible qu'il n'était qu'une fractale du divin, assez faible en pouvoir, alors que la Terre s'ouvrait à découvrir le Divin originel, Lui qui n'a plus grand-chose à voir avec l'énergie christique ou toute autre énergie similaire, (car il en existe d'autres). Ce n'est pas par orgueil que j'ai cherché mieux, mais parce que mon « illumination » ne changeait rien à rien, et tandis que j'essayais d'aller plus loin, je tombais sur Sri Aurobindo. Une fois le rejet passé (mais pour qui se prend-il celui-là), j'ai su que la terre pourrait radicalement changer, et que les figures des christs et des Bouddhas seraient dépassées, tandis qu'une terre nouvelle éradiquerait la violence et l'égoïsme. L'hypothèse supramentale m'a fait beaucoup de bien, il n'y avait plus aucune limite de principe à la connaissance du Divin, et je me disais que certains parviendraient aussi haut, aussi loin, sans me douter une seconde que j'allais très bientôt pénétrer cette ineffable dimension.


Lorsque tu vois du St-Esprit, puis du supramental, je vois pour ma part 2 notions qui ne sont pas sur le même plan: encore une fois, le St-Esprit, dans l'esprit d'UCEM, et tel que je le vis, est le lien de communication entre Dieu et ses fils séparés, c'est le pont, le guide, le médiateur, l'interprète... et celui-ci peut conduire aussi bien au supramental qu'à un autre plan de l'esprit... ou tu veux en fait ! non ?


J'ai donc été profondément touché par Sri Aurobindo, à une époque où mon esprit était déjà limpide comme de l'eau de roche, suite à ce que les maîtres appellent pompeusement l'illumination, et qui est juste le moyen, effectivement, de se libérer de l'illusion de la matière. Comme le disait un maître japonais: «Il faut sept ans pour se débarrasser de la puanteur de l'illumination». Et il est vrai que l'illumination montre l'illusion de la matière, et que l'on peut pavoiser ainsi au milieu de ses semblables, qui ressemblent à des animaux pensants, en croyant avoir acquis le fin du fin... Et puis on se rend compte, à la longue, que la matière est bien là, toujours là : parfois une souffrance physique apparaît, ou un désir impétueux proposé par la beauté elle-même, rappelle que l'incarnation n'est pas l'occasion d'une fuite vers ce qui est supérieur, mais la confrontation absolue de la conscience vis-à-vis d'elle-même, dans le mélange de la nature et du temps, puisqu'elle est à la fois subtile et épaisse, passée et future, et même quelquefois présente dans le présent.

Tu exprimes ici TA conception de la matière, que je respecte infiniment . Mais la encore, je ne vois pas la matière comme un ennemi à combattre, mais comme une conséquence à transcender. Et bien entendu, avant le terminus du processus, je m'y « heurterais » encore longtemps, comme toi, mais elle deviendra de moins en moins un problème, à travers les circonstances de la vie (absence de maladie, de pauvreté, d'accidents...) c'est plutôt un bon début non ?

Si les enseignements des multiples Christs avaient libéré l'homme, peut-être n'aurait-il pas été nécessaire de remonter au Divin originel, en amont des énergies soi-disant divines d'où les grands maîtres prétendent aider l'humanité. Il y a sans doute énormément de vérité dans leur action, mais rien ne permet aujourd'hui de penser qu'une entité, dieu ou guide, soit parvenue à la vérité absolue. La voie supramentale veut ouvrir un chemin où l'être humain entre en prise directe avec le Divin, qui descend jusqu'au corps physique lui-même, pour l'animer d'une manière nouvelle, en s'opposant à des millions d'années d'automatismes naturels. Je suis obligé d'essayer cette voie, (je ne connais rien de plus difficile, à part la guerre, of course) mais elle est venue à moi, et je suis en plein dedans. Pour le moment, rien ne dit que cette voie soit plus efficace que les autres pour rendre la terre meilleure, mais quand on mesure l'effet des grandes religions et des philosophies, le projet supramental n'a pas de réel concurrent.

Encore une fois, un fâcheux amalgame entre le christ des religions perverties et le véritable christ accessible directement par la foi personnelle.  En plus, je ne comprend décidément pas ta vision de Dieu : si lui ne parvient pas à la vérité absolue, qui donc ??? (d'ailleurs, il ne s'agit pas d'y parvenir puisqu'il EST la vérité).  Dire que le projet supramental n'a pas de réel concurrent me laisse sans voix, faut-il a tout prix opposer les voies spirituelles, établir des hiérarchies ? Qu'a montré concrètement de plus le projet supramental pour l'instant  ? (c'est une question, pas une attaque).


Il faut donc voir les choses en trompe-l'œil, sans véritable perspective, pour ne pas mesurer la différence entre les voies antérieures, provenant du Surmental, et ce qu'apporte Mère et Sri Aurobindo. Et oui, c'est encore au-dessus du reste, et Sri Aurobindo s'en est expliqué, ce n'est pas un énième christ qui voit et ressent le même divin d'une autre manière. C'est un autre Divin, celui qui est à l'origine, celui dont il est dit qu'on ne pouvait pas le voir en face sans mourir... Or, la loi de l'existence terrestre change, et aujourd'hui, il semble qu'on puisse supporter le supramental, et non seulement dans la conscience, mais dans le corps physique. C'est la seule vraie révolution depuis le déluge, et c'est toi qui me reproches de ne pas avoir compris la portée de l'enseignement que tu suis, aussi faut-il remettre les pendules à l'heure.

 

Aucun reproche une fois plus, juste un constat que tu ne connais pas plus UCEM que je  connais les livres de Sri Aurobindo. Tu nous parles de Ton expérience intime du supramental certes, respect. Mais que sait-tu de l'expérience intime des autres chercheurs ? Ont-elles moins de valeur parce qu'elles ne sont pas estampillées « supramental ». étrange... de même  l'idée de « supporter » le supramental, comme une contrainte terrible en attendant une libération promise qui tarde a aboutir...Ce n'est pas ma vision ni celle d'UCEM, qui est celle d'une vie  demandant des efforts et des choix mais pas d'interminables sacrifices.
 
Le supramental, c'est autre chose que le divin du Christ. Ce n'est pas une forme du Saint-Esprit qui s'occuperait de la vie, c'est cent fois plus intense et plus radical, c'est un éclatement tel qu'on se demande si on va tenir le coup, c'est extravagant, imprévisible à chaque seconde, c'est nouveau sur la Terre, aussi. Alors si tu ne vois pas la différence, à quoi bon entretenir avec moi une correspondance ? Tu voudras me faire dire des choses qui vont dans le sens de l'enseignement reçu, mais désolé, non, ni Jésus ni le Christ ne représentent le Divin supérieur, qui commence juste à se donner à l'humanité. Les avatars représentent un plan intermédiaire, ce qui n'est déjà pas si mal, bien entendu, mais ce n'est pas le supramental.

Je n'ai jamais insisté pour maintenir une correspondance ! c'est toi qui a publié cette réponse alors qu'on avait clos les échanges privés, sur une réconciliation... je suis donc le premier surpris par ton article qui relance l'affaire. ... Personne n'a contesté tes fabuleuses expériences ici...et surtout pas moi. Je n'ai pas tenu les propos que tu me prêtes, ce qui m'oblige a un assez fastidieux « droit de réponse », mais c'est une bonne révision du cours pour moi, alors finallement merci !

Je dois au supramental d'avoir pu non seulement m'identifier aux autres mais d'être les autres, et je me souviens par exemple d'être devenu un juif en écoutant la musique d'un film récemment, et j'ai été soudainement concerné par la Shoah à un point inimaginable. Je suis resté un bon quart d'heure k.o... Une expérience de plus, bien au-delà du mental qui décrète, oppose, juge et condamne... Être l'humain, voilà, c'est mieux qu'obéir au petit Jésus pour moi ... Ce n'est pas n'importe qui non plus, mais contrairement à ce que pense toute l'Europe, la terre ne l'attendait pas tant que ça, et depuis des milliers d'années avant lui, on trouvait des types de sa trempe en orient, alors revenons-en à ce qui se passe réellement... Relativisons les dogmes, les enseignements, les modèles et les grandes figures, et le plus pratique pour cela, c'est de se souvenir qu'ils sont nombreux, et que c'est par pure chauvinisme que chaque peuple décide que son messie est le meilleur. (Aujourd'hui même, certains musulmans s'appuient sur des passages du Coran pour s'imaginer meilleurs que les chrétiens, qui eux sont persuadés, à cause de l'énorme supercherie du « fils unique de Dieu », que ni les musulmans, ni les juifs ne sont à la hauteur...).

Hé bien, si tu pouvais vraiment t'identifier aux autres, ne crois-tu pas qu'il y aurait moins de malentendus entre nous, et moins d'incompréhensions au sujet de ma voie ?  Tu rabaisses « le petit Jesus » mais as-t-on encore besoin de dénigrer les autres voies pour sur-évaluer la sienne ? C'est cela la promesse du supramental  ? le cynisme ?

 

Je ne peux qu'affirmer que la matière, loin d'être une illusion, est aussi ce qui, en nous, ressent l'incarnation et l'apprécie, et même la supporte. On peut noyer le poisson en opposant la matière inerte et l'Esprit, afin d'éluder la question du corps physique. Il appartient à l'Esprit par l'ensemble de ses processus dynamiques qui maintiennent la vie, il est bourré d'intelligences organisées, mais il demeure aussi de la pure matière, nous ne traversons pas les murs, nous avons du poids, nous sommes, en tout cas extérieurement, concrets dans un monde concret. Le mental n'est rien d'autre qu'un sens plus subtil que les autres, et c'est une grave erreur d'en faire un souverain. Comme le reste, dès qu'il nous possède, il utilise un organe, et c'est donc matériel... C'est le cerveau, sur lequel nous ne savons pas grand-chose, si ce n'est qu'il nous impose une palette d'humeurs, qui suivent, si l'on s'y prend bien, la gamme des couleurs, avec le bleu de la paix, le rouge du désir, etc... C'est seulement une manière de toucher, abstraite, le mental, et cette manière dépend du fonctionnement du cerveau. La Pensée touche le non-moi en permanence, le palpe et en ramène des informations, mais elle n'est pas libre, et plus nous avançons, plus la science le confirme. Des dizaines de matières différentes, liquides à la chimie complexe, se mélangent dans la matière du cerveau, et provoquent certains types de pensée... Alors décréter que la matière est une illusion, comme si la pensée ou l'esprit ne dépendait pas d'elle, c'est-à-dire de l'organe du cerveau, cela ferme des portes. On s'en tire avec des constructions en abîme, avec des miroirs face à face, et l'on croit tout résoudre avec des oppositions, dites dialectiques, qui ne font que jouer au ping-pong avec les balles des signifiants, derrière lesquels il n'y a pas grand-chose, comme je le dis dans mon dernier ouvrage, puisqu'ils demeurent des auberges espagnoles.

Qui a dit que le mental était souverain ? sûrement pas moi.. mais je suppose que ta lettre commence enfin  à s'adresser à un public plus large que ma petite personne... !

Alors savoir de quoi nous parlons, quand nous évoquons le mot Dieu... Cela ne peut renvoyer qu'a l'expérience ou l'image de chacun, et c'est donc une source de conflits, puisque nous défendons nos positions, notre « niveau » de réalisation, sans admettre facilement que d'autres positions soient légitimes ou supérieures. Donc, je ne reviens pas là-dessus, l'ensemble des « représentations » de Dieu, et même l'ensemble des expériences qu'un être humain peut contracter avec Dieu, cela, oui, nul n'est obligé de le croire, mais tout cela, sans être révolu, n'empêche pas une nouvelle dimension de se manifester, qui supporte d'ailleurs beaucoup mieux que dans le passé les attributs que nous posons sur l'image de « Dieu ». Encore une fois, tout est là, dans la vie divine, Savitri, l'agenda de Mère. Le réel s'est ouvert sur une interface inconnue, (ou perdue de vue et manquée par les avatars), et c'est mon rôle de le faire savoir, à moins que je continue, à l'abri des attaques, des quolibets et des compliments, la transformation physique, sans m'occuper de mon milieu.

En gros, tu nous dis qu'il y a un nouveau plan que tous les anciens avatars ont loupé, mais que toi a reconnu ?  

Transformer le cerveau avec l'énergie divine va donc beaucoup plus loin, comme projet évolutif, que de simplement recevoir le Saint-Esprit, ou toute autre fréquence spirituelle, car les racines de la matière et de la perception se transforment. Il faut donc le marteler à ceux qui prétendent s'ouvrir au spirituel, mais qui manquent du recul nécessaire pour évaluer et hiérarchiser les choses, et qui s'imaginent que le supramental est une invention de Sri Aurobindo. Le supramental est l'essence de la réalité elle-même, le surmental est autre chose, une zone supérieure, peuplée de créatures qui elles aussi, un jour ou l'autre, devront évoluer, et passer par la matière, où le supramental se déverse aujourd'hui. Les vieux prédicats du surmental servent l'espèce qui ne veut pas changer, qui demeure ce qu'elle est, le bétail des dieux, qui ne s'aventure que si on la tient par la main, qui s'en remet à des intermédiaires, pour ne pas aborder de front la question du Divin (et de sa propre incarnation).

 

C'est la que nos convictions diffèrent radicalement : pour moi, un cerveau physique restera un cerveau physique, et au mieux, un surhomme cérébral sera toujours attaché aux lourdeurs de notre bonne vieille planète. Pourquoi s'acharner a transformer une 2CV en formule 1, plutot que de réaliser que nous avons un avion ?
 
A suivre dans la 2ème partie

 

Christalain

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 18:12

N : Si nous l'abordons de front, cette question, à moins d'être faible ou malhonnête intellectuellement, la dimension supérieure de Sri Aurobindo saute aux yeux. On a le droit de le laisser de côté, ok, on peut « rechigner », mais s'imaginer qu'il est juste un christ supplémentaire, ou un prophète, ou un « penseur », c'est une erreur... Prétendre que diviniser les cellules, c'est inutile, parce que la matière est une illusion, cela, c'est carrément blasphématoire, parce que Seul le plus haut Divin, peut le faire. Le Christ ne le peut pas, ou ne l'a pas encore fait, et il ne pourra pas le faire sans le supramental. Sri Aurobindo, c'est une brèche, ce n'est pas comparable, son projet ne peut être ni dévalorisé ni surestimé à partir d'une comparaison, car c'est autre chose. C'est au-delà du baratin des dieux, puisque leurs paroles deviennent des formules passe-partout, des réclames pour le ciel, et peut-être faudra-t-il en finir : l'homme qui veut vivre sa propre existence, la sienne, loue les services d'un Saint-Esprit quelconque à un « mentor » supérieur, qui donne clés en mains les clés du royaume, à condition que. Je semble intransigeant, mais où sont les résultats ? Ces combines transcendantales n'ont pas mené loin, parce que cette matière qui n'existe pas, ce corps transitoire, résiste avec une puissance inouïe à la lumière. La transformation de l'homme, toujours annoncée, n'a jamais débuté. Et des choses du type du Saint-Esprit, la terre en a toujours disposé, sans que cela n'entraîne de changements majeurs... Quelques initiés bénéficient du darshan du gourou, quelques apôtres sont soulevés dans l'Amour, quelques maîtres de lignée tirent une shakti de quelque part, mais, dans l'ensemble, est-ce suffisant pour diviniser l'espèce ?

Décidément,  des lecteurs ont du dire beaucoup de mal de Sri Aurobindo pour que tu le défende aussi âprement. Mais ce qui est vrai a t-il besoin d'autant de défense ?

Aujourd'hui, il « descend » entre trois et huit énergies d'excellence par an, et j'ai l'honneur de ressentir leur arrivée quand elles débarquent, mais leur pouvoir est extrêmement limité. C'est comme les drogues, il en faut de plus en plus, puis on s'accoutume, et le pouvoir diminue. (Je suis intarissable là-dessus, mais qui ça intéresse vraiment ? Cela va trop loin d'un coup, une telle « démystification », et seuls les amants de la Vérité peuvent l'entendre, les autres s'imaginent que je me la pète). Oui, trouver un Saint-Esprit ou quelque chose d'équivalent, c'est un premier pas, non négligeable... Cela peut même devenir un appui, mais si nous jouons au petit remorqueur, si nous nous faisons traîner par des « vibrations de lumière », on retombe dans un système, et puis on finit par tourner en rond, ou dépendre du dispensateur de darshan, à moins qu'une bulle supérieure ne nous emprisonne, qui nous donnera le change en nous enfermant dans la certitude de la Vérité.

 

Non, tu te la « pète pas »... Mais ressentir les vagues d'énergies n'est pas si rare que cela...ou alors il y a 90% de menteurs sur les forums « spirituels ».
 
Oui, nous pouvons aller plus loin.

Le travail est à faire dedans, c'est tout simple, et plus on s'encombre de belles représentations, moins ça avance vite... Le mental enrobe le processus, le commente, le savoure, et depuis de milliers d'années, ces petites percées sont insuffisantes, voilà pourquoi quelques millions d'être humains ont laissé tomber les vieux paradigmes, et ont compris que seul le supramental pouvait réussir ce que d'autres énergies, d'autres consciences, ont échoué. Peu importe la durée nécessaire, l'autre chose se produit, et Dieu n'est plus bradé à ses thuriféraires, il devient plus que ce que l'on a toujours rêvé, il devient accessible. En revanche, son exigence est telle, qu'Il trouve peu d'êtres humains pour le recevoir.

Oui, nous pouvons aller plus loin, oui, le travail est simple une fois reconnu...

Oui, grâce à ton mail, cher ami, j'ai fait une expérience merveilleuse : j'ai été possédé quelques secondes par la Mère divine, il s'est passé quelque chose de très intense, et c'est comme si elle était très en colère contre l'humanité, et comme à ce moment-là j'étais Elle, j'étais catégorique aussi, c'est le moment où j'ai dicté à un ami la phrase suivante : « Mais tous les espoirs que l'humanité a nourris pour se libérer de la matière en se forçant à la considérer comme une illusion ont été déçus. Aujourd'hui, la matière s'est vengée, elle a montré qu'elle était souveraine dans l'univers et qu'elle permettait l'émergence de la vie. Elle n'a jamais voulu œuvrer contre Dieu, elle voulait au contraire servir de socle à l'élaboration de la conscience dans des fragments dispersés qui deviendraient des âmes, et ce projet n'est pas terminé, bien qu'on puisse penser qu'il a échoué. »


Hé bien, j'aurais au moins servi à quelque chose ! Mais mes cheveux se dressent sur ma tête quand j'entend que la Mère divine est très en colère... pauvre humanité coincée entre un sous-Dieu christique et une mère divine vengeresse...le chemin est décidément bien tortueux avec le supramental non ?...

Voilà, ce passage est de la mère divine Elle-Même, j'ai eu presque du mal à contenir cette énergie, c'était la conscience éternelle qui parlait, pour laquelle le temps est une sorte de minuscule espace toujours renouvelé, et je dois bien avouer que j'ai un peu pleuré en comprenant ce que cela voulait dire : Pour le moment, nous sommes à côté de la plaque, car nos « spiritualités » se sont détachées du monde contingent, et la matière est restée rejetée, obscure. Elle s'est vengée, cela veut dire que nous portons les conséquences d'avoir séparé la matière et l'Esprit, dans la mesure où un matérialisme sans âme s'est emparé du pouvoir et menace les sociétés et l'écologie terrestre. Cette vengeance de la matière divine délaissée, puis prostituée par l'esprit humain, nous met en demeure, aujourd'hui même et dans l'urgence, d'œuvrer pour une réconciliation du Spirituel et du matériel afin de sauver la terre.

Etrangement, nous sommes presque d'accord ici : la matière n'est pas à mépriser mais plutot à embrasser : ce que l'on regarde disparait, ce à quoi on résiste persiste... 

Sri Aurobindo et moi-même en l'occurrence, évoquons le Divin, le Divin pur, (dont le Christ n'est pas représentatif), qui seul peut mettre en œuvre la volonté de la Mère Divine, qui est de racheter la matière, intégralement, complètement. Les shaktis surmentales serviront d'intermédiaires, et connectées vers le Supérieur, elles pourront normalement disposer d'une efficacité meilleure, « soutenues par le haut », en quelque sorte. Nous avons donc tous intérêt à voir le Supramental se manifester, puisqu'Il soutiendra d'autres projets qui vont dans le même sens, et les mouvements qui permettent l'essor du Divin dans l'homme, correctement, même à partir d'énergies moins puissantes, seront conservés et légitimés. Aujourd'hui, le Divin a une chance d'être plus efficace à travers le Supramental qu'avec ses plans dérivés et multiples, mais encore une fois, quand on voit les choses en trompe-l'œil, il n'y a pas de perspective, donc le Christ et Sri Aurobindo peuvent sembler sur le même plan... Alors qu'évidemment, ce n'est pas le cas, et je ne pouvais pas me taire sur ce point capital. 

Comme Sri Aurobindo, je veux une transformation de l'existence terrestre, et non la libération de quelques individus de plus. Et cette volonté n'est pas la mienne, elle m'est largement supérieure, et je la suis dans ses grandes lignes. Tout le travail que je fais pour libérer les autres des autorités provient de cette source, et moi-même je ne demande pas d'être considéré comme une autorité. C'est donc une révolution spirituelle, qui remet les compteurs à zéro. Chaque être humain peut se donner directement au Divin, Sri Aurobindo et moi en sommes garants, en revanche l'exploration du moi va beaucoup plus loin que dans les enseignements du surmental, où il y a toujours une carotte... Et à ce titre, je m'oppose farouchement à tous les prédicats, qu'ils viennent du Christ ou d'autres maîtres ascensionnés, qui stipulent que la matière constitue une illusion. C'est exact, à la rigueur, sur le plan surmental, c'est faux sur le plan supramental. C'est leur vision sur leur plan, ce plan n'est pas le nôtre.


On ne peut pas libérer TOUS les hommes contre leur gré, c'est une planète de libre arbitre ici non ?. Les quelques individus « libérés », comme tu dis ont fait le choix du retour à Dieu, et tous les hommes pourront, à un moment ou à un autre user de leur libre arbitre (le seul véritable outil disponible ici) pour faire de même... Ceci dit, je nie aucunement l'existence d'un plan supramental, mais pourquoi serait-il incompatible avec d'autres formes d'émancipation spirituelle ? 

L'accès au Supramental, ce n'est pas le même projet que celui des enseignements du surmental, et c'est normal, cela vient de plus haut, et c'est beaucoup moins naïf. Mon expérience est inattendue... Je l'avoue, même moi, j'ai mis trente ans à réaliser ce qui m'arrive... Depuis Mère et Sri Aurobindo, et le militantisme de Satprem, peu d'êtres humains « déboulonnent » le Surmental, qu'on continue donc de prendre pour ce qu'il n'est pas : le sommet, et on s'imagine que le Christ dispose d'une connaissance absolue, alors qu'elle n'est que relative, par rapport à ce qui doit advenir pour que l'évolution terrestre continue... Dans cette fameuse Matière.


Une expérience est par définition , personnelle, ce qui n'enlève rien à la valeur qu'elle a...pour toi. On dirait que tu est « faché »  avec le christ qui n'est pas à la hauteur du supramental ? 

La considérer comme une illusion est le meilleur moyen de s'en débarrasser... À moins que le prédicat soit contenu dans une seule perspective pédagogique, comme le font les maîtres bouddhistes, en disant que les événements eux-mêmes son illusoires. La formule n'a pour but que de renvoyer à la toile de fond de l'Immuable, le soi, ou bien de donner à l'esprit le courage de dépasser l'interprétation perpétuelle du contingent. Mais il ne s'agit pas d'abandonner le travail intérieur en le bradant à un consolateur. Si nous rejetons la matière, ou notre corps physique, nous laissons le subconscient faire ses petites affaires dans son coin, tandis que nous nous enivrons des paroles de Jésus ou de Bouddha, en croyant tenir le fin mot de l'histoire. Je veux bien que la matière n'existe pas, qu'elle soit un rêve ou une illusion. Cela m'arrange beaucoup : Il n'y a jamais eu de juifs déportés, seulement des âmes perdues dans des corps qui n'ont pas eu de chance, il n'y a jamais eu de génocides exotiques, mais seulement des âmes d'étrangers qui sont tombées au mauvais endroit, la haine de l'homme pour l'homme n'existe pas, elle fait partie de la grande illusion de la matière...

La haine de l'homme pour lui-même, son immense culpabilité inconsciente projetée sur les autres, voilà la cause des génocides, la matière n'a rien a voir la dedans me sembles t-il, qu'elle soit illusoire ou réelle, elle n'empêche pas la maladie de l'esprit, là ou est la cause de tous les mots : dans l'ego.  

Bien sûr qu'on peut se détacher jusqu'à un certain point des contingences matérielles, mais soyons clairs, si nous nions l'existence de la matière, il faut nier le physique, ne manger que par dépit, ne jamais jeter les yeux sur un éventuel partenaire sexuel, et prétendre que rien ne se passe, il faut faire comme si ce corps physique était un malentendu, et passer par-dessus lui. On l'a déjà fait, et les meilleurs se sont retrouvés dans le Soi, privés d'identité personnelle, adombrés par le tao, le Brahman, conscients de tout et de rien, sans fracture. Mais même cette identité impersonnelle, si difficile à obtenir, ne dissout pas la matière. La vie lui appartient toujours, et à ce titre, la matière ne peut pas être une illusion, ou bien il faudrait que notre corps physique, lui, ne soit pas matériel, mais de quoi serait-il fait alors ? Aujourd'hui, c'est une imposture de poser l'irréalité de la matière, car même si nous entendons par là qu'elle est poreuse, qu'elle est le sommeil de l'Esprit, cela n'empêche en rien qu'elle soit infiniment concrète, et qu'elle possède notre condition, à travers le corps physique. Pinailler sur son existence, son apparence, changer les noms qui la caractérisent, tout cela peut certes mener à l'indispensable recul qu'il est nécessaire d'entretenir à son égard, mais rien n'abolit la roche qu'on gravit, la fleur qu'on respire, le corps qu'on doit entretenir jusqu'à son dernier souffle.


Décidément, tu est très choqué par ce concept de matière irréelle. Mais encore une fois, comment expliquer en 2 lignes ce qui est expliqué en 1400  pages ? la matière est irréelle dans le sens ou elle est périssable, éphémère, contrairement à la réalité immortelle du pur esprit, celle du monde de Dieu.

DANS TES REVES NOCTURNES , TU TE COGNES CONTRE DES MURS, ET DES INDIVIDUS, prétends-tu pourtant, au réveil, que ton rêve était réel ? NON, tu dis que c'était une illusion...pourtant, tu y croyais fermement ! comme nous croyons aujourd'hui fermement en la matière.

Elle est toujours là, même si elle demeure « une illusion pérenne », même si lui donner des noms quantiques ou des noms d'oiseaux permet de la voir sous un autre jour, qui la démystifie ou lui donne une place plus petite, et en général plus légitime... Et c'est pour cela que je ne me suis pas arrêté à cette étape, où, comme le christ, je pouvais prétendre que la matière était illusion. Quelque chose m'a poussé plus loin : cette illusion ne disparaissait pas, alors même que j'étais éveillé, et elle tenait dans ses griffes le monde entier, alors j'avais envie d'aller plus loin... 

Oui, cher C, le prédicat que la matière est une illusion est exact le temps nécessaire pour amener certaines prises de conscience, mais à chaque pas, la vision évolue, et l'enseignement du christ, aussi beau soit-il, est, figure-toi, un simple b a ba pour certains, même s'ils sont peu nombreux, et n'imagine pas qu'ils aient dépassé ce stade par amour de l'exploit. S'ils n'étaient pas infiniment utiles à l'univers, ils ne pénétreraient pas les dernières arches des secrets, et il est impossible qu'ils accèdent ici par simple intérêt personnel : ils représentent toute l'humanité, qu'ils commencent à exposer au feu éternel, à l'Agni des veda, et ils se mettent à accomplir les premiers pas de la prochaine humanité.
 
Et ce stade, là où j'en suis, si « je » veut encore dire quelque chose, c'est peut-être du balbutiement de chez maternelle dans d'autres galaxies, alors, prends tout ce que tu peux, guette la vérité avec détachement, mais n'infère pas depuis ton niveau ce que sont les échelons supérieurs, ou bien tu perdras sincérité et humilité. L'inférieur ne peut pas comprendre le supérieur, c'est la loi même de la vie, aussi vraie pour toi que pour moi, aussi impitoyable pour l'homme ordinaire que pour l'avatar, qui ne peut pas anticiper sur ce qui reste encore à découvrir. Le protozoaire se cherche un dieu dans le moustique, le moustique peine à comprendre les motivations d'un batracien, qui, lui, interroge un poisson souverain, tiens par exemple le mérou qui a l'air méchamment conscient déjà, mais le mérou, il prendra peut-être le dauphin pour un abruti, se gaussant de sa différence. Et le dauphin, il a beau être tout ce qu'il est de plus mieux que les autres, ne lui demande pas de comprendre l'homme, à la rigueur, il cherche à séduire la chercheuse qui vient tous les jours nager avec lui, et s'y frotte, mais ça ne va pas plus loin, I am sorry. Et parmi les hommes, ne demande pas à gugusse moyen d'interpréter la relativité d'Einstein, de dédier sa vie à la vérité, ou de vivre pour le Supramental. Tiens, il n'y a pas si longtemps, des types bien comme il faut torturaient au nom de Dieu la conscience tranquille, alors, à chacun sa liberté, ne nous fâchons pas autour de « représentations » incompatibles, cela n'en vaut pas la peine.

Me parler d'humilité est un peu fort cher N !  tu subodores que j'interfères avec les échelons supérieures sans rien connaître de ma vie intérieure: tu me surestimes!... très simplement, je me contente d'intercepter la sagesse que je peux comprendre, sans chercher à savoir si cela vient du surmental, du supramental, ou du christ... peu importe, je l'appelle St-Esprit par commodité et je cherche seulement à savoir si cela m'aide dans la vie, si cela est pertinent... tu me prêtes des intentions métaphysiques que je n'ai pas encore !


Voilà, je n'y peux rien, je suis à part, un mutant malgré lui, qui estime Jésus ou le Christ, mais qui a été capturé par autre chose, qu'ils ne pouvaient pas connaître, car ce « supramental » n'était pas disponible à leur époque. ... (Le secret des veda, Sri Aurobindo). Tu l'auras compris, le supramental est au-dessus de tout le reste, et plus vite on le saisit, plus on évite les détours, et plus on place « Dieu » là où Il se trouve vraiment, c'est-à-dire plus haut que prévu, et donc capable de plus de choses... Ceci dit, les raccourcis sont souvent trompeurs, et c'est donc à toi de savourer ta vie, tes prédicats, tes doutes et tes certitudes, et de m'envoyer balader si je ne suis pas assez conforme à la complicité qui t'aurait fait plaisir, ou de m'accepter tel quel, avec ce qui te paraît des prétentions insoutenables, et qui sont peut-être autre chose, des connaissances absolument nouvelles et fraîches. A une époque apocalyptique, mon témoignage permettra aux plus fervents de ne pas perdre de temps avec les « représentations mentales » et d'aller droit au but.  Avec le web, je ne suis rien d'autre qu'un miroir pour toi, et je ne demande rien de plus. Chacun de nous, sans doute, fait ce qu'il peut avec les moyens du bord, et je ne doute pas de ta sincérité, je te reproche de supposer que j'ai la vue courte, et je fais de même. Chaque être humain appelle Spirituel ce qui l'arrange, ou le comble, et voit si peu du reste... Moi-même, je ne connais pas toutes les articulations des enseignements supérieurs, (comment être exhaustif dans ce domaine ?) et j'ai encore la capacité d'en surestimer certains ou d'en dévaloriser d'autres, mais, à quelque chose près, dans l'ensemble, les enseignements sont insuffisants dans une perspective de véritable « changement » des valeurs. Pour toute la terre. C'est l'échec des trois mille dernières années, et te ranger du côté de ceux qui suivent un enseignement, c'est déjà un peu partir perdant, alors je souhaite que cela soit provisoire, que tu trouves en toi le père, le guide, le maître, pour trouver ta voie hors des sentiers battus.

Cher mutant, Si tu penses que je pense que tu as la vue courte ( !) c'est que tu n'est vraiment pas sûr de ta vue ! car cela ne m'a même pas effleuré l'esprit, je ne me mêle pas de ta vue, et de ta vie, je te serais juste reconnaissant de respecter la mienne, et celle des autres en général. Je n'ai rien a défendre, et rien à attaquer...Dieu et le St-Esprit sont bien assez grands pour se défendre eux même !

Conclusion sérieuse au fait : si le Saint-Esprit existe, on le rencontre automatiquement à un certain niveau de pureté (ce n'est donc pas la peine de suivre un enseignement), comme on rencontre automatiquement n'importe quel plan transcendant quand on est prêt, le Soi demeurant la référence en la matière.

OUI ! 

L'appropriation du mot « divin » est toujours à la clé des enseignements, pour appâter le chaland, et sans une démarche soutenue, on peut mettre dans le même panier toutes sortes de « divins », en s'imaginant qu'ils sont sur le même plan, au risque de se tromper évidemment, et de prendre des vessies pour des lanternes... La libération de la personnalité par une reconnaissance mentale du divin, peut s'effectuer jusqu'à un certain point, avec des prédicats qui ne sont pas entièrement justes, comme celui qui veut que la matière soit une illusion. Mais si ces prédicats, pratiques, mais incomplets, laissent une empreinte définitive dans l'esprit de l'adepte, il risque de manquer l'étape suivante dans laquelle l'Esprit et la matière sont un, puisque le Divin peut entièrement s'y infuser et la transformer au lieu de la mettre de côté pour le profit de l'âme.

A chaque étape, un prédicat... est-on obligé de garder les mêmes prédicats toute sa vie ? NON !

 

Comme d'habitude, je sais que certains s'imagineront que j'attaque le Christ, ce qui est pour eux rempli de bénéfices secondaires, leur bonne conscience jubile, ils se débarrassent d'un gêneur, ils se sentent du bon côté de la barrière, ils savent... Je ne fais qu'émettre les limites de son enseignement, rendues beaucoup plus nettes par la descente du Supramental. L'humanité doit énormément à l'authentique enseignement chrétien, mais il s'avère que l'évolution terrestre continue sa route. La magnifique révélation du pardon n'a pas suffi à transformer l'humain, pas plus que la révélation de Bouddha n'a fait de l'orient une véritable contrée spirituelle. Dans les deux cas, il est beaucoup question d'illusions.

Si l'humanité avait appliqué réellement les enseignements, ne serait « QUE » du christ, au lieu des valeurs falsifiées de l'église, elle n'en serait pas là !  ce n'est pas les insuffisances du christ qu'il faut blâmer, mais celles des humains très très long à se réveiller, et de leurs geoliers... et encore, il n'y a personne à blâmer, à juger, mais seulement à regarder avec les yeux de l'amour et du pardon.

Or le concept même d'illusion n'a pas plus de validité que celui du néant. Si une illusion constitue « ce qui n'existe pas, » ce qui n'est pas foncièrement réel, à quoi bon s'en débarrasser, à quoi bon partir à la chasse à ce qui n'existe pas, et avec quoi tirer le gibier, mon cher Watson... Se méfier des illusions rajoute une couche de brume sur tout ce qui nous est déjà demandé d'accomplir, puisque, d'un autre côté, tout peut être suspecté d'être illusoire et on ne s'en sort pas... On n'en finit jamais avec ces « illusions réelles », et elles piègent toujours la pensée. Leur panier est immense : la matière est illusion, le mental est illusion, la mort est illusion, le moi ou l'ego est illusion, le samsara est illusion, dans le parabrahman, même le samadhi est une illusion, tout ce qui n'est pas le Soi est mensonge, comme dit le dernier maître allemand, et, dans Savitri, j'en ai pleuré, les réalisations des sages sont aussi des illusions, ou simplement des rêves. La chasse à l'illusion ne fait que renforcer les dualités, car les illusions sont bien « réelles », comme on peut dire des erreurs qu'elles le sont.


Une illusion constitue ce qui n'existe pas, certes, mais elle fait croire en sa réalité, et c'est bien là sa caractéristique première non ?  on sous-estime dans ce débat LA PERCEPTION... mais cela nous entraînerait sans doute très, trop loin... 

Un autre monde veut se manifester, et toutes nos représentations spirituelles, par rapport à lui, ne sont que de simples caricatures.
 
Oui, il est dangereux de penser que la matière est une illusion, cela donne un coup de fouet à l'esprit, mais nous pouvons continuer de nous cogner, en dépit du fait que nous voudrions considérer les circonstances comme de simples nuages. Alors, bien sûr, pour ne pas perdre la face, on se dit, tiens ce bleu, sur mon coude, c'est une illusion, et quand on tombe dans l'escalier, on se casse une jambe illusoire qui reçoit un plâtre hallucinatoire, alors à quoi bon traiter la fracture ? Oui, le mental ment tout le temps, surtout dans ses décrets, quand il emprisonne le réel dans une formule croustillante, qui se voudrait définitive, non, il n'y a pas de sésame, car chaque moment est spécifique, pas de formule, pas de mode d'emploi du réel, où tout s'imbrique à chaque instant. Alors, je me répète, seule l'expérience que l'on a soi-même est authentique, tout le reste est « illusion »... Cessons de broder, si ce n'est pas trop vous demander...

OUI !!!! seule l'expérience que l'on a de soi-même est authentique !!!  raison de plus pour respecter celle des autres et accepter leur authenticité, même si on ne la comprend pas, soyons cohérents...

C'est à travers toute la résistance du concret que nous nous sentons appartenir à cette matière qui nous compose... Elle est là, imprescriptible, et nous avons même des os, soit de la pierre, dans notre corps sculpté par l'évolution, et sans eux, nous n'aurions pas pu aller bien loin : la posture debout, qui ouvre la tête au Ciel dans son axe, aurait été impossible. Nous sommes nés dans un monde de souffrance et nous trouvons que ça ne colle pas avec l'immense chance que nous avons d'être dépositaire de la Conscience... Alors le combat continue pour nous affranchir de la matière, tout en restant en son sein, comme des enfants amoureux de leur propre vie qui se dessine.

 P.S : Seul celui qui traverse les murs peut établir que la matière est une illusion, et je ne sache pas que tu en sois là. Fais-le, et je respecterai ton opinion, sans rancune...

 

N.

 

Ce qui prouve clairement que tu ne respectes pas mon opinion actuelle...voilà qui a le mérite d'être clair... ! mais peu importe. Tant que l'affranchissement de la matière est un combat, elle est vouée a l'échec, car la combattre revient à renforcer son existence. Elle est intrinsequement neutre tout simplement, résultat de notre pensée, de nos croyances mais il est sur qu'elle ne va pas disparaître du jour au lendemain. Tout comme on ne change pas nos croyances du jour au lendemain.  (relire au besoin l'allégorie de la caverne de Platon).

 

Je me moque bien cher N., de ta moquerie, car le supramental, jusqu'à preuve du contraire, ne te permet pas plus que moi de traverser les murs...!  Il y a déja tant à faire pour traverser le nuage dense de notre inconscience, de nos peurs, de nos culpabilités, de nos croyances périmées... le travail commence par là et comme je ne veux pas brûler pas les étapes, il m'importe peu de passer à coté de « l'occasion supramentale ». Le timing du Divin est parfait et je lui fait confiance en faisant de mon mieux, c'est la FOI, simplement. On verra bien ce qui se présente à la prochaine étape...En attendant, preuve est faite qu 'on ne peut pas se comprendre si l'on utilise des terminologies différentes, et c'est dommage...

 

Pour ma part, je respecte ton opinion, (contrairement à toi), mais ce n'est tout simplement pas la mienne actuellement, désolé si cela te contrarie, car cela n'ôte en rien l'estime que j'ai pour tes écrits en général. Je préfère pour l'instant mon « petit » Dieu, mon "petit" Christ qui n'est pas vengeur et colérique, mais rempli d'amour, de patience, de sagesse pratique, et me conduit dans un chemin toujours plus léger, joyeux et libérateur...

 

Bonne route avec le supramental, et sans rancune !

 

Christalain

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 20:57

Avertissement:   Cet article très profond et sans concessions peut être confrontant et dérangeant pour ceux qui n'ont pas abordé la lecture du "Cours en miracle", (lui même radical) , remettant en cause nombre d'idées communément admises actuellement au sujet des relations humaines. Il convient aussi de préciser qu'il est question ici de toutes les formes de relations, et pas seulemnt les relations "sentimentales".  Toutefois, même si vous n'avez jamais entendu parler du "Cours en miracles", vous trouverez ici matière à reflexion et idées novatrices utiles dans ce domaine si important de la vie. Ne sommes-nous pas en relation du matin au soir ? à moins de vivre en ermite ?  Bonne lecture - Christalain 

Merci à  Michèle-Rose Wainhouse  pour son aimable autorisation.



1) Introduction

                      
« La relation particulière d'amour est le cadeau dont l'ego se vante le plus et celui qui a le plus d'attrait pour ceux qui refusent de renoncer à la culpabilité. La « dynamique » de l'ego est des plus évidente ici, car en comptant sur l'attirance envers ce qu'il propose, les fantasmes qui ont pour objet la relation particulière d'amour sont souvent sans dissimulation aucune. Ils sont ici généralement jugés acceptables et même considérés normaux. Personne ne trouve bizarre d'aimer et de haïr en même temps, et même ceux qui croient que la haine est un péché se sentent simplement coupables mais ne font rien pour le changer. C'est la condition « normale » de la séparation, et ceux qui apprennent que ce n'est pas normal du tout apparaissent comme des anormaux. Car ce monde est bien l'opposé du Ciel, puisqu'il fut fabriqué pour être son opposé, et tout ce qui est ici va dans la direction directement opposée à ce qui est vrai. Au Ciel, où la signification de l'amour est connue, l'amour est la même chose que l'union. Ici, où l'illusion de l'amour est acceptée à sa place, l'amour est perçu comme une séparation et une exclusion. » A Course in Miracles, T. 16-V


La « relation particulière d'amour » est au centre du système égotique, car elle entretient, dans le sommeil de l'esprit divisé, ce fantasme rêvé appelé « la vie ». C'est la raison pour laquelle l'enseignement de A Course in Miracles en fait son thème principal. Ces relations que le rêveur établit avec « l'autre » sont associées au mode opératoire de l'état-particulier. Pour bien comprendre comment ils sont liés, il faut revenir au « commencement ».


Au commencement était le Verbe , postule l'Evangile de Jean. Le mot « Verbe » ou, dans son acception la plus courante, « Parole », traduirait le mot grec Logos, sous entendu dans le langage symbolique chrétien, la Parole de Dieu. Mais si « au commencement était la Parole » et que Dieu n'est pas un corps avec un larynx et des cordes vocales, le mot parole ne peut traduire le mot Logos ; il suggère toutefois l'expression d'un son produit par une vibration. Posons donc comme hypothèse que ce son provient d'un état vibratoire, le mode d'expression d'une source qui générerait cette résonance. Si la source du son est Dieu, et que Dieu est Amour (quel que soit le niveau de croyance en Dieu, aucun ne remet en cause qu'Il soit Amour), Logos, Verbe, Parole, Son, cette vibration d'Amour ne peut avoir une propriété différente de Sa Source. Prenons un exemple simple qui en est la métaphore : d'une source de montagne l'eau émerge, se répand et s'écoule, mais conserve sa propriété (H2O) tout au long de son parcours, même si cette propriété est fragmentée, détournée et polluée. La fonction de la vibration du son (comme celle de l'eau) est de transmettre ou d'étendre sa propriété. Or, si l'Amour est tout ce qui est, cette vibration produirait un son unique, l'Unisson, Logos, dont la fonction intrinsèque serait de s'étendre en se propageant par communion.



Cet état-Un de la réalité, abstrait et non concret, n'est certes pas ce qui est expérimenté par le rêveur, car si les sons qu'il entend et ceux qu'il produit sont plutôt discordants, c'est parce qu'ils expriment ce que croit l'esprit divisé auquel il s'identifie : le bruit et la fureur qui agitent son esprit, un état discordant dû à la séparation de sa Cause-Source parce qu'il désire assumer, tout seul, la fonction de la Cause (j'irais jusqu'à faire un parallèle avec la « théorie des cordes », une théorie de l'Univers physique, qui postule que la matière serait constituée de microscopiques brins séparés, des filaments nommés « cordes », qui vibrent séparément). On pourrait en déduire que l'état avant le Big-Bang, avant la séparation, est l'état Un et en déduire l'inconcevable : Onde unique, vibrant à l'unisson et nommée Esprit, Effet d'un Tout Omniprésent, Omniscient et Omnipotent, Source et Cause Première Créatrice, auquel, depuis des temps immémoriaux, les hommes ont donné le nom de Dieu. Un Dieu-Cause dont l'incontestable Présence, Connaissance et Pouvoir seraient l'émanation unifiée de son Principe Spirituel, essence abstraite et lumineuse procédant de Sa Source, créant par et dans l'Amour, et non une figure anthropomorphisée. La vastitude de cette force d'Amour originelle, créant éternellement ce qu'Il est, étendrait ses trois attributs par rayonnement, un peu comme le soleil rayonne sa lumière ; et c'est cette extension qui aurait pour nom Effet. Dans le langage symbolique du Cours, cet Effet est le Fils, Effet-Esprit-Logos qui serait Principe Spirituel, aussi abstrait, aimant, omniprésent, omniscient et omnipotent que sa Cause.


Pour nous aider à déceler les effets des erreurs d'interprétation du rêveur, qui entretiennent le sommeil de l'esprit divisé, la pédagogie de A Course in Miracles établit des liens symboliques avec ses croyances ancestrales judéo-chrétienne encodées dans son esprit divisé, et définit les termes de cette relation Père et Fils. Le Cours associe cependant la notion de Soi à cette unité Père-Fils, une référence évidente à la philosophie indienne de l'Advaita Vedenta qui nomme le Tout, Brahman ou Soi. L'Advaita Vedenta est la doctrine traditionnelle indienne de la non-dualité, bien que le processus d'enseignement du Cours s'en différencie largement par son langage symbolique chrétien, son approche pédagogique et ses applications pratiques.

 

 Ce Cours se démarque en effet de cette doctrine traditionnelle, et en général des autres systèmes philosophiques orientaux et occidentaux, parce qu'il intègre les principes métaphysiques de la non dualité aux découvertes freudiennes du mécanisme psychique égotique, ce qui donne à l'élève des outils de réflexion et d'observation psychologiques qui vont lui servir à examiner les effets de ses fantasmes et des croyances auxquelles il donne foi. Ainsi, apprend-t-il à rectifier ses jugements et ses ressentis conflictuels face aux événements du monde de la dualité qu'il perçoit, jusqu'à ce qu'il fasse le choix conscient de la non-dualité qui lui apportera l'expérience de la paix. Comme l'enseignement du Cours s'adresse à des esprits occidentaux, dont les valeurs et les croyances sont sous influence judéo-chrétienne, il rectifie le sens de la terminologie symbolique chrétienne qui confond abstraction et anthropo-morphisme ; la compréhension et les applications pratiques de ses principes en sont ainsi facilitées. Néanmoins, l'idée fondamentale que développent ces deux enseignements est la même : le monde est maya, le monde de la dualité est une illusion, car la non-dualité de la Cause et de son Effet est la définition de la réalité.


Il en découle que la perception d'un monde dans lequel tout semble divisé, séparé et différent, imparfait, haineux et cruel, signifie que ce monde, ne pouvant être la réalité (i.e. l'Effet de sa Cause), doit être rêvé puis fabriqué par l'esprit qui se croit séparé. Mais par qui ce rêve - qui serait l'inverse de la réalité - serait-il donc rêvé ? Le Cours affirme que, par définition, un rêve est une illusion et que l'esprit endormi - parce qu'il a choisi la séparation plutôt que l'union - en est le rêveur. Car seul l'Esprit Un est Tout ce qui est, le Soi aimant, immuable, éternel et parfait : c'est l'unique vérité.


Si l'étudiant de ce Cours qui lit ces lignes ne se connaît pas lui-même comme étant uniquement esprit, et non un corps, uni à l'immuable et éternel Principe Spirituel qui est sa Source, il lui faut en conclure que ses réactions aux expériences perceptives et sensorielles qui animent ce qu'il appelle sa vie, sont les effets de ses propres fantasmes dont il préfère rêver. S'il préfère son rêve à la réalité, c'est parce que, non seulement il le rêve tout seul, mais il désire le rêver seul, car ce n'est qu'en rêvant qu'il peut être « particulier ». C'est ainsi qu'il fait l'expérience de la séparation, de la culpabilité, de l'absence d'amour, de la solitude et de la mort, tout en peuplant son rêve de formes diverses et changeantes qui, croit-il, le combleraient s'il pouvait seulement se débarrasser de celles qu'il n'aime pas et posséder celles qu'il aime, ces nombreuses idoles auxquelles il donne le pouvoir de le sauver de la terrible culpabilité dont son rêve est fait. Et tant que durera son rêve, il ne pourra se connaître lui-même en tant qu'Être, Fils de Dieu innocent et uni à sa Cause.

 

2 . Le choix de rêver

Nous voilà donc revenu au commencement, car c'est en refusant de s'identifier à l'Être, le don d'Amour de Son Créateur, ressemblant en tout point à Sa Cause, qu'apparaît le projet de l'esprit divisé : que par ce refus - dont il ne se souvient pas mais qu'il réitère à chaque instant dans son rêve -, son « Je » singulier s'identifie à un corps particulier qu'il appelle « moi », afin de mettre en scène à travers ce corps, les effets de sa volonté de séparation. Il est donc nécessaire que ce « moi », nommé « rêveur », comprenne que tout ce qu'il perçoit, tout événement, toute situation, quelles que soient les formes particulières et personnelles que prennent ces événements, ne pourront jamais être solutionnés, guéris, arrangés ou réglés, puisque son « Je » - son esprit divisé - a choisi de rêver d'effets qui sont sans causes réelles mais auxquelles il croit.

 C'est pourtant parce qu'il cherche une « planche de salut », qui le sauverait de ses propres contradictions embarrassantes et douloureuses, que le rêveur s'intéresse un jour à cet enseignement, attiré sans doute par l'interprétation alléchante et magique qu'il fait de son titre : apprendre à faire des miracles. Généralement, l'enthousiasme généré par cette interprétation ne dure pas longtemps, car l'enseignement de A Course in Miracles ne sert pas à cela. Son but n'est pas d'arranger l'illusion de la vie (sans cause et donc sans réalité) que rêve le rêveur, mais uniquement de lui enseigner les moyens pour que son esprit atteigne l'état-de-paix, condition nécessaire à la souvenance de Dieu et de Son Amour, car ce Cours est essentiellement une voie de réalisation spirituelle. Pour atteindre ce but, entièrement et définitivement, l'élève devra éviter les incantations magiquement répétées de bouts de phrases extraites de leur contexte, tout autant que les jugements analytiques de ses comportements égotiques qui ne font que renforcer sa croyance en la réalité de son ego. L'incohérence entre le but et les moyens est récurrente dans les cercles d'étudiants de ce Cours, et persiste malgré les mises en garde du Text : à force de se focaliser sur les moyens, le but est perdu de vue (T. 20-VII). Toutefois, pour garder le but en vue, le rêveur doit devenir conscient qu'il est le seul à rêver ce qu'il voit, ressent et interprète et que c'est uniquement son expérience corporelle qui lui en offre les illusoires moyens.


Cette prise de conscience, indéniablement inconfortable, ne doit pas être éludée, sinon l'étude et l'apprentissage en seraient pervertis. Devenir conscient de son état de rêveur et du contenu vengeur de son rêve de peur ne suffira toutefois pas pour que l'élève puisse se réveiller du sommeil de son esprit. Et il ne le pourra pas tant qu'il n'aura pas vu, compris et reconnu que c'est toujours son choix, mille fois renouvelé, de se séparer de l'Amour et de l'unité et donc de rêver d'effets douloureux. Et c'est là que le bât blesse. Car son rêve est fait de son refus d'accepter la responsabilité de ses pensées d'attaque qui maintiennent son état-séparé. Car il préfère se percevoir « victime » de l'attaque et de la méchanceté des autres et du monde en général que d'accepter la responsabilité de son attaque contre lui-même.


Certes, les événements du monde qu'il perçoit dans son rêve confortent son sentiment de victime. Il apprend à s'en accommoder pourtant, bien que dans l'indescriptible chaos des situations de sa vie tout soit séparé, antinomique, conflictuel, violent et haineux. Et comme il croit devoir assurer sa survie dans ce monde dément, il va chercher à se distinguer, à se différencier, à se rendre indispensable, et surtout à se façonner une personnalité particulière, spéciale. Certes, il peut le faire et le fera, mais à condition qu'il se sépare encore. Pour que ces séparations répétées et leurs conséquences culpabilisantes lui soient supportables, il va donc occuper son temps à rechercher des alliés. Il appellera ces alliés « amis » et établira avec eux des relations particulières qui exigeront leur totale allégeance à son particularisme, comme il recherchera le « corps » d'un autre qui lui paraît particulier. Et c'est par ce subterfuge que l'individu séparé, son « moi» auquel son esprit s'identifie, prouve la réalité de son existence corporelle. Or, plus il dépend de son état particulier pour exister, plus il retarde la possibilité de son éveil car, en spéculant sur les bénéfices que son particularisme pourrait lui rapporter (fonction, valeur et pouvoir), il se mystifie et se persuade que ce corps-moi dont il rêve est plu vrai que son être spirituel. C'est pour cette raison que les relations particulières qu'il établit avec ses alliés sont vues comme une nécessité, car ce sentiment de vide et d'impuissance, occasionné par la séparation qui nie la réalité de l'Être, est si douloureux que le rêveur espère ainsi y remédier.


« Tu vois le monde que tu estimes. De ce côté du pont, tu vois le monde des corps séparés cherchant à se joindre les uns aux autres en des unions séparées et à devenir un en perdant. Lorsque deux individus cherchent à devenir un, ils essaient de diminuer leur grandeur. Chacun veut refuser son propre pouvoir, car l'union séparée exclut l'univers. Ce qui est laissé dehors excède ce qui est accepté dedans, car Dieu est laissé dehors et absolument rien n'est accueilli dedans. » T. 16-VI


Cependant, ces formes d'union séparée ne suffisent pas. Et c'est dans la relation particulière d'amour, la relation de couple, qu'il tente de reproduire exactement ce dont il croit avoir besoin pour gérer son rêve : en substituant à l'Amour de Dieu sa propre version de l'union et de l'amour, il croira s'être procuré le « Ciel » pour lui-même.


« C'est dans la relation particulière, née du désir caché de l'amour particulier de Dieu, que la haine de l'ego triomphe. Car la relation particulière est la renonciation à l'Amour de Dieu et la tentative de se procurer pour soi-même l'état particulier qu'Il a refusé. » T. 16-V


Le désir caché de l'amour particulier de Dieu... voilà donc de quoi est fait le refus du « commencement ». Car Dieu ne peut aimer de façon particulière ; Son Amour, étant Tout ce qui Est, ne peut être différencié ou fractionné, attribué aux uns et pas aux autres. Et c'est pourquoi l'esprit divisé est obligé de rêver : il rêve que ce corps-moi qu'il a fabriqué (par projection) peut s'attribuer ce qui appartient à Dieu : Sa fonction, Sa connaissance (valeur) et Son pouvoir. Mais comme il ne peut le faire en vérité, il rêve d'une illusion qui le peut. Son particularisme le fait s'identifier à l'individu autonome qu'il désire être, « créant » son royaume à lui tout seul, artisan de sa propre réussite qui, il n'en doute pas, lui assurera les nombreux avantages dus à sa situation « particulière ».


« Il est essentiel pour la préservation de l'ego (l'esprit divisé qui rêve) que tu croies que l'état particulier n'est pas l'enfer mais le Ciel. En effet, l'ego ne veut pas que tu voies que la séparation n'est que perte, et la seule condition qui fait que le Ciel ne puisse être ce qu'il est. » T. 16-V


Il serait en effet plus facile au rêveur de s'éveiller s'il se rendait compte que la séparation n'est que perte, car il est sûr, certain même, que son état particulier pourra lui obtenir tout ce dont il croit manquer : valeur, pouvoir, reconnaissance, abondance, gloire, et ce sentiment de complétude qu'il attend de sa relation. Et c'est bien ce qu'il escompte de toutes ses relations particulières.


« Pour chacun, le Ciel signifie complétude. Il ne peut y avoir de désaccord là-dessus parce que l'ego et l'Esprit Saint acceptent tous deux cette signification. Ils sont toutefois en complet désaccord sur ce qu'est la complétude et comment l'accomplir. L'Esprit Saint sait que la complétude repose d'abord dans l'union, puis dans l'extension de l'union. Pour l'ego, la complétude repose sur le triomphe et, par l'extension de sa « victoire », jusqu'au triomphe final sur Dieu. Il y voit l'ultime liberté du moi, car rien ne doit rester pour faire obstacle à l'ego. C'est son idée du Ciel ; ainsi, l'union, qui est une condition dans laquelle l'ego ne peut s'immiscer, ne peut être que l'enfer.

La relation particulière est un procédé étrange et anormal de l'ego pour joindre le Ciel et l'enfer afin qu'ils soient indifférenciés. Et la tentative pour trouver celui qui est imaginé comme le « meilleur » des deux mondes n'a fait que conduire à des fantasmes et à l'incapacité de percevoir aucun des deux tel qu'il est. La relation particulière est le triomphe de cette confusion. Elle est une sorte d'union, d'où l'union est exclue, et où l'exclusion est à la base du désir d'union. Quel meilleur exemple pourrait-il y avoir de l'adage de l'ego : « Cherche, mais ne trouve pas. » ? T. 16-V

Mais l'entendement du rêveur résiste à comprendre cette évidence ; il continue de croire à sa version du Ciel et va en justifier le bien-fondé grâce au moyen (son corps) que lui procure son rêve.


« La relation particulière ne signifierait absolument rien sans le corps. Si pour toi elle a de la valeur, c'est que tu donnes de la valeur au corps. Et tu tiendras à ce qui a de la valeur pour toi. La relation particulière est une ruse pour te limiter au corps et pour limiter ta perception des autres aux leurs. » T. 16-V

 

3 . Un marché de dupes

Si le peu d'égard dont est capable le rêveur est dirigé exclusivement vers son propre corps (symbole de séparation), c'est parce qu'il attribue à cette forme particulière à laquelle son « Je » s'identifie, une valeur marchande - alors qu'il n'en accorde aucune à son « moi ». En effet, le moi du rêveur, se croyant vide, nul et imparfait, ne peut que chercher à se compléter et à redorer son blason. Ainsi la relation particulière n'est autre que ce marché de dupes qui s'accomplit par l'échange du moi de l'un pour le moi de l'autre ; et ce que fait le corps (par ses attributs sexués entre autres) est le moyen de payement de ce marchandage, à moins qu'il ne devienne l'objet du chantage.


« Chaque partenaire essaie de sacrifier son moi, dont il ne veut pas, pour un moi qu'il pense préférer. Et il se sent coupable pour le « péché » de prendre et de ne rien donner en retour qui ait de la valeur. Quelle valeur peut-il donner à un moi dont il voudrait se débarrasser pour en obtenir un « meilleur » ?

Le « meilleur » moi que recherche l'ego est toujours un moi plus particulier. Et quiconque semble posséder un moi particulier est « aimé » pour ce qui peut lui être pris. Là où deux partenaires voient ce moi particulier dans l'autre, l'ego y voit une « union consacrée par le Ciel ». Comme ni l'un ni l'autre n'admettra qu'il a demandé l'enfer, aucun des deux ne s'opposera aux illusions que lui offre l'ego sur le Ciel pour faire obstacle au Ciel. Pourtant, si toutes les illusions sont faites de peur et de rien d'autre, l'illusion du Ciel n'est rien de plus qu'une forme « séduisante » de peur dans laquelle la culpabilité est profondément réprimée et réapparaît sous forme « d'amour ». T. 16-V


Ce mécanisme aberrant a pour effet d'endormir un peu plus l'esprit de celui qui croit qu'il peut ainsi se garantir le Ciel, paradis artificiel s'il en est, mais dont dépend la poursuite de son rêve. Car si l'illusion du Ciel n'est rien de plus qu'une forme « séduisante » de peur dans laquelle la culpabilité est profondément réprimée et réapparaît sous forme « d'amour », comment pourra-t-il se réveiller ? Mais, heureusement pour lui : ce paradis se transforme rapidement en enfer.


« En examinant la relation particulière, il est nécessaire de comprendre qu'elle entraîne énormément de douleur. L'anxiété, le désespoir, la culpabilité et l'attaque y participent pleinement, en alternance avec des périodes où tous ces maux semblent disparaître. Il est nécessaire de comprendre ce qu'ils sont. Quelles que soient les formes qu'ils prennent, ces maux sont toujours une attaque sur soi-même afin d'en faire porter la culpabilité par l'autre. » T. 16-VI


Que le rêveur « paye » pour son « marché noir » n'a rien de surprenant, mais sa culpabilité à détenir un bien si particulier lui coûte plus cher que ce qu'il comptait y mettre. Le sacrifice qui semble être exigé de lui finit par lui paraître exorbitant. Il va donc tenter d'en faire porter la responsabilité à l'autre, et le mécanisme de projection va lui en donner les moyens.


« C'est simple : la tentative de rendre coupable est toujours dirigée contre Dieu. Car l'ego voudrait que tu le voies, Lui, et Lui seul, comme Le seul coupable, laissant la Filialité ouverte à l'attaque et sans aucune protection. La relation d'amour particulier est l'arme principale de l'ego pour te priver du Ciel. Elle ne t'apparaît pas comme une arme, mais si tu considères à quel point tu y tiens et pourquoi, tu comprendras qu'elle doit l'être. » T. 16-V

 

4 . Un Dieu divisé

Le fonctionnement de ce mécanisme de projection par substituts interposés, « patterns » inconscients dont je fis la découverte il y a quelques années, est mis en œuvre dès la venue au monde (rêvé) de chaque enfant et se décline dans sa relation particulière avec sa mère, substitut « positif » de Dieu, s'opposant au pattern de sa relation particulière avec son père, substitut « négatif » de Dieu. La projection symbolique de ce Dieu divisé s'explique par la croyance en la possibilité de la séparation qui fait de la dualité le mode de fonctionnement de l'esprit du rêveur dont son rêve est la manifestation. On l'aura compris, la séparation fait de la relation particulière avec la mère le parfait substitut à la relation particulière tant désirée, mais impossible, avec Dieu. Quant à la relation particulière avec le père, substitut négatif de Dieu, elle « autorise » le rêveur (que son corps soit celui d'un nourrisson, d'un enfant, d'un adolescent ou d'un adulte) à prendre sa place auprès de la mère, à usurper sa fonction et à faire « mieux » que lui, dans le but - puisque le père est le substitut de Dieu - de « triompher » de Lui et de Son Amour.


« Voudrais-tu de la relation particulière si tu la percevais comme le moyen de triompher de Dieu ? Ne pensons pas à sa nature effrayante, à la culpabilité, à la tristesse et à la solitude qu'elle suppose. Car ce ne sont là que les attributs de l'entière religion de la séparation et du contexte dans lequel elle est censée se produire. Le thème central, dans sa litanie au sacrifice, est que Dieu doit mourir pour que tu puisses vivre. Et c'est ce thème qui est mis en scène dans la relation particulière. Par la mort de ton moi, tu penses pouvoir attaquer le moi d'un autre et le lui voler pour remplacer le moi que tu méprises. Et tu le méprises parce que tu penses qu'il ne peut pas t'offrir l'état particulier que tu exiges. Et, le haïssant, tu le fais petit et indigne parce que tu as peur de lui. » T. 16-VII


Si le rêveur a peur de son moi, c'est parce qu'en lui se cache le criminel qu'il croit coupable d'avoir réussi à triompher de Dieu par l'intermédiaire de son substitut, son père et ses représentants symboliques, c'est-à-dire ceux qu'il perçoit comme ayant pouvoir et autorité. Ainsi, toujours fidèle à sa dissociation, d'un côté il admire son moi pour avoir usurpé ce pouvoir, et de l'autre, il le méprise pour sa petitesse et sa nullité. Le profit escompté - la confirmation de sa victoire sur Dieu qu'il attendait de sa situation particulière - ne venant pas, sa haine éclate alors au grand jour, et ne peut plus le mystifier en se faisant passer pour de l'amour.


Ainsi peut-on mieux comprendre ce qui arrive dans la relation particulière lorsqu'elle bascule de l'illusion du Ciel vers l'enfer, qu'elle est en réalité :


« L'attrait de l'enfer se trouve uniquement dans la terrible séduction de la culpabilité que l'ego exerce sur ceux qui mettent leur foi dans la petitesse. La preuve de la petitesse se trouve dans toutes les relations particulières, car seuls ceux qui sont privés de tout peuvent donner de la valeur à l'état-particulier. Demander cet état-particulier, et avoir la perception de le donner comme un acte d'amour, rend l'amour haïssable. Le but réel de la relation particulière, en accord total avec les objectifs de l'ego, est de détruire la réalité et d'y substituer les illusions. Car l'ego lui-même est une illusion, et seules des illusions peuvent témoigner de sa « réalité ». T. 16-VI


C'est pourquoi toute relation particulière n'est qu'une reprise de la scène 1 de l'Acte I du scénario rêvé par le rêveur, car seul son propre commencement l'intéresse : son passé le définit, le nomme, le fait exister et le rend particulier. Ainsi il est inévitable qu'il choisisse un partenaire particulier dont il aura fait le substitut de sa mère (ex. dans la relation particulière d'amour) ou un substitut de son père (ex. dans la relation particulière de haine), bien que les deux puissent aussi s'inverser, puisque dans son rêve l'amour n'est véritablement que de la haine. Si le rêveur rêve toujours du même « pattern », c'est parce qu'il désire que toutes les relations qu'il forme lui prouvent « qu'il avait raison », ce qui l'autorisent à se venger du « mal » dont, croit-il, Dieu-le-Père est coupable.


« Ne vois rien d'autre dans la relation particulière qu'une tentative sans signification d'ériger d'autres dieux à Sa place et, en les adorant, d'obscurcir leur médiocrité et Sa grandeur. Au nom de ta complétude, ce n'est pas ce que tu veux. Car chaque idole que tu ériges à Sa place prend la place de ce que tu es. » T. 16-V

 

5 . L'illusion du passé

 « Il est impossible de laisser aller le passé sans renoncer à la relation particulière. Car la relation particulière est une tentative pour remettre en scène le passé et le changer. Offenses imaginaires, souvenirs de souffrances, déceptions passées, perception d'injustice et privations, entrent tous dans la relation particulière qui devient un moyen par lequel tu cherches à rétablir ton amour-propre blessé. Sur quelle base pourrais-tu choisir un partenaire s'il n'y avait pas de passé ? Tout choix de cette sorte se fait à cause de quelque chose de « mal » dans le passé auquel tu t'accroches et pour lequel quelqu'un d'autre doit payer. » T. 16-VII


Et c'est à cela que servent les substituts : à reproduire les situations du passé que le rêveur sélectionne dans son souvenir afin de les rejouer dans le présent parce qu'il n'a pas renoncé aux accusations qu'il porte contre « l'autorité » de ce Dieu-le-Père qu'il a inventé. Certes, les personnages semblent différents, mais leur rôle reste inchangé. Par ce subterfuge, il croit se venger de l'autorité paternelle, mais il se punit aussi lui-même, car « ...l'ego retient ton passé contre toi », dit le texte ci-dessous :


« La relation particulière se venge du passé. En cherchant à effacer les souffrances passées, elle ignore le présent en ne se préoccupant que du passé et en s'y engageant totalement. Aucune relation particulière n'est vécue dans le présent. Les ombres du passé l'enveloppent et en font ce qu'elle est. Elle n'a aucune signification dans le présent, et si elle ne signifie rien maintenant, elle n'a donc aucune réelle signification du tout. Ne sous-estime pas l'intensité de la pulsion de l'ego à vouloir se venger du passé. Il est tout à fait féroce et complètement dément. Car l'ego se souvient de tout ce que tu as fait qui l'a offensé et il cherche à te châtier. Les fantasmes qu'il apporte dans les relations qu'il a choisies, et dans lesquelles il exprime sa haine, sont les fantasmes de ta destruction. Car l'ego retient ton passé contre toi, et si tu cherches à t'évader du passé, il se voit privé de la vengeance qu'il croit que tu mérites si justement. Pourtant, sans ton accord envers ta propre destruction l'ego ne pourrait retenir le passé contre toi. Dans la relation particulière, c'est toi qui permets ta propre destruction ; que cela soit dément est évident. Mais ce qui l'est moins, c'est que le présent te devient inutile tant que tu t'allies à l'ego dans la poursuite de son but. » T. 16-VII


La culpabilité, concept clé de l'enseignement de ce Cours, est l'incurable état de l'esprit divisé. L'état de culpabilité est l'effet d'une cause qui serait son « péché », la faute terrible à laquelle croit le rêveur : que son fantasme de séparation s'est réellement produit, et que les perceptions dont il fait l'expérience dans ce qu'il nomme « sa vie » sont réelles et existent hors de lui. Autrement dit, il prend ses désirs pour la réalité ! Ainsi fait-il rejouer symboliquement dans son rêve les conditions de sa croyance à la séparation originelle par laquelle il aurait réussi à usurper la fonction, la connaissance et le pouvoir de Dieu. C'est ce péché qu'il paye encore et encore jusqu'à en mourir.


Comme l'esprit est divisé, donc dissocié, il met en scène en même temps, et contradictoirement, les effets de sa haine de l'Amour de Dieu, et se « venge », par substituts interposés, de tout ce qui représente Sa Paternité bienveillante et aimante. Or, dans son passé d'enfance, il avait une alliée contre Dieu-le-Père et son autorité : sa mère, dont il a fait son idole, Dieu-la-Mère, avec laquelle il fantasme une « union » salvatrice. Hélas, comme il confond corps et esprit, son fantasme n'est que fusionnel, et non spirituel. C'est cet état fusionnel infantile qu'il recherche dans la relation particulière d'amour. Et pour cela aussi il devra s'acquitter.


« Dans la relation particulière, il ne te semble pas que tu cherches à exprimer la vengeance. Et même quand la haine et la férocité se manifestent brièvement, l'illusion de l'amour n'est pas profondément compromise. Car la seule chose que l'ego ne permette jamais à la conscience d'atteindre est que la relation particulière n'est autre que l'expression de la vengeance contre toi-même. Car pourrait-elle être autre chose ? En recherchant la relation particulière, tu ne cherches pas la gloire en toi-même. Tu as même nié qu'elle y soit et la relation particulière devient son substitut. La vengeance devient alors le substitut du Rachat, et échapper à la vengeance devient ta perte. » T. 16-VII


Qui pourrait nier que la vengeance contre lui-même est l'arme ultime de ses relations particulières malgré la « gloire » qu'il espère en tirer ? Qu'il considère comment, afin de le nier, ses relations particulières mettent en place un système d'exclusion par lequel la séparation est réaffirmée, protégée, encouragée, alors que la culpabilité, qui en découle nécessairement, est projetée au-dehors sur les autres et le monde, alors qu'elle continue de grossir au-dedans où « la haine et la férocité se manifestent brièvement ». Il n'a fait que reproduire la cellule familiale d'un passé qu'il n'a pas pardonné et avec lequel il s'attaque, tout en croyant se sauver.


« Le passé n'est plus ; ne cherche pas à le préserver dans la relation particulière qui te lie à lui en t'enseignant que le salut est dans le passé et que tu dois y retourner pour le trouver. Il n'est pas de fantasme qui ne contient le rêve d'un châtiment du passé. Désires-tu mettre en scène le rêve ou y renoncer ? » T. 16-VII


Cette question est bien la seule qui mérite d'être posée, encore et encore, jusqu'à ce que l'élève de ce Cours y réponde en son for intérieur, jusqu'à ce qu'il renonce sincèrement à rejouer ce rôle dément et fantasmé. Avec l'aide de son Guide intérieur, ses relations changeront de but. Mais s'il persiste à refuser l'aide que lui offre son Enseignant, parce qu'il s'accroche à sa relation telle qu'il en a écrit le scénario, qu'il se pose quand même la question : à quoi ça sert ? (T. 17-VI). Et il verra que sa relation particulière - qu'elle soit d'amour ou non d'ailleurs - ne lui sert qu'à entretenir le fantasme de son triomphe sur Dieu, ce qui fait qu'il ne peut échapper à son rêve de peur.


« En définitive, toute peur se réduit à la perception fondamentalement erronée selon laquelle tu as la capacité d'usurper le pouvoir de Dieu. Bien sûr, non seulement tu ne le peux pas, mais tu n'as jamais pu le faire. C'est grâce à cette base réelle que tu peux échapper à la peur. Tu peux y échapper grâce à ton acceptation du Rachat qui te permet de comprendre que tes erreurs ne se sont jamais réellement produites. C'est seulement après qu'Adam fut tombé dans un profond sommeil qu'il fît l'expérience de cauchemars. Si une lumière est brusquement allumée pendant que quelqu'un fait un rêve effrayant, il va peut-être d'abord interpréter cette lumière comme faisant partie de son rêve et en avoir peur. Mais, lorsqu'il s'éveille, la lumière est correctement perçue comme la délivrance du rêve, auquel alors il n'est plus accordé de réalité. Cette délivrance ne repose pas sur des illusions. La connaissance qui illumine, non seulement te libère mais te montre clairement que tu es effectivement libre. » T. 2-I


6. Renoncer à la culpabilité

 « 25. Les miracles font parties d'une chaîne entrelacée de pardon qui, une fois complétée, est le Rachat. Le Rachat œuvre tout le temps et dans toutes les dimensions du temps.
26. Les miracles représentent la libération de la peur. « Racheter » signifie « défaire ». Le processus qui défait la peur est une partie essentielle de la valeur de Rachat des miracles.
27. Un miracle est une bénédiction universelle qui vient de Dieu, à travers moi, sur tous mes frères. C'est le privilège de ceux qui sont pardonnés de pardonner. »
T.1-I


Mais avant que l'élève accepte le Rachat pour lui-même et comprenne que son péché ne s'est jamais produit, il faudra qu'il renonce à sa culpabilité qui, parce qu'elle est un effet de sa rage impuissante contre Dieu, l'a conduit a détourner l'amour en haine.


« Au cœur de l'illusion de séparation, se trouve le fantasme de la destruction de la signification de l'amour. Et, à moins que la signification de l'amour te soit restituée, tu ne pourras pas te connaître toi-même puisque tu partages sa signification. La séparation n'est que la décision de ne pas te connaître toi-même. » T. 16-V


Lorsqu'en renonçant à la culpabilité il s'approchera de cette connaissance, ses relations particulières s'effaceront à sa vue et seront remplacées par ce que le Cours appelle des instants saints qui l'uniront à ses « frères » (mot qui signifie que chacun est un seul et même esprit, le Fils de Dieu), et grâce auxquels la signification de l'amour lui sera révélée.


« S'opposant aux notions démentes de l'ego pour le salut, l'Esprit Saint dépose doucement l'instant saint. Nous avons déjà dit que l'Esprit Saint ne peut enseigner que par comparaisons parce qu'Il se sert des opposés pour montrer la vérité. L'instant saint est l'opposé de la croyance fixe de l'ego qui établit que le salut est la vengeance du passé. Dans l'instant saint, il est compris que le passé n'est plus ; avec sa disparition, la pulsion de vengeance a été déracinée et a disparu. La tranquillité et la paix du maintenant t'entourent parfaitement dans la douceur. Tout a disparu sauf la vérité. » T. 16-VII


L'instant saint est toutefois craint par l'élève parce qu'il croit que sa relation particulière - à laquelle il tient plus qu'à la vérité (non par amour comme on l'a vu, mais parce que la poursuite de son rêve en dépend) - lui sera enlevée brutalement. Il croit encore, et cela pour longtemps (à moins qu'il en examine honnêtement les tenants et les aboutissants), que sa fabrication, la construction artificielle qu'il appelle « sa vie », s'écroulerait et anéantirait ce corps-moi auquel il est si totalement identifié. Pourtant, ce qui maintient cet échafaudage ne sont que des croyances de l'esprit divisé qui ne sont pas vraies (cf. mon livre Le retour à l'Intemporel).


C'est pour cette raison que A Course in Miracles donne à l'Esprit Saint un rôle symbolique si important : Il est le Rédempteur, le Consolateur, le Grand Transformateur, l'Ami, le Guide, la Voix pour Dieu. Sa fonction est d'attendre que l'élève se rende compte que son péché n'est qu'une erreur qui peut être pardonnée, et qu'il Lui donne toutes ces fausses croyances, parce qu'il reconnaît qu'il ne veut plus de leurs effets. L'Esprit Saint attend aussi qu'il apprenne à s'en remettre à Lui et à faire confiance en ce qu'Il représente. Car l'Esprit Saint n'est autre que le symbole du pardon ; Son enseignement est le pont qui conduit à l'Amour, au Soi dont l'esprit de chaque rêveur s'est prétendument coupé. Il est le seul « moyen » qui conduit au but. Encore faut-il que le rêveur soit certain de désirer entièrement ce but. Mais si c'est ce qu'il désire par-dessus tout, alors, qu'il en soit assuré, il ne pourra que réussir, car :


« Ce que Dieu t'a donné t'est donné vraiment et sera vraiment reçu, car les dons de Dieu n'ont pas de réalité si tu ne les reçois pas. C'est en les recevant que Son don est complété. Tu les recevras parce que c'est Sa volonté de les donner. Il a donné l'instant saint pour qu'il te soit donné, et il est impossible que tu ne le reçoives pas, justement parce qu'Il l'a donné. Lorsqu'Il voulut que Son Fils soit libre, Son Fils fut libre. L'instant saint est Son rappel que Son Fils sera toujours exactement tel qu'il fût créé. Et tout ce que l'Esprit Saint enseigne est de te rappeler que tu as reçu ce que Dieu t'a donné. » T. 16-VII


Les maigres compensations que le rêveur s'accordait en cachette à lui-même sont peu de choses - des chimères - comparées aux dons de Dieu. Lorsqu'il acceptera de renoncer à la culpabilité de son état-particulier, et donc à son rêve sans joie, il verra qu'il n'a rien perdu et qu'il a Tout gagné.


« Réjouis-toi d'avoir échappé à la moquerie du salut que t'offrait l'ego, et ne te retourne pas avec regret sur les parodies qu'il avait fait de tes relations. Désormais, personne n'a besoin de souffrir, car tu es déjà allé trop loin pour céder aux illusions de la beauté et de la sainteté de la culpabilité.
Seuls ceux qui sont complètement déments pourraient encore voir la mort et la souffrance, la maladie et le désespoir, et les voir ainsi. Ce que la culpabilité a forgé est laid, effrayant et très dangereux. Ne vois là aucune illusion de vérité et de beauté. Et sois reconnaissant qu'il y ait bien un lieu où la vérité et la beauté t'attendent. Va joyeusement à leur rencontre, et apprends tout ce qui t'attend en échange du simple consentement de ne renoncer à rien, parce que ce n'est vraiment rien.
» T. 16-VI


Voilà -, le mot est dit et c'est le mot de la fin : le contenu du rêve de chaque rêveur n'est vraiment rien. L'insignifiance des images, des émotions, des sensations, des plaisirs et des douleurs dont son rêve est fait sera finalement reconnue et le simple consentement de ne renoncer à rien le libérera de son besoin de rêver.


« Souviens-toi que tu choisis toujours entre la vérité et l'illusion, entre le Rachat réel qui guérit et le « rachat » de l'ego qui détruit. Le pouvoir de Dieu et la totalité de Son Amour sans limite te soutiendront pendant que tu rechercheras ta place dans le plan du Rachat qui résulte de Son Amour. Sois un allié de Dieu, et non de l'ego, en cherchant comment le Rachat peut venir à toi. Son aide suffit, car Son Messager comprend comment te restituer le Royaume et comment placer tout l'intérêt que tu as pour le salut dans ta relation avec Lui.

Cherche et trouve Son message dans l'instant saint, là où toutes les illusions sont pardonnées. Depuis là le miracle s'étend pour bénir chacun et pour résoudre tous les problèmes, qu'ils soient perçus grands ou petits, possibles ou impossibles. Il n'y a rien qui ne Lui fera place, à Lui et à Sa majesté. Se joindre à Lui dans une relation proche, c'est accepter que les relations soient réelles et, au travers de leur réalité, de renoncer à toutes les illusions en échange de la réalité de ta relation avec Dieu. Que soit louée ta relation avec Lui et avec personne d'autre. La vérité s'y trouve et nulle part ailleurs. Ton choix est cela ou rien. » T. 16-VII


Michèle-Rose Wainhouse

(mise en image par Christalain)

LA RELATION PARTICULIERE selon A Course in Miracles - Droits de reproduction, d'adaptation, et de traduction, intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. ©Avril 2008

Source : http://www.rienquedessonges.com

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 16:52

Le 1er septembre, après avoir révisé quelques notions clefs du texte cet été, j'ai commencé la pratique des exercices du Cours en Miracles, à raison d'un par jour. Pour ceux que cela tente, il est bien sur préférable de lire le texte auparavant. Cela demande un minimum d'auto-discipline puisqu'il faut s'y consacrer, non pas  très longtemps, mais régulièrement au moins 2 fois dans la journée, si possible matin et soir.


J'essayerais de témoigner sur ma pratique  de ces exercices, de temps à autre.

 

Au sujet des 3 premières leçons, elles me semblent liées par  un certain fil conducteur, voir une articulation dialectique : voici le titre de ces 3 exercices (développés et expliqués dans le livre)

 

1 - Rien de ce que je vois dans cette pièce [dans cette rue, de cette fenêtre, dans ce lieu] ne signifie quoi que ce soit.

 

2 - J'ai donné à tout ce que je vois dans cette pièce [dans cette rue, de cette fenêtre, dans ce lieu] toute la signification que cela a pour moi.

 

3- Je ne comprends rien de ce que je vois dans cette pièce [dans cette rue, de cette fenêtre, dans ce lieu]. 

 

Pour ma part, il m'as semblé plus facile de les aborder les 3 ensembles, alors que le livre conseille de ne faire qu'un exercice a la fois. Un bon compromis semble être de respecter cette consigne, puis, le 3 ème jour, de relire les 2 leçons précédentes pour bien dégager le sens de la trilogie.

 

La 1ere leçon m'a paru difficile, elle force à tout ramener sur un même plan, celui de la vision purement objective, avant que le mental ne s'empresse d'interpréter. Je me suis aperçu qu'une telle interprétation n'était possible qu'en liaison avec le passé. En effet, si mon regard croise une chaise, sa signification me paraîtra évidente seulement parce je me référerai à l'utilisation répétée que j'en ai fait dans le passé. Si je vivais réellement dans l'instant présent, je serais amnésique de tout ce que j'ai appris, et tous ces objets autour de moi ne signifierait rien.

 

Cela conduit logiquement à l'énoncé de la 2ème leçon qui stipule « j'ai donné » et non pas « je donne ». et précise  « pour moi ». Après tout, dans certaines civilisations, une chaise ne signifie peut-être rien, ou n'a aucune utilité. On commence à réaliser que tout objet, intrinsèquement n'a que la signification que l'on projette sur lui.

 

La 3ème leçon doit être la conséquence logique des 2 précédentes. Lorsque l'on a retiré toute projection, toute signification, toute affect émotionnel  sur les objets qui nous entourent, que peuvent-ils signifier sinon un empilement d'imagent auxquels on ne comprend rien à un instant précis. Le but de ces premiers exercices est bien résumé dans cette 3 ème leçon : 

 

"L'intérêt des exercices est de t'aider à dégager ton esprit de toutes les associations passées, de voir les choses exactement telles qu'elles t'apparaissent maintenant, et de te rendre compte du peu de compréhension que tu en as réellement. Par conséquent, il est essentiel que tu gardes l'esprit parfaitement ouvert et libre de tout jugement quand tu choisis les choses auxquelles l'idée du jour sera appliquée. Dans ce but une chose est comme une autre : également convenable et donc également utile."

 

Pour ceux qui souhaitent avoir une idée de l'objectif poursuivi par les exercices du Cours en miracles, en voici une présentation, extraite du livre :

 

Un fondement théorique comme celui que le texte procure est un cadre nécessaire pour rendre les leçons de ce livre d'exercices signifiantes. Or c'est de faire les exercices qui rendra le but de ce cours possible. Un esprit inexercé ne peut rien accomplir. C'est le but de ce livre d'exercices d'entraîner ton esprit à penser de la façon qui est présentée dans le texte.

 

Les exercices sont très simples. Ils ne requièrent pas beaucoup de temps et peu importe où tu les fais. Ils n'ont pas besoin de préparation. La période d'entraînement est de un an. Les exercices sont  numérotés de 1 à 365. N'entreprends pas de faire plus d'une leçon par jour.

 

Le livre d'exercices est divisé en deux sections principales, la première traitant du défaire de ta façon de voir maintenant; et la seconde, de l'acquisition de la perception vraie. À l'exception des périodes de révision, les exercices de chaque jour sont planifiés autour d'une idée centrale, qui est d'abord énoncée. Suit une description des procédures concrètes par lesquelles l'idée du jour sera appliquée.

 

Le but de ce livre d'exercices est d'entraîner ton esprit d'une manière systématique à une perception différente de tous et de tout en ce monde. Les exercices sont planifiés de façon à t'aider à généraliser les leçons, afin que tu comprennes que chacune d'elles est également applicable à tous ceux et à tout ce que tu vois.

 

Le transfert de l'entraînement en perception vraie ne se fait pas comme le transfert de l'entraînement du monde. Si la perception vraie a été atteinte par rapport à une personne, une situation ou un événement quelconque, le transfert total à tous et à tout est certain.

 

D'autre part, une seule exception tenue à part de la perception vraie rend ses accomplissements impossibles n'importe où. Les seules règles générales à observer d'un bout à l'autre sont donc : Premièrement, que les exercices soient faits d'une manière très concrète, comme il sera indiqué. Cela t'aidera à appliquer les idées en question à toute situation dans laquelle tu te trouves, ainsi qu'à tous ceux et à tout ce qu'elle englobe. Deuxièmement, assure-toi de ne pas décider par toi-même qu'il y a certaines personnes, situations ou choses auxquelles les idées sont inapplicables.

 

Cela interférera avec le transfert de l'entraînement. C'est la nature même de la perception vraie de n'avoir pas de limites. C'est l'opposé de ta façon de voir maintenant. Le but général des exercices est d'augmenter ton aptitude à étendre les idées que tu pratiqueras jusqu'à tout y inclure. Cela n'exigera aucun effort de ta part. Les exercices eux-mêmes satisfont aux conditions nécessaires pour ce type de transfert.

 

Certaines des idées que présente le livre d'exercices te paraîtront difficiles à croire; d'autres te sembleront tout à fait surprenantes. Cela n'a aucune importance. Il t'est simplement demandé d'appliquer les idées de la manière indiquée. Il ne t'est pas demandé de les juger. Il t'est seulement demandé de les utiliser. C'est leur utilisation qui leur donnera une signification pour toi et te montrera qu'elles sont vraies.

 

Souviens-toi seulement de ceci : tu n'as pas besoin de croire les idées, tu n'as pas besoin de les accepter, tu n'as pas même besoin de leur faire bon accueil. Il se peut qu'à certaines d'entre elles, tu résistes activement. Rien de tout cela n'a d'importance, et leur efficacité n'en est pas diminuée. Mais ne te permets pas de faire des exceptions dans l'application des idées que contient le livre d'exercices; et quelles que soient tes réactions à ces idées, utilise les. Rien d'autre que cela n'est requis.

 

Christalain

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 16:38

La suite de la synthèse effectuée par F.Corbeil :  (un texte par semaine)

                                    
Le Cours nous dit que Dieu n'aurait pas pu créer ce monde, car ce monde est un monde cruel où l'on naît dans la souffrance et où l'on vieillit et meurt dans la souffrance.  Ce monde est un monde de perte et d'injustice, où l'on marche seul et effrayé dans des dangers constants. Il est plein de désappointements et de frustrations. Un monde où l'on abandonne et où l'on est abandonné. Si Dieu avait créé ce monde, il serait cruel.


      Le Cours dit aussi que ce monde n'est que la représentation du jugement que nous avons porté sur nous-mêmes.  Il dit que c'est une fausse image de nous que l'égo veut que nous croyons, afin que l'on  ne se souvienne pas de ce que nous sommes réellement . Finalement , il dit que ce monde n'existe pas, sauf dans notre rêve imaginaire


      Il nous dit aussi que nous l'avons fabriqué parce que nous voulions faire notre volonté.   Alors pourquoi aimons-nous ce monde? Tout simplement parce que c'est nous qui l'avons fabriqué et que nous ne croyons plus pouvoir retourner dans le monde que Dieu a créé : l'Esprit.  Il ne nous reste donc que cette fabrication, la nôtre, qui n'est en effet qu'une pauvre tentative de reproduire l'état que nous vivions au Paradis, une triste parodie de la vérité. Une tentative, par des moyens matériels et finis, de recréer une expérience spirituelle et infinie.


      C'est exactement pour cette raison que nous ne sommes pas heureux. La matière changeante et corruptible, le temps qui voit tout naître, évoluer, souffrir et mourir, ne peuvent assouvir notre besoin d'éternité et notre besoin d'un amour qui dure et ne meurt pas.  L'éternel, le durable, appartient à ce qui est éternel et durable. Le mortel, l'éphémère, appartient à ce qui est mortel et éphémère.


      Comment demander au corps de nous donner ce qu'il ne peut nous donner ?  Le corps est limité et il ne peut nous donner qu'une infime partie de ce que nous voulons.  Il ne peut surtout pas nous le donner d'une façon constante, car toute expérience  venant de lui  doit suivre  la loi de la mort, cette loi de laquelle  il provient.  Il provient  de la croyance en la mort de Dieu, la mort de la vie, la mort de l'esprit. Maintenant tout ce qui vient de lui doit suivre cette loi : naître, grandir, expérimenter un peu, puis mourir.


      Comment ne pas se réjouir devant cette bonne nouvelle que Dieu n'est pas mort, que Jésus n'est pas mort et que nous aussi ne pouvons mourir ?  Nous n'avons donc plus à nous cacher derrière une fausse image de nous, corruptible, fabriquée de chair, de sang et d ‘os, afin de nous faire croire que nous ne sommes pas  le Saint Fils de Dieu. Cette cachette nous en avions  besoin car nous croyions faussement que Dieu recherchait Son Fils pour le punir et le détruire.


      Le  Cours nous dit que le Paradis nous attend, tel qu'il était lorsque nous nous sommes endormis et que nous avons  commencé notre rêve de peur.  Notre Père au Paradis nous aime d'un amour que nous ne pouvons imaginer ici-bas.  Ses bras sont tendus constamment  vers son Fils et n'attendent qu'un signe de lui pour l'aider à revenir à la maison.


      Si nous voulons revenir dans la maison de notre Père, nous devons  réaliser que nous ne pouvons amener cette illusion avec nous au Paradis.  Alors notre tâche sera maintenant de défaire tout ce qui n'est pas de Dieu,  tout ce que nous avons fabriqué, en reconnaissant que nous n'avons pas réussi à nous donner le bonheur, que nous sommes fatigués et las d'un si long voyage, loin de notre demeure.


      L'Esprit-Saint nous donnera toute l'aide nécessaire pour défaire notre système de pensée basé sur les croyances de l'égo: la victimisation, le manque, l'attaque, la défense, la peur, tout ce qui provient de la fausse culpabilité. Il nous apprendra que nous n'avons pas pris la place Dieu et que nous ne sommes pas coupables et que nous ne méritons donc pas d'être punis.


       Il changera toutes perceptions erronées à l'intérieur de nous.  Il le fera en transformant la source de ces perceptions en amour ou en appel à l'amour.  Il nous montrera que nos frères sont une partie de nous et que si nos frères sont innocents nous sommes aussi innocents et que si nous croyons que nos frères peuvent êtres sauvés,  alors nous aussi pouvons être sauvés. Ce que le Fils de Dieu croit, devient réel pour lui.  S'il veut l'enfer, l'enfer lui sera donné. S'il veut le Paradis, le Paradis lui sera donné.


      Un Père si puissant à créé un Fils à son image, lui donnant la même puissance créatrice que Lui. Il a le pouvoir de rendre réel pour lui, ce qu'il veut qui soit réel.  Maintenant qu'il a choisi l'enfer comme réalité, il doit choisir à nouveau. Choisir qu'il ne veut plus cet enfer qu'il a fabriqué mais qu'il veut retourner au Paradis (l'Esprit) pour être heureux, enfin dans la réalité du Père Éternel.


François Corbeil

A suivre : «  Le monde n'est pas ma maison  »  

Source : http://cyberquebec.ca

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 19:55

 

C'était l’une de ces journées d'été ou tout semblait concourir au bien-être : vacances, soleil, temps libre. Tout sauf l'essentiel peut-être, la présence du doute insidieux de l’ego toujours à l'affût du moindre relâchement. Gagné par la morosité, le spleen, je m’étais décidé à faire une balade vers les hauts plateaux du jura, nécessitant une approche en voiture. Près du but, je me suis heurté à une route barrée pour cause de travaux, ceux-ci n’étant pas indiqués auparavant. Cela m’a m'obligé à faire un bon détour, et je me suis laissé allé à lancer quelques jurons saignants à l'adresse de la D.D.E négligente. Un jour « sang » décidément ?

 

Puis j’ai garé ma voiture au bout d'une route peu fréquentée, à l'orée du bois. Et j’ai commencé à marcher le long d'une sorte de falaise, sur une ébauche de chemin coincé entre la foret et le vide. Le paysage était magnifique, verdoyant et la température douce, mais j’étais toujours d'humeur maussade. On échappe à rien en changeant de lieu, en marchant, en courant, en travaillant, on emmène toujours ses préoccupations avec soi. L'énergie suit toujours la pensée et nous sommes toujours ce que nous croyons être. Et je croyais ce jour là être victime d’un monde sans perspective de joie.

 

Comme une habitude devenue un réflexe salutaire, j’ai demandé de l'aide à l'Esprit-Saint, tel que le suggère le Cours En Miracles. Un peu plus tard, fatigué, je me suis assis  au sommet d'une colline herbeuse dépourvue d'arbres et permettant d'admirer un vaste panorama. Oui, mais l'instant était déjà gâché par une double nuisance sonore : Un tronçonneuse s'acharnait au loin sur un pauvre sapin, et comme j’étais situé en hauteur, le bruit lancinant ne perdait rien de sa vigueur. En écho, une alarme de voiture accompagnait ce concerto en casse-pied majeur. Une alarme en pleine forêt ? à des kilomètres de la moindre route et de la moindre habitation, un comble ! Ou donc trouver la tranquillité en ce monde ? Et par dessus le marché, le soleil disparaissait derrière de gros nuages sombres.

 

Alors j’ai fini par rire intérieurement de cette « conspiration contre ma personne», et j’ai sorti de mon sac à dos mon résumé du Cours « format voyage ».  Une centaine de pages ou j'avais rassemblé ce qui me semblait être la quintessence de cet enseignement, en toute subjectivité évidement. J'avais déjà remarqué que les passages lus aux moments critiques apportaient très souvent des réponses aux préoccupations de l'instant. Une fois de plus, la paix ne tarda pas à revenir grâce à la lecture de quelques phrases clefs qui me rappelaient que la vigilance ne doit jamais se relâcher face à l'ego. Cet « ennemi », le seul en fait,  nous entraîne dans la pente du découragement, et nous fait oublier que le choix est toujours possible, le choix d'opter pour la vision de l'Esprit-Saint qui est quiétude, joie, et vérité. En vrac, voici quelques-unes de ces phrases aux vertus apaisantes, lues pendant cette pause, ou la paix s’est posée: 

 


 « Ceci n'est pas un temps pour la tristesse. Pour la confusion peut-être, mais sûrement pas le découragement. Tu as une relation réelle, et elle a une signification. (ndlr : avec Dieu)


Ce cours n'exige presque rien de toi. Il est impossible d'en imaginer un qui demande si peu, et puisse offrir davantage.


La vision est donnée librement à ceux qui demandent à voir. Il n'est pas de problème, pas d'événement ni de situation, pas de perplexité que la vision ne résoudra. Tout est rédimé (ndlr : sauvé) qui est regardé avec la vision.


Le monde que tu vois te montre simplement combien de joie tu t'es permis de voir en toi et d'accepter comme tienne.


Ne dis que ceci, mais en le pensant vraiment et sans réserves, car là réside le pouvoir du salut :
Je suis responsable de ce que je vois. Je choisis les sentiments que j'éprouve, et je décide quel but je voudrais atteindre. Et tout ce qui semble m'arriver, je le demande, et je reçois comme j'ai demandé.


Reconnais seulement que tu as fait erreur et tous les effets de tes erreurs disparaîtront » .


Une fois de plus, la magie avait opérée, ou plutôt, le miracle. Le cours m'avait  rappelé, encore une fois, ce que l'ego avait réussi à me faire oublier depuis quelques heures : nous créons notre vision de la réalité à chaque instant. Ce barrage routier, ces bruits désagréables, ces nuages devenant sombres n'étaient que l'écho, la réponse de l'univers à mon état intérieur. Les occurrences extérieurs se sont mises au diapason  de mes sombres pensées ou l'énergie circulait mal. Il a suffit que je change l’orientation de mes pensées, donc ma vision, pour que mon moral remonte en flèche, et que ma foi soit raffermie. J'étais à nouveau recentré, en paix.

 

La foi, la vision et la croyance ne sont des outils significatifs qu'avant l’atteinte de l'état de certitude. Au Ciel elles sont inconnues et sans utilité. Or le Ciel s'atteint par ces qualités. Il est impossible que nous manquions de foi en tant que fils de Dieu, mais nous pouvons choisir où nous voulons  la placer. L'absence de foi n'est pas un manque de foi mais une foi en rien. Comme le disait Henri Laborit, affirmer que Dieu n'existe pas, c'est déjà de la prétention car c'est prétendre connaître son absence. La foi donnée aux  illusions ne manque pas de pouvoir, car par elle nous croyons être impuissants. Dans ce cas, nous n’avons pas foi en nous-même, mais notre foi est grande dans nos illusions à notre sujet.


Bien entendu, la sirène hurlante s'arrêta, puis peu de temps après, le massacre à la tronçonneuse également, juste le temps de valider cette heureuse interprétation, le temps d'un silence sacré, d'une réponse céleste éloquente. Comme si cela ne suffisait pas, le soleil est revenu, et un papillon est venu tourner plusieurs fois autour de ma tête avant d'aller se poser sur une fleur violette. On pouvait même voir sur ses ailes un trait courbe sous deux points noirs, le tout évoquant  un visage souriant. Pour ce qui est de la couleur violette, n’est-elle pas un symbole de la transmutation ? J’ai alors photographié ce papillon, comme un symbole de plus à garder en mémoire.

 

Régénéré dans ma foi et mon but, rempli de gratitude, j'ai rangé mon appareil photo, mon cours, mon spleen, et j'ai pris le chemin du retour. A ce moment précis, la tronçonneuse s’est mise à hurler de nouveau. « Hé bien oui, c'est lundi et  il y en a qui travaillent, la forêt ne m'est pas réservée ! » Puis une voix intérieure m'a dit : « Tu n'avais pas besoin de faire ça ». Autrement dit, elle me suggérait qu’il n’était pas indispensable de sortir loin de chez soi pour trouver un réconfort. Le Saint-esprit est partout, pas uniquement dans les belles forêts du jura.


Je savais déjà qu’il y aurait d'autres moments difficiles, des doutes, des attaques ou l'ego prendrait sa revanche, ferait de la résistance. Mais je connaissais aussi que le cap était donné, et que plus rien ne me ferait dévier de ce chemin libératoire. Une voie ou le saint guide m'accompagne dès que je pense à lui.  « Demandez et vous recevrez » est une formule qui fonctionne réellement à la mesure de la foi que nous avons en Dieu, ou simplement en la sagesse de la vie. Au fil  du temps, je comprenais de mieux en mieux en quoi cette foi pouvait déplacer des montagnes. Car une petite étincelle de cette foi accomplit déjà de petits miracles. Une spiritualité qui change vraiment le quotidien, voila selon moi un critère de sa pertinence.

 

Christalain 2008 - Révisé en 2010

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 19:31


A compter de cette semaine, une série d'articles écrits par l'auteur canadien François Corbeil au sujet du cours en miracles.  Merci à lui pour son autorisation de publication. Ils sont numérotés avant de retrouver plus facilement l'ordre de parution



 
     Le Cours est divisé en trois parties. La première partie se nomme : Le Texte. Ce texte contient une explication complète de la métaphysique de l'origine en la croyance de notre séparation d'avec Dieu et de la fabrication de l'univers physique et du corps, tels que nous les connaissons maintenant. Il nous dévoile les motivations profondes qui nous ont amenés dans la condition où nous sommes présentement : souffrance, manque, injustice, guerre, maladie et mort. Il nous explique, avec beaucoup de détails, les moyens par lesquels nous pouvons guérir le système de pensée qui nous a amenés à cette croyance en la séparation d'avec Dieu .


     Le Cours est donc un outil d'enseignement qui va permettre à l'étudiant d'apprendre les deux systèmes de pensée qui nous sont présentés tout au long du Cours. Ces deux systèmes de pensée s'opposent en tout point et sont toujours présents dans notre esprit. L'un amène la souffrance, la culpabilité et la mort. L'autre apporte la guérison de notre esprit, la paix, l'innocence, l'amour et la vie éternelle.


     Le Cours nous demande de bien comprendre ces deux systèmes de pensée, afin que nous puissions facilement les différencier. Une fois  apprise la différence entre les deux, il nous est alors demandé de faire le bon choix. Dans chaque situation de notre vie, le Cours nous demande de ne plus choisir d'utiliser le système de l'ego, mais plutôt de choisir le système provenant de la partie de notre esprit qui est toujours une avec la Vérité et l'Amour de Dieu.


     Donc, l'étude des dynamiques, des concepts et des raisonnements de l'ego est très importante au début de l'apprentissage. Cette étude va nous permettre de comprendre de quelle façon nous sommes identifiés au système de l'ego, nous aidant ainsi à le reconnaître et à le laisser aller, en l'échangeant pour celui qui est sain dans notre esprit. De là vient le nom  Esprit Saint ; La partie de notre esprit qui est saine et une avec Dieu et qui a pour fonction de nous guider et de nous ramener à notre vraie nature de Fils de Dieu pur et innocent.


     Le Cours nous offre aussi une deuxième partie pratique, après le texte, soit : Le Livre des Leçons, (365 leçons), comprenant des exercices précis à faire chaque jour de l'année. Ces leçons ont pour but de faciliter l'intégration des nouveaux concepts appris lors de notre étude du texte. Les premières leçons sont dédiées au désapprentissage du vieux système de pensée et les leçons suivantes sont dédiées à l'application pratique du nouveau système de pensée.


     Enfin le Cours contient une troisième partie, soit :Le Manuel des Enseignants et la Clarification des Termes. Ce manuel contient du matériel très aidant qui explique le développement de l'étudiant tout au long du processus de sa guérison. Il contient aussi les réponses du Cours aux questions les plus souvent posées . Cette troisième partie contient aussi une clarification des termes utilisés dans le Cours. Cette clarification est très utile pour nous montrer la différence de signification, entre les termes utilisés dans le Cours et ceux appris dans notre éducation chrétienne.


     Finalement le Cours nous explique comment, par l'outil du Pardon, nous pouvons défaire notre investissement dans la souffrance, la culpabilité et la peur, qui sont les conséquences du système de pensée de l'ego. Transformer par le Pardon tout ce qui n'est pas Amour est le chemin du Cours pour retourner à notre vraie nature de Fils de Dieu qui est Amour, Paix et Joie pour toujours et toujours. Amen


François Corbeil .


Source :
http://cyberquebec.ca/prs/retourunite/right.html 

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 19:24

Pour arriver sur les lieux, nous avons fait 5 heures de route, la dernière heure à chercher un panneau, une affiche que nous ne trouverons qu'à l'entrée du chemin, je maugrée, je leur dirais moi à ces gens qu'ils doivent mettre des inscriptions partout, jusqu'en Espagne s'il le faut !

Badjan's, l'accueil nous épingle de son œil comptable, « le prix c'est le prix », c'est vrai qu'il est beau ce lieu, on est guidé partout, tout est bien organisé, pas habitués, fatigués, énervés, on a faim, il faut le badge pour manger, on reviendra demain, la femme qui est là nous explique que la zone « sans badge » à laquelle nous avons droit est ce qu'elle désigne en faisant un petit rond de la main.

Je le regarde autour, je n'apprécie pas bien de quoi elle me parle, car il n'y a pas vraiment de murs, juste les restes du temps, empilement de pierres en murets instables et moussus, charmants, il est 14 h.

Elle me désignait le parking, question de rangement.

Nous décidons de repartir, resto, hôtel, village, marché nocturne, tempête et parasols vacillants, cavalcades pour remballer, une pluie orageuse conclut la soirée.

Nous sommes de retours le matin, 9h, il fait beau, nous passons à la caisse, l'ami Fred est là, accolade, sourire, je fais déjà partie des autres, là, de l'autre coté du muret.

Je ne comprend pas encore bien de quoi il s'agit, inexpérimenté en Maître Indien que je suis (inexpérimenté).

Il y a beaucoup d'arbres, la nature est sauvage, le pays me rappelle ma Normandie natale, c'est bon quand on vient du Roussillon, aride et sec, je sais déjà que s'installe en moi quelque chose, un « autre chose », derrière les habits clairs et les étiquettes énergétiques, je détaille les affiches proposant les différentes activités de la structure, tai chi, yoga, mandala, pourquoi pas...

Mon égo croit savoir ce qui est là, il scrute les faciès avec son « bagage blessures », jugeant jaugeant.

Nous prenons la file, enlevons nos chaussures, comme pour Amma que j'ai vu deux fois « en vrai », darschan, music.

Ma compagne, après avoir marché sur la terre, le gravier étalés entre les étagères à chaussures et l'entrée du chapiteau, s'essuie les pieds sur le tapis violet qui serpente sur le lieu jusque là,

-« Le tapis est pour Sri Tathâta » dit une gardienne du temple, désolés, nous ne sommes pas très dévots nous autres, et ça se voie.

Sous le chapiteau, ambiance inde, l'intérieure de la toile est noir, appelle au recueillement, l'introspection.

Sa structure, charpente de fer, dessine un carré abstrait avec ses quatre pics, presque les sommets d'un temple cathédralesque, blanc dehors.

Les dévots sont là, acclamant mantras en bajan's, déclamant la beauté que nous avons laissée en chemin dans la pompe orgueilleuse de nos églises désertes.

Nous attendons le méditant, chantons des chansons dont je ne connais pas les paroles, je me contente de suivre l'air, c'est déjà ça, je préfère les Oommmmmmmmmmmmm

Il arrive, acclamé, réclamé, un souffle le précède, ce souffle qui fera vaciller mes émotions trop tendues ces derniers temps, je ressens tout les symptômes du nettoyage qui s'accomplit en présence de ces êtres d'exceptions aux capacités de concentrations hors normes, je laisse le travail se faire confiant des quelques sages et dévots-relais que j'ai déjà croisés.

Sur la scène, impeccablement mise, le sage en blanc appelle à la lumière, le décor est simplissime, comme son enseignement, le fond rose dégage cette légèreté festive que seule l'Inde sait nous transmettre.

Quelques fleurs, bougies, et objets font le reste.

Je suis aux premiers rangs avec l'amis Fred, qui me convia à cette rencontre, assis en tailleur, nous empruntons cette voix difficile que je ne tiendrai qu'une matinée, notre séjour n'en prévois que deux sur la quinzaine proposée, outre le décoiffage énergétique que je reçois, mes fémurs appellent à la trêve.

Le lendemain, je préfère une chaise, n'est pas dévot qui veut, je commence quand même à avoir de l'entraînement, celui du sage qui balaye le public et pose ses yeux d'une étrange fixité, scrutant directement l'entre-monde.

Sa voix rocailleuse nous explique quelques fondements de ses recherches, du Véda, de son but d'immortalité, de nous aider dans ce parcours vers l'accomplissement, l'objet de mes recherches.

Je perçois intuitivement que cet homme est sur un fil, connecté un maximum aux plans supérieurs pour nous enseigner directement, avec deux traducteurs, de sa langue natale en anglais, puis en français, le souffle !

Je n'ai pas réellement d'images pour décrire ce qui se passe ici, c'est rare, c'est beau, questions de priorité.

Nous passons l'après midi avec un intervenant qui nous enseigne le Taî Chi, deux heures de détente harmonieuse dans des mouvements gracieux et répétés.

Nous faisons cette expérience comme des milliers d'autres en France qui ont croisé les Maîtres et autres enseignants de toutes sortes, en oubliant tous les mensonges diffusés sur les gourous, les sectes, et autres aveux de peur de se découvrir tous, sans exception, dans des sectes, manipulés, séparés de la source.

Nous enseignons ce que nous sommes, c'est ce qui nous fait.

Il y a une belle ferveur féminine motivée par l'initiatrice du lieu, dont j'ai déjà pu voir quelques enseignements sur le web, pour ses sœurs occidentales.

Je crois qu'il s'agissait de nos rôles respectifs, égarés que nous sommes dans nos costumes sociaux étriqués, ayant perdu de vue nos véritables places.

Ha ! Oui ! l'énergie féminine !

Bien sûr, cette énergie que certaine n'ont pas manqué de me décrire comme la plus puissante, et tout ce qui va avec comme colères et frustrations que peuvent vous déballer les êtres blessés par l'autre polarité, séparés qu'ils se croient.

Rien de tout cela ici, pas de défiance, pas de regards qui disent la dualité comme j'ai pu en voir dans d'autres lieux de recherches d' »autres choses », transe en danse.

J'ai beaucoup aimé ces deux jours, je les aime toujours, comme je peux, comme un occidental qui cherche la voie du cœur, co-naître.

Patrick.

http://www.maitreyiamma.org/index_francais.htm

    

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