Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : AXIALMEDIA - UN COURS EN MIRACLES - accueil: cliquez ci-dessous
  • : l'éveil spirituel sous l'angle non-duel d'un Cours en miracles. DATE DE CREATION: 01/01/07 ________________________ contact: christalain.1000@wanadoo.fr ________________________ Ecrivez-moi pour tout commentaire, suggestion, encouragement. merci.
  • Contact

Un cours en miracles


Vous pouvez rejoindre la  famille  du "COURS EN MIRACLES" (et de la non-dualité authentique) en me contactant directement pour des rencontres "réelles dans l'illusion" , notamment dans la région "Ain, jura, Rhône, Haute-savoie". Consultez l'annuaire
A bientot !  
Christalain

 

"La connaisance qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre aussi clairement que tu es libre" . UCEM

 

Bienvenue sur Axialmedia, blog dédié à l'éveil  dans l'esprit non-duel d'Un Cours en miracle: radicale et sans concessions.  Pour tout commentaire général, toute question particulière, ou toute suggestion, toute critique ou tout encouragement, n'hésitez pas à m'écrire.   christalain.1000@orange.fr
     
       ***             
               
" Ne cherches pas à changer le monde, mais cherche à changer tes idées au sujet du monde" - Un Cours en miracles
 

 

Mise a jour le :


1er novembre 2016   

*  "Un Cours en miracles vu par S.Sobottka" 

 

11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 17:05

Comme toutes les fins d’hivers ou les débuts de printemps, voici venue une petite période de lassitude, de fatigue et de remise en question. Chaque année les symptômes se ressemblent mais   chaque années ils sont un peu différents, et mieux compris finalement. Dans la collection  « Printemps 2011 », le défilé des outrages à l’ego est à l’honneur, sous des déguisements fort variés. Comme je l’explique à  la fin de « Soleil définitif », l’ego spirituel est une tentation incontournable dans le processus qui consiste à s’acquitter du royaume des illusions. Ce piège est tellement subtile qu’il est impossible de le déjouer seul… par définition. Et justement, cet ego spirituel nous fait croire le contraire.

 

Il ne faut pas croire que l’ego spirituel ne concerne que les « pratiquants » les plus avancés. Il vise tout être humain qui commence à penser. Il est certes grossier chez le « débutant », mais il n’est pas davantage remarqué puisque le discernement du débutant n’est pas affiné non plus. En fait, comme l’explique très bien l’article qui suit (« L’ego spirituel et un Cours en miracles »), le moindre pas en direction d’une libération spirituelle entraîne une force réactionnelle proportionnelle de l’ego, non pas pour détruire cette aspiration (l’ego est plus malin que cela), mais au contraire, pour « l’accompagner »… à sa façon !

 

C’est comme la poussée d’Archimède qui freine notre plongée trop rapide dans les profondeurs liquide ou gît le trésor de notre être, tout en feignant de l’accepter. Il est extrêmement difficile pour le mental-ego de ne pas associer une démarche spirituelle à un sentiment de supériorité subtil envers ceux « qui ne savent pas encore ». Ce sentiment est d’autant vicieux qu’il reste souvent inconscient, pour ne pas entacher la façade irréprochable de l’ego. (la face de l’innocence dirait le Cours). Tous frères sur la scène, bien sur…Tant que nous approuvons les  idées desdits frères.

 

La reconnaissance « sociale » qui découle (ou pas) de notre démarche spirituelle ne change rien à l’affaire. Celui qui obtient un certain succès d’estime peut être  tenté de se prendre au sérieux et céder à la grosse tête, voyant ici son expression légitimée. Mais celui qui n’en obtient pas peut très bien verser dans le syndrome du « génie incompris », et son ego en subira une inflation tout aussi conséquente. Dans tous les cas, l’ego est le « grand récupérateur » de la moindre flatterie ou de la moindre critique. Il recycle tout cela en une nourriture roborative qui assoupit la lucidité de l’esprit. On voit bien que toute appréciation non neutre, qui est une forme de juge-ment, ne fait qu’engraisser l’ego spirituel.

 

En ce qui me concerne, je fais mon possible pour rester vigilant, discret, pour ne pas parler de mon parcours « spirituel » dans mon cercle social proche, de ne pas oublier de rire, de boire, de manger, de…etc. Je ne « dé-livre » mes « impressions » quasiment que sur ce blog, mais cet « encrage » au « quotidien » ne m’a pas empêché de commencer à tomber subrepticement dans le panneau. En fait, après avoir achevé mon livre, j’ai réalisé un peu plus qu’il n’y avait pas une fausse démarche spirituelle (genre new-âge) et une démarche authentique (genre non-dualité). En fait, il n’y a rien de vrai ici ! Toute prétention à faire de notre désir d’éveil une science systématique nous maintient un peu plus dans le sommeil, et l’ego n’aime pas entendre cela.

 

Et encore, approfondir sérieusement une seule voie est sans doute un moindre mal au regard de tous ceux qui « font la queue au buffet spirituel » (Cf. Gary Renard), et s’éparpillent superficiellement entre milles jouets comme un enfant sous le sapin de Noël. Mais j’ai beau me dire que la « spiritualité » a  provoquée en moi  un bond de conscience, je ne suis pas  convaincu que les « simples » évènements de ma vie  n’en aurait pas provoqué un de semblable ampleur,  sur la même période,  sans la moindre référence à un quelconque enseignement « homologué ». Toutefois, j’aime beaucoup cette citation zen qui affirme : « l’éveil est accidentel, mais la pratique prédispose aux accidents ».

 

De plus en plus,  à l’instar du Cours, j’ai envie de dire que je ne sais rien. Rien d’utile pour quelqu’un d’autre que moi. Je sais rien sur ce qu’il est préférable d’apprendre ou pas, ce qu’il est mieux de faire ou de ne pas faire, ce qu’il est mieux de lire ou pas lire… « Rien de ce que je vois ne signifie quoi que ce soit » dit « l’hallucinante » première  leçon du Cours en miracle. (dans « voir » il faut inclure entendre, toucher, penser, goûter…). Je « vois » dans ma vie des personnes plus « spirituelles » que moi et qui ne savent rien de ce qu’est la métaphysique ou la spiritualité. Elles ne pensent pas, mais elles agissent avec le cœur, tout simplement, alors que trop souvent je n’ose pas agir à cause de ma tête encore trop remplie de réflexions, de sentiments, de doutes. Trop vouloir comprendre la vie en profondeur induit une indécision paralysante, et un manque de spontanéité.

 

Mais si je dis que la gentillesse et le pardon suffisent à caractériser la « véritable » spiritualité, je retombe dans le piège de l’ego spirituel qui en profitera pour me culpabiliser à outrance tout en validant la concept duel de « bon » et « mauvais » chemin ! Pas si simple donc. Et si le piège le plus suprême de l’ego était de nous faire croire qu’un chemin spirituel nous faisait gagner du temps ? Jésus affirmait-il enseigner au nom d’une quelconque science spirituelle ou religion ? Je ne sais rien je vous dis !  Sans compter que si le script de notre vie est écrit, alors nous ne décidons rien à propos de l’engagement spirituel. Alors le mieux est peut-être de se taire, et de pardonner vraiment le monde en silence plutôt que de simuler un pardon bruyant à travers tous les supports utilisés par l’ego aussi bien que par le St-Esprit : livres, forums, blogs, vidéos, réseaux sociaux, groupes d’études… ect. 

 

Je reconnais bien volontiers que j’ai encore bien des choses à pardonner et à lâcher dans ce monde, ce qui explique ces moments de lassitude.  Je ne devrais pas en vouloir à ces « frères » qui ne répondent plus à mes mails  parce qu’ils voient peut-être en moi ce qu’ils se refusent à voir en eux.   Je ne devrais pas m’attrister de ne pas vendre de livres sous prétexte que le premier ado crétin sorti d’un loft télévisé vend des milliers d’ouvrages remplis de rien (c’est du second degré bien sur). Je ne devrais pas m’attrister que d’anciens frères d’études ne donnent plus de nouvelles alors que je me suis moi même éloigné d’eux… en pensant qu’ils s’éloignaient de l’intégrité du Cours… Non vraiment, tout cela est réellement sans importance, car dans mes moments de lucidité, je vois bien à quel point le plan de Dieu pour le Salut est parfait. Et le script de nos vie l'est donc aussi. Seul notre regard, encore une fois nécessite une purification par le pardon authentique.

 

Pour illustrer les dangers de l’ego spirituels que je viens d’évoquer ici, je vous propose de (re)lire un des articles les plus intelligents qui ait été écrit à propos du Cours en miracles. Bien sûr, il est aussi valable pour tout autre enseignement. Il n’est pas destiné à faire culpabiliser, mais simplement à rappeler cette vérité si dérangeante qui permet pourtant de rester lucide sur notre rôle dans la scène du monde :  Identifiés au  fils de Dieu, nous sommes absolument tout, Identifiés à l’ego, nous ne sommes littéralement rien. Il n’y a pas d’intermédiaire possible dans la véritable non-dualité.(c’est ce qui la rend aussi indigeste et impopulaire). Or, étant tous ici « incarnés », que dis-je, « incarcérés » dans le monde de l’illusion, nous sommes tous ego et tous égaux, dans notre néant et notre insignifiance. Mais de cette humble reconnaissance nous reviendra le souvenir de notre grandeur unifiée, de notre affiliation à la filialité du Christ. Comme le disais Jung : « Tant que l’on a pas tout compris, on a rien compris »…

 

Christalain – Mars 2011

 

 

Partager cet article
Repost0
25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 22:15

Original-20Sin.jpgNous avons choisi un sommeil peuplé de mauvais rêves, mais il n’est pas réel. Nous sommes chez nous en Dieu, en sécurité, rêvant d'exil, mais parfaitement capables de nous éveiller à la réalité. Ce n'est pas si étrange que les rêves puissent construire un monde irréel. Mais c'est le souhait de le faire qui semble incroyable. Désirer quelque chose le rend réel aussi sûrement que la volonté crée. Le pouvoir d'un souhait soutient les illusions aussi fortement que l'amour s'étend lui-même. Sauf que l'un trompe et l'autre guérit.  (L'esprit d'un Cours en miracles)

 

Cette affirmation audacieuse selon laquelle le monde est une illusion est régulièrement  utilisée dans la spiritualité non-duelle, en particulier celle de l'Advaita et du Cours en miracles. Elle suscite bien souvent des controverses animées. On peut constater dans divers textes, blogs et forums des réactions allant de l’incompréhension à l’ironie agressive. Le problème vient en partie du fait que cette expression est un raccourci sémantique. Comme souvent, les mots nous trompent si nous demeurons scotchés à leur signification littérale. Comment choisissons-nous de les interpréter ?

 

Selon l’argument le plus courant, il est impossible de nier la réalité de ce monde, si bruyant, si dur, si matériel, si omniprésent. « Si ce monde est une illusion, pourquoi ne sautez vous pas d’en haut d’un immeuble pour le prouver ? ». Mais comment démontrer qu'un monde est faux à partir des faux arguments qu'il a lui même crée ? Nous pouvons très bien mourir écrasés en bas d’un immeuble dans nos songes nocturnes, cela ne prouve en rien que les rêves sont réels ! D'une part, l’homme qui s'est éveillé a sa vraie nature ne peut pas sauter du haut d’un immeuble puisqu’il n’y en pas dans le monde réel. D'autre part, celui qui n’est pas pleinement éveillé démontre par cette affirmation qu’il croit fermement à la solidité du rêve, il ne peut donc que s’écraser au pied de cet immeuble. 

 

Un autre malentendu vient aussi de l’assimilation du mot illusion à l’expression « illusion d’optique ».  Il serait peut-être plus pédagogique de dire que ce monde est relatif et non réel, plutôt qu'illusoire. Si le seul critère d’un monde réel est sa solidité au regard de nos sens, nous pouvons déjà faire remarquer ceci :  Les scientifiques, qui croient fermement à la réalité de ce monde matérielle admettent pourtant qu’il est composé, au final, de 99,9 % de vide ! Ou est donc cette matière si solide?  Son aspect réel est donc surtout une affaire de perception sensorielle, de sensation.  Ainsi, ces mêmes savants admettent tous en cœur que l’univers est fait d’énergie (champs, magnétisme, électricité…).

 

Mais qu’est-ce que l’énergie, sinon une pensée en mouvement crée par l’esprit. Le fait que cette énergie puisse être changée, manipulée, modulée signe sa filiation au monde relatif, donc instable, temporel et par conséquent irréel. Si nous continuons à remonter dans les causes de ce monde en apparence très solide, nous voyons en fin de compte que c'est l’information qui sous-tend l'énergie, soit quelque chose d'abstrait. En effet, que peut-on trouver de plus immatériel, de plus abstrait qu’une pensée, support de l'information ? Sans doute le pur esprit de la Source qui l’a engendré (ou Dieu si vous préférez). Au niveau du pur Esprit, nous sommes alors, enfin, au niveau de la réalité, en tout cas au sens du Cours en miracles : Une réalité stable, identique à elle même, illimité, joyeuse, lumineuse, paisible, autosuffisante, auto-référente, entière, unifiée, libre…

 

Ce simple saut conceptuel entre esprit et pur Esprit, anodin en apparence, fait toute la différence entre un cursus comme le Cours en miracles et bien d’autres enseignements traditionnels. Selon les seconds, Dieu a crée ce monde, et selon le premier, le fils de Dieu a crée ce monde, croyant  « faire mieux que son Père ».( Encore une fois, c’est un raccourci qui mérite développement dans un prochain article). Cette hypothèse n’est pas plus stupide que celle affirmant : « Dieu a crée le monde ». De quel Dieu s’agit-il alors ? un Dieu infirme, maladroit, sadique et vengeur, qui récompenser d'un coté et punit de l'autre ? La perfection divine peut-elle créer un tel monde de misère, de souffrance, d’inégalité, de mort, d’insécurité, de guerre, de faim ? Et dans quel but ?  Soyons sérieux un instant. 

 

Donc, si l’hypothèse d’un monde crée par le fils de Dieu sous l’impulsion d’une idée de séparation (ego) est vraie, comment ce fils unique a-t-il pu créer un tel monde ? Si Dieu ne crée que la perfection, à son image, il a donc crée son fils parfait et complet, comme lui. Mais la perfection ne dispense pas de tout imaginer, y compris l'inconcevable, puisque le fils de Dieu a été crée entièrement libre. Il a donc  imaginé qu’il puisse être possible d’avoir « plus que tout ». C’est la désormais célèbre « petite idée folle », que les religions culpabilisatrices ont transformée en « péché ». D’ou l’expulsion d’Adam du jardin d’Eden.

 

Que se passe t-il alors si le fils de Dieu, ayant hérité de la puissance infinie de son Père, a l'idée folle de créer un monde séparé, autonome, en dehors de l'unité, c'est à dire une impossibilité ? Qu’est-ce qui l'emporterait ? La puissance infinie de sa création ou l'impossibilité logique absolue de la loi divine?  Aucune des deux, il en résulterait une sorte de compromis: un monde d’ego apparemment  réel,  peuplé d'être séparés, mais qui n'est pourtant qu'un rêve, une illusion à laquelle nous croyons fermement puisque le fils de Dieu à le pouvoir de donner vie à ses croyances. Ce rêve-compromis s'appelle l’univers, c'est un monde imaginaire, un songe plutôt désagréable dont notre Père nous appelle à nous réveiller, pour rejoindre le monde réel. 

 

Lorsque  nous avons  rendu visible ce qui n'est pas vrai, ce qui est vrai nous a été rendu invisible. Ainsi,  personne ne peut échapper aux illusions du monde, à moins de les regarder avec la vision, car ne pas regarder est la façon de les protéger. La vigilance n’est donc pas nécessaire pour la vérité, mais elle est nécessaire contre les illusions. Il n'y a pas lieu de reculer devant elles, car elles ne peuvent pas être dangereuses. Avec le st-esprit, nous sommes prêts à  regarder de plus près le système de pensée de l'ego parce qu'ensemble nous avons la lumière qui  le dissipera.  (L’esprit d’un Cours en miracles)

 

Christalain - Février 2011.

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 21:50

 Acheter SOLEIL DEFINITIF Comme précédemment annoncé, mon premier livre « Soleil définitif » vient de sortir en auto-édition chez « Thebookedition » . Vous trouverez les références en fin d’article si vous souhaitez vous le procurer. Je vous propose ici une partie de l’introduction, puis des liens vers quelques articles déjà parus dans Axialmédia et qui ont été intégrés au livre. Bien sûr, à eux seuls, Ils ne sont pas représentatifs du processus complet décrit et analysé dans le livre, mais ils vous donneront une petite idée de son Esprit et de son style. 

   

 

 

Introduction

 

« J ’ai écrit ce livre à une époque charnière de ma vie que l’on peut assimiler au « Tournant introspectif de la quarantaine ». C’est un phénomène commun à presque tous les êtres humains vers la moitié de leur vie. Il a coïncidé chez moi avec un besoin de faire une pause, un  état des lieux de ma situation « spirituelle ». Je voulais tourner définitivement la page d’anciennes valeurs auxquelles je ne croyais plus. Mais on ne peut pas relâcher complètement ce que l’on n’a pas préalablement tenu fermement dans les mains. En effet, il est nécessaire d’embrasser complètement le monde, et non le fuir, pour l’apprivoiser puis le transcender véritablement. Sinon, les racines oubliées des illusions qui le soutiennent prolifèreront à nouveau. Ainsi, écrire ce livre fut une occasion de faire l’inventaire et le tri de mes souvenirs, de mes idées, de mes croyances, de mes écrits. Je souhaitais ne garder que l’essentiel à mes yeux avant de poursuivre plus loin le voyage. J’ai examiné une dernière fois l’inutile et le caduc pour les abandonner sans regrets, à la lumière des nouvelles idées qui les ont remplacés. L’écriture de Soleil définitif symbolise la fin d’une longue période de recherche et l’entrée dans une ère d’expérimentation de la vérité reconnue au delà des apparences.

 

Ce livre porte donc un regard critique sur quelques étapes clefs de ma vie intérieure et sur les enseignements qui l’ont nourrie. Il résume le segment d’un processus de transformation de l’esprit qui est universel, mais forcément vécu de manière individuelle. Au niveau de la forme, il pourra s’avérer assez déroutant par son caractère expérimental et atypique. En effet, on y trouvera à la fois des pensées et des analyses psychologiques, métaphysiques, mystiques et parfois journalistiques. Mais on y découvrira aussi un peu de littérature et de poésie, du moins exprimées avec mes modestes capacités car je ne suis pas écrivain professionnel. N’étant soumis à aucune contrainte éditoriale, je me suis laissé guidé par une approche très holistique et très libre de l’écriture à vocation « d’essai spirituel ». Cela est d’ailleurs tout à fait dans l’esprit non-duel recherché ici et pour qui rien n’est séparé de rien, toute différence de forme n’étant qu’illusoire. Ce procédé peut aussi favoriser la connexion entre les deux hémisphères du cerveau : imaginaire, artistique, intuitif d’un coté et logique, rationnel, raisonnable de l’autre.

 

J’ai débuté ce que l’on appelle communément un chemin spirituel en 1999 à la suite d’une période particulièrement difficile de ma vie. Cet appel s’est traduit par une recherche, une quête sur la signification de ce monde et sur la possibilité d’accéder à la paix de l'esprit.  Avant cette date clef, je m’intéressais déjà à certains domaines ésotériques (occultisme, phénomènes paranormaux, psychologie, et surtout analyse onirique). Mais je le faisais occasionnellement, en dilettante, en marge d’une vie matériellement bien remplie et en quête d’insertion sociale, comme bien  des jeunes hommes de mon âge. Ainsi, l’évocation de ce chemin est aussi destinée à  montrer qu’il est souvent nécessaire de  chercher longuement avant de comprendre qu’il n’y a rien à chercher. Un écrivain dont j’ai hélas oublié le nom a dit très justement : « Celui qui trouve sans chercher a longtemps cherché sans trouver ». 

 

Neuf ans plus tard, au terme d’une gestation plutôt agitée, je suis parvenu à un tournant stratégique important en empruntant une voie bien différente des précédentes. Une spiritualité plus discrète encore dans son expression « sociale » car surtout intérieure, mais plus radicale dans le fond. Je découvrais ainsi la non-dualité, à la fois de tradition orientale et d’inspiration chrétienne. Ce présent livre est le témoignage du processus qui m’a conduit, à travers divers événements de ma vie, jusqu'à cette spiritualité non-duelle, en particulier grâce à un livre appelé  Un Cours en miracles. Ainsi,  Soleil définitif  est une rétrospective condensée d’une partie d’un chemin d’éveil ordinaire, de plus en plus fréquent à notre époque riche en opportunités. Ce livre pose en même temps un regard critique sur quelques autres visions de l’éveil. Chaque lecteur retiendra donc ce qui l’inspire et remettra le reste à l’oubli.

 

J’ai rassemblé dans cet essai des pensées personnelles que j’ai essayé de traduire tant bien que mal en mots, les plus accessibles. Il y a bien d’autres idées que je n’ai pas pu ou pas su exprimer. Des idées sans doute plus subtiles, plus élaborées mais plus fugitives, plus instables et plus difficiles à coucher sur le papier. La pensée intuitive ne se laisse pas enfermer dans des formules. Il me faudra donc travailler encore les prochaines années pour en restituer au moins une partie de façon intelligible. Mais ce livre est aussi pour moi une occasion de faire connaître des pensées « non privées », celles du merveilleux enseignement non-duel qu’est le Cours en miracles. C’est une opportunité de partager tout ce qu’il m’a déjà apporté à ce jour.

 

La voie non-duelle est certes ardue à partager et plus encore à vivre pour celui qui n’y est pas préparé. Le plus grand défi de ce type d’enseignement est de faire accepter l’idée que l’unité absolue qui sous-tend ce  monde illusoire n’est pas une simple vue de l’esprit, une image ou une métaphore, mais bien une réalité. Cette vision est d’ailleurs de plus en plus partagée par des scientifiques de renom (Pribam, Bohm, Watson…). Ce livre ne prétend pas établir que cette voie est la seule  à mener jusqu’à la libération absolue. Je souhaite juste témoigner du processus qui m’a conduit à elle après bien des détours. Soleil définitif a été écrit avec des mots simples et accessibles, d’abord parce que je ne suis pas un « intellectuel » bardé de hauts diplômes mais aussi par souci d’être compris par le plus grand nombre, initié ou pas à la spiritualité. Ce qui se conçoit clairement doit s’énoncer simplement.

 

Enfin, ce livre se veut aussi la contre-partie et le complément d’un blog qui s’appelle Axialmedia, dédié à la non-dualité en général, et au Cours en miracles en particulier. Je l’ai crée fin 2006 pour partager des idées et certaines de mes créations, puis pour faire connaître les enseignements non-duels et mes expériences relatives à leur intégration à partir de 2008. Le blog est plutôt une illustration des idées contenues dans le livre avec des témoignages et des articles personnels, des textes sélectionnés à droite et à gauche, des photos, des vidéos. Le présent livre, lui, remet en perspective certains de ces matériaux en proposant une trame, une direction, un fil rouge et un contenu qui permet  de mieux appréhender la philosophie et l’esprit de son auteur. Il reprend en effet un certain nombre de textes édités dans le blog, une fois retravaillés. Soleil définitif  est aussi une passerelle qui permet, pour ceux qui le souhaitent, d’accéder à beaucoup d’autres textes, de livres et de sites via les références d’Axialmédia. La synergie des deux médias  permettra éventuellement au lecteur intéressé d’approfondir sa compréhension de la voie non-duelle.

 

Pourquoi  Soleil définitif ? Ce titre n’est pas dû au hasard, mais sera surtout compréhensible à la fin de cet ouvrage. C’est un clin d’œil aux enseignements du Cours en miracles, une métaphore du « rêve heureux ». En l’occurrence, c’est le plus grand état de paix et de joie que l’on puisse atteindre dans le monde du  rêve et de l’illusion, avant sa dissolution et la re-connaissance du monde réel. Ce n’est donc pas « la destination finale », d’où nous ne sommes jamais réellement partis d’ailleurs. Le soleil est un astre lumineux indispensable à la vie, au centre de notre système planétaire, mais il n’est pas le centre ultime de l’univers, c’est un reflet, un symbole de l’espérance en celui-ci. De même, l’adjectif « définitif » se réfère à quelque chose qui ne change plus mais qui a connu un  début. Or le monde réel n’a ni début ni fin, il est intemporel. J’espère donc pouvoir écrire un jour, dans une autre vie peut-être, un nouveau livre qui témoignera de l’achèvement de ce processus spirituel. Ce n’est d’ailleurs pas seulement le mien, mais celui de tous, de l’être humain au sens «  générique ». Et l’Esprit me souffle déjà un titre, en forme d’appel à ne pas relâcher ce désir d’éveil à notre vraie nature, dans une suite logique qui s’appellerait : Lumière éternelle

 

Voici les liens vers quelques articles d’Axialmedia intégrés dans Soleil définitif :

 

* L’homme au milles visages

* Reflets du Paradis

* Quelques notes pour elle

* Trousse de secours pour blessures émotionnelles

* Le papillon jaune

* Comment atteindre le sommet ?

* Synchronicité, mère de la coincidence, fille du miracle

* Un miracle en Cours

* Nouvelles vagues

* Quitter le désert

 

Ou commander le livre ?

 

Sur le site de « TheBookEdition »  à compter du 1er février 2011.

 

Christalain

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:50

" Le concept de soi que l'on a fait ne peut pas être désappris, sauf par des leçons visant à enseigner que l’on est quelque chose d'autre. Car autrement, il nous serait demandé d'échanger ce que l’on croit être maintenant contre une perte totale de soi, et une plus grande terreur surgirait en nous. "  (L'Esprit d'un Cours en miracles).

 

Avec le changement d’année semble se terminer une période particulièrement éprouvante.  Jamais je n’avais connu pareil résistance de l’ego avec des tensions mentales aiguës, des insomnies, des troubles corporels et des difficultés relationnelles accrues. Encore une fois, la pensée du Cours m’a aidé à traverser cette épreuve car je savais que cette résistance était le signe évident que l’ego paniquait. Et si l’ego panique et résiste, c’est que la lumière de l’Esprit le dissout un peu plus. Voilà la consolation, une grosse pelure de l’oignon « égotique » est tombée. Cette  période n'est pas sans me rappeler la "Nuit sombre de l'âme" décrite par Ken Wapnick. (voir aussi l'article ci-dessous: "Assumer le coté sombre de l'ego". Alors que la paix semble revenir au moins pour un temps, les messages de l’Esprit Saint semblent eux-aussi réapparaître.

 

Je ne cesserais jamais d’être émerveillé par l’ingéniosité de l’Esprit à communiquer certains messages, surtout lorsqu’ils se présentent comme des réponses aux questions que l’on se pose. Pour compléter un adage connu, je dirai : « Plus tu demanderas avec intensité et sincérité, plus tu recevras avec clarté et rapidité ». Ainsi, lors d’une froide soirée de début janvier, je relisais des écrits de Ken Wapnick, assis sur mon canapé. En même temps, je me demandais une fois de plus pourquoi « l’éveil » était si long, pourquoi je devais franchir les paliers un à un, pourquoi je ne pouvais pas en finir plus vite avec ce monde de l’illusion. Puis, une irrépressible somnolence me poussa à m’allonger et je ne tardai pas à m’endormir.

 

Mais bien vite je fus réveillé en sursaut et effrayé car un objet m’était tombé  sur la tête. L’objet en question, c’était le livre de Ken Wapnick qui avait glissé du haut de mon canapé !  Quel beau symbole qui me disait à nouveau (puisque j’avais du mal à l’entendre) : « On ne peut pas réveiller subitement un dormeur de son rêve sans l’effrayer davantage encore ». Pour couronner le tout, alors que j’ouvrais un fichier word pour raconter cette anecdote, je m’aperçus que celui-ci  n’était pas vide mais qu’il contenait quelques lignes que j’avais oublié d’effacer précédemment. Il y avait là une citation en forme de complément parfait à la première réponse de l’Esprit, tout en la nuançant :

 

« Reconnais que le processus d’éveil est le fait de l’ego. Permets-moi de te redire cela une fois de plus car c’est très important. Le processus d’éveil est un concept de l’ego. Tu es Eveillé ! Tu es déjà complet. Tu ne le vois pas. Aussi te semble-t-il qu’il y a un processus qui te permet de maîtriser les choses, et c’est là le jeu de ton ego. Il n’y a rien à maîtriser…il n’y a qu’à laisser disparaître une illusion.  Sois simplement en paix. Ce n’est jamais ce que tu fais qui importe pour ton éveil. C’est le ressenti qui accompagne ce que tu fais qui importe. »

Dialogue sur l’éveil.

 

Evidemment,  la progressivité dans l’extraction de notre rêve va à l’encontre de la nouvelle dualité bien pensante pour qui nous sommes déjà tous éveillés et pour qui il n’y a rien à faire sinon philosopher sur notre théorique et virtuelle béatitude. Un simple point de vue, donc ni vrai ni faux, juste un raccourci sémantique suspect chuchoté par l’habile ego à nos oreilles impatientes et nos corps las. Nous sommes certes éveillés dans notre essence, comme le rappelle la citation ci-dessus, mais pas de notre point de vue plus ou moins endormi, d’ailleurs elle précise bien « Tu es éveillé mais tu ne le vois pas ». Pour établir une analogie, je dirais qu’il est nécessaire de connaître le rêve lucide avant de quitter définitivement le rêve ordinaire. N’est-ce pas Edgar Poe qui écrivait : « Nous sommes près de nous réveiller quand nous rêvons que nous rêvons »  ou encore « Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis ».

 

Le choix d’accélérer cet éveil définitif vers le soleil éternel nous appartient à chaque instant et chaque acte de bonne volonté engendre une répercussion immédiate. Comment alors ne pas croire aux miracles au sens du Cours ? Comment ne pas être en gratitude envers le Saint guide qui trouve tous les moyens possibles pour répondre à nos appels. Certes, Il est encore difficile d’accepter que l’aide ne peut être reçue que dans le calme de l’Esprit. Car c’est précisément dans la tempête que l’on a le plus besoin d’être aidé, et c’est justement dans la tempête que l’on oublie de demander de l’aide. Et même lorsque l’on s’en souvient, après plusieurs années de pratique, notre demande reste encore maladroite car elle est faite dans la précipitation, l’agitation mentale.

 

Alors, on ne peut que comprendre un peu plus l’importance cruciale de rechercher la paix avant toute chose. Il est inutile de chercher des réponses, des solutions au milieu d’un champ de bataille, on ne peut pas les entendre sous le vacarme des bombes. Il faut rechercher un refuge à travers le repos, le recentrage, l’isolation temporaire du monde si nécessaire. On peut demander ensuite la paix de l’Esprit, et après seulement, des réponses à nos questions dans un climat mental apaisé et serein. Finalement, tout cela est logique puisque les énergies semblables s’attirent. Avant de rechercher  la voix de l’Esprit, enlevons les obstacles à la paix qui est le « porte-voix » du Saint-Esprit.

 

Christalain – Janvier 2011

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 20:38

Une question de Samuel à propos du Cours en miracles :

 

« Quand le cours dit qu'il faut voir notre frère sans péché, qu'il faut voir sa sainteté, qu'est ce que cela signifie ?   Et comment faire pour avoir cette vision ? »

  

 

Il y a ici beaucoup de questions ouvertes groupée en une. Pour y répondre sérieusement, il faudrait préalablement bien définir ce que signifie, dans le contexte particulier du Cours en miracles les termes suivants : frère, péché, sainteté, et vision. Mais pour faire simple, considérons que ces notions sont maintenant connues de nos principaux lecteurs. Le Cours nous suggère en effet de cultiver cette vision car  :

 

Notre frère est réellement sans péché, tout comme nous même. Nous avons fait une seule erreur, nous avons écouté l’ego. Mais l’erreur, contrairement au péché, appelle une correction de la vision, une guérison, mais pas une punition. La punition est induit par la culpabilité, or nous ne sommes pas coupables, la séparation n’a jamais eu lieu, elle a été rêvée.

 

Notre frère un autre nous-même : s’il est sans péché, alors nous sommes aussi innocents, car nos esprits sont joints, non séparés. Il y a donc un seul esprit qui a besoin de guérison. « Nul ne peut entrer au Ciel par lui-même » dit le Cours. Il y a seulement l'illusion de nombreux esprits non guéris. C’est la vision UNE à cultiver pour voir notre frère Saint au de la de l’ego.

 

Si nous sommes tous deux innocents, nous sommes saints en tant que fils de Dieu, crée pareil à son Père. Le chemin pour connaître cette vision est celui du pardon, dont nous avons déjà longuement parlé. La vision elle-même nous invitera à ne plus regarder notre frère comme un corps, symbole de l’ego et de ses limites. Or, le pardon est un travail qui se déroule très souvent à travers la relation avec nos frères en général. Comme on le voit, tout est intimement lié de façon holographique dans le Cours, d’ou la nécessité de l’étudier et accepter en bloc… ou pas !

 

« Vous devez pardonner à votre frère, parce que  allez partager la folie ou le Ciel ensemble. Vous et lui lèverez les yeux dans la foi ensemble, ou pas du tout »

 

Un des points cruciaux de l'enseignement du Cours est donc que nous sommes joints comme Un dans la Filialité. Nous sommes dans l’erreur chaque fois que nous pensons être plus digne d’aller au ciel que notre frère. Le Saint-Esprit, à travers Jésus,  nous aide à restaurer notre esprit originel qui est le Christ, le Fils unique de Dieu. Il utilise notre propre  langage pour nous amener au-delà de notre façon habituelle de percevoir notre frère, qui est toujours fondée sur la séparation, la division, l’individualité et le temps linéaire. L’ego ne voit jamais l’innocence.

 

Ken Wapnick explique ici le sens de cette  vision sainte :

 

Dans "La Vision du Sauveur" Jésus nous dit : « Parce que la sainteté est vue par vos yeux sacrés qui regarde l'innocence de l’intérieur et donc, qui s'attendent à la voir partout. Et donc ils appellent l’innocence en chacun de ceux qu'ils regardent, pour qu’il puisse être ce qu'ils attendent de lui. C'est la vision du sauveur de voir son innocence dans l'ensemble de ce qu’il regarde et de voir son propre salut partout » (T.31.VII.11:3, 4,5). Alors le monde est pardonné, parce que ce que nous voyons n'est plus la cause de nos problèmes et de notre manque de paix. C'est ce que l'on entend quand Jésus dit dans cette même section du texte « La vision du sauveur est aussi innocente de ce qu’est votre frère qu’elle est libre de tout jugement fait sur vous-même. Elle ne voit aucun passé en personne » (T.31.VII.13:1). Lorsque vous vous identifiez avec votre innocence (le principe de la rédemption), vous savez que tout le monde est inclus dans cette innocence, comme unique Fils de Dieu; et par conséquent vous voyez au-delà de toutes les formes différentes qui vous donneraient envie de penser autrement. Les problèmes et les conflits variés peuvent continuer dans le monde, mais vous les aurez libérés de toute responsabilité pour votre condition intérieure.

 

Très minutieusement, le cours montre tout au long du texte et des exercices comment défaire les obstacles à la vision, et donc à l’amour par lequel la sainteté de notre frère se révèlera évidente. Oter les obstacles n’est pas notre tâche, mais cette du Saint-Esprit qui nous demande juste d’entretenir dans notre esprit notre désir de ne pas interférer avec la guérison. Demandons la Sainte-vision, même si on ne la comprend  pas encore, et ayons confiance en celui qui sait, notre guide envoyé par Dieu pour réveiller son fils de son rêve.

 

Christalain

 

Partager cet article
Repost0
27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 21:05

Samuel, un lecteur,  nous a envoyé une intéressante question au sujet des enseignements issus du Cours en miracles :

 

 

«  Bonjour, j'aimerai vous poser une question sur l'enseignement du Cours en miracle. Moi je n'est pas lu le Cours en miracle ,j'ai lu "Et l'univers disparaîtra" de Gary Renard.
 
Il est dit que le monde et les gens sont irréels, qu'ils ne sont pas là et qu'il n'y a rien à l'extérieur. Je voudrai bien y croire mais il y a certaines choses que je ne comprends pas.
 
"Et l'univers disparaîtra"  semble être contradictoire car il dit que les gens n'existent pas pourtant les deux maîtres ascensionnés qui ont enseignés à Gary Renard disent aussi qu'il faut enseigner aux autres le vrai pardon pour que eux aussi puissent se réveiller du rêve. Il disent qu'il y aura la paix sur Terre quand le fils prodigue COLLECTIF sera rentré au foyer et qu'il faut tolérer les sentiments et les croyances des autres.
 
Cela me donne l'impression qu'en fait les autres sont bien réel. De même, si les gens sont irréels, comment se fait-il que vous pouvez me répondre (si vous le faites) ?
 
Il y a autre chose que je ne comprends pas. Si les autres sont irréels et que c'est moi qui les a inventé, comment se fait-il que je peux discuter avec eux, c'est même eux qui engage la conversation avec moi ? Ils ont des souvenirs et discutent sur des choses du passé etc...
 
Et pareil pour ce qui est des choses matérielles. Je suis d'accord pour dire que c'est moi qui a créé l'univers et les gens à cause de ma culpabilité inconsciente mais d'où sort les voitures, les villes, et touts les objets du quotidien ?
 
Pouvez vous m'expliquer tout cela svp car à cause de ces question je doute un peu que le monde est un rêve ?  Merci beaucoup ! » 

  

Bonjour Samuel, je suis simple étudiant du Cours,  ma réponse est donc à prendre comme un point vue indicatif et personnel parmi d’autres, même si il se base sur les idées d’un Cours en miracles.  L’affirmation « Ce monde est un rêve » est en effet brutale et déstabilisante pour un esprit non préparé. Elle suscite d’ailleurs bien des rejets et cela se comprend. Il faut bien se rendre compte à quel point notre esprit s’est conditionné à considérer ce monde comme « réel », à le décréter comme tel à travers la vision de la séparation via l’ego. Mais pouvez-vous me donner une définition de ce qui est vraiment réel ? de ce qui est vrai ? Est-ce la « solidité » du monde qui  le rend réel ? Les physiciens ont découvert que la matière était constituée essentiellement de vide. Nous vivons dans un monde d’énergie, et en fin de compte, d’informations, d’idées, de conscience. (Voir notamment la video de John Hagelin, plus bas).

 

Alors est-ce la « stabilité » du monde qui le rend réel ? Mais qu’advient-il de cette « stabilité » quand vous sombrez dans le sommeil ou l’inconscience ? Voyez-vous quelque chose de stable dans la tourmente incessante des éléments qui semblent constituer ce monde, tant au niveau du microcosme qu’au niveau du macrocosme ? (atomes, planètes…) Connaissez-vous quoi que ce soit qui ne soit pas ici soumis au changement, à l’usure, à la vieillesse, à la décrépitude et finalement  à la mort ?  Même les diamants ne sont pas éternels, seule la tragédie de la « vie » est stable. (voir l’actualité). Lorsque vous rêvez la nuit, vous n’avez pas idée de remettre en cause la réalité de ce qui vous arrive, même si vous semblez vivre des évènements complètement absurdes. Il en est de même le jour, bien que le rêve semble plus « consistant », et que les décors sont plus convaincants. Mais on connaît que l’on a rêvé seulement quand on s’est éveillé, d’ou la nécessité de l’ouverture d’esprit, de la foi, de la confiance.

 

Il y a bien un seul fils de Dieu et donc « personne à l’extérieur ». Mais pour utiliser une analogie, l’unique fils de Dieu est comme une  « pure lumière » diffractée par le prisme de l’ego (une simple idée qu’il expérimente, rappelons-le). Il en résulte une infinité de rayons de couleurs différentes, qui se prennent pour des « personnes », des entités autonomes. Mais nous sommes tous les rayons d’un même soleil divin. Et quand nous croyons « parler » à d’autres personnes, nous ne parlons qu’à une autre partie de nous-même. Ou du moins, le corps-mental rêve qu’il parle à un autre corps-mental, le Soi réel est au delà de ces échanges. Tous ce que vous évoquez: le passé, les souvenirs, les conversations, les impressions, les voitures, les villes, les objets… Tout est lié à l’espace-temps et donc au mental-ego, c’est une projection, un rêve. Vous leur donnez une valeur en les actualisant sans cesse dans votre conscience, mais ils n’existent pas, littéralement.

 

Même les maîtres « ascensionnés » Arten et Pursha sont des concepts, des pensées de l’Un qui ont revêtu provisoirement, dans l’espace-temps du rêve, une forme humaine pour communiquer avec Gary Renard, à des fins pédagogiques. Comme pour nous tous, leur réalité ne réside pas dans leur apparence, mais dans la vie et l’amour qui anime ces corps apparents dans  « le film ». Elle ne réside pas dans leur paroles elle-mêmes, mais dans la direction vers laquelle elles nous renvoient, vers notre Soi commun, qui lui est bien réel. Nos pensées mentales, impermanentes, ne sont pas réelles, mais leur présence n’est possible qu’avec l’existence d’une instance supérieure en arrière plan qui elle est permanente, et bien réelle. Qui est le penseur ? Que sont les pensées ?

 

Lorsque le matin vous vous réveillez, vous vous souvenez de gens, de paroles, de péripéties vécues dans vos rêves nocturnes. Ou sont passés tous ces éléments ?  nul part, ils n’ont pas existé « réellement ». C’est la même chose le jour, sur un autre niveau. Avec le temps et l’observation lucide, on réalise toujours plus à quel point ce monde qui « semble réel » est aussi insensé que nos rêves nocturnes. En tout cas, comme le dit le Cours, si cela est le monde (réel) que Dieu a crée, Dieu est fou en effet… Mais Dieu n’a pas crée le monde, Son fils l’a juste rêvé à partir d’une idée insensée :  Qu’il soit possible d’être séparé de l’unité, du continuum divin, de ce qui EST. (la séparation est une idée, rappelons-le, impossible aussi pour la science désormais). Tous nos maux ont pour seule origine cette idée de séparation et d’autonomie propre à l’ego.

 

En ce qui concerne le « vrai pardon », et contrairement aux propos que vous prêtez à « Et l’univers disparaîtra », le but n’est pas d’amener la paix sur terre, mais de s’éveiller d’un rêve ou cette terre semble exister. La terre n’étant pas réelle mais projection  illusoire, elle n’a pas à être « sauvée » et elle sera  toujours un champ de bataille. Selon moi, le « paradis » terrestre est un mythe, une « inception » de l’ego (clin d’œil à ce grand film) pour nous garder attachés au monde de la dualité. Quand le fils prodigue sera entièrement éveillé de son sommeil, la terre disparaîtra comme un songe au matin, tout comme l’univers d’ailleurs. Et plus il y aura d’éclaireurs guidés hors de la matrice par l’Esprit, plus le réveil global s’accélérera…

 

Je sais que cette réponse ne vous satisfera pas vraiment, car trop théorique. C’est le problème des mots. De plus, il faudrait un livre entier pour y répondre vraiment. Je ne peux donc que vous encourager à  trouver vos propres réponses à travers l’étude du Cours en miracle, mais aussi d’autres enseignements non-duels de qualité et surtout dans votre propre cœur. Selon moi, la non-dualité véritable est plus une expérience à vivre au quotidien dans la perspective d’un processus « naturel », qu’une source de débats conceptuels sans fin. Car alors elle n’est que vaine prétention intellectuelle ineffective, or le but est justement d’échapper à tout concept. Que ce monde vous semble encore bien réel n’est pas tant le problème, l’important est déjà d’y trouver la paix. J’espère qu’elle vous accompagnera, grâce au Cours en miracle ou grâce à tout autre enseignement qui vous montrera que vous êtes votre seul maître.

 

Christalain

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 20:50

« Aussi longtemps qu’on te louera, crois bien toujours que tu n’est pas encore sur ta voie, mais sur celle d’un autre ».  Nietzsche

 

 

Sommes-nous des êtres qui pensons devoir sublimer leurs corps physique ? « l'étheriser », construire un corps de lumière pour échapper au drame terrestre ? Ou sommes-nous déjà pure lumière éveillée rêvant que nous sommes des corps « solides » dans un monde qui semble réel ? Selon le postulat de base auquel nous croyons, toute notre pensée et notre vie en seront affectées de manière très différente. Dans le premier cas, nous pratiquerons une spiritualité « de masse, classique, homologuée et convenue » et dans le second, nous serons alignés avec la spiritualité du Cours en miracles et enseignements affiliés. C'est la voie radicale qui nous demande de « faire passer un chameau par le chas d'une aiguille ».  Je ne parle pas bien sûr de  la majorité hors de ces deux alternatives. Celle qui croit encore pouvoir créer le paradis terrestre par des voies politiques, sociales ou scientifiques et qui ne veut même pas entendre parler de spiritualité ou de métaphysique.


Bien que cela ait été maintes fois répété, l’expérience du « terrain » montre que ces distinctions sont loin d’être claires, y compris pour ceux qui ceux qui se réclament en affinité avec le Cours. Et j’en fais encore partie dans mes moments d'égarement. Ce n’est pas surprenant car il est bien difficile pour une rivière de sortir de son lit, creusé profondément dans la roche par le passage de l’eau durant des millions d’années. Ainsi, il n’est pas aisé de changer en un clin d'oeil sa façon de penser, conditionnée à travers ce qui semble être de multiples générations polarisées entre l’amour et la peur. Mais l'erreur serait de croire que cela est impossible, comme le hurle l'ego.


Il est clair que nous vivons une époque bénie du point de vue des opportunités « d'éveil ». L’emprise de la matrice  « électro-ego-magnétique » se relâche toujours plus à mesure que des pionniers élargissent la conscience collective en sortant des sentiers battus. Ils découvrent les limites des voies « classiques », et la tromperie des voies de type « new-age ». C’est le grand danger du syndrôme 2012 : confondre cette époque comme une opportunité de faciliter l'évasion hors du rêve d’une part, et l’avènement d’un sauvetage global « automatique » pour tous d’autre part. Pour les plus pessimistes, on doit s’attendre même à  une extinction de la race humaine. En ce qui concerne la matrice, le concept est intéressant, à condition de ne pas l’imaginer comme résultat d’un ennemi « extérieur » (dualité), mais comme un rêve auto-généré par notre croyance en la séparation.


En ce qui concerne mon expérience, il s’avère que plus je relâche mes diverses attaches de ce monde onirique, et moins les besoins et envies que j'éprouvais auparavant se font nombreux et pressants. Mais peut-être que l'age avançant aide au processus de désaccoutumance dans certains domaines. L'ego, lui,  ne manque jamais une occasion de récupérer toute  ouverture de conscience pour l'analyser selon ses critères, et qualifier ce détachement de lassitude, de refus de vivre, d'isolement, de désimplication. Pour lui, le « renoncement » est un échec. Mais pour l'Esprit, c'est une libération.


Pour une grande majorité de terriens qui ont la chance de manger à leur faim, le temps libre est consacré à courir les magasins, les manifestations mondaines diverses et les lieux à la mode. Est-ce tout cela vivre ? Etre occupé à tout prix pour échapper à l’intimité de l’âme ? Autant celle des autres que la sienne (car Il y a un seul Esprit). Il ne faut surtout pas, selon leur point de vue, pas ouvrir la boite de Pandore. Mais refuser la frénésie moderne n’implique pas forcément de se couper du monde. On peut malgré tout entretenir des contacts humains spontanés et authentiques, de l’amitié, des échanges simples entrecoupés de repos dans le silence et le ressourcement, c’est la voie du milieu. La quatrième voie dirait Gurdjieff.

 

A mesure que passent les années, les anciens vêtements tombent les uns après les autres, comme tombent les pelures de l’oignon de l’ego. J’ai le sentiment de m’éloigner des personnes en particulier, mais de me rapprocher de l’humanité en général, autrement dit du Soi, notre Soi. Cette transition engendre certes  une cruelle solitude parfois, mais je la sais éphémère et illusoire. C’est la fin de la recherche, la fin de la spiritualité formatée par l’ego, celle qui se donne des airs de savoir, de pouvoir. Or, il n’y a rien qui puisse exercer une action réelle dans le monde du rêve, sauf le regard que l’on pose sur lui  à travers le pardon authentique. Je sens donc de limiter mon « attitude spirituelle » à ce simple quarté : « Non-jugement, Acceptation, Pardon, Présence consciente ». Le dire n’est rien, mais le faire effectivement tout le temps et avec tous, y compris soi-même, voilà le défi.

 

On ne peut pas parler ici de « pratique spirituelle » au sens commun. Pas besoin de rituels,  d’interminables apprentissages, de méditations, de satsangs, de retraites dans un Ashram indien, de gadgets, de cristaux, d’eau magique et autres poudres de perlimpinpin. Non, juste un désir ardent de rester attentif à ce que nos pensées intérieures projettent à l’extérieur comme des images symbolisant notre pseudo réalité extérieure. Et en même temps, c’est une volonté de pardon continue vis a vis de tout ce qui nous bouscule, même imperceptiblement : Nos émotions, nos pensées d’attaque, nos colères, nos peurs, nos jugements, notre culpabilité.  D’un autre point de vue conceptuel, c’est une désidentification de l’expérience matricielle du rêve humain, par la totale acceptation du passage de ces perceptions à travers nous, sans résistance, dans la foi. Encore une fois, on ne peut pas lâcher ce que l’on pas a préalablement tenu fermement dans la main.

 

Je sais être encore loin de la traversé du désert biblique avec ses 40 jours de noirceur absolue qui précédent l’évasion finale. C’est un symbole, je ne suis même pas certain que cette étape soit nécessaire. Mais la confiance de l’Esprit me porte, me dessille  les yeux et me montre que les pires déserts ont déjà été traversés, lorsque j’avais perdu toute foi, tout envie de vivre. Je me vois traversant un corridor qui mène à l’accouchement d’un plus vaste Soi. Sur les murs de ce couloir, je regarde les images jaunies de mon histoire, je ressens les émotions de mon enfance, j’écoute les musiques de mon adolescence. Je revisite puis relâche les clichés caduques qui constituaient la trame de mon rêve, de notre rêve à tous. Et je remercie  tous les « autres nous-même » pour ce voyage sans distance de la sombre cécité à la claire vision.

 

Christalain – le « déserteur » . Juillet 2010.   Révisé en décembre 2010.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 21:38

" Ce temps est déjà fixé.  Il semble être tout à fait arbitraire.  Or il n’est pas un pas en chemin qui soit fait uniquement par hasard par qui que ce soit. Ce pas, il l’a déjà fait, bien qu’il ne soit pas encore embarqué. Car il semble seulement que le temps aille dans une seule direction. Nous ne faisons qu’entreprendre un voyage qui est déjà terminé. Et pourtant il paraît avoir un futur qui nous est encore inconnu. 

Le temps est un truc, un tour de main, une vaste illusion où des figures vont et viennent comme par magie. Or il y a un plan derrière les apparences qui ne change pas. Le scénario est écrit.  Le moment où l’expérience viendra mettre fin à tes doutes est fixé. Car nous ne faisons que voir le voyage depuis le point où il s’est terminé, regardant en arrière et nous imaginant en train de le refaire, revoyant mentalement ce qui s’est passé."

Un cours en miracles - leçon 158 

 

Qui n’a pas été interpellé un jour par ces questions universelles : Le destin existe-t-il ? Quelle est notre marge de manœuvre dans ce monde : nulle, partielle, ou totale ? Ce débat qui n’est déjà pas simple d’un point de vue « classique » devient carrément ardu pour les étudiants d’un Cours en miracles, et plus généralement pour ceux qui pensent que nous vivons dans une matrice rêvée depuis le monde « réel ».  J’ai beaucoup lu, beaucoup écouté et beaucoup réfléchi  à ce sujet, sans vraiment trouver de réponses satisfaisantes. Mais une certaine clarté commence a se faire jour depuis quelques mois…

 

J’entend dire souvent : « Peu importe que nous n’ayons pas de libre arbitre dans le monde de la forme car il est illusoire, notre choix est seulement entre l’ego et le St-Esprit ». Certes, certes…Mais pourtant nous semblons vivre encore, pour la plupart du moins, dans le monde de la forme et toutes les illusions ne se vivent pas si facilement. Tant qu’à  « faire », je préfère opter pour une illusion agréable, si j’ai bien sur  le choix !….De plus, s’il est possible de « gagner du temps » (selon le Cours), cela devrait vouloir dire que notre manière de « vivre intérieurement » le monde de la forme (notre regard sur lui) l’influence « dans sa manifestation », et cela raccourci la durée de notre rêve. Les textes de Ken Wapnick que vient de traduire Hélène (merci à elle) m’ont bien éclairé, enfin, sur le sujet. Les autres textes apportent à posteriori un complément intéressant.

 

Pour situer un peu le débat, j’ai publié au début du dossier deux textes reflétant deux positions assez opposées : ND Walsch avec son « CD-rom » dans lequel on peut choisir à loisir ce que l’on veut vivre ; et d’un autre coté, Ramesh Balsékar, avec son déterminisme absolu dans le moindre de nos geste, (donc dans la forme en tout cas),  tout étant déjà écrit par la volonté de Dieu. Pour ma part, ma faveur va plutôt vers un concept intermédiaire à deux niveaux (monde de l’esprit libre et monde de la forme…pré-formé par l’ego). Cette position est plutôt représentée par les autres textes, tous proches du Cours en miracles. Nous avons peut-être une forme de choix à la disposition de notre esprit, reste à savoir quelle en est la portée, à la fois dans le rêve, et dans la manière de s’éveiller de ce rêve.

 

Avec le recul, je m’aperçois aussi que ma vison intuitive du sujet, avant que je n’entame un « chemin spirituel conscient », n’était pas si « à l’ouest » il y a quelques années. J’imaginais que nous avions une sorte  de fil conducteur à suivre, avec des passages obligés, stratégiques, des expériences incontournables programmées d’avance par l’âme pour notre évolution. Mais je pensais aussi à une certaine souplesse dans le script de façon à ne pas trop nous effrayer, nous « tétaniser » dans un modèle trop rigide, engendrant des effets contre-productifs. (Par exemple, vivre une certaine leçon avec une personne plutôt qu’une autre). Je me disais aussi que le degré d’éloignement par rapport à notre destin prévu, au fil conducteur (du fait d’une certaine souplesse accordée aux caprices de l’ego ), se mesurait sûrement à la souffrance éprouvée suite à notre obstination à faire certains (mauvais) choix.

 

J’espère donc que ce dossier spécial « Script » vous apportera  un éclairage sur ce sujet qui me semble crucial, quelque soit la voie spirituelle dans laquelle on est engagée. Il risque aussi de déranger. Qui est prêt à envisager le fait que le cript soit déja écrit, et que l'ego nous trompe à ce point dans ses illusions de libértés ? Tous vos remarques ou questions seront évidement les bienvenues, et je les espère nombreuses. A moins évidement que le script en décide autrement !

Bonne lecture

 

Christalain - Juin 2010.

Partager cet article
Repost0
9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 20:25

P1000479-1-.JPGExtrait de l’introduction :

 

 

Pourquoi ce livre ?

 

J’ai constaté, en étudiant le Cours, que la partie la plus difficile à assimiler est la première : le texte. C’est aussi la plus longue.  En échangeant autour de moi à ce sujet, j’ai vu que la plupart des lecteurs étaient de cet avis, et certains d’entre eux avaient renoncé à poursuivre l’étude, trop déroutés. Bien sûr, on pourra toujours supposer que cette difficile accessibilité a notamment comme objectif de filtrer les volontés suffisamment « mûres » pour s’impliquer. Pourquoi celui qui n’est pas prêt devrait-il perdre son temps dans une étude qui ne lui convient pas, du moins pas encore ?

 

Peut-être qu’une introduction  au Cours et ses fondements théoriques, présentés sous forme thématique, pourraient amener plus progressivement les lecteurs découragés à une nouvelle tentative ? C’est peut-être ce qu’ont pensé des étudiants ou enseignants confirmés en publiant ce genre de texte. Il y a donc plusieurs synthèses, ou textes explicatifs, ou résumés d’atelier qui circulent, notamment sur internet, accompagnés souvent de nombreuses citations du Cours. Le spécialiste le plus connu est l’américain Kenneth Wapnick, proche en son temps des auteurs Il a écrit des aides à la compréhension très éclairantes et sans concessions par rapport à l'Esprit du Cours.

 

J’ai cependant voulu proposer quelque chose de différent de ce qui existait déjà, sinon, cela n’aurait eu aucun intérêt pour moi, et surtout pour les lecteurs du Cours, qu’ils soient nouveaux ou « anciens ». J’espère toutefois que ces derniers y trouveront aussi un intérêt, une autre perspective, peut-être simplement sous la forme d’un « aide-mémoire » pour leurs études et leurs discussions. J’insiste sur le fait que cette synthèse ne remplace en aucun cas Un cours en miracles, qui, lui-même, ne remplace pas une bonne volonté de rester  à la fois lucide et ouvert à sa guidance intérieure à tout instant de sa vie. N’importe quel livre est toujours un commencement et non une fin.

 

De plus, l’objectif a priori que j’attribue à ce livre n’est pas forcément celui qui sera rempli à postériori. L’enseignement du Saint-Esprit étant « hautement individualisé » pour reprendre les termes du Cours, chacun pourra y recevoir aussi  des bénéfices différents de ceux assignés au départ.  En effet, cet essai ne devait être qu’une aide à l’auto apprentissage du cours. Or, plusieurs nouveaux objectifs se sont dévoilés à moi au cours de la rédaction. On pourrait les résumer ainsi : L’Esprit d’un cours en miracles est un marchepied pour accéder plus facilement à l’ensemble des idées  proposés par le Cours et à l'énergie christique qui les sous-tendent.

 

De nouveau, j’insiste sur la nature complètement impersonnelle de son contenu : il n’y a pas le moindre atome de « créativité » dans ce livre, dans la perspective de réduire au maximum les risques de corruption du sens. Toutefois, d’une certaine manière, le choix des phrases mises en exergue et leur agencement est forcément subjectif. Certes, il existe un certain consensus entre les lecteurs assidus sur les passages cruciaux du Cours. On retrouve régulièrement les mêmes lignes cités chez différents auteurs. J’espère juste que cet essai amènera quelques personnes à se laisser approcher par l’Esprit Saint, pour rejoindre la grande famille de l’Un, mais c’est le Plan qui en décidera. En ce qui concerne mon expérience personnelle au sujet du Cours en miracles, elle fera probablement l'objet d'un autre livre ultérieurement.

 

 

Les objectifs  à priori  de ce livre :

 

-   Ordonner, classifier les différentes notions abordées dans le texte du Cours dans une démarche  « cohérente et naturelle » pour notre esprit linéaire. La trame proposée, en quatre parties, n’est pas la seule combinaison possible, loin de là, mais elle s’est naturellement imposée à moi. Ce découpage a pour but une meilleure mémorisation et assimilation de la métaphysique du Cours. Après un recensement minutieux, j’ai retenu une cinquantaine de  thèmes d’études,  indissociables les uns des autres, car s’éclairant les uns par les autres.

 

-    Respecter, au moins en partie, le caractère holographique du livre. Voici un exemple schématique et grossier pour illustrer cela: Dans chaque chapitre relatant une  « problématique »  (par exemple: le conflit), il y a toujours au moins un paragraphe évoquant une porte de sortie, l'ébauche de la « solution ». Inversement, dans les chapitres relatant des « solutions » (exemple : le Saint-Esprit), il est rappelé quelles « problématiques » appellent ces « solutions ». Ainsi, à chaque chapitre nous comprenons qu’il y a au fond un seul problème et une seule solution, déclinés sous de nombreux aspects pour toucher toutes les formes de compréhension possibles.

 

-    Respecter « l’Esprit » du Cours, c’est à dire restituer, au moins dans une certaine mesure, l’atmosphère,  le lyrisme et l’impression de « présence » qui se dégage du texte original, restant très proche des phrases originales. Cet objectif n’est évidemment pas le plus facile à atteindre, avec les avantages et inconvénients qui en découlent. Ainsi, ce qui  perdu en pédagogie devrait être gagné en « fidélité » au texte. Pour m’en approcher, j’ai utilisé un procédé particulier, détaillé dans  « Comment s’est élaboré ce livre ».  

 

  Fournir un « manuel de poche » auquel on peut se référer rapidement à chaque fois qu’on veut trouver des explications et du contenu sur un thème précis. Cela peut être utile notamment lors d’échanges, de discussions dans des groupes de partages. On peut ainsi  trouver une réponse plus rapidement à certaines questions de fond, si l’on ne maîtrise pas la « navigation » dans le volumineux livre original.

 

Christlain

 

Note de décembre 2010: le projet de ce livre est repoussé pour fin 2011 .

Partager cet article
Repost0
11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 20:40

Sentiments « partagés » à propos des lettres du christ . (« Christ revient, il dit sa vérité ») 

Avant de m’attirer les foudres d’éventuels  fans de ces lettres, je précise que l’article ci-dessous est simplement l’expression d’un ressenti assez fort mais qui ne prétend en rien être plus vrai qu’un autre. Même si la sagesse ultime semble être de ne plus avoir d'avis sur rien, je me permet de m'exprimer encore quelque temps, car je suis pas encore sage! En effet, beaucoup de personnes me parlent des « Lettres du Christ » depuis l’an dernier et me demandent ce que j’en pense, alors je leur répond ici, simplement.  Que beaucoup de chercheurs adorent ces lettres désormais très connues, cela ne me gêne absolument pas, chacun ses goûts et chacun sa manière d’avancer. Nous sommes   tous dignes d’amour, quelque soit nos préférences.


Ce qui me dérange un peu (et encore, au fond, je m’en moque), c’est seulement de voir que ces  «enseignements» sont assez souvent comparés à ceux d’un cours en miracles, en tant qu’idéal complément. Encore une fois, et j’insiste lourdement, il ne s’agit pas de démontrer ici que le Cours en miracle est le meilleur des enseignements. Mais il s’agit seulement de partager quelques réflexions qui suggèrent que les lettres du Christ ont finalement peu de rapport avec le Cours. Il n’y a dans ma démarche aucune comparaison de valeur intrinsèque.

 

D’ailleurs, il y a plein d’informations que je trouve très justes dans ces lettres, elles parlent de la guérison des croyances, de la puissance créatrice de nos pensées, de la nature éléctro-magnétique de ce monde…etc.  La différence principale au regard du Cours en miracles vient de leur persistance à considérer ce même monde terrestre comme réel et digne de salut. Au lieu de porter l’illusion à la vérité comme le suggère UCEM, il est plutôt question ici de faire descendre la vérité dans l’illusion. Il ne s’agit donc pas du même enseignement.

 

En outre, le ton ces lettres est assez exalté, très (trop ?) autoritaire, bref… très « humain », il « harangue » presque  le lecteur, comme si l’auteur avait quelque chose à vendre. Il se justifie souvent, ressent le besoin de « prouver » ses dires, de s’appuyer sur des cautions extérieures. Rien a voir avec le « Christ du cours »…subtile, discret et pourtant puissamment vibrant, ou bien celui de « dialogue sur l’éveil », sobre, humble et profond. Mais il peut s’agir ici de simples préférences subjectives , j’en conviens. 

 

Au départ, je n’étais pas inspiré à lire ces lettres, « je ne les sentais  vraiment pas  » dès les premières lignes. Craignant toutefois une éventuelle résistance « cachée », et sous l’insistance d’avis encenseurs, je me suis collé à la lecture. Mais j’ai fini par renoncer après les cinq premières lettres, conforté par ma première impression. Mon ressenti est avant tout intuitif, au dela des mots qui sont utilisés (ce qui ne le rend pas infaillible évidement). Mais logiquement, le choix des mots utilisés dans ces lettres doit refléter quelque part ce ressenti s’il a la moindre pertinence. Au moins dans une certaine mesure, les mots devraient être un effet de l’énergie qui les sous-tend en tant que cause. Alors regardons de plus près quelques phrases symptomatiques du « malaise », piochées ici ou là dans les 5 premières lettres :

 

 

« Christ revient, et il dit sa vérité ».

Déjà,  le sous-titre est étrange. Le christ serait donc « parti » à une certaine époque, abandonnant l’humanité ? Et dans un élan de compassion méssianique, il reviendrait au seuil de l’apocalypse ? Le christ étant un état, et non une personne. Il a toujours été accessible comme étant notre nature profonde, celle de fils de Dieu. Et si c’est Jésus qui parle ici, en tant que personne, pourquoi parle t-il de Sa vérité, plutôt que de La vérité, en l’occurrence celle de son Père, de Notre Père à tous, la vérité de Dieu.

 

« Ceci n’est pas un enseignement new-âge ».

Pas exactement en effet, mais plutôt un mélange entre enseignement religieux et enseignement new-âge dans sa mouvance « loi de l’attraction ». Le christ a t-il vraiment besoin de se justifier par rapport au new-âge ? Peut-il  être inquiet juste parce que son enseignement risque d’être  assimilé à ce mouvement de pensé ?

 

« Votre vrai but sur terre est d’exprimer en pensées, en paroles,  en actes et en désirs la Divinité en laquelle vous êtes »

Certes, mais c’est un peu court. Notre vrai but, si on en croit UCEM, est plutôt de s’éveiller du rêve qui nous cloue sur terre et dans ses limites. Ainsi, manifester la divinité dans le rêve est juste une étape préalable avant de s’en éveiller complètement.

 

« Ces lettres sont vérités, elles transcendent toutes les doctrines religieuses du monde, ces lettres vous libéreront »

De simples lettres, de simples mots sont bien trop étroits pour contenir la vérité. Au mieux, ils indiquent une direction ou se trouvent la vérité, celle pointée du doigt par le sage. Aucun livre ne peut nous libérer, au mieux, il nous aide a accepter le chemin de la libération par la guidance intérieure, l’ouverture du cœur.  Le "Jésus d'UCEM", plus humble, déclare « seulement » aider à enlever les obstacles qui conduisent à la vérité et à l’amour.

 

« Vous reconnaîtrez sûrement qu’il est de la plus urgente nécessité que je m’immisce dans votre esprit pour vous amener à une nouvelle manière de penser et de ressentir »

Le mot « immiscer» n’est pas très engageant, pas plus que le mot « urgence ». En général, je n’aime pas qu’on « s’immisce » dans ma vie, c’est plutôt sournois comme terme (choix hasardeux de traduction ?). Je préférerais être invité à accepter le Christ, ou plutôt sa voix car il est déjà en nous. Et même plus précisément, nous sommes déjà en lui.

  

« Etes-vous heureux d’être en vie ou  préféreriez-vous cesser de vivre ? si votre réponse sincère est la seconde, alors vous avez une attitude négative vis à vis de la vie et êtes en guerre contre vous-même à un nouveau profond ».

Apparemment,  nous n’avons d’autre choix que d’être suicidaire ou heureux ? Ne pourrions tout simplement pas être, de manière plus nuancée : perdus, curieux, morose, fatigué, aspirant à plus de lumière, de paix….

 

« Beaucoup de gens seront incapables d’accepter ces lettres. C’est qu’ils ne seront pas prêts »

Ben voyons, en voilà une conclusion hâtive et arbitraire. Peut-être que biens des gens ne sont pas non plus prêts a tout gober sans la moindre objection. Peut-être aussi que ces lettres ne sont pas la seule voie possible pour le « salut », bien heureusement.

 

« J’aimerais que vous considériez la personne de « Jésus » comme un exemple de ce que peut finalement accomplir chaque être humain qui est prêt et qui veut devenir un menbre fondateur du « royaume des cieux » sur terre.

Une des nombreuses phrases de ces lettres qui établit clairement que le royaume du ciel s’établit ici, sur terre, en totale contradiction avec UCEM. Le royaume du ciel EST au ciel, et le ciel est ici...et partout puisque la terre est un rêve que nous croyons réel. 

 

« J’avais été envoyé pour éveiller les gens à toutes les possibilités de développement personnel, de prospérité et de la réalisation de la joie et du bonheur »

Encore un discours très new-age (ou une bien mauvaise traduction ?), On est loin d’UCEM, ou il n’est pas absolument pas question de développement de la personne et de prospérité, mais plutôt du dépouillement de tout ce qui est personnel au sens égoïque, mental, matériel pour atteindre l’impersonnalité du christ, unique fils de Dieu. Dans la paix, la joie et la liberté de l’immatérialité.

 

« Vous tournez le dos à toute la gloire du royaume et essayer de trouver du plaisir dans les choses terrestres ».

Il faudrait savoir, c’est pourtant ce qui est suggéré tout au long de ces lettres par des promesses d’abondance dans un paradis terrestre.

 

« Quand   vous remettez votre mal au père et demandez pardon et priez pour avoir la force de vous purifier de vos mauvaises pensées, paroles et actions et vous en débarrasser finalement, alors vous pouvez être sur que vous êtes sur le point de trouver le royaume des cieux ».

Un discours très « catholique », ou il n’est pas question d’erreur ou d’ignorance (UCEM), mais de « mauvaises pensées » pour lesquelles il faut demander pardon. Si le mot « péché » n’est pas prononcé, il très fortement suggéré. Toujours selon UCEM, on ne purifie pas ses « mauvaises pensées », on choisit des pensées juste à leur place.

 

« Le sang me monta à la tête, je renversais les tables, dispersant leur argent et chassait ces hommes qui avait un porte-feuille à la place du cœur, hors du temple ».

La version biblique « officielle » de la colère du temple est reprise telle quelle ici, malgré son caractère improbable selon bien d’autres sources. Et puis qui peut savoir ce qui s’est vraiment passé ? La bible n’a t’elle pas été déformée, détournée, sur de nombreux points ? Un être plein d’amour, de lumière et de pardon pourrait-il ré-agir ainsi à une « illusion » ? On est encore loin d’UCEM qui indique clairement que ce type de comportement serait dérisoire pour un être comme Jésus  à cette étape de son ministère. La colère n’est jamais justifiée. Une « Sainte colère » est un oxymoron.

 

« Ce n’est qu’ainsi que votre planète survivra  aux tourments qui vous attendent »

Encore des menaces apocalyptiques dignes de l’ancien testament. Pourtant, rien de nouveau sous le soleil, le monde du rêve sera toujours ce que nous en ferons par nos croyances.

 

« La liberté sexuelle a conduit le monde à un point de crise qui le mène à l’extinction par le développement du Sida »

On croirais une déclaration du pape Benoit XIV, et ce n’est pas une référence en matière d'ouverture et de tolérance…

 

Il y aurait bien sûr beaucoup d’autres exemples mais il ne s’agit ici de tout décortiquer. On ne manquera pas d‘ailleurs de dire que je suis dans le mental et que je critique…Or, je répondrais que c’est au contraire le coeur qui m’inspire cette réflexion. Selon mon ressenti, on est très loin de la profondeur, la finesse subtile et la sobriété du Cours en miracles. Mais elles sont certes beaucoup plus faciles à lire, ce qui peut expliquer aussi leur notoriété. Ces lettres ont sans aucun doute leur utilités puisqu’elles existent. Après tout, même si elle me semblent  plus « humaines » que d’inspiration divine, cela ne signifie pas qu’elles sont à jeter. Elles trouvent d’ailleurs un publique qui lui-même trouve ce qu’il vient y chercher. Tout est parfait.  Je le répète, cet article est juste l’expression d’une impression générale que je résumerais (grossièrement) ainsi : « Un relent d’orthodoxie chrétienne mâtiné de sauce new-age  ». Pardonnes-moi Christ de "blasphémer" ainsi, mais je ne te reconnais point ici !


Christalain

Partager cet article
Repost0