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  • : l'éveil spirituel sous l'angle non-duel d'un Cours en miracles. DATE DE CREATION: 01/01/07 ________________________ contact: christalain.1000@wanadoo.fr ________________________ Ecrivez-moi pour tout commentaire, suggestion, encouragement. merci.
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Un cours en miracles


Vous pouvez rejoindre la  famille  du "COURS EN MIRACLES" (et de la non-dualité authentique) en me contactant directement pour des rencontres "réelles dans l'illusion" , notamment dans la région "Ain, jura, Rhône, Haute-savoie". Consultez l'annuaire
A bientot !  
Christalain

 

"La connaisance qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre aussi clairement que tu es libre" . UCEM

 

Bienvenue sur Axialmedia, blog dédié à l'éveil  dans l'esprit non-duel d'Un Cours en miracle: radicale et sans concessions.  Pour tout commentaire général, toute question particulière, ou toute suggestion, toute critique ou tout encouragement, n'hésitez pas à m'écrire.   christalain.1000@orange.fr
     
       ***             
               
" Ne cherches pas à changer le monde, mais cherche à changer tes idées au sujet du monde" - Un Cours en miracles
 

 

Mise a jour le :


1er novembre 2016   

*  "Un Cours en miracles vu par S.Sobottka" 

 

27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 21:30

Suite des articles écrits par F.Corbeil  au sujet du Cours en miracles - Il est conseillé, pour ceux qui "prennent le train en route" , de commencer par lire les articles les plus anciens, dans l'ordre chronologique  (voir rubrique Un cours en miracles - "Synthèse de F.Corbeil").


 Je considère que tout est bien et bon même ce que je crois cruel, terrible, catastrophique.  Il n'y a que le bien qui est réel.  Si j'expérimente et si je vois autre chose, c'est parce que c'est mon choix.  Si je me vois comme un corps alors tout n'est que misère, perte, manque, frustration, maladie et finalement la mort.  Mais si je décide de me voir tel que Dieu m'a créé: "Esprit" libre, éternel, infini, sans souffrance et sans manque;  alors c'est ce que je serai.

         C'est si simple ; en choisissant ma fabrication comme identité, c'est-à-dire ce monde et ce corps, je choisis alors les problèmes sans fin avec leur cortège de souffrance et de désespoir.  Mais si je choisis la création de Dieu;  le Fils de Dieu tel que son Père l'a créé, le Christ, alors je connaîtrai le bonheur, la paix, l'amour et la vie éternelle.  La seule raison pour laquelle je suis malheureux est que j'essaie de faire fonctionner ma réalité, ma fabrication.  C'est impossible.  Le Fils de Dieu identifié à un corps ne pourra jamais être heureux.


         C'est donc une lutte entre : continuer à faire ma volonté  ou faire la volonté de Dieu.  Le problème que j'expérimente lorsque je fais le pardon ou, la transformation d'une expérience de haine en amour, de dépression en espoir, est que l'étendue de ma haine et de mon désespoir est si grande qu'il semble impossible que je puisse le faire.  Je dois alors passer à travers ce qui me semble être un mur énorme, une barrière infranchissable et me dire que tout ce qui me semble impossible est non seulement possible pour l'Esprit-Saint, mais facile pour Lui.


         À ce moment, je dois vraiment faire le saut.  Il y a un pouvoir plus grand que le mien qui peut dissoudre toute source de peur, de désespoir, de maladie, d'insécurité, de honte et de manque.  Il est impossible qu'en m'abandonnant à ce pouvoir, il ne réussisse pas à me sauver de tous ces maux.  Voilà la foi dont j'ai besoin.  Tout est bon et travaille pour le bien.  Il n'y a que dans ma croyance que le mal arrive et que la catastrophe arrive.


         Si je veux m'identifier à l'esprit, je ne peux que guérir, car la guérison se trouve dans l'esprit.  Tout servira alors à m'aider à guérir et la guérison deviendra inévitable.  Si je veux m'identifier au corps, alors je ne pourrai pas guérir et je chercherai des solutions à l'extérieur  de mon esprit ;  des solutions autres que le pardon, qui sembleront avoir le pouvoir de m'aider mais qui échoueront à le faire.  Donc je chercherai encore et encore à l'extérieur de moi jusqu'à ce que je meure, sans être guéri et sauvé, parce que j'essaie de guérir des symptômes et non la cause qui est dans l'esprit.


         N'écoute pas l'ego qui te dit que c'est impossible.  Il te dit : tu es un corps et ce que tu ne vois pas avec tes yeux du corps, tu ne peux y croire.  Il te dit que l'Esprit n'existe pas et qu'Il n'a pas de pouvoir.   Car, pour lui, comment quelque chose que tu ne peux voir, entendre, toucher, sentir et goûter, pourrait-il exister et avoir le pouvoir de défaire cette si grande réalité du monde et du corps que tu as fabriqués.


         Ne le crois pas, il a tort;  l'Esprit est réel, il est même la seule réalité.  C'est le corps et le monde qui sont irréels, n'étant qu'un rêve, fait par un esprit malade.  Tout ce qui existe au niveau du corps ne peut exercer de pouvoir. Tu tourneras vainement en rond sans guérir, car  le seul pouvoir se trouve au niveau de l'Esprit.  Le pouvoir de changer, de guérir, de transformer et de revenir au Paradis.


         Alors mon frère,  n'oublie pas que l'ego te dit que c'est impossible et que la foi et l'Esprit-Saint te disent que c'est possible.   Tu dois donc choisir l'un ou l'autre.  Ta vie reflétera la décision  que tu as prise :  l'enfer ou le Paradis, la Vie ou la mort, l'Amour ou la haine.  Dieu nous assure que nous prendrons tous un jour la bonne décision et que nous retrouverons tous le chemin de la maison.  Il ne tient qu'à nous de raccourcir notre souffrance et de choisir maintenant.

 

F.Corbeil


A suivre : L'acceptation du chemin

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 21:04

Pour fêter l'arrivée officielle du printemps, rien de mieux qu'une balade sous le soleil revenu dans le jura. Et puis, ce mini-reportage photo nous reposera un peu de la psycho-métaphysique... avant de reparler de l'ego !  Toutefois, le symbolisme n'est jamais bien loin quand il s'agit d'escalader une colline... Oui, je sais, le titre est un peu grandiloquent vu l' altitude de cette montagne qui culmine à un modeste 1018m ! mais il faut bien rire un peu de soi-même. Tout de même, escalader une pente très raide dans les éboulis de cailloux et en se frayant un passage entre les arbustes vaut bien une heure de squash... Ci-dessous le Cuchet.























Ci-dessous : après les éboulis, la falaise qu'il faut contourner faute de piolet de de cordes ! Bien que l'on soit en fin d'après-midi,  l'orientation plein sud fait monter de long de la paroi un air  chaud bien agréable qui contraste  avec la fraicheur relative du fond de vallée.
















































Ci-dessous : Ha, va falloir faire demi-tour car j'ai oublié mes ailes... bref instant de vertige car le sentier n'est pas large et je n'en mène pas large non plus..




Ci-dessous : Voila, j'ai trouvé un passage pour me hisser au dessus du surplomb rocheux, je joue un peu avec le feu...heu avec l'air,  en longeant le précipice.  C'est drôle comme il suffit de quelques centimètres pour passer du frisson agréable à la terreur du vide. 




Ci dessous, non loin du rebord de la falaise, une troupe d'arbres  qui se contorsionnent dans tous les sens, dansent et se donnent en spectacle devant les sapins en contrebas. Ceux-ci sont debouts, denses, en rangs serrés et attentifs. Ils admirent ces chênes qui se déchainent  dans des postures gracieuses. Une chorégraphie qui semble sculptée par les caprices du vent !

 


Ci-dessous : arrivée au sommet...bon d'accord, ce n'est pas l'Everest mais la vue est quand même agréable non ? La neige traquée par la tiédeur printanière se cache à l'ombre des haies, dérisoire sursis...




Ci-dessous : Toujours au sommet, vue de l'autre coté sur les mont-jura encore copieusement enneigés, et pour ceux qui ont une vue aiguisée, une bonne tartine de chemtrails chez nos amis helvètes, de l'autre coté des montagnes, à moins qu'il s'agisse d'un traffic normalement intense ? Genevois pas la différence...



Christalain.

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 21:02

Un article très intéressant qui explique bien l'enjeu d'appréhender correctement la notion d'ego, tantôt stigmatisé comme le "diable" à abbatre, tantôt sous-estimé en tant que frein principal à l'éveil. Ainsi, il semble d'abord nécessaire de bien comprendre la nature de l'ego, puis de "l'assainir" pour l'utiliser correctement avant de vouloir le transcender...
 Christalain 


Dialogue avec Lama Denis Teundroup et Arnaud Desjardins :
Faut-il éliminer l'ego?

 


Question: La notion d'ego me semble très difficile à comprendre.

 

LAMA DENIS TEUNDROUP. Dans le langage contemporain de la spiritualité, on parle énormément d'ego, ce qui est certainement important car l'ego est au coeur du problème. Mais on voit fréquemment l'ego devenir le mauvais, le vilain et, avec quelques tendances culturelles, on irait même jusqu'à dire le démon, ce qui sans être tout à fait inexact amène cependant d'énormes difficultés dans la relation que l'on entretient à soi-même. S'identifiant à l'ego, on devient le mauvais, le vilain et, dans cette relation à soi-même, se développe alors une approche qui a facilement tendance à devenir dépréciative et autoagressive. On réprime l'ego sans se rendre compte que celui qui réprime est précisément l'ego. On arrive à cette situation paradoxale que la répression de l'ego entretient l'ego et qu'une certaine forme de lutte anti-égotique nourrit le problème contre lequel on souhaite justement lutter. Ce qui suggère que la lutte et la répression (comme dans beaucoup d'autres cas!) ne sont pas la bonne méthode et que, dans le travail avec soi, il est nécessaire de dépasser cette approche répressive et de développer une attitude de douceur et d'acceptation. Mais cette douceur, cette acceptation ne sont pas du tout une attitude de permissivité, de laxisme complaisant où l'on s'autoriserait tout ce qui se présente sans discernement.


D'une façon générale, ce problème de l'ego existe en Orient comme en Occident. Néanmoins, il s'avère beaucoup plus précis et fort dans le contexte occidental. Cela peut s'expliquer par l'exacerbation de l'ego, l'attitude de compétitivité intense qui règne en Occident mais aussi par notre héritage culturel et traditionnel. En effet, notre passé est imprégné de culture chrétienne avec tout ce que celle-ci a tendance à véhiculer comme dénégation de soi sous une forme dépréciative, auto-agressive et à la limite mortifiante.


Une autre difficulté vient de la transmission du dharma en Occident et de sa traduction qui a été très influencée par la mentalité occidentale ambiante. Sans entrer dans une discussion trop technique, on peut faire remarquer que le concept de da en tibétain, atman en sanscrit, que l'on traduit dans beaucoup de cas par ego, certaines fois par soi, a un domaine de signification très étendu. On rencontre dans celui-ci les notions de " je ", de " moi ", d' "ego ", de " soi ", d' " âme ", d' " être " et même de " Soi ". Notre expérience " moi, je ", ce que je suis dans mon expérience empirique actuelle participe d'une double nature authentique et illusoire. Notre expérience n'est ni totalement authentique ni totalement illusoire: suivant sa qualité, elle est plus ou moins authentique, plus ou moins illusoire dans un enchevêtrement de réalité et d'illusion constante. Notre expérience habituelle est la version duelle, dualiste que la conscience habituelle produit sur la base de l'expérience primordiale non dualiste de la claire lumière.


L'important est ici de voir que, dans cette expérience de " moi, je ", il y a cette double nature authentique et illusoire, non dualiste et duelle. C'est une notion traditionnelle qui passe difficilement dans la terminologie occidentale. Une possibilité pour résoudre cette difficulté est de considérer que " moi, je " est constitué de ces deux éléments authentique et illusoire et d'appeler, d'une part, la présence authentique telle qu'elle est en nous-mêmes le " soi " et, d'autre part, d'appeler " ego " le voilage, la perception illusoire des formes qui masquent l'authentique. Dans cette perspective, " moi, je " est une imbrication de qualités authentiques émergeant de notre nature profonde. C'est le cas de l'amour, de la compassion, de la confiance véritable qui sont l'expression de la présence en nous de la nature de bouddha alors que l'ego est la tendance dualiste, duelle et conflictuelle qui opère dans les passions en termes d'attraction, de répulsion, d'indifférence. D'où les émotions conflictuelles qui filtrent, masquent, voilent et interfèrent avec la nature de bouddha. Dans cette perspective, la pratique n'est pas la lutte, la répression de l'ego, mais la reconnaissance des qualités authentiques présentes en nous. Elle consiste, dans une attitude de douceur et de détente, à s'ouvrir à ces qualités authentiques, à notre soi en laissant tomber les fixations de l'ego.


Un ego d'abord normal

 

UNE FEMME. Vous venez de dire qu'il ne faut pas avoir d'attitude agressive envers l'ego. Mais comme toutes les voies spirituelles insistent sur la nécessité de se débarrasser de l'ego, pendant longtemps, je me suis évertuée à chasser cet ego qu'on me présentait comme l'obstacle sur le chemin. or, actuellement, il me semble au contraire que je dois passer à travers le sentiment, la sensation de ce moi. Est-ce que je me trompe ?

 

ARNAUD DESJARDINS. Il faut savoir, d'une part, à quel niveau on parle, c'est-à-dire si l'on s'adresse à un débutant ou à une personne qui est déjà avancée sur le chemin et, d'autre part, si l'on s'adresse à un débutant qui est bien situé en lui-même ou à un débutant plus ou moins perturbé, y compris des perturbations qui, en Occident, relèveraient de la psychothérapie. Tous les enseignements, sans exception, et tous les maîtres sont d'accord pour dire que le but est l'effacement, la disparition d'un certain mode de conscience que l'on désigne généralement en français par " le sens de l'ego ". Premier point, savons-nous exactement ce que nous appelons l'ego et en quoi pourrait consister l'état-sans-ego, autrement que par des définitions livresques qui nous vaudraient de bonnes notes dans des examens d'indianisme à la Sorbonne mais qui ne peuvent pas nous servir de point d'appui pour transformer notre existence, nous libérer de nos peurs et nous établir dans la sérénité?


Ma ligne de réponse personnelle, c'est que l'ego, pour être transcendé, dépassé, doit d'abord être en bon état ou en bonne santé. Même si, pour employer une image combien célèbre, la chenille doit mourir en tant que telle pour devenir papillon, une chenille malade ne fera pas un papillon. Si l'ego est trop peu structuré, comment est-il possible de vouloir tout de suite dépasser celui-ci? Comment parler d'effacement du sens de l'ego à une personne qui n'a même pas l'impression d'exister vraiment et qui se sent bloquée par différentes formes d'inhibitions et de malaises, issus de marques profondes, de samskaras en sanscrit? Certains êtres humains ne se sentent même pas le droit d'exister. Ils ont l'impression qu'ils ne sont à leur place nulle part parce que psychologiquement ils ne se sont pas sentis suffisamment aimés, soutenus, confirmés dans leur enfance. Pour que le sens de l'ego puisse s'effacer, il faut d'abord que l'ego se soit quelque peu affirmé, que cette conscience ordinaire que nous avons de nous se soit organisée, structurée, que nous soyons vraiment un ego au singulier et non pas une multiplicité de personnages ou de tendances qui nous composent et s'opposent entre elles.


Je me suis beaucoup appuyé pendant les années de ma recherche sur une formule que je considère toujours comme précieuse aujourd'hui: " Pour se donner, il faut s'appartenir. " On ne peut donner que ce qui nous appartient. Comment est-ce que je peux abandonner l'ego (en anglais drop the ego - Dieu sait combien de fois j'ai entendu cette expression) si ce moi est informe, privé de forme? Mon propre gourou m'a dit un jour en anglais, il y a bien longtemps: " Arnaud, you are an amorphous crowd ", (" vous êtes une foule amorphe "), et comme je savais qu'il avait reçu une formation scientifique dans sa jeunesse, j'ai bien compris qu'il donnait au mot amorphe, privé de forme, un sens très précis - amorphe en chimie, c'est l'opposé de cristallisé. Une part de nous qui est touchée par une vérité - non pas seulement dans l'intellect mais dans le coeur - voudrait échapper à un certain mode de conscience que nous sentons bien comme limitatif, mais d'autres parts de nous continuent à réclamer: " Et moi, et moi, je n'ai pas reçu ça, je n'ai pas pu faire ceci, je demande encore cela. " Il y a donc une première étape de structuration ou même d'affirmation de l'ego avant d'envisager l'effacement de la conscience du moi dans tout ce que ce pronom présente de limitatif. Mais ce travail de structuration doit être entrepris dès le départ avec une compréhension et surtout un sentiment qui permettent l'ouverture et le dépassement. Il est important de pressentir d'emblée ce que pourrait être un état non égoïste ou non égocentrique de manière à ce que cet te première affirmation de l'ego, nécessaire au début, ne soit pas le renforcement d'une prison qui ensuite deviendrait un véritable obstacle.


Le sens de l'ego, c'est une identification - j'entends par ce mot se prendre pour ce qu'on n'est pas réellement -, une identification de la conscience au personnage que nous sommes et que nous désignons par notre nom et notre prénom. Ramana Maharshi utilise l'image d'un acteur distribué dans un rôle qui, par un phénomène que nous sommes tous d'accord pour considérer comme pathologique et relevant de la psychiatrie, se prendrait tout d'un coup pour le rôle dans lequel il est distribué. Ici, chacun peut entendre ses nom et prénom. L'ego est une hallucination qui fait que la conscience se prend pour Arnaud Desjardins au lieu de se considérer comme distribuée dans le rôle d'Arnaud Desjardins mais fondamentalement libre de ce rôle. Cette liberté, nous la retrouvons chez les enfants qui font semblant en jouant d'être un avion tout en sachant très bien au fond d'eux-mêmes qu'ils ne sont pas un avion " dans la vraie vie ". Ce que nous appelons la carte d'identité, c'est en fait la carte des identifications majeures au nom et à la forme, pour parler comme les hindous, notre véritable identité étant totalement indépendante de ce qui est marqué sur la carte d'identité en question. Notre véritable identité donnerait à peu près: Date de naissance: jamais né; nom des parents: le brahmane la réalité absolue! Comment pouvons-nous progresser vers le moment où cette identification fondamentale va céder et où se révélera une conscience pure, sans attribut, distribuée dans un certain rôle? C'est là toute la question.

 

LAMA DENIS. Il y a effectivement, nous l'avons vu, de grosses erreurs dans la notion d'ego et dans celle de dépassement de l'ego. Bouddha a été appelé parfois anatma vadin, celui qui enseigne le non-ego et, partant de cette notion de dépassement de l'ego, certains se proposent d'annihiler celui-ci. L'ego est exécrable, haïssable, l'ego est à exterminer et ils s'engagent dans une guerre contre cet ego. Cette approche est une déviation et une erreur majeure. Le non-ego n'a jamais signifié qu'un côté de nous-même devait annihiler l'autre côté de nous-même. Lorsque quelque chose en nous se propose de maîtriser, de détruire quelque chose d'autre en nous, il est pertinent de se demander comme je le suggérais tout à l'heure: qui est-ce qui se propose d'annihiler, de détruire, de dépasser cet autre aspect, qui est-ce qui se propose de dépasser l'ego? Du point de vue bouddhiste, ce sujet qui a cette intention n'est autre précisément que l'ego lui-même. Cette volonté de destruction de l'ego devient une façon subtile de renforcer l'ego, l'ego se construisant avec pour propos son propre dépassement ou sa propre destruction. Il y a là un réel problème. D'autre part, il est important, avant d'envisager un dépassement de l'ego, d'avoir un ego normalement structuré. Arnaud faisait à l'instant allusion aux difficultés que l'on rencontre souvent face à des personnes qui se proposent de dépasser l'ego mais qui n'ont même pas un ego normal. Il y a, avant d'envisager le dépassement de l'ego, la nécessité d'être " normosé ", d'avoir une névrose normale, un ego normalement équilibré. Il y a des gens qui sont névrotiquement névrosés et qui relèvent de disciplines autres que la voie spirituelle. Il y a des gens qui sont " normosés " et l'approche spirituelle s'adresse à ces personnes normales ou normalement névrosées.


Il existe deux niveaux dans le travail sur l'ego: d'abord la compréhension de ce qu'on appelle la transparence de l'ego et ensuite l'expérience de la non-dualité. L'expérience de la transparence de l'ego consiste à comprendre - comprendre non pas intellectuellement mais dans un vécu abordé dans la méditation assise - comment nous ne sommes pas ce à quoi nous nous identifions. En effet, nous ne sommes pas notre carte d'identité. Notre identité en tant que Pierre, Paul, Marie ou Jeanne, n'a qu'une valeur conventionnelle. Nous sommes un ensemble de samskaras, de tendances, un ensemble d'états de conscience et, sur ce flux de conscience qui constitue notre expérience habituelle, nous mettons un nom: " moi ". A un premier niveau, il s'agit de comprendre que cette identité ou ce processus d'identification - car il n'y a pas une identité solide, une entité qui ait un caractère intègre et monolithique - est en fait et uniquement un processus, c'est-à-dire le jeu interdépendant des différents phénomènes qui nous donnent le sentiment d'être ce comme quoi nous nous vivons. Il se produit alors une désidentification ou une perception de la transparence, du manque de solidité de notre identité conventionnelle, habituelle. C'est ce qu'on appelle traditionnellement le premier niveau du non-ego.

 

Le deuxième niveau est l'accession à la non-dualité, c'est-à-dire à l'absence de quelqu'un qui soit le témoin de l'expérience du non-ego. Dans un premier temps, il y a la conscience de ne pas être ce à quoi nous nous identifions habituellement, il y a la conscience de la transparence de notre identité - je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela -, mais subsiste néanmoins une appréciation qui est cette conscience d'être globale ou cette conscience de ne pas être cette identité. A ce niveau, on a encore l'expérience d'un témoin, d'un observateur, d'un point de référence. Le deuxième niveau, celui de l'expérience non dualiste, est la disparition même de ce point de référence central auquel l'expérience se rapporte. A ce moment-là, il n'y a plus même conscience du non-ego. Il y a une expérience immédiate, directe, sans la notion du sujet qui perçoit quelque chose d'autre ou qui expérimente le non-ego. Cet état est l'expérience non duelle.

 

Mais partons du début: au niveau psychologique, il y a la nécessité de la structuration de l'ego et la tradition nous propose un certain nombre de pratiques pour d'abord être bien structuré - ce qu'on appelle en tibétain seunamtso, le développement de bienfaits, de l'action juste. Ensuite, sur la base de cette structuration harmonieuse, juste, il est possible de dépasser l'illusion de l'ego, c'est ce qu'on appelle en tibétain yeshetso, le développement d'expérience immédiate, qui comprendra à son tour deux niveaux, le premier étant l'expérience de transparence et le deuxième le dépassement même de toute expérience - fût-ce celle même de la transparence.

 

La transparence de l'ego

Je voudrais demander à Lama Denis s'il peut préciser ce qu'il veut dire par transparence de l'ego et notamment s'il s'agit d'un état où l'ego serait normalisé et où l'on ne serait plus arraché à la réalité relative, par exemple à cause d'émotions ou de désirs forts qui nous empêchent de rester en contact avec la réalité telle qu'elle est? Ou bien s'agit-il d'autre chose ?

 

LAMA DENIS. La transparence de l'ego est l'aspect élémentaire de ce qu'on appelle dans le bouddhisme shunyata, l'expérience de la vacuité: je ne suis pas ce que j'ai l'impression d'être, je ne suis pas Pierre. Mais habituellement, je suis Pierre, je suis solide. C'est l'expérience que dans le " p ", dans le " i ", dans le " e ", dans les deux " r " et dans le " e " final, il n'y a pas quelqu'un. C'est l'expérience que ce à quoi je m'identifie - cette carte d'identité qui comprend un nom, une date de naissance, une certaine situation sociale, certaines adhésions intellectuelles - n'a qu'une réalité conventionnelle. C'est l'expérience intérieure vécue du caractère relatif de cette identité.


L'expérience dans laquelle on ne s'identifie plus à ses pensées ou à ses émotions, fussent-elles grossières ou subtiles, correspond à ce qu'on appelle l'observateur abstrait. A ce stade, il y a encore la notion d'observateur, de témoin - un témoin non impliqué, un observateur abstrait dans le sens où il n'est pas solidement concret et où il ne réagit pas -, mais il reste la conscience abstraite, neutre, alors que dans le deuxième temps, la conscience même d'être abstrait ou neutre, non impliqué, n'existe plus. C'est uniquement à ce moment-là qu'il y a accession à l'expérience non duelle. La conscience, du point de vue bouddhiste, est toujours conscience de quelque chose d'autre, elle correspond toujours à un mode de connaissance duelle, c'est-à-dire que le sujet est conscient ou connaisseur de quelque chose qui lui est autre, cet autre fût-il la transparence de l'ego.

 

Le sujet et l'objet

Qu'est-ce qui entreprend la démarche de libération? Est-ce l'ego ou y a-t-il en nous "quelque chose" qui prenne la recherche en main?


ARNAUD
. Au départ du chemin, dans les conditions ordinaires de l'existence - c'est certainement encore plus vrai pour nous, produits de ce monde occidental moderne, dans l'existence agitée, déstructurante que nous vivons aujourd'hui, que pour des êtres qui avaient un mode de vie beaucoup plus calme, ponctué de prières, de méditations, de rituels - il y a une identification massive, celle de la conscience pure à une forme apparente qui n'est que changement. Identification à nos pensées, à nos émotions, à nos sensations par lesquelles nous sommes complètement happés.

 

Swâmi Prajnanpad appelait cela une fausse non-dualité dans laquelle le sujet est entièrement absorbé par l'objet. Je n'ai plus aucune conscience de moi. Swâmiji insistait sur la nécessité de passer par une étape importante dans laquelle nous expérimentons un moi plus permanent, plus stable, plus réel, même s'il s'agit d'une individualité qui devra elle aussi être dépassée. C'est encore moi, mais avec une distinction claire du moi et du non-moi. Est-ce que moi en colère, c'est moi? Non, pas plus d'ailleurs que moi, fou de joie. Il s'agit donc, dans un premier temps, de découvrir un " je " sans attribut, sans prédicat, plus stable, plus permanent et qui procède pour commencer d'une dissociation. C'est cette distinction du sujet et de l'objet qu'on appelle " discrimination du spectateur et du spectacle " ou "position de témoin", witness position en anglais, sakshin en sanscrit. Mais elle n'est qu'une étape.


Donc, l'état de conscience ordinaire est une fausse non-dualité dans laquelle nous n'existons plus, non pas au sens heureux d'un effacement de l'ego mais dans le sens d'une identification inconsciente à nos fonctionnements, d'autant plus grande que nous sommes plus concernés émotionnellement. Nous ne sommes pas en possession d'une conscience stable que l'Inde compare à un fil qui passe à travers toutes les perles du collier, une conscience permanente qui s'exprimerait avant tout en termes négatifs - je ne suis pas cette pensée, je ne suis pas cette émotion, je ne suis pas cette condition physique pénible, je ne suis pas tout ce dont je peux prendre conscience qui n'existait pas hier, qui n'existera pas demain. Donc, il s'agit bien d'une dissociation. Si je suis complètement pris, le sujet et l'objet sont confondus, je suis emporté par mes pensées, mes émotions, mes sensations. Il y a absorption du sujet par l'objet. Cet objet peut être l'ensemble de nos perceptions intérieures, une émotion douloureuse, une tristesse, une surexcitation parce que nous avons reçu une bonne nouvelle, ou même des pensées un peu obsessionnelles. Une part de la sadhana, de l'ascèse, consiste en cette désidentification, cette dissociation du sujet et de l'objet.


En langage védantique, on dit que tout peut être objectivé, c'est-à-dire considéré comme un objet - y compris, je le redis, ce que d'habitude nous considérons comme tenant au sujet, c'est-à-dire les tristesses, les joies, les colorations affectives, les idées noires, les idées roses. Si le sujet est triste de constater une tristesse, ce n'est plus le sujet. Le sujet, le témoin, doit être pur, sans coloration, sans qualification, juste vision. Ce témoin, lui, est toujours identique à lui-même, tandis que ce qui est vu est tout le temps changeante Cette étape que Swâmi Prajnanpad appelait une vraie dualité est une première démarche.


Tout peut devenir objet pour un sujet qui en prend conscience. Mais du sujet lui-même, l'ultime sujet, rien ne peut prendre conscience. Mais ce je suis, ce sujet, même s'il est très pur, même s'il est sans émotion, même s'il EST parce qu'il échappe au changement, qu'il échappe au temps, a encore une certaine coloration individualisée. Je le ressens toujours quelque peu comme " moi". Il y a encore un dépassement possible dans lequel ce sens d'un je suis même très calme, très stable et autour duquel peut se structurer et s'organiser notre fonctionnement ordinaire, va disparaître. Le sujet perd toute référence individualisée, toute référence de séparation, de dualité et atteint une non-dualité - non-deux - qu'il est impossible d'imaginer à l'avance tant qu'on ne l'a pas expérimentée. La conscience devient alors parfaitement lumineuse, claire, souverainement détachée, mais compatible avec l'apparence d'une action, d'une décision. Toute référence individuelle s'est effacée. Pour illustrer cet état, on donne l'image de la vague qui réalise qu'elle est purement et simplement l'océan; même s'il y a des milliers de vagues, il y a un seul océan et la vague ne peut pas avoir une existence, ou un être, ou une réalité indépendante de l'océan lui-même.

 

Pour en savoir plus lisez "Dialogues à Deux Voies" Ed. La Table Ronde Lama D. Teundroup & Arnaud Desjardins

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 21:01

 

Salutations à nouveau, je suis Jeshua. Je suis venu en ce jour pour poursuivre avec vous mes propos sur un Cours en Miracles.

 




Vous avez choisi de consacrer l'année passée à votre Soi.

Vous avez choisi de consacrer l'année passée à Dieu.

Et, que vous le sachiez ou non,

vous avez choisi de consacrer l'année passée à moi.

Et à tout frère qui parcoure cette vie avec vous.

Et, entendez-moi bien, c'est la même chose.

Vous avez choisi de consacrer l'année passée

à la conscience de la vérité,

la vérité en vous que TOUT EST UN.

 

Je vous ai parlé de beaucoup de choses.

Ce jour n'est pas pour réviser.

Ce jour est pour l'amour, pour la paix, pour l'espoir et pour le courage.

A présent vous irez dans votre monde,

à travers votre vie, en tant qu'être différent.

Il ne vous est pas possible de passer une année

avec ce Cours en Miracles,

avec votre Soi, avec moi et avec votre Dieu,

tout en restant inchangé.

 

Vous n'êtes pas différent de votre réalité.

Car cela ne change pas.

Vous êtes le Fils de Dieu et vous le resterez,

indépendamment de vos imaginations, de vos illusions,

de votre espace et de votre temps.

Mais en tant que personnalité, en tant qu'être humain individuel,

vous ne pouvez être le même,

une fois que vous avez donné cette année à nous tous.

 

Cette année, nous avons parlé de beaucoup de choses.

Derrière tout cela, il y a le but simple de la création :

la paix, la paix absolue,

la joie, la joie absolue,

et le bonheur simple et non bridé.

C'est là la Volonté de Dieu pour vous et pour toute la Création.

C'est ma volonté pour vous.

C'est votre propre volonté pour vous-même et tous vos frères.

Même si vous l'imaginez autrement,

cela demeure ainsi.

 

La paix de Dieu ne connaît pas le doute,

ne connaît pas l'hésitation,

ne connaît pas l'incertitude,

ne connaît pas la peur.

Vraiment, la paix de Dieu va au-delà de la compréhension.

Ce n'est pas quelque chose dont nous pouvons parler avec des mots.

C'est quelque chose que vous expérimentez à l'intérieur de votre être.

Quand cette expérience arrive, elle ne vient pas seulement comme la vôtre,

mais également comme celle de tout frère.

Aussi, soyez assuré qu'en expérimentant la paix de Dieu

vous l'étendez à vos frères.

 

N'ayez pas le sentiment que vous pouvez, avec vos mots et votre penser, convaincre quelqu'un d'autre au sujet de la paix de Dieu.

Prenez conscience que les mots

ne sont que des véhicules de communication,

uniquement destinés à avoir pour but de générer l'expérience

et la prise de conscience au-delà des mots eux-mêmes.

Lorsque l'EXPERIENCE est là,

les mots sont libres de disparaître.

Vraiment, au Ciel il n'y a pas de mots,

seulement la paix.

 

Je vous ai parlé de votre penser.

Je vous ai dit de nombreuses fois que votre but n'est pas de penser,

mais d'aller au-delà de votre penser,

d'aller au-delà de votre analyse et de votre débat intérieur,

d'aller au-delà de votre impression ou de votre sentiment

que vous devez CHOISIR ce que vous allez faire,

ce que vous allez dire, où vous allez aller.

Car cela génère toujours du conflit.

Et la paix de Dieu est sans conflit.

 

Je vous ai parlé de nombreuses fois de vos valeurs,

et du fait que vos valeurs créent votre croyance en ce que vous êtes,

toute votre croyance en ce qu'est ce monde,

toute votre croyance en ce que vous DEVRIEZ faire,

et donc votre croyance en le choix lui-même.

Je vous ai dit de ne pas donner de valeur aux choses de ce monde,

car elles ne font pas partie de vous.

Elles n'ont rien à voir avec

votre vraie nature en tant que le Fils de Dieu.

 

Ainsi, sans vos valeurs,

vous n'êtes pas confronté au dilemme du choix.

Le choix devient alors rien de plus que la liberté.

Vous n'avez jamais à choisir entre deux options.

Car vous avez toujours tout.

Entendez-moi bien.

Vous ETES le Fils de Dieu.

Dieu vous a donné Lui-même.

Il n'y a rien qui ne soit pas vôtre,

rien qui puisse vous être enlevé,

rien qui puisse vous être ajouté.

Car vous êtes complet.

 

Et dans votre complétude vous êtes libre.

Vous êtes tellement libre que, en vérité, tout ce que vous expérimentez

est de votre propre fabrication, de votre propre choix.

Réjouissez-vous de savoir cela.

Car c'est dans la conscience que tout est de votre propre création

qu'on trouve la conscience de la vraie liberté.

 

Ainsi je vous ai dit que vous êtes l'Enfant de Dieu,

co-créateur de Tout Ce Qui Est,

créé dans la liberté absolue,

pour demeurer absolument libre à jamais.

Il n'y a pas d'opposé à Dieu

qui pourrait vous enlever votre liberté.

Par-dessus tout, votre imagination selon laquelle vous n'êtes pas libre

ne peut avoir aucun effet sur le  fait que vous demeurez libre, toujours.

 

Chaque frère est tout aussi libre que vous l'êtes.

Dans votre liberté ensemble vous devenez Un.

Car tout l'ensemble de votre liberté, chaque pensée, chaque acte

est accepté et honoré par chaque frère

comme étant ce que vous désirez.

 

De la même manière, vous avez conscience de chaque pensée,

chaque acte, de chaque frère.

Et votre nature véritable honore et accepte

ce que chaque frère désire.

Si bien que la Vie est une seule grande harmonie d'existence,

plus grandiose que votre esprit pourrait l'imaginer.

 

Je vous ai dit aussi que vos imaginations de mal,

de péché, de culpabilité, de tristesse,

de souffrance, de maladie et de mort

ne sont vraiment que des imaginations.

Je vous ai dit également que dans votre silence,

en lâchant vos pensées,

vous entendrez la Voix de Dieu,

qui vous portera au-delà de toutes les souffrances du monde.

 

Je vous ai demandé de faire le saut dans la confiance.

Au final, le saut dans la confiance est votre avancement, votre croissance,

votre mouvement jusqu'au point où vous pouvez dire victorieusement :

« je ne sais pas ».

Lorsque vous dites avec votre esprit pensant :

« je ne sais pas »,

vous vous ouvrez à l'unité que nous partageons tous.

Et alors, à partir de l'Unité,

Vous CONNAITREZ.

Vous connaîtrez, sans choix et sans conflit.

Simplement, vous VIVREZ votre vie.

Vous serez béni

et vous serez libre.

 

Si bien que vous êtes Dieu, co-créateur de Tout Ce Qui Est.

Vous êtes libre de faire et d'être tout ce que vous imaginez.

Néanmoins, vous ne pouvez être autre que ce que Dieu a créé.

Si bien que vous et votre frère êtes Un.

 

Ce monde est basé sur la croyance que les êtres peuvent être séparés.

La pierre angulaire de ce monde est la peur

qui provient de la croyance en la séparation.

La séparation n'est pas.

Je vous ai dit que votre frère est votre Soi.

Je vous ai dit que tout ce que vous donnez est donné à votre Soi.

Sur cela vous n'avez aucun choix.

 

Votre frère est un chemin vers votre liberté et votre salut.

Car en voyant votre frère comme votre Soi,

vous LUI permettez votre propre liberté.

Vous le libérez de votre propre péché.

Vous le libérez de votre propre culpabilité.

Et dans votre conscience qu'il ne peut mourir,

vous trouvez votre propre vie éternelle.

Mais d'un autre côté,

lorsque vous étendez de la colère, ou vos peurs,

à votre frère,

en vérité, vous les apportez à vous-même.

Vous êtes Dieu, vous êtes libre, et vous ETES votre frère.

 

Je vous ai parlé de l'absence du temps

et de l'absence de l'espace.

Vous êtes Esprit.

Vous n'êtes pas un corps.

Vous n'êtes pas de ce monde.

C'est vrai : vous pouvez parcourir ce monde dans la paix et la joie,

pour aussi longtemps que vous voulez et aussi souvent que vous voulez.

Simplement, ne vous laissez jamais piéger

dans la croyance que ce monde,

son temps, son espace et ses corps, y compris le vôtre,

a quelque chose à voir avec ce que vous êtes en Esprit,

en tant que le Fils de Dieu.

Le monde que vous voyez ne contient rien que vous voulez.

Il n'y a rien ici à chérir,

simplement parce que rien ici n'a d'effet sur

ce que vous êtes en tant que le Fils de Dieu.

 

Je vous ai parlé de l'absence du temps, de l'Instant Saint,

qui est le temps où vous êtes totalement ouvert pour recevoir, et donner, tout ce que vous êtes à tous les êtres, à toute la Création,

sans culpabilité, sans sacrifice,

sans réserve et sans exception.

Dans l'Instant Saint vous connaissez votre propre complétude

et votre achèvement.

Vous êtes libre d'accepter tout frère, exactement tel qu'il est,

sachant que vous êtes toujours libre.

 

Dans l'Instant Saint il n'y a pas de passé,

et bien sûr, il n'y a donc ni péché ni culpabilité.

Il n'y a pas de futur,

et bien sûr, il n'y a donc pas de peur.

 

Dans les dernières leçons je vous suggère d'utiliser les mots suivants

comme un rappel constant à vous-même :

« Cet Instant Saint, je voudrais le donner à Toi (Dieu) » (Leçon 361).

Car en permettant à cet Instant Saint d'ETRE,

et en n'apportant pas avec vous le passé, son péché et sa culpabilité,

ou le futur et ses peurs, tout ce qui restera sera l'enfant que vous êtes, l'Enfant de Dieu.

Vous vivrez dans la liberté,

dans la joie,

dans la paix

et dans la certitude.

Car aucun doute ne touchera votre être.

 

Alors, dans votre temps, cette année touche à sa fin.

Mais il n'y a ni fin ni commencement.

A partir de maintenant, en parcourant cette terre, allez en paix.

Allez dans la conscience que vous êtes l'Enfant de Dieu.

Allez dans la sécurité du fait que vous êtes libre d'être et d'expérimenter

tout ce que vous voulez.                  

Allez dans la conscience que votre frère est votre Soi,

et tout ce qui est du à votre frère est la gratitude et l'amour.

 

En allant dans le monde, allez dans la paix, allez dans la liberté.

Et dans l'Instant Saint, lorsque vous êtes assis en silence,

il vous viendra toujours à l'esprit

la conscience de ce dont votre Soi véritable, l'Enfant de Dieu,

a vraiment faim et de ce qu'il désire vraiment faire.

Alors, vous pourrez suivre ce chemin sans réserve.

 

Et je vous dis ceci : vous n'irez jamais seul.

Il vous est impossible d'être seul.

Si jamais vous sous sentez seul, arrêtez-vous et faites silence,

en lâchant le passé et le futur,

en demeurant, même si ce n'est qu'un moment, dans l'Instant Saint.

Et je serai là.

 

Alors, allez dans la paix,

dans l'amour

et dans la liberté,

en sachant que vous ne serez JAMAIS seul.

En vérité, comme je l'ai dit il y a deux mille ans,

et qui est encore vrai aujourd'hui

et qui sera vrai tout le temps de votre  temps,

« Je ne vous laisserai pas sans réconfort ».

 

Je vous bénis, je vous bénis tous. C'est tout.

 

(« Journey beyond Words » (Voyage au-delà des Mots) de Brent Haskell. Finale. P.352-358)

Merci a Sylvain du Boullay pour ce partage

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 21:00

Suite des articles écrits par F.Corbeil  au sujet du Cours en miracles - Il est conseillé, pour ceux qui "prennent le train en route" , de commencer par lire les articles les plus anciens, dans l'ordre chronologique  (voir rubrique Un cours en miracles - "Synthèse de F.Corbeil").


 

         Pas à pas, je marche vers ma maison à l'intérieur de moi, d'un pas de plus en plus sûr et plein de confiance.  Je reconnais mon but, ma destination, mon désir le plus profond.  Ce désir de rester pour toujours dans cet endroit en moi qui m'aime et qui m'entoure de sa paix, de sa sécurité, de sa joie et de sa plénitude.  Je n'ai plus besoin de rien d'autre, tout se trouve là, en moi.  Je n'ai nulle part où aller, tout est là où je suis.  Je n'ai aucun vide à combler, aucun doute à répondre, ni aucune peur à vivre.  Tout a été répondu, tout a été défait, tout a été transformé.  Il n'y a plus que moi et la vérité, moi et l'amour, moi et la paix, moi et la vie, moi et Dieu.


         Le chemin ne semble pas facile et j'ai besoin de toute l'aide que je peux trouver.  Mais toute l'aide est là à chaque pas que je fais.  J'aimerais ne pas avoir à regarder ma détresse, ma honte, ma peur, ma tristesse, mon insécurité et ma culpabilité et à les amener à l'Esprit-Saint pour qu'Il les transforme. Mais c'est impossible, je dois le faire. C'est le pouvoir de mon esprit qui les a acceptées comme réelles et c'est ce même pouvoir qui doit les rejeter comme fausses et sans effet sur ma vie.


         Il est difficile de sentir cette détresse sous toutes ses formes possibles.  Il est difficile de décider de ne plus y croire et de la regarder sans me laisser glisser dans le découragement, dans la tentation de croire que c'est impossible, trop réel, trop difficile.  Je suis trop loin, trop coupable, je n'y arriverai jamais.


         En me décourageant, je ne fais pas ma part de la guérison.  Je n'apporte pas ma détresse courageusement à l'Esprit-Saint, avec la certitude qu'Il peut tout transformer, même si moi je crois que c'est impossible qu'Il le fasse.  Voilà le travail du chemin du retour.  Pas à pas, je dois  lutter contre la tentation de me décourager et contre le manque de foi et de certitude que je serai sauvé et que toutes les détresses que je vis ne sont pas réelles.


         La peur, la honte, l'insécurité, la haine, la mort ne sont pas réelles.  Elles peuvent toutes être transformées en amour.  Ma part c'est d'y croire.  Je demeure dans cette détresse, mais en ayant une petite partie de moi qui n'y croit pas et qui résiste au découragement jusqu'à ce que l'émotion soit disparue.  Rien de plus difficile sans la foi, mais rien de plus facile avec la foi que tout est possible pour Dieu.


         Mon esprit est si puissant que, s'il croit que ma détresse est réelle, il rendra la puissance de ma croyance tellement énorme que je croirai que c'est impossible à défaire.  Je dois comprendre que l'Esprit-Saint possède le même pouvoir et qu'Il peut renverser ma décision d'y croire si c'est ce que je veux qu'Il fasse.


         Je dois avoir la foi que l'amour est plus fort que la haine, que la vie est plus forte que la mort et ce, malgré l'intensité du pouvoir de l'émotion sur moi. Je dois toujours décider à chaque pas le long du chemin que si Dieu existe, la souffrance n'existe pas.  Je dois et je peux choisir que Dieu est réel et que la détresse est une illusion.


F.Corbeil.


A suivre :  "Tout est bien et bon lorsque l'on veut guérir" 

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 22:20

Assieds-toi tranquillement, regarde le monde que tu vois, et dis-toi : « Le monde réel n'est pas comme cela. Il n'y a pas d'immeubles et il n'y a pas de rues où les gens vont seuls et séparés. Il n'y a pas de magasins où les gens achètent une liste interminable de choses dont ils n'ont pas besoin. Il n'est pas éclairé par une lumière artificielle, et la nuit ne tombe pas sur lui. Il n'y a pas de jour qui se lève, puis s'enfuit. Il n'y a pas de perte. Rien n'est là qui ne brille, et brille à jamais. » (UCEM - 13.VII)

 

A force de se persuader que la vie est un rêve, une illusion, on finit par le croire. Mais cela n'est pas forcément simple à gérer lorsqu'on continue à participer « normalement » (de la racine « norme »)  à la vie sociale, « comme si rien n'était ». Tant d'actions, de paroles, de gesticulations paraissent vaines et stériles, « illusoires » quoi !...et pourtant, je continue à faire semblant de montrer quelque intérêt à la pluie et au beau temps, au dernier grand rendez-vous sportif, à l'agitation politique qui  secoue le pays, aux derniers potins professionnels... histoire de garder un lien social, moi qui ne suis  pas très bavard de nature...et j'attend patiemment que revienne le soir ou le week-end pour me « recharger ». Grosse fatigue actuelle donc, mais sans aucun doute  passagère.

Je sais, ce n'est « pas bien »,  je devrais voir la perfection et la lumière partout, même (et surtout) derrière la futilité irritante et la "victimite aigüe" de certains de mes frères qui ne savent pas encore qu'ils rêvent. Mais j'assume mon incapacité à rester centré dans l'unité 24h/24, et donc de ne pas toujours les voir comme ils sont : des autres moi-même. Donc, je suis 100% responsable de mon irritation, logique.... Si je pouvais toujours être « amour », je ne serais plus là à vous écrire, mais dans le monde réel, tel un courant d'air voyageant en  esprit, libre pour de bon. J'ai appris à mes dépens qu'on ne pouvait pas aller plus vite que la musique car la patience n'était vraiment pas mon fort. Depuis, des progrès conséquents dans ce domaine m'ont permis d'acquérir plus de souplesse pour encaisser les « creux  et périodes de moins bien ».

 

Mais je suis encore là donc, et bien las surtout car je ne crois plus à ce monde d'effets, et pour cause ! J'essaye d'appliquer (sans toujours y parvenir)  ce que peut m'enseigner le Cours en miracles et les enseignements non-duels. Je m'éfforce de lâcher prise de toute révolte, de toute ambition à changer le monde en général, et ma vie en particulier : Je suis devenu spectateur (plus loin au fond du bus dirait notre ami  Laurent).  Fatigué du monde, oui, mais serein car toute peur de l'avenir semble  m'avoir quitté. Simplement, ce que le Cours appelle « les activités mondaines » (au sens littéral) ne m'attirent plus guère, ou alors de manière très sélective. Mon petit doigt sait déjà ou je risque de m'ennuyer, alors je trie et préfère les  réunions intimes aux grand rassemblements bruyants...pour des contacts plus authentiques avec mes « frères et sœurs ».

 

En fait, je pourrais rester des heures à ne rien faire, méditant ou rêvassant plus ou moins sur mon canapé, ou sous un arbre en été, ce qui était impensable il y a quelques années. Toujours cette culpabilité récalcitrante de « perdre son temps ». Or, je me suis aperçu que mon temps, je l'ai surtout perdu dans certaines activités (lectures, études, stages) que je vois loin d'être indispensables avec le recul. La simplicité est compliquée à  apprendre ! Tout ce qui me semble crucial  à connaître (mentalement) tiendrait finalement en quelques pages. Quand je pense aux centaines de livres que j'ai ingurgité, parfois jusqu'à l'indigestion ! Il fallait sans doute tout cela pour fatiguer le mental et lui faire comprendre qu'il tournait en rond, et aussi faire diversion, utiliser ce temps pour intégrer l'essentiel de l'essence-ciel, plus par l'expérience de la vie que par les livres d'ailleurs.

 

En ajoutant une rubrique « Archives » sur ce blog, je me suis aperçu de la masse d'articles déjà publiés, je ne m'en rendais pas compte jusqu'à lors...les semaines  passant toujours plus vite. Je me suis dit qu'il était peut-être temps d'innover, de réduire la publication d'articles généraux sur le new-âge puisque presque tout a été dit sur le sujet, ici ou ailleurs sur la toile. En ce qui concerne les articles consacrés au Cours en miracles et enseignements connexes, on arrive bientôt en fin de stock également, et il y a deja beaucoup de matériel à lire pour celui qui souhaite s'immerger dans la pensée non-duelle, sans parler des sites et forums que j'ai mis en lien.

 

Alors que faire au printemps ? arrêter Axialmédia ?  trouver d'autres idées ? je l'ignore encore, mais je songe peut-être à ré-écrire  des choses plus personnelles, bien que restant reliées à l'exploration  de la conscience. Après tout, n'est-ce pas l'essence d'un blog ? parler aussi un peu de ce qui se passe dans sa vie lorsque on s'efforce de mettre en pratique les idées spirituelles que l'on diffuse ? passer de la théorie à la pratique...Toucher moins de monde certes, mais plus au coeur peut-être ? Il est possible aussi que l'actualité qui s'emballe me donne du grain à moudre. Enfin, et je m'adresse aux lecteurs, notamment ceux qui me soutiennent régulièrement en privé (merci à vous !) : si vous avez des idées sur des sujets qui vous intéressent et qui vous aimeriez voir développés plus souvent, ou si vous avez des questions auxquelles nous pouvons apporter un début de réponse, n'hésitez pas à  m'écrire. N'hésitez pas à transmettre vos suggestions. 

 

En attendant, si j'allais faire une petite sieste ? Grosse fatigue oui, mais je suis loin d'être le seul. Il paraît que c'est mars qui favorise cela, difficile sur le plan énergétique. Et puis l'hiver n'en finit pas ici. Je vois beaucoup  de monde épuisé moralement autour de moi à force de ne plus voir le soleil et sa lumière...sans compter l'accélération du temps  perturbatrice (voir le calendrier Maya, j'en reparlerais).  Mais allez dire autour de vous que tout cela est un rêve et vous vous retrouvez vite fait avec une camisole. Alors vivement avril que les choses deviennent un peu plus faciles. Et que je me découvre un peu plus...sans perdre le fil !

 

Christalain - 2009

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 22:15

Suite des articles écrits par F.Corbeil  au sujet du Cours en miracles - Il est conseillé, pour ceux qui "prennent le train en route" , de commencer par lire les articles les plus anciens, dans l'ordre chronologique  (voir rubrique Un cours en miracles - "Synthèse de F.Corbeil").


 

       Qu'y a-t-il de spécial à propos de cette vie?  Cette vie est tout ce que j'ai.  C'est la mienne, ma vie, ma chance de trouver le bonheur, s'il existe.  Ma chance d'être enfin tout ce que je peux être et plus.  Être beau, être riche, être reconnu et important, être aimé, être en sécurité, être en santé, être en paix.  En réalité, je recherche ce que j'ai rejeté;  le Paradis.  Ce Paradis de mon Père où je pouvais avoir tous ces cadeaux et plus et où je pouvais les garder pour toujours.


     Maintenant, j'essaie de faire mon propre paradis à partir de ce que j'ai fabriqué.  J'ai quitté mon Père pour faire ma propre interprétation de la création, de l'amour et du paradis.  J'ai quitté Dieu, mon Père, pour devenir mon propre père.  Je voulais faire mieux que Dieu, me donner plus que Dieu me donnait.

Oui, j'ai réussi à me donner plus que Dieu me donnait.  Dieu n'aurait pas pu me donner la peur, la souffrance, la haine, la colère, le manque, la solitude, l'insécurité, le conflit, la maladie et la mort.  Mais, est-ce que je veux vraiment  ce que je me suis donné ?  Cela en valait-il la peine ?  Suis-je plus heureux ?  Si je suis honnête, la réponse est simple, claire et précise.  Non, je ne suis pas heureux.  Je réalise de plus en plus que tout ce que j'ai fabriqué ne pourra me donner ce que je recherche.

     Oui Père, j'ai échoué à me rendre heureux moi-même.  Ton cher Fils veut retourner à la maison.  Je ne désire plus avoir plus que ce que tu me donnais.  Je ne veux plus faire ma volonté et décider moi-même de ce qui me rendrait heureux.  Je comprends que Toi seul sais ce dont j'ai besoin et ce qui me rendrait heureux, car c'est Toi qui m'a créé.  Je te redonne Ta paternité.  J'accepte Ton autorité en tant que seul Créateur qui peut donner la vie et l'amour.  Tu es la seule Réalité qui m'aime, qui veut ma sécurité et mon bonheur.


     Tout ce que je me suis donné, je n'en veux plus.  Montre-moi comment Tu veux que j'aime.  Montre-moi comment Tu veux que je pardonne et que je change en amour tout ce que j'ai fait.  Enseigne-moi la différence entre mon ego et Ta volonté.  Supporte mon désir de revenir à Toi.  Donne-moi le courage et la patience tout au long du chemin du retour.  Donne-moi la foi que tout sera là, lorsque j'en aurai besoin.  Donne-moi l'humilité.  Rends-moi humble afin que je ne prenne ma force et ma sécurité qu'en Toi et non  en moi.  Donne-moi l'Amour et la fidélité pour la Vérité et pour Toi et pour tous mes frères qui sont " UN " avec moi.


     Je n'ai plus aucun espoir de bonheur dans l'ego.  J'ai été trop souvent déçu, abandonné et trahi.  Non, je veux le vrai bonheur, la vraie joie, la vraie vie.  Je ne veux plus une mauvaise imitation du Paradis.  Je veux la Vérité, celle qui m'aime et ne peut me décevoir, ou m'abandonner et qui restera avec moi toute l'éternité.

 

     Dieu n'attend que mon désir de revenir à la maison pour me donner tout ce dont j'ai besoin pour réussir.  Je ne peux échouer.  C'est la seule chose qui ne peut échouer.  Mon salut est garanti par Dieu.  Si je m'abandonne à Sa divine providence, tout me sera donné selon mon besoin.  Je n'aurai que le désir du pardon encore et encore, jusqu'à ce que tout ce que je vois en moi et dans le monde soit transformé en Son amour.  J'aurai enfin retrouvé la maison de mon Père pour toujours, par Sa grâce éternelle

 

F.Corbeil


A suivre : Pas à pas avec la foi, je retourne à la maison

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 21:44

Un manège de fête foraine classique (du genre petits chevaux de bois) fonctionne généralement sur deux types de mouvement pour celui qui est assis dessus. D’une part un mouvement circulaire qui le ramène périodiquement au même point, et d’autre part un mouvement vertical qui le fait alternativement monter puis descendre.  Un manège est agréablement étourdissant pour les enfants qui le découvre, mais il devient vite écœurant si l'on s'attarde dessus trop longtemps. Or, L’homme s’est endormi sur son manège terrestre et ne comprend pas son malaise existentiel.

 

Pour l’homme endormi, un seul tour de manège dure toute une vie, il a donc l'impression de parcourir un chemin toujours différent au fil des années, le paysage ne semble jamais exactement le même car l'angle de vue est toujours un peu différent. En fait l'environnement est fixe, statique, comme un décor de cinéma, mais le mouvement donne une autre impression de renouvellement, de temps.

 

L'alternance de « hauts et de bas » dans le manège est un symbole qui se passe presque de commentaires tant il est évident. Il ne vient pas à l'idée à l'homme endormi qu'il puisse en être autrement : « la  vie est ainsi ». Il faut souffrir puis connaître un peu de succès ou de plaisir, puis souffrir ou pleurer à nouveau. Le bonheur ne peut-être que provisoire, et au prix du malheur. Il ne semble paraître heureux que par contraste aux mauvais moments. L’hiver prend la place de l’été a nouveau chassé par l’hiver, dans un combat sans fin et sans vainqueurs : C'est la dualité.

 

Un manège est composé de différents véhicules, l'homme endormi occupe tantôt la place du cheval, tantôt celle du carrosse ou du vaisseau spatial. La nature du véhicule emprunté rend le voyage plus ou moins confortable et fait connaître à l'un la pauvreté et à l'autre le luxe, jusqu'au prochain tour de manège ou les rôles seront inversés. Une multitude de rôles à expérimenter en vérité : le rôle de la victime, du bourreau, du décideur, du suiveur, du riche, du pauvre, du beau, du laid, du fort, du faible...

 

Un jour, l'âme lassée et fatiguée se rend compte qu'elle tourne en rond, qu’elle expérimente  des sentiments de déjà-vu, des drames répétitifs, de la fatalité. La vie en ce monde n'est donc pas une évolution vers une vie plus heureuse,  mais une triste ronde dans la cour d'une prison collective.  Quelques-uns vous diront qu'ils sont sincèrement heureux dans leur vie, suprême piège ou une vie exceptionnelle est mise en exergue pour faire oublier sa rareté et toutes les autres vies de souffrance dans la grande roue des « incarnations ». C’est l'arbre qui cache la forêt. Ce piège sert à faire croire aux autres que le bonheur est possible ici, et qu'il est donc inutile de chercher à sortir du manège. En outre, il suffit de lorgner en dehors de nos frontières pour constater que le bien-être, ne serait-ce que matériel, est un luxe dont bien peu de terriens profitent.

 

Le principe du manège se retrouve de manière fractale à tous les niveaux et tous les domaines de la vie. Par exemple, dans le domaine de la santé, une vie est souvent rythmée par un type de maladie récurrent, avec des phases aiguës, puis des rémissions. Prenons un autre exemple plus précis dans le domaine sentimental. L'homme qui commence à se réveiller s'aperçoit qu'il attire souvent le même type de partenaire, avec des périodes d'euphories, puis de crise, puis  d'espoir, puis de déceptions. Et quand bien même il garde le (ou la) même partenaire toute sa vie,  les sujets de conflits sont toujours les mêmes. Tout est cyclique car Duel, bipolaire en ce monde. « C’est ainsi, que pouvons-nous y faire ? » déclarent la  majorité des hommes.

 

La vie terrestre est donc un manège sans fin, et plusieurs conditions semblent nécessaires pour en sortir. Voici un résumé, en quelques phrases, des principales étapes du processus proposés par la voie non-duelle, telle que je la comprend à ce jour :

 

1- Il faut prendre conscience que la vie est un manège, que l'on est esclave. Il faut  prendre de la hauteur, changer de point  de vue. Il est utile à ce propos de relire le fameux dialogue de la caverne de Platon. Cette prise de conscience est souvent consécutive à une grande crise personnelle.

 

2- Il est ensuite nécessaire d’étudier, observer le fonctionnement du manège et en particulier celui de son constructeur-pilote : l'ego, avec ses croyances profondément enracinées en nous.

 

3- Il faut arriver à croire qu'il est possible de s'en extraire et donc qu'il existe  autre chose en dehors de ce manège, ou plutôt au delà. C’est l’étape de la foi, de l'écoute intérieure de la petite voix qui dit : « Une autre vie est possible ».

 

4- Pour ensuite s’extraire réellement du manège, il faut user de sa bonne volonté et de son libre arbitre pour le seul choix possible : pardonner ce monde pour échapper à la mortelle étreinte temporelle de l’ego, et accepter la vision non-duelle de l’esprit Sain(t).

 

 Christalain 2009 - Révisé en 2010 

 

En guise d'Illustration du manège humain, ci-dessous :
 « Maudit Manège » du film « 37,2° le matin ».

 

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 21:41

 

Le "Nouvel Age", plus souvent appelé "New Age", est un phénomène relativement récent qui a connu un très grand développement dans les années soixante-dix et quatre-vingt d'abord aux Etats-Unis, puis en Europe. Son influence grandissante se fait sentir dans tous les domaines de l'activité humaine: les entreprises, I'agriculture, la médecine, le commerce, les sciences, le cinéma, la musique, la littérature, etc. Ne serais-ce qu'aux Etats-Unis plus de dix mille associations le professent.

 

Certains ouvrages qui s'en inspirent se vendent à plusieurs millions d'exemplaires dans le même pays, jusqu'à plusieurs dizaines de milliers en France. De nombreuses revues diffusent ses idées. Son ampleur et sa continuelle progression en font incontestablement un mouvement qui, demain, peut subvertir l'ensemble de la société. Aussi il convient de s'interroger sur ce phénomène, sa nature, son utilité ou sa nocivité, bref il importe de se positionner par rapport à lui. Bien sûr nous l'étudions dans ce qu'il a de plus sérieux et non à travers les charlatans et les profiteurs qui exploitent le filon ou toutes les personnes crédules qui en sont les victimes. Le "Nouvel Age" est bien plus profond que cette pitoyable écume folklorique.

 

1- Une religiosité adaptée à notre temps

 

Le "Nouvel Age" apparaît de prime abord comme un bric-à-brac de différentes traditions ainsi que de voies et de techniques anciennes diverses. Cela n'est pas nouveau. Des groupes spiritualistes du XlXe et XXe siècle comme le théosophisme ou les Rose-Croix pratiquent aussi le syncrétisme. La grande originalité du "Nouvel Age" est sa fluidité. Il n'a pas de dogmes, de table de la loi, d'organisation générale, de hiérarchie, de chefs de file, de centre géographique. Ce n'est ni une religion, ni une secte. C'est une nébuleuse qui peut prendre toutes les formes nécessaires pour que son message, et mieux sa vision, se concrétise auprès de publics fort divers. Il a les qualités de l'eau: il épouse les formes qu'il rencontre sur son chemin, s'adapte à tous les terrains, s'insinue quasiment partout.

 

Cette démarche est remarquablement adapté aux exigences de notre temps. En effet, actuellement les modes se succèdent, les formes se transforment ou périssent vite, en somme le durable est toujours plus rare. On parle à ce propos d'accélération du temps. L'instabilité est la règle. Le fixe se liquéfie très rapidement. La vie des sociétés s'organise autour des flux. Prenons l'exemple de la richesse matérielle. Au Moyen-Age pour être riche il fallait posséder des terres. A partir du XVllle siècle, I'essentiel de la richesse se trouve dans le commerce et l'industrie. Aujourd'hui, elle se situe dans les grandes places boursières. Nous sommes passés d'une richesse visible, étendue, matérielle à une richesse qui occupe un espace toujours plus limité, qui est même parfois immatérielle(2). Au passage notons que cette richesse, outre sa fluidité, est également très volatile. C'est également valable pour les particuliers.

 

 Au Moyen-Age et aux Temps Modernes on utilisait des pièces, puis on s'est servi de papier-monnaie. Aujourd'hui, sauf pour les petites dépenses, on emploie des chèques, en somme de simples bouts de papier imprimé, et de plus en plus souvent une carte à mémoire. Le support est toujours plus petit. La richesse n'a presque plus de réalité palpable, matérielle. Cette évolution est extrêmement révélatrice et va de pair avec l'évolution générale (3). Un mouvement qui emploie les caractéristiques du temps et qui répond aux attentes de beaucoup ne peut que réussir. Cela explique en grande partie, à notre avis, le succès du "Nouvel Age".

 

2- Des sources très diverses

 

De façon générale le "Nouvel Age" se présente comme un ensemble aux contours flous qui regroupe, ou récupère, des traditions venant d'horizons différents. Il y a un héritage antique: hermétisme, gnosticisme, néo-platonisme. Il intègre aussi les mouvements et enseignements ésotériques occidentaux, notamment le théosophisme et le spiritisme. L'autre grande source s'alimente aux spiritualités orientales: soufisme, yoga,  tantrisme, taoisme (4), bouddhisme.

Le "Nouvel Age" est né à la suite du mouvement hippie au début des années soixante aux Etats-Unis. Il s'est plus particulièrement développé dans les années soixante-dix et quatre-vingt. Sa progression se poursuit toujours. En 1980, la journaliste américaine Marilyn Ferguson a écrit un livre qui a obtenu un grand succès sur cette "conspiration", ainsi qu'elle l'appelle. Il porte comme titre en français Les enfants du Verseau (5) et dresse un état des lieux. Il fait aussi figure de manifeste.

 

3- Une conception du monde en rupture avec la modernité

 

Pour les adeptes du "Nouvel Age" nous entrons dans une nouvelle ère astronomique: I'ère du Verseau. Ce changement doit entraîner de profondes transformations pour les sociétés humaines, à savoir plus de justice, une meilleure communication, un essor des spiritualités, I'abolition des frontières et l'émergence d'une conscience planétaire (6). Venons-en aux caractéristiques de la vision du monde du "Nouvel Age". Jean Vernette les a ainsi résumées (7):
"- Primat de l'expérience personnelle et directe comme critère de validation d'un cheminement spirituel, ce qui va de pair avec l'acceptation tolérante de la pluralité des voies, dans cette idée universaliste que toutes les religions convergent vers une Unité transcendante;
- une vision holistique des choses fondée sur l'origine unique de l'Energie animant l'ensemble des phénomènes humains et cosmiques et sur la loi des correspondances entre les différents ordres du réel;
-I'amour et la compassion comme fondement du regard sur les êtres, dans un état d'esprit positif et ouvert qui bannit la peur;
-la contestation des idoles de la modernité, de la dictature de la raison et de la technique, de l'establishment et du "système" en place, une attitude de contre-culture fondée sur le primat déjà signalé de la transformation intérieure pour transformer la société."
 Le texte cité en annexe complète parfaitement cette synthèse des principales idées du "Nouvel Age".  Celui-ci se présente donc comme un mouvement de pensée qui aspire à fonder une nouvelle humanité.

 

4- Critique du "Nouvel Age

 

Si un bon nombre des idées du "Nouvel Age" nous paraissent justes et salubres, d'autres, par contre, sont pleinement contre-traditionnelles (8), nous ne pouvons donc, pour ces dernières, que les rejeter. Par conséquent un tri s'impose. Nous commencerons celui-ci en évoquant la nocivité de certains de ses principes. Le premier reproche que l'on peut faire au "Nouvel Age" est de pratiquer un syncrétisme débridé et, de façon plus générale, de prôner tous les mélanges. Le syncrétisme vise à mélanger sans distinction des formes traditionnelles -symboles, pratiques religieuses, techniques, etc.- fort différentes. Cette démarche n'est en rien facteur d'unité, mais source de confusions et d'uniformité (9).

 

Cette conception se retrouve dans un autre aspect capital du "Nouvel Age", son cosmopolitisme. On pourrait dans un premier temps adresser à celui-ci les observations faite au syncrétisme. Ils sont de même nature. C'est une tendance essentiellement moderne (10). Elle amène la destruction des différences, un nivellement et par là une chute qualitative des sociétés qui y sont confrontées. Ce phénomène, qui touche tous les aspects de l'activité humaine, est suffisamment visible pour qu'il ne soit pas utile de s'y attarder davantage ici. Le "Nouvel Age" montre là  une contradiction due sans doute à l'imprégnation de slogans, de discours, voire d'idéologies bien d'aujourd'hui. Pourtant sa vision holistique et systémique lui permet de considérer une unité tout en distinguant ses différentes parties. En ne le faisant pas, elle confond mondialisme et cosmopolitisme avec universalisme. Le mondialisme tend à modeler l'ensemble des sociétés humaines en une seule. Il est donc extrêmement réducteur, mutilant et à terme funeste. L'universalisme reconnaît les différences tout en affirmant que l'on se rejoint par le haut, par l'esprit et uniquement par lui.

 

On pourrait aussi relever ci et là, pour notre critique du "Nouvel Age", quelques formules, présentées sous forme de bons sentiments, propres à notre époque auxquelles beaucoup de tenants dudit mouvement sacrifient plus ou moins consciemment. Nous ne dirons que quelques mots sur l'une d'elle: I'optimisme. Cela ressemble à la méthode Coué et de ce point de vue nous ne saurions trop la recommander pour son efficacité. Cela étant dit l'optimisme obligatoire et béat qui est proposé confine à la niaiserie. Il n'est pas question d'être pessimiste ou le contraire, mais de voir les choses telles qu'elles sont et de les aborder, voire de les affronter, avec courage et détermination. Si nous sommes pessimistes pour le temps présent, nous savons aussi qu'après l'hiver vient nécessairement un printemps et cela ne peut que nous inciter à un optimisme pour le long terme.

 

5- Des éléments positifs

 

Le "Nouvel Age" présente aussi des aspects que nous estimons positifs. Il y a tout d'abord la vision holistique et systémique qui rappelle à bien des égards le raisonnement par analogie des sociétés traditionnelles. Il s'agit là d'une rupture importante avec la pensée analytique et rationaliste du monde moderne. La primauté de l'esprit nous paraît être un autre point également fondamental. Il en découle que pour le "Nouvel Age" toute transformation extérieure est consécutive à un changement intérieur, une transformation en chacun de nous, et non l'inverse.

 

Le non-dualisme est un autre aspect sympathique. Ainsi sont réconciliés, car complémentaires, des éléments différents: I'esprit et la matière, le masculin et le féminin, le sujet et l'objet, Dieu et le monde ou l'homme, etc.  Le respect de la nature, le volontarisme, I'impératif de la méditation et du recentrage sur soi-même, la nécessité de la réflexion pour que l'action ne soit pas vaine, l'ouverture à d'autres dimensions de l'univers sont quelques uns des autres points positifs.

 

6 - Conclusion :

 

Le Nouvel Age est peut-être une opportunité pour en finir avec le monde moderne

Finalement que penser du "Nouvel Age" ? Pour certains catholiques conservateurs ce n'est ni plus ni moins que du paganisme (12) ! Peut-être ont-ils partiellement raison. Pour d'autres, il s'agit d'une pensée qui menace les fondements de la modernité. Ainsi, récemment, le philosophe Luc Ferry est parti en guerre contre l'"écologie profonde", proche du "Nouvel Age" par bien des aspects, dans un ouvrage intitulé Le Nouvel Ordre écologique (13) qui a connu un grand succès et a suscité de nombreux débats. Dans un entretien à L'Express (14) il a notamment déclaré: " La thèse selon laquelle l'homme n'est qu'un élément parmi d'autres est contraire à la philosophie qui a présidé à la Déclaration des droits de l'homme: c'est en s'arrachant à la nature que l'homme devient lui-même, c'est en se révoltant contre le déterminisme et la tradition qu'il construit une société de droit, c'est en s'évadant de son passé qu'il s'ouvre à la culture et qu'il accède à la connaissance... Depuis la Révolution française, toute notre culture démocratique, intellectuelle, économique, artistique, repose sur ce nécessaire déracinement, (...)"(15)

 

La question qui se pose à nous est toute autre. Il s'agit de savoir si le "Nouvel Age" doit être combattu. En vue de quelles fins? Ou bien si cela est une perte de temps? Ou bien encore si le "Nouvel Age", malgré tout, ne présente pas des points intéressants qui sont autant de leviers capables de subvertir et de faire basculer dans les oubliettes de l'histoire le monde moderne ? Après tout, en ce monde rien n'est parfait mais tout est perfectible !

 

Notre avis en ce qui concerne le "Nouvel Age" est double en raison de l'ambivalence de sa nature. C'est une caricature de la pensée traditionnelle à cause des points négatifs que nous avons énoncés plus haut (16) . De ce point de vue il est bien placé pour organiser la grande parodie finale évoquée par Guénon (17) en constituant une spiritualité mondiale s'accordant avec l'idéologie des droits de l'homme. Le "Nouvel Age" est certainement cela. Mais il n'est pas que cela.

 

En effet, il prépare aussi au passage trans-cyclique et participe à la mise à mort du monde moderne. C'est même un puissant levier pour hâter sa fin. Il fournit les outils indispensables à un véritable renouveau. Ce sont notamment le recentrage sur soi-même, donc sur son intériorité, et l'ouverture de la conscience au cosmos (18) . Ainsi tout en favorisant une dissolution générale, il conduit les hommes -sans doute même à son insu - à un éveil dont la première étape consiste d'abord à être un bon réceptacle. Effectivement, comment dialoguer avec l'univers et ses forces si l'on n'est pas capable de le comprendre et de recevoir ses messages ? C'est pourquoi le "Nouvel Age", par-delà la parodie qu'il véhicule, prépare aussi les hommes à une véritable révolution, c'est à dire, comme l'indique son sens étymologique, un retour à l'origine, à la lumière aurorale, à un monde où nous disent les textes anciens les divinités vivaient avec les hommes.

 

 

Notes:


1 Parmi les plus sérieuses en France: Sources, Nouvelles Clés, 3e millénaire.

 

2 Lors des transactions boursières des sommes colossales sont échangées, apparaissent ou disparaissent. Elles n'ont pourtant quasiment aucune base physique. En effet, tout se passe par ordinateur.


3 Dans Lignes d'horizon, Fayard, Paris, 1990, Jacques Attali annonce l'avènement d'un monde unifié de nomades. Il s'agit là d'une fluidité sociale et professionnelle. Il prévoit notamment pour les années à venir que (p.50): " L'homme, comme l'objet, y sera nomade, sans adresse, ni famille stable, porteur sur lui, en lui, de tout ce qui fera sa valeur sociale (...) I'éphémère sera le rythme de la loi ( )

 

4 Nous avons évoqué plus haut la fluidité du phénomène étudié. Un texte de Lao-tseu, le principal auteur taoiste, I'exprime parfaitement: " En ce monde, rien de plus souple et de plus faible que l'eau; cependant aucun être, quelque fort et puissant qu'il soit, ne résiste à son action; et aucun être ne peut se passer d'elle", Tao-tei-king, chapitre 78, traduction de Léon Wieger dans Les pères du système taoiste, Les belles lettres, 1983.


5 Calmann-Lévy, Paris, 1981. Le titre de l'édition américaine est The Aquarian Conspiracy ( 1er édition:LosAngeles, 1980.


6 Notons que l'on représente, en astrologie, le Verseau par un personnage de la mythologie grecque, Ganymède. Celui-ci tient une vase dont il déverse le contenu liquide. Il a donc un caractère fluidique très affirmé.


7 Dans Le New Age, Presses Universitaires de France, collection Que sais-je ?, n°2674, 1992.

 
8 René Guénon a distingué anti-Tradition de contre-Tradition. La première expression désigne une opposition destructrice à l'esprit traditionnel, la seconde sa parodie.


9 Nous avons traité ce problème dans notre ouvrage intitulé Les temps de confusion, essai sur la fin du monde moderne, Trédaniel, Paris, 1991. René Guénon, dans Aperçus sur l'initiation, Editions Traditionnelles, Paris, 1983, a observé sur le syncrétisme:  Le "syncrétisme, entendu dans son vrai sens, n'est rien de plus qu'une simple juxtaposition d'éléments de provenances diverses, rassemblés "du dehors", pour ainsi dire, sans qu'aucun principe d'ordre plus profond vienne les unifier. Il est évident qu'un tel assemblage ne peut pas constituer réellement une doctrine, pas plus qu'un tas de pierres ne constitue un édifice; (...) Le syncrétisme, dans tous les cas, est toujours un procédé essentiellement profane, par son "extériorité même ; et non seulement il n'est pas une synthèse, mais, en un certain sens, il en est même tout le contraire. En effet, la synthèse, par définition part des principes, c'est-à-dire de ce qu'il y a de plus intérieur; elle va, pourrait-on dire, du centre à ia circonférence, tandis que le syncrétisme se tient à la circonférence même, dans la pure multiplicité, en quelque sorte atomique, et de détail indéfini d'éléments pris un à un, considérés en eux-mêmes et pour eux-mêmes, et séparés de leur principe, c'est-à-dire de leur véritable raison d'être." Le syncrétisme n'est pas, non plus, un comparatisme. Dans celui-ci on cherche avec méthode et prudence des éclairages dans d'autres traditions afin d'approfondir le problème posé ou la tradition du chercheur.


10 Cf. également Les temps de confusion, essai sur la fin du monde moderne, op.cit.

 

11 Qui est assimilé à la conscience universelle.


12 C'est par exemple le cas de Pierre Debray qui expose son point de vue dans La conspiration du verseau, C.M.N., Paris, 1990. Une autre analyse catholique, bien plus mesurée et fruit d'une analyse plus profonde, est donnée par Samuel Rouvillois, dans "Vers un Nouvel Age?" , Fayard collection Le Sarment, Paris, 1993. Cet auteur, professeur de philosophie dans un institut catholique, reconnaît que (p.179) " ... les questions posées et les problèmes soulevés sont pertinents et aigus, (...)". Néanmoins, il conclue sévèrement en affirmant notamment que p.180) (...) le niveau intellectuel des réponses proposées par le Nouvel Age est celui du simplisme réductionniste et de l'idéologie." Il ajoute qu'il faut (pp.180-181) " (...) refuser de céder au bricolage scientifico-mystique d'une pensée qui n'a de prise sur nos mentalités qu'en profitant de la complète ignorance religieuse et de l'état de sous-culture que connaissent la plupart des jeunes générations. Accueilli par des intelligences presque exclusivement formées à l'école de l'informatique et des médias, le Nouvel Age risque de nous engager dans une régression culturelle massive, sous couvert de réponses métaphysiques et spirituelles.


13 Grasset, Paris, 1992.


14 24 septembre 1992. Egalement interrogé dans L'Express, en date du 5 novembre 1992, Edgar Morin s'est montré plus nuancé. Il a tout d'abord émis des réserves à l'encontre de l'appel de Heidelberg lancé en juin 1992, au moment du sommet de Rio consacré à l'écologie, par des biologistes et signé par 52 Prix Nobel lequel s'élève contre les écologistes et les "idéologies irrationnelles" qui s'opposeraient au "progrès industriel et scientifique". A la question p.121) "On voit aussi pointer partout une certaine mythologie du global, une sorte de néoscientisme religieux, comme celui des adeptes du new-âge, où tout est dans tout", il a répondu: "ll ne faut pas tout mélanger, mais malheureusement, ou heureusement, tout est lié (...) En science, comme dans la vie quotidienne, il nous faut lutter conte la pensée réductrice qui désintègre les réalités d'ensemble et les problèmes fondamentaux, contre la pensée compartimentée qui est incapable de relier par l'esprit ce qui est pourtant relie dans le monde où nous vivons. Je prône la pensée qui situe tout objet dans son contexte et son environnement. Je prône la pensée qui relie mais qui sait distinguer: ce que j'appelle la "pensée complexe"."

 

15 Alain Finkielkraut, dans un article intitulé 'L'universel et le national" paru dans Le courrier de l'Unesco, juin 1989, I'explique ainsi (p.30 et p.32): " Prenant à contre-pied sa propre étymologie (nascor, en latin, veut dire naître"), la nation révolutionnaire déracinait donc les individus et les définissait par leur humanité plutôt que par leur naissance. Il ne s'agissait pas de restituer une identité collective à des êtres sans coordonnées ni repères; il s'agissait, au contraire, en les délivrant de toute appartenance définitive, d'affirmer radicalement leur autonomie. Libérés de leurs attaches et de leur ascendance, les individus l'étaient aussi de l'autorité transcendante qui jusqu'alors régnait sur eux. Ni dieu ni père, ils ne dépendaient pas plus du ciel que de l'hérédité."

 
16 On peut y ajouter l'emploi de certaines pratiques comme le channeling nouvelle forme de spiritisme. Sur ce sujet voir L'erreur spirite de René Guénon, Editions Traditionnelles, Paris, 1991. Sur les techniques utilisées par le "Nouvel Age" voir de Marie Borrel et de Ronald Mary L'Age d'Etre et ses techniques, collection "L'Age d'Etre", Presses Pocket, Paris, 1990.


17 Notamment dans Le règne de la quantité et les signes des temps, Gallimard, Paris, 1946.

 

18 Cela ne peut qu'entraîner l'abandon de l'individualisme, autre point positif.
René Guénon a distingué anti-Tradition de contre-Tradition. La première expression désigne une opposition destructrice à l'esprit traditionnel, la seconde sa parodie.


19 Nous avons traité ce problème dans notre ouvrage intitulé Les temps de confusion, essai sur la fin du monde moderne, Trédaniel, Paris, 1991. René Guénon, dans Aperçu sur l'initiation, Editions Traditionnelles, Paris, 1983, a observé sur le syncrétisme: " Le Syncrétisme, entendu dans son vrai sens, n'est rien de plus qu'une simple juxtaposition d'éléments de provenances diverses, rassemblés "du dehors", pour ainsi dire, sans qu'aucun principe d'ordre plus profond vienne les unifier. Il est évident qu'un tel assemblage ne peut pas constituer réellement une doctrine, pas plus qu'un tas de pierres ne constitue un édifice, (...) Le syncrétisme, dans tous les cas, est toujours un procédé essentiellement profane, par son "extériorité même; et non seulement il n'est pas une synthèse, mais, en un certain sens, il en est même tout le contraire. En effet, la synthèse, par définition, part des principes, c'est-à-dire de ce qu'il y a de plus intérieur; elle va, pourrait-on dire, du centre à la circonférence, tandis que le syncrétisme se tient a la circonférence même, dans la pure multiplicité, en quelque sorte atomique, et de détail indéfini d'éléments pris un à un, considérés en eux-mêmes et pour eux-mêmes, et séparés de leur principe, c'est-à-dire de leur véritable raison d'être." Le syncrétisme n'est pas, non plus, un comparatisme. Dans celui-ci on cherche avec méthode et prudence des éclairages dans d'autres traditions afin d'approfondir le problème posé ou la tradition du chercheur.



Christophe Levalois

 

Source : http://rosamystica.oldiblog.com

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 21:40

Suite des articles écrits par F.Corbeil  au sujet du Cours en miracles - Il est conseillé, pour ceux qui "prennent le train en route" , de commencer par lire les articles les plus anciens, dans l'ordre chronologique  (voir rubrique Un cours en miracles - "Synthèse de F.Corbeil").


        

         L'ego croit que le Fils de Dieu peut se séparer de son Père et qu'il peut fabriquer une réalité qui lui est opposée.  L'ego croit aussi, que le Fils de Dieu a maintenant un ennemi mortel qui le poursuit sans cesse pour le détruire.  La culpabilité et la peur qu'il ressent, semblent être la preuve que l'ego a raison et qu'il a vraiment réussit à se séparer.  Il doit donc maintenant se protéger d'un père vengeur qui ne veut que le détruire.  Échapper à la punition Divine le plus longtemps possible, semble être la seule option du Fils de Dieu, qui se croit maintenant séparé et en conflit avec son Père.


         Ayant accepté ces conditions dans son esprit, il ne voit pas d'autres solutions que de se cacher, de nier, d'oublier, de faire semblant qu'il n'est pas coupable et qu'il n'y a pas de conflit dans son esprit.  Il réussit même à se faire croire que Dieu est toujours son Père aimant et que sa relation avec Lui est réelle et partagée.  Il nie ce qu'il pense être la vérité, dans la folle espérance qu'en le niant, il échappera à la punition Divine qu'il croit inévitable.  Alors, il adhère au plan de l'ego, qui est de retarder l'échéance de sa destruction, le plus longtemps possible.


         Le Fils de Dieu identifié à l'ego, doit se mentir à lui-même sur sa condition, afin de se faire croire qu'elle n'est pas si dramatique.  Il doit aussi trouver des moyens pour rationaliser et rendre acceptable et supportable, toute la souffrance, la folie, le chaos et la destruction qu'il perçoit à l'extérieur de lui.  Il doit aussi mentir aux autres, en cachant, sous un voile de possessions matérielles, de prestige, de beauté illusoire, de pouvoir, d'illusion d'amour et de spiritualité, l'image qu'il a de lui-même.


         Voilà pourquoi, le Fils de Dieu identifié à l'ego, ne peut être honnête.  Il ne peut dire la vérité sur ce qu'il ressent vraiment, ni ne peut se permettre d'entrer en contact avec sa peur et sa culpabilité.  Il ne peut non plus faire confiance à personne d'autre qu'à lui-même.  Il doit tout contrôler, tout juger, tout analyser ce qui pourrait être un danger pour lui.  Il doit être constamment vigilant, pour se protéger de tout ce qui viendrait de Dieu et de l'esprit.


         Ce qui est dangereux pour l'ego, est tout ce qui le rapprocherait de l'esprit, de sa culpabilité et de sa peur de Dieu.  Maintenant, les seules pensées que le Fils de Dieu laissera entrer dans sa conscience, seront les pensées qui serviront à l'empêcher de reconsidérer sa prémisse de base qui est:  Dieu et l'esprit sont dangereux et ils veulent ma destruction.


         Pour faire cela, le fils de Dieu doit nier le conflit qui existe à l'intérieur de Lui afin de ne pas être en contact avec le vrai problème.  Car, s'il l'était, il pourrait regarder à nouveau le problème et décider de changer sa décision de croire que Dieu est dangereux et ça, l'ego ne le veut pas.  Car il sait que là où se trouve le vrai problème, se trouve aussi la vrai solution. Dans l'esprit, se trouve la culpabilité et dans l'esprit se trouve l'Esprit-Saint qui peut défaire la culpabilité.


         L'ego réussit à empêcher le Fils de Dieu de regarder son vrai problème, en lui faisant accepter comme la vérité, tout ce qui  concerne le corps, tout ce qui est superficiel, et tout ce qui est illusion  d'amour et de paix.  L'ego lui fait croire que ses problèmes viennent de son corps, de ce qui est à l'extérieur de lui et non du conflit qu'il croit avoir avec son Père.


         Voilà ce que l'ego croit et voilà ce que le Fils de Dieu a décidé d'accepter comme vérité.  L'ego a donc toute son allégeance en ce qui concerne son plan de salut.  Ce plan ne réussira pas à le sauver vraiment.  Il ne fera que retarder sa mort inévitable.  Voilà ce qui est enfoui dans l'inconscient de tout        Fils de Dieu endormi.  Il croit à ce que l'ego croit.  Lorsqu'il ne pourra plus cacher sa souffrance et sa culpabilité et qu'il aura perdu toutes ses illusions de bonheur; il ne lui restera que le pouvoir de haïr et de mourir en blâmant Dieu.


         Si ce que l'ego croit était vrai, le Fils de Dieu aurait raison de se cacher, de nier, de mentir, de ne jamais laisser cette mémoire du conflit venir à sa conscience.  Ce serait la seule façon pour lui d'alléger sa terreur de la punition de Dieu et de retarder le moment inévitable de l'anéantissement.  Dans ces conditions, l'ego serait la bonté même.  Il serait un sauveur.


         Cependant, si l'ego a tort et si la séparation ne s'est jamais produite réellement, si Dieu n'a aucun désir de punir Son fils pour un mauvais rêve qu'il aurait fait, la solution de l'ego est alors une erreur monumentale.  Ce n'est plus le salut, mais une façon horrible de garder inutilement le Fils de Dieu dans la peur, la souffrance et la mort.  La peur serait donc sans fondement et disparaîtrait lorsqu'elle serait confrontée avec la réalité.


         Voilà le message du Cours.  Nous pouvons redevenir honnêtes.  Nous pouvons regarder à l'intérieur de nous, la fausse image que nous avons de nous.  Nous pouvons aller voir la pierre angulaire de l'ego, qui est la fausse culpabilité et la fausse terreur de se faire détruire par Dieu.  Nous pouvons aller voir tout cela et ce qui n'est pas réel disparaîtra.  Il ne restera alors que le Fils de Dieu identifié à son vrai Père;  Dieu, Source de tout Amour véritable et de la vraie Vie.


F.Corbeil.


A suivre :  Le retour à la maison du Père.

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