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  • : l'éveil spirituel sous l'angle non-duel d'un Cours en miracles. DATE DE CREATION: 01/01/07 ________________________ contact: christalain.1000@wanadoo.fr ________________________ Ecrivez-moi pour tout commentaire, suggestion, encouragement. merci.
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Un cours en miracles


Vous pouvez rejoindre la  famille  du "COURS EN MIRACLES" (et de la non-dualité authentique) en me contactant directement pour des rencontres "réelles dans l'illusion" , notamment dans la région "Ain, jura, Rhône, Haute-savoie". Consultez l'annuaire
A bientot !  
Christalain

 

"La connaisance qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre aussi clairement que tu es libre" . UCEM

 

Bienvenue sur Axialmedia, blog dédié à l'éveil  dans l'esprit non-duel d'Un Cours en miracle: radicale et sans concessions.  Pour tout commentaire général, toute question particulière, ou toute suggestion, toute critique ou tout encouragement, n'hésitez pas à m'écrire.   christalain.1000@orange.fr
     
       ***             
               
" Ne cherches pas à changer le monde, mais cherche à changer tes idées au sujet du monde" - Un Cours en miracles
 

 

Mise a jour le :


1er novembre 2016   

*  "Un Cours en miracles vu par S.Sobottka" 

 

24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 21:36

Un nouvel article de Michael DAWSON que vient de traduire Stella Pilon, merci à elle pour ce partage.

 

Au fond de toi se trouve tout ce qui est parfait, prêt à rayonner à travers toi et jusque dans le monde. 

«Un Cours en Miracles» Leçon 41

 

 

Qui nous sommes

Nous avons oublié la vérité de qui nous sommes mais la vérité ne nous a pas oubliés. Elle attend patiemment que nous acceptions consciemment son retour dans nos esprits. Elle ne fut jamais perdue, mais oubliée.

Tu es chez toi en Dieu, rêvant d’exil mais parfaitement capable de t’éveiller à la réalité. «Un Cours en Miracles» T-10.I.2:1

 

Dans le Cours, la création de Dieu est appelée Christ. Cette création est hors du temps et de l’espace et par conséquent éternelle. Dieu peut créer seulement comme Lui-même, et par conséquent nous partageons tous les attributs de Dieu – ainsi nous sommes informe, parfait et esprit éternel.

La vérité à ton sujet est si élevée que rien d’indigne de Dieu n’est digne de toi.

«Un Cours en Miracles» T-9.VII.8.4 


Ceci est notre état naturel et si nous nous enlevions de son chemin, il nous serait simplement évident. Si nous pouvions nous reposer et relaxer, laisser tomber nos investissements à penser et à juger, l’état naturel nous reviendrait tout simplement à l’esprit.
Ne cherche pas à l’extérieur de toi. Car cela échouera, et tu pleureras chaque fois qu’une idole tombera. Tu ne peux pas trouver le Ciel là où il n’est pas, et il ne peut y avoir de paix, excepté là. Aucune des idoles que tu adores quand Dieu appelle ne répondra jamais à Sa place. Il n’y a pas d’autre réponse que tu puisses lui substituer, et trouver le bonheur qu’apporte Sa réponse. Ne cherche pas à l’extérieur de toi. Car toute ta douleur vient simplement d’une quête futile de ce que tu veux, là où tu persistes à vouloir le trouver. Et si ce n’était pas là? Préfères-tu avoir raison ou être heureux?

«Un Cours en Miracles» T-29.VII

 

Chercher à l’extérieur pour l’amour, la paix et le bonheur laisse supposer ne pas pouvoir être complet à l’intérieur. Notre ego nous prévient que la réalisation de ce grand objectif pour trouver le Royaume des Cieux doit entraîner beaucoup d’effort de notre part. Nous faire dire que nous avons seulement à nous reposer et à relaxer ne fera donc aucun sens pour nous. Nous pensons sûrement que plus nous y mettrons d’effort, plus vite nous atteindrons notre but. Ceci suppose aussi que nous savons mieux que quiconque comment trouver notre chemin à la maison. Est-ce vrai ?

 

Je n’ai besoin de faire quoi que ce soit.  

Ne rien faire, c’est se reposer et préparer un lieu en soi où l’activité du corps cesse d’exiger de l’attention. C’est en ce lieu que vient le Saint-Esprit et c’est là qu’Il demeure. 

 «Un Cours en Miracles» T-18.VII.7:7-8

 

Le chemin de pardon du Cours consiste à faire une place au Saint-Esprit à l’intérieur de toi. Pour être guidé par le Saint-Esprit exige que l’esprit se calme afin que tu puisses entendre Sa voix. Tu ne peux entendre Sa voix si ton esprit est rempli de jugements, qu’ils soient de toi-même ou des autres. Pardonner n’est pas facile. Cela requiert de la vigilance, une prise de conscience et une reconnaissance que le problème est dans notre esprit et non dans le monde. Ceci n’est pas provoqué en sommeillant dans le lit toute la journée mais dans la «salle de classe» active des relations.
Faire quoi que ce soit implique le corps. Et si tu reconnais que tu n’as pas besoin de faire quoi que ce soit, tu as retiré de ton esprit la valeur du corps. Voilà la porte rapide et ouverte par laquelle  tu passes outre des siècles d’efforts et t’échappes du temps. 

 «Un Cours en Miracles» T-18.VII.7:1-3

 

Lorsque le Cours déclare que tu n’as pas besoin de faire quoi que ce soit, il veut dire que nous permettons à Jésus ou au Saint-Esprit d’agir à notre place. Nous ne faisons désormais plus rien de nous-même, mais laissons l’Esprit travailler à travers nous.

«Je n’ai besoin de faire quoi que ce soit» ne signifie pas que vous ne ferez rien. Ceci pourrait aboutir à une vie très active, mais n’étant pas celui qui agit vous n’êtes désormais plus fatigué. Au lieu de travailler à partir d’une énergie égotique, votre force provient d’une source supérieure. Vous ne ferez plus jamais les choses à partir de la culpabilité et vous ne serez plus jamais pressé. Vous perdrez le sens de l’urgence dans ce que vous faites.

 

Mais vous pouvez demander si nous devons quand même planifier. Notre esprit déteste l’idée d’être mis de côté du processus de décisions. Cependant, le Cours voit cela différemment.
Un esprit guéri ne fait pas de plans. Il exécute les plans qu’il reçoit en écoutant une sagesse qui n’est pas la sienne. Il attend jusqu’à ce qu’il ait été instruit de ce qu’il faut faire, puis il entreprend de le faire. Il ne compte sur lui-même pour rien, sauf son aptitude à accomplir les plans qui lui sont assignés.

«Un Cours en Miracles» leçon 135

 

Quand des plans sont requis, ils seront fournis au bon moment et au bon endroit. Il nous est demandé de nous enlever du siège du conducteur, de réduire la fonction de l’esprit qui pense à tout classer et simplement suivre les plans d’une source supérieure.

Un esprit tranquille est tout ce dont vous avez besoin. Tout le reste arrivera correctement, une fois votre esprit tranquille. Comme le soleil active le monde à son lever, de même la conscience de soi affecte les changements dans l’esprit. À la lumière d’une conscience de soi calme et stable, des énergies intérieures s’éveillent et accomplissent des miracles sans aucun effort de votre part. Comprenez bien que vous êtes destinés pour l’éveil. Coopérez avec votre destinée, n’allez pas contre elle, ne la contrecarrez pas. Permettez-lui de se réaliser. Tout ce que vous devez faire est d’accorder de l’attention aux obstacles créés par l’esprit idiot.

Nisargadatta Maharaj *

 

Faire des efforts.

Lorsque nous souhaitons poursuivre des objectifs matérialistes en ce monde, s’efforcer peut sembler valable. Nous pouvons souhaiter atteindre un diplôme à l’université. Nous devons travailler fort et y mettre de longues heures d’effort. Mais transférer cette approche dans le domaine de la spiritualité est interprété comme étant du matérialisme spirituel. Cela ne fonctionne pas, seul l'ego fait des efforts.

Vous abandonnez le faiseur, celui qui comprend.  Reposez-vous seulement et relaxez. C’est un lâcher-prise.  Laissant tout être tel qu’il l’est maintenant.  Relaxer vous libère de l'ego. 

Adyashanti *

 

La plupart de nous ont plusieurs désirs. Nous croyons qu’après avoir réalisé notre désir nous serons heureux. Il semble alors logique de mettre beaucoup d’effort pour parvenir au résultat désiré. Mais est-ce vraiment l’accomplissement du désir qui crée le bonheur? Seul l'ego peut avoir des désirs. Au moment où le désir est satisfait, en cet instant l'ego est absent. En l’absence de l'ego seul le pur Esprit demeure dans notre esprit. C’est le bonheur du pur Esprit que nous connaissons à cet instant. Ce bonheur vient de notre état naturel. Si nous avions à laisser aller notre attraction à l'ego, par le biais du pardon du jugement dans nos esprits, nous viendrions à connaître un bonheur sans cause. C’est le seul bonheur qui vaut la peine de posséder.

 

Cessez d’essayer à vous éveiller. Abandonnez l’effort. Essayer va de pair avec le temps, avec le désir d’apporter du changement. Vous êtes éveillé, vous l’êtes. C’est seulement que vous ne le savez pas. Sachez-le. C’est tout. Arrêtez d’essayer à devenir ce que vous êtes déjà. Relaxez-vous en un morceau de spaghetti cuit. Le problème est d’essayer. Tout ce qu’il fait est de fournir une distraction pour ne pas voir ce qui est, et cause vraiment du mal. Pourquoi y a-t-il toutes ces histoires qui relatent comment ce fut seulement quand la personne abandonna, épuisée, que cela arriva finalement, que les œillères finirent par tomber ?

Mais n’abandonnez pas afin que cela arrive. Abandonnez seulement parce que vous êtes épuisés. Parce que cela fait du bien de se reposer. Cela fait du bien d’être ce que vous êtes. C’est toute la question. Arrêtez de devenir. Ne faites qu’être. Laissez le voyage spirituel venir à sa fin.

Jan Frazier *  When Fear Falls Away

 

Se reposer et relaxer.

                                                                                                            

D’énormes efforts sont déployés pour tenter de rendre saint ce qui est haï et méprisé. Il n’est pas nécessaire non plus de passer toute une vie en contemplation et en longues périodes de méditation visant au détachement du corps. Toutes ces tentatives réussiront à la fin à cause de leur but. Or les moyens sont fastidieux et prennent énormément de temps, car tous se tournent vers le futur pour la délivrance d’un état présent d’indignité et d’insuffisance

 «Un Cours en Miracles» T-18.VII.4:8-11

 

Le soi spirituel que nous essayons de cultiver ne se sentira jamais adéquat parce que ce sera toujours l'ego – portant maintenant des vêtements spirituels. Nous sommes condamnés à souffrir d’un manque d’estime de soi jusqu’à la réalisation de la fausseté de ce que nous essayons de créer. Comment pourrions-nous améliorer la perfection de notre soi le Christ? Cela n’a été qu’un voyage désespéré d’arrogance.
Cesser l’activité mentale inutile permet à l’état naturel de survenir. Une profonde tranquillité repose toujours sous un esprit agité. Relaxez. Reposer l’activité de l’esprit désarme l’identification grossière. Il ne se trouve pas de «comment» arrêter de penser. Arrêter simplement de vous engager dans les histoires de vos pensées. Arrêter ne consiste pas à agir, n’est ni une technique et n’a pas à être appris. Ce n’est pas non plus une grosse affaire. Soyez seulement calme, soyez tranquille et arrêtez de participer au monde imaginaire créé par vos pensées. Il n’y a aucune identification quand l’esprit n’est pas engagé avec les pensées; l’absence de souffrance est une conséquence de n’avoir aucune identification. 

Jac O’Keeffe *

 

Pour que l’état naturel se manifeste à notre conscience, il doit y avoir une quantité de paix dans nos esprits. Tant que nos esprits ont une dépendance au jugement, c’est impossible. Le chemin du Cours vers la paix est le pardon.

Le pardon… est calme, et tranquillement ne fait rien... Il regarde simplement, attend et ne juge pas. «Un Cours en Miracles» Livre d’Exercices, pII.1.4 :1,3.

À travers l’observation de nos esprits libres de jugement, un aperçu viendra à notre esprit. Voyant la douleur que nous nous causons par le biais du jugement, nous commencerons simplement à apprendre comment cesser de le faire. Une fois que nous aurons clairement vu le lien entre une perte de paix et le jugement, jamais ne demanderons-nous encore pour une technique de «comment».
Tu n’as aucune idée de l’immense délivrance et de la paix profonde qui viennent d’une rencontre totalement dépourvue de jugement avec toi-même et avec tes frères.

 «Un Cours en Miracles» T-3.VI.3.

 

Alors la question «Comment cessons-nous de juger?» ne se soulèvera plus désormais. Quand étant enfant nous découvrons que toucher une flamme provoque de la douleur, nous ne demandons pas à nos parents quelle est la méthode pour ne pas toucher les flammes. Nous avons un aperçu direct – toucher la flamme causera de la douleur, donc désormais nous ne le faisons plus.

Il n’y a rien à arranger, rien à faire, rien n’a besoin d’être amélioré, embelli ou être d’une certaine manière, toutes ces choses ne sont que des pensées, il n’y a aucun besoin de s’y intéresser. Les choses sont simplement correctes comme elles sont. Repose-toi, repose-toi au-dedans. 

Jac O’Keeffe *

Tout en relaxant gentiment dans une prise de conscience, dans l’écoute, la contraction impulsive de l’esprit autour des objets s’affaiblira. Le silence de l’être deviendra plus clair en ta conscience, t’invitant à te reposer et à y demeurer. Une attitude de réceptivité ouverte, libre de tout objectif ou anticipation, facilitera la présence du silence et du calme, et les révélera comme étant ta condition naturelle.  

Adyashanti *

 

Les personnes que j’ai citées dans cet article, incluant celle qui a écrit le poème ci-dessous, ont toutes eu un éveil profond et partagent le même message. Je crois que le poème qui suit est un merveilleux sommaire du thème de cet article.

La vérité vient à toi de son propre libre arbitre quand tu te prépares par le biais d’un profond renoncement à ton Soi, abandonnant tout attachement, abandonnant au Soi ton corps, ton esprit et tout ce qui t’est important.

Aussi longtemps que tu t’accroches à quelque chose, la Réalité t’échappera.  La Réalité vient seulement quand tu te rends toi-même, quand tu cèdes ton ego, quand tu abandonnes tes besoins, tes demandes, essayant de faire arriver quelque chose, des désirs. Quand tu laisses tomber les tentatives d’arriver à la réalisation de Soi. Quand tu ne fais que renoncer, abandonner. Alors quelque chose de merveilleux se produit.   Tu commences à t’étendre. Non pas ton corps, mais la Conscience que tu es.  Tu deviens omniprésent, la Réalité absolue.  Cela arrive par elle-même.

De «Silence of the Heart» par Robert Adams *


* Traduction libre

 

Michael DAWSON

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 21:48

L'origine de la relation particulière (bien) expliquée par Ken Wapnick, dans son livre : « LOVE DOES NOT CONDEMN » . Le texte qui suit est extrait des traductions faites par Mathieu sur son blog : http://coursenmiracles.over-blog.fr/   - Merci à lui pour ce travail qu'il m'a permis de partager.

 

« La première relation particulière fut par conséquent avec notre Créateur. Nous Lui avons demandé Son amour particulier de façon à ne pas avoir à regarder en face la culpabilité investie dans notre relation à Lui. Nous avons passé un marché avec Dieu, espérant qu’Il (en réalité notre image de Lui) accepterait notre don de souffrance et de sacrifice comme le paiement des pêchés que nous avons commis contre Lui. Quand Dieu n’accepte pas notre marché (cela ne se passe qu’au-dedans de nos esprits), notre culpabilité commence à nous accabler, ce qui mène à la terreur de Sa vengeance. Cette terreur provient de notre projection qui est un mécanisme de défense : ce n’est pas nous qui avons rejeté Dieu, mais Lui qui nous a rejeté. Ainsi, notre choix de nous tourner vers les autres pour l’amour qu’Il nous a nié est justifié, et dans cette décision, toutes nos relations particulières sont nées : « C’est dans la relation particulière, née du désir caché d’avoir l’amour particulier de Dieu, que la haine de l’ego triomphe. En effet, la relation particulière est le renoncement à l’Amour de Dieu et la tentative du soi de se sécuriser dans la particularité qu’Il a nié. 

 

Cette négation de l’Amour de Celui qui nous a crée et de qui nous sommes en tant que Christ (« L’amour m’a crée pareil à lui-même », livre d’exercice), est la fondation de tout ce qui suit. De même que l’ego a initialement conseillé au Fils endormi d’échapper à la douleur de sa culpabilité par la projection, il nous conseille ici, dans notre apparente existence individuelle, d’échapper à la douleur provoquée par notre vide intérieur en cherchant un soulagement extérieur. Cette recherche extérieure a deux formes élémentaires que le Cours appelle la relation de haine particulière et la relation d’amour particulier.

 

La relation d’amour particulier suit la même dynamique que nous trouvons dans la haine particulière, mais dans une forme opposée. Désormais, l’ego ne nous conseille pas de projeter notre culpabilité et notre haine de nous même directement sur les autres, mais plutôt de cannibaliser ce qui est à l’extérieur de nous, le ravissant aux autres (ou au monde) et l’incorporant de façon à remplir le trou béant de vide que l’ego nous a fait prendre pour notre réalité.  (Love does not condemn, p. 445, 446, 447).

 

Ces gens “particuliers” sont alors aimés pour ce qu’ils peuvent faire pour nous et non pour ce qu’ils sont en tant que Christ: « Le meilleur soi que l’ego cherche est toujours plus spécial. Et celui qui possède un soi particulier est « aimé » pour ce qui peut être pris de lui. » Dit d’une autre manière, les gens et les choses à l’extérieur de nous répondent aux besoins particuliers que nous pensons avoir, ce qui n’est rien de plus qu’une forme particulière de la croyance sous-jacente en la réalité de notre propre sentiment de culpabilité et de manque. La motivation première dans toute relation particulière est donc la croyance qu’en se « joignant » à une autre en amour (affection, approbation, etc.), nous complétons notre incomplétude inhérente : « Personne ne vient dans ce monde qui n’a encore l’espoir, quelque illusion persistante, ou quelque rêve qu’il y a à l’extérieur de lui quelque chose qui va lui apporter le bonheur et  la paix. Si tout est en Lui, cela ne peut pas être. Et ainsi, par sa venue, il nie la vérité à propos de lui-même et cherche quelque chose de plus que le tout, comme si une partie du tout était séparée et trouvée là où tout le reste n’est pas. 

 

Quand ces besoins sont comblés par cette personne particulière, nous sommes amoureux, ce qui est simplement de la dépendance. Et où « les deux partenaires voient ce soi particulier en  chacun, l’ego voit une « union du Ciel ». » Cependant, quand ces besoins ne sont pas comblés comme cela avait été prévu au départ, notre amour tourne alors en haine, et nous avons vite fait de condamner quelqu’un ou quelque chose à l’extérieur de nous pour notre détresse.

 

Le noyau de toute relation spéciale est le marchandage. Cela n’a pas d’importance si mon partenaire d’amour particulier est conscient ou non de ce troc insane : Je joue tout cela pour nous deux dans mon propre esprit. Pour revenir à notre métaphysique non dualiste, puisqu’en vérité rien n’existe à l’extérieur de l’esprit, il n’y a personne à l’extérieur de toute façon. Que le rêve soit endormi ou éveillé, il se passe la même chose : tous les personnages du rêve sont des projections de notre esprit. Ainsi, encore une fois, ma relation avec toi (de mon point de vue) n’existe que dans mon esprit : tu n’es par réellement là. Le drame du marchandage prend alors cette forme : Je suis dans un besoin désespéré de complétude et il n’y a que toi (mon partenaire d’amour particulier) qui peut me la donner. Cependant, puisque je suis si torturé, tu ne me donneras pas ce dont j’ai besoin (qui est en réalité une partie de ton soi) sans recevoir quelque de valeur en retour. Le problème, c’est que je n’ai rien à t’offrir de valeur (puisque j’ai déjà décidé que je suis coupable et sans valeur). Ainsi, je dois te tromper en te faisant croire que je te donne quelque chose de valeur en contrepartie de la grande valeur que tu me donnes. C’est cela le royaume des cieux de l’ego : un véritable enfer bâtit sur des mensonges et des tromperies, sur le vol et le ravissement cannibale.

             [….]

             Un tel retournement de l’amour particulier à la haine particulière est inévitable pour plusieurs raisons. D’abord, aucune personne ou chose n’est capable d’être toujours et de toutes les manières là pour nous. Ensuite le but de l’ego, comme nous le dit le Cours, est le meurtre, et nos partenaires particuliers sont mis en place par l’ego pour finalement échouer et devenir ainsi des boucs émissaires et ainsi justifier notre colère. Enfin, puisque c’est la culpabilité qui a rendu cette relation d’amour particulier nécessaire comme défense, l’objet d’amour doit devenir un symbole de la culpabilité puisque celle-ci est le but de la relation. Ainsi, alors que nous sommes seulement conscients de l’amour et de la gratitude de notre bien aimé qui nous a permis de nier notre douleur derrière les rideaux de la particularité, inconsciemment nos pensées continuent à se déplacer de la personne bien aimée à ce qu’il/elle symbolise : notre culpabilité. Et puisque c’est notre culpabilité que nous détestons plus que tout dans le monde, nous devons alors finir par détester celui qui symbolise cela pour nous. Cette haine, par conséquent, est toujours présente, même si nous proclamons le plus vigoureusement notre amour. C’est seulement une question de temps avant que la tempête brise les barricades de l’amour particulier et se révèle telle qu’elle a toujours été »

(Love does not condemn, p. 448, 449, 450).

 

Ken WAPNICK

Traduit par Mathieu.

 

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 21:47
Article de Joël La Bruyère, Président de l'Omnium des libertés, auteur L'Etat Inquisiteur, paru dans la Revue Les Trois Mondes de septembre-octobre 2000.

“ Ce que j'essaie de vous dire, c'est une sorte de musique que j'ai entendue. Elle n'a pas été entendue verbalement. Elle est dans le son de l'eau qui coule. Elle est dans le vent qui passe à travers les pins.  Elle est dans le chant des oiseaux. Elle est dans le silence de la nuit. Elle est dans les rayons du soleil qui dansent. Elle est partout. Mais c'est une musique, et tant que vous n'êtes pas capables de comprendre cette musique, vous ne pouvez pas de me comprendre. ”

 

Osho est né en Inde, à Kuchwada, dans le Madhya Pradesh, le 11 décembre 1931. Dès sa prime enfance, il fut un esprit rebelle et indépendant, qui s’obstinait à vouloir faire par lui-même l’expérience de la vérité, plutôt que de s’en remettre au savoir et aux croyances transmises par les autres. Après son illumination, à l’âge de 21 ans, Osho a terminé ses études universitaires et passe plusieurs années à enseigner la philosophie à l’Université de Jabalpur. Parallèlement, il a voyagé à travers toute l’Inde pour donner des causeries, défiant les chefs religieux “ orthodoxes ” lors de débats publics, remettant en question les croyances traditionnelles, et rencontrant des gens venus de tous horizons.

 

Ses lectures étaient étendues : il lisait tout ce qu’il pouvait trouver qui puisse élargir sa compréhension des systèmes de croyances et de la psychologie de l’homme contemporain. À la fin des années soixante, Osho a commencé à élaborer ses Techniques tout à fait uniques. “ L’homme moderne, dit-il, est si écrasé par le fardeau des traditions désuètes du passé, et par les angoisses de la vie moderne, qu’il lui faut passer par un profond processus de nettoyage avant qu’il puisse espérer découvrir l’état de détente sans pensée de la méditation. ”

 

Au cours de son travail, Osho s’est exprimé quasiment sur tous les aspects du développement de la conscience humaine. Il a extrait la quintessence de tout ce qui est pertinent pour la quête spirituelle de l’homme contemporain, en se fondant non sur une compréhension intellectuelle, mais sur sa propre expérience.

 

Il n’appartient à aucune tradition. “ Je suis le commencement d’une conscience religieuse totalement nouvelle ”, dit-il. “ Je vous en prie, ne me reliez pas au passé – il vaut mieux ne pas s’en souvenir. ” “ Mon message n’est pas une doctrine, ni une philosophie, dit-il. Mon message est une certaine alchimie, une science de la transformation ; ainsi, seuls ceux qui sont disposés à mourir à ce qu’ils sont, et à renaître en quelque chose de si nouveau qu’ils ne peuvent même pas l’imaginer pour le moment… seuls ces quelques individus courageux seront prêts à écouter, car cette écoute va être risquée.

 

“ Par l’écoute, vous avez fait le premier pas vers la renaissance. Ce n’est donc pas juste une philosophie dont vous pouvez vous affubler pour parader. Ce n’est pas une doctrine grâce à laquelle vous pouvez trouver un réconfort aux questions qui vous tenaillent. Non, mon message n’a rien à voir avec la communication verbale. Il comporte bien plus de risques. Il n’est rien de moins que la mort et la renaissance.”

 

Osho a quitté son corps le 19 janvier 1990. Sa commune en Inde continue d'être un grand centre de croissance spirituelle, attirant des milliers de visiteurs internationaux, qui viennent participer à ses programmes de méditations, de thérapie, de travail corporel et de création, ou simplement pour faire l'expérience d'être en un lieu imprégné de la "Nature du Bouddha".

_____________________

 

Ceux qui n'ont connu Rajneesh (devenu Osho) qu'à travers les médias, gardent l'image d'un gourou extravagant, défilant à bord d'une Rolls Royce, entre les rangs de disciples en liesse habillés de rouge. Nul mieux que lui n'eut l'art des mises en scènes. Cela faisait les délices de ses admirateurs mais lui valut l'animosité des autorités. Rajneesh ne mâchait pas ses mots contre l'establishment et les orthodoxies religieuses.  “Quand le Pape prie, c'est un péché ! ”

 

A contre courant du spirituellement correct, ce mystique hors norme ne s'est jamais compromis avec ceux qui se congratulent devant les caméras. On dit qu'il fut empoisonné avec du thalium lors d'une garde-à-vue et que le matelas de sa cellule a été irradié. Qui avait peur de lui ? Voilà comment un rapport de la CIA le désigne : “Rajneesh est un homme extrêmement intelligent et il est aussi extrêmement dangereux. C'est un anarchiste qui est capable de changer la mentalité des gens.” Entre l964 et 1990, Rajneesh a voulu élever la conscience de milliers de personnes qui ont reconnu en lui un véritable maître en dépit de ses facéties.

 

"Evitez les prêtres et les politiciens et vous découvrirez l'absolu. Ils sont l'obstacle. Ce sont eux qui veulent que les choses demeurent comme elles sont."

 

Ces paroles subversives ne sont pas nouvelles mais Rajneesh ne se contentait pas de mots. En 1981, il quitte son ashram de Poona pour les Etats-Unis. Puis il se met en tête d'édifier une ville sur le territoire désertique de l'Oregon. En quelques années, sur un espace de deux mille cinq cents hectares, Rajneeshpuram sort de terre. De milliers de disciples transformèrent cette terre aride en une vallée verdoyante sillonnée de routes et de ponts. Ils creusèrent un lac artificiel de deux kilomètres de diamètre, dont le nom “lac Krishnamurti” rendait hommage à un autre contestataire. De cette nouvelle conquête de l'Ouest émergèrent des quartiers résidentiels avec air conditionné et chauffage central. Une vraie ville avec centre commercial, une ferme avec des milliers de poules et de vaches laitières, cinquante hectares de cultures potagères, trois restaurants, discothèque, auditorium gigantesque, hôtel de 50 chambres, et des logements pour les l5 000 visiteurs du rassemblement d'été.

 

Le “ranch” comportait des systèmes d'alimentation en eau et l'électricité à l'énergie solaire, hôpital, cabinet de dentiste, école, bureau de poste, mairie, poste d'incendie, boutiques, café, bar, pizzeria, boulangerie.. On planta des vignes et des milliers d'arbres. La musique était omniprésente, depuis l'orchestre de chambre jusqu'au groupe de rock. Cette "commune" dont ont rêvé les utopistes devint une attraction. Durant cette effervescence, le maître était entré dans une longue retraite de silence dont il ne sortit que pour déclarer : “Mes amis, vous croyez avoir bâti une ville modèle, mais ce n'est qu'un camp de concentration de plus!”

 

Pendant ce temps, des chrétiens intégristes lancèrent une campagne pour effacer de la surface des Etats-Unis cette Babylone hérétique. On imagine l'effroi des politiciens face à la puissance d'un petit gourou capable de faire pousser une ville dans le désert. Sous le prétexte de vérifier son droit de séjour, il fut arrêté et promené d'une prison à une autre, sans doute pour qu'on perde la trace de la cellule où eut lieu l'empoisonnement. Relâché, son avion reçut l'interdiction d'atterrir sur la plupart des aéroports occidentaux. De retour à Poona, il mourut le 19 janvier 1990, des suites de l'irradiation criminelle qu'il avait subie.

 

“Laissez-moi partir. L'existence a décidé que c'est l'heure.” Une disciple explique la pédagogie d'Osho :  “Il voulait nous démontrer que la puissance matérielle n'est rien. Il narguait ses adversaires tout en nous donnant une leçon de sagesse. En ce monde, on peut jouer tous les rôles. Ce n'est qu'un jeu. Lui n'était attaché à rien et s'amusait à arracher les masques.” Pour sa crémation, Osho demanda qu'on lui laisse ses chaussettes et son bonnet. Et les Rolls peuvent retourner à la ferraille.

 

Source : UNDERCOVER N° 23

 

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 21:46

La suite du résumé de Mickael Dawson sur le Cours en miracle :

Le Cours vint suite à une réponse d’un appel à l’aide de deux personnes, Dr. Helen Schucman et Dr. William Thetford, professeurs de psychologie médicale au Collège des Médecins et Chirurgiens de l’Université Columbia dans la ville de New York.


Ils travaillaient ensemble dans un environnement prestigieux et hautement académique. Leur relation était difficile, chacun blâmant l’autre pour leur manque de paix.  Un jour, à la surprise d’Helen, Bill annonça : «Il doit y avoir une autre voie»  en laquelle ils pourraient établir un rapport l’un avec l’autre. Helen se mit d’accord avec lui pour trouver cette meilleure voie. Ceci est un exemple de ce que le Cours pourrait appeler un «Instant Saint» où, au lieu de chercher à se séparer de quelqu'un d’autre, une décision est prise pour s’unir dans un but commun. Presque aussitôt, Helen commença à connaître une conscience plus élevée, des rêves hautement symboliques et d’étranges images qui durèrent  trois mois et qui précédaient l’écriture actuelle du Cours. Elle commença aussi à entendre une voix intérieure, qu’elle savait être Jésus. Ceci fut un plus grand choc pour Helen qui se décrivait comme étant de croyance athée. Durant Octobre 1965 Jésus dit à Helen, «Ceci est un Cours En Miracles, s.v.p. prends des notes». Helen décrivait cette voix ainsi;


Elle ne produisait aucun son mais elle semblait me donner une sorte de dictée intérieure rapide que je pris dans un carnet de sténographie. L’écriture ne fut jamais automatique. Elle pouvait être interrompue à n’importe quel moment et reprise plus tard.  (Préface d’«Un Cours en Miracles»).

Helen prenait ce que la voix disait et le lendemain, avant sa journée de travail, Bill tapait le tout à la machine. Ce processus dura sept années jusqu’à la publication du Cours en 1976.


Le contenu du Cours:


Le Cours consiste en trois livres : un  Texte de 718 pages, un Livre d’exercices pour étudiants de 506 pages et un Manuel pour enseignants de 94 pages, le tout arrangé dans un format d’auto-apprentissage.  Le Texte expose le système de pensée du Cours et est en grande partie théorique. Les concepts qui y sont contenus sont appliqués de façon pratique à travers les 365 leçons du Livre d’Exercices, soit une pour chaque jour de l’année. Le Manuel des Enseignants fournit des réponses à quelques-unes des questions les plus susceptibles d’être posées par un étudiant.


Deux suppléments au Cours furent publiés par la suite : Psychotherapy: Purpose, Process and Practice et The Song of Prayer. Ils ne sont pas encore traduits officiellement en langue française.


Ce que le dit  Cours:


Le Cours dit bien clairement qu’il n’est pas la seule voie spirituelle que nous devrions suivre-
Il y a plusieurs milliers d’autres formes, qui ont toutes le même résultat. (M.1.4:2).


Bien que n’importe qui puisse en tirer un bénéfice, il ne plaira pas à tous. Il est écrit à un niveau très intellectuel et pour la plupart de nous, il requiert une vie entière d’étude et de pratique patientes.
Plusieurs termes chrétiens sont utilisés et il contient plus de 700 références à la Bible. Cependant, le Cours se sert de ces termes avec des implications complètement différentes. Nous ne sommes pas dépeint comme des pécheurs, des créatures coupables qui ont déplu à Dieu et méritent par le fait même une punition jusqu’à ce nous nous nous sacrifions et expions pour nos péchés. La nature spirituelle informe est accentuée. Par ce sentier de pardon, Jésus cherche à nous  éveiller à cette vérité à notre sujet.


Le contexte chrétien du Cours pose souvent un problème pour les étudiants. Le Cours prétend que nous ne sommes jamais contrariés par ce que nous percevons dans le monde mais seulement par le contenu non pardonné de notre esprit que le monde nous reflète. De cette façon, nous pouvons même nous servir du langage du Cours pour nous aider avec le pardon.
Un problème similaire existe souvent pour les étudiants en ce qui concerne Jésus comme étant l’auteur du Cours. Comme il dit de lui-même :


Je suis constamment perçu comme un enseignant qu’il faut soit exalter soit rejeter, mais je n’accepte pour moi-même ni l’une ni l’autre de ces perceptions…D’amères idoles ont été faites de lui, qui ne voulait être qu’un frère pour le monde. Pardonne-lui tes illusions et vois quel frère aimant il serait pour toi. (T-4.I.6:7, C-5.5:7-8)  

                                                                                     
Encore ici, on nous donne une opportunité de voir ce que le symbole de Jésus nous reflète. Pour ceux qui désirent explorer ceci plus en profondeur, veuillez regarder mon article intitulé Pardonner à Jésus sur mon site web. (www.acfip.org).


Le Cours est écrit à deux niveaux – celui métaphysique et celui pratique. Au niveau  métaphysique, il enquête sur ce qui est vrai et sur ce qui est illusoire. La citation suivante est tirée du niveau métaphysique du Cours.


Tu ne demeures pas ici, mais dans l’éternité. Tu ne voyages qu’en rêves, alors que tu es chez toi en sécurité. (T-13.VII.17:6-7)


Les enseignements pratiques du Cours cherchent à nous éveiller à la réalité contenue dans cet énoncé.
Jésus nous enseigne que cet univers n’est pas notre vraie demeure. Ce qui est vrai est éternel, ce qui signifie qu’il n’est jamais né. Tout ce qui a un commencement doit avoir une fin et par le fait même est irréel. Autant Dieu est éternel, autant doivent l’être Ses créations. Ses créations existent hors du temps et de l’espace et par le fait même ne peuvent être menacés par le changement ou la mort. Ce que nous prenons tout le temps par erreur comme de vrais changements et que la mort peut frapper à tout moment. Le Cours résume cela à la première page du Texte:


Rien de réel ne peut être menacé.           

Rien d’irréel n’existe. 

En cela réside la paix de Dieu. (T-introduction.2:2-4)


Notre vraie réalité est réellement éternelle, immuable, un esprit parfait sans forme en unité complète avec Dieu. Ce que Dieu n’a pas créé n’existe pas, sauf dans un rêve. Contrairement notre monde en est un de forme, limité par le temps, change continuellement et est loin d’être parfait.  Dieu n’aurait donc pu faire cet univers physique ni connaître son existence. Ce que nous prenons pour la réalité, ce monde de temps et d’espace, est réellement un rêve duquel le pardon va nous éveiller. Sa seule valeur consiste à être une salle de classe de pardon.


Bien sûr, le monde ne semble pas être un rêve pour la plupart de nous. Mais d’ailleurs, nos rêves d’hier soir semblaient aussi réels lorsque nous les rêvions. Pourquoi le Cours fait-il allusion à l’univers comme étant un rêve ? La symbolique de l’histoire d’Adam et Ève dans l’Ancien Testament peut nous aider ici. Ils étaient heureux dans le jardin (Ciel) jusqu’à ce que surgisse l’idée que peut-être les choses pourraient être meilleures s’ils mangeaient du fruit défendu. Dans le Cours, le fruit est décrit comme la pensée de séparation et s’applique à l'ego. Etre séparés de Dieu tout en continuant à faire nos propres choses est impossible. Mais d’en rêver ne l’est pas. Dans notre désir d’autonomie et d’individualité, le Cours dit que nous sommes tombés endormis afin que nos souhaits puissent devenir réalité dans nos rêves.


Nous apportons dans ce rêve des pensées terrifiantes de ce que nous avons fait à notre créateur. La croyance d’avoir détrôné Dieu et volé Son pouvoir nous a laissés avec une forte pensée d’avoir péché. Cette pensée doit nous laisser avec un sentiment de culpabilité et nous nous attendons à ce qu’une juste punition de Dieu s’ensuive. Ceci est décrit dans la Genèse comme l’instant où Dieu a pris d’assaut le jardin d’Eden en cherchant dans un buisson les deux désobéissants qui essayaient de se cacher de Son châtiment. Se voyant pris, ils ont fait appel aux conseils de leur ego afin de savoir comment traiter cette situation. Comme d’habitude, l’avis de l'ego est de nier et de projeter. «Ce n’est pas de ma faute» proteste Adam» «C’est Ève qui m’a tentée». « Mais, j’ai été influencée par le serpent» proteste Ève. C’est l’amour qui «fait tourner» le Ciel mais dans notre monde de rêve, c’est devenu la culpabilité.


Maintenant, «nous ne voyageons qu’en rêves» oubliant d’être en «sécurité à la maison». Nous semblons avoir eu ce que nous voulions – la séparation en échange de l’unité de Dieu et de Sa création, ce que le Cours appelle le Christ, et que nous sommes tous. Le Christ partage l’amour et la majesté de Dieu car il n’y a que parfaite unité au Ciel. Le Ciel ne peut être compris par nous qui ne peuvent connaître que le temps et l’espace, il doit être vécu.


Dans ce rêve, nous nous efforçons d’être heureux, tout en croyant qu’avec assez de temps et d’opportunité le monde nous fournira ce que nous voulons. Nous nous disons : «Si seulement je peux trouver le bon partenaire, gagner assez d’argent, maintenir ma santé, vivre longtemps, avoir du succès dans mon travail, etc., alors je serai heureux». Même si toutes les conditions sont remplies il y aura toujours à l’arrière de nos esprits une vague peur qu’une de ces situations puisse facilement changer.

Le marché de la bourse peut s’effondrer, notre partenaire devenir malade, la guerre pourrait se déclarer et ainsi de suite.  Nous semblons préférer toute cette incertitude à l’honnêteté de se dire : «Je me suis trompé. Il ne peut jamais y avoir de paix durable ici. Peut-être y a-t-il une autre façon de voir cela.» (T-30.I.12). Et comme le Fils prodigue, à la fin toutes choses vivantes décideront de retourner à leur Père aimant dans le Ciel.


Le monde que nous semblons avoir fabriqué est fondé sur le meurtre. Nous croyons, dans notre inconscience, avoir été obligé de tuer Dieu pour prendre Son pouvoir afin de fabriqué notre monde. Cette pensée se manifeste maintenant ici dans notre rêve par la croyance d’avoir besoin de tuer quelque chose d’autre pour continuer à vivre et nous mettons beaucoup de temps à nous protéger ainsi que nos plus jeunes pour empêcher qu’ils soient tués à leur tour.


Lors du siècle dernier, 100 million de gens sont morts dans des guerres et beaucoup plus furent blessés, violés et torturés. Nous pouvons nous déclarés végétariens, mais c’est encore une autre forme de vie qui doit toujours mourir pour que nous puissions continuer. Au contraire du Ciel (où aucun besoin n’existe) notre monde en est un de pénurie où nous nous battons pour posséder les ressources. Nous devons nous poser la question : «Se pourrait-il qu’un Dieu aimant ait créé un tel monde ?» (T-13.in.3) P.253


Le pardon est «l’autre façon» qui cherche doucement à nous éveiller de notre cauchemar de séparation et de meurtre et à nous retourner à la conscience de notre vraie demeure au Ciel. Ce rêve semble si réel que sans aide nous ne pourrions jamais nous réveiller. Quand la séparation d’avec Dieu a semblé se produire (elle n’est jamais arrivée en réalité) nous avons apporté avec nous dans le rêve une mémoire de Dieu (pour emprunter une phrase du Dr. Kenneth Wapnick) que nous ne pouvions jamais oublier. Dans ce livre, je fais allusion au Saint-Esprit comme étant notre guide intérieur.

Le Saint-Esprit est décrit comme le Lien de Communication restant entre Dieu et Ses Fils  séparés. Pour remplir cette fonction particulière, le Saint-Esprit a assumé une double fonction. Il connaît parce qu’Il fait partie de Dieu ; Il perçoit parce qu’Il a été envoyé pour sauver l’humanité. (C-6.3:1-3)

Le Saint-Esprit connaît la vérité de notre unité avec Dieu mais reconnaît aussi nos illusions afin de pouvoir nous enseigner comment les oublier. Jésus est la manifestation du Saint-Esprit et est toujours présent pour nous aider avec nos leçons de pardon si nous l’invitons à entrer. Ayant transcendé son ego, Jésus possède une patience infinie et il demeurera avec nous jusqu'à la fin des temps pour nous aider tous à nous éveiller.


Après l’apparente séparation d’avec Dieu, nos esprits se divisèrent en trois parties, l'ego, le Saint-Esprit, et le Fils de Dieu endormi qui doit décider à laquelle de ces deux voix devoir prêter son écoute.

Malgré que le Saint-Esprit soit toujours présent dans nos esprits et prêt à nous enseigner une autre façon de regarder le monde, nous craignons de Lui demander de l’aide. Nous croyons avoir réussi à quitter Dieu et ce faisant avoir brisé le Ciel et nous être sauvés dans notre monde auto-fabriqué où Il ne peut nous trouver. Avoir le représentant de Dieu dans notre esprit, la Voix pour Dieu, est très terrifiant et nous préférons nous tourner vers notre ego pour de l’aide. «Après tout, le Saint-Esprit ne travaille t-il pas pour Dieu, nous exclamons-nous et si nous nous tournons vers Lui pour de l’aide Il nous punira pour nos péchés.»


Sans l’aide du Saint-Esprit nous sommes vraiment perdus et il ne nous reste que les conseils de l'ego. L'ego est une pensée que nous avons fabriquée et, comme toute création, veut vivre. Les conseils qu’il nous offre ne sont que pour assurer sa propre survie. Pour échapper à nos affreux sentiments de culpabilité qui ont suivi la séparation, il nous conseille de nier le problème et de le projeter sur le monde.  Jusqu’à ce que nous apprenions une autre façon, nous sommes condamnés à répéter nos erreurs. Ceci renforce notre culpabilité, laquelle à son tour maintient le système de pensée de l'ego. La «nourriture» de l'ego est la culpabilité et le fait de suivre ses conseils nous mènera toujours à créer plus de culpabilité.


Bien que nous semblions avoir atteint le but de la séparation et de l’individualité, nous sommes laissés à ressentir qu’il y a quelque chose de manquant dans nos vies, nous ne nous sentons plus complets. Le Saint-Esprit nous dirait que ce qui manque est l’unité avec toute vie et Dieu. Mais craignant cette Voix, nous n’avons plus qu’à nous tourner vers le système de pensée de l'ego.

L'ego nous dit qu’il y a quelque chose qui manque en nous et que la seule façon de la trouver et de regarder dans le monde. Nous essayons de remplir le trou sans fond en nous-mêmes en plongeant dans le travail, la bouffe, la boisson, le sexe, les divertissements et par-dessus tout en «tombant en amour». Une autre personne ou un objet devient maintenant notre substitut pour Dieu – ce que le Cours décrit comme une «relation particulière amoureuse». Aussi longtemps que chaque personne comble les besoins de l’autre, le couple demeure satisfait pour un certain temps. Mais aussitôt qu’il y en a un qui brise ce marchandage, l’ancien sentiment de vide surgit. La porte qui se trouve sur la souffrance intérieure s’ouvre de nouveau et nous essayons désespérément de la fermer. Notre ego nous conseillera d’attaquer l’autre dans l’espoir qu’il/elle deviendra assez coupable pour changer son comportement. Si ceci échoue, la relation risque de se terminer et une autre sera recherchée pour la remplacer.


Dans ces moments difficiles, nous pourrions aussi faire appel au pardon au lieu de l’attaque. Le conflit que nous éprouvons nous semblera beaucoup trop familier. Nous pouvons nous demander: «il y a peut-être une autre façon de regarder cette situation. Que puis-je perdre en essayant ?» (Leçon 33) C’est une invitation à apporter le pouvoir du Saint-Esprit dans nos esprits. Notre partenaire peut se transformer d’un ennemi à un sauveur en devenant un miroir pour notre culpabilité. La relation est maintenant transformée dans l’objectif d’une relation sainte où la vérité et le pardon prennent la première place plutôt que les besoins de l'ego. Il n’est pas nécessaire que l’autre soit d’accord car c’est notre changement de perception qui nous apportera la paix. La relation peut se terminer mais le pardon qui sera appris nous amènera un pas de plus vers la paix.


Nous n’avons pas à apprendre au sujet de l’amour, de la vérité et de la joie car c’est ce qui nous a été donné de toute éternité et n’attend que notre accueil. (T-13.VII.9) Ce que nous devons faire est d’enlever les blocages à cette conscience et cela revient au rôle du pardon. Notre monde en est un où la perception gouverne. (Ceci est inconnu au Ciel – dans l’unité parfaite il n’y a rien à percevoir.) Notre besoin consiste à corriger notre perception avec l’aide du Saint-Esprit ou de Jésus.


Ce que nous pensons est ce que nous percevons. Croyant la séparation réelle, c’est exactement ce que nous percevrons autour de nous. Mais quand nous nous éveillons du rêve et que nous réalisons que tout est un, nous pouvons seulement tout percevoir comme faisant partie de nous-même. Attaquer quelqu'un d’autre sera donc impossible parce cela semblera à taper sur ses propres pieds.  Chacun ici perçoit un monde différent parce qu’il n’y pas deux personnes qui pensent exactement de la même façon.  Nous pouvons l’observer en nous-même lorsque nous changeons d’humeur. Lorsque nous sommes heureux le monde paraît être un plus bel endroit que lorsque nous sommes affligés.


Le pardon nous enseigne que le monde ne fait que refléter nos pensées et par le fait même il est donc inutile d’essayer de changer le monde afin de nous rendre heureux. Comme je l’ai cité au préalable :

La projection fait la perception. Le monde que tu vois, c’est ce que tu lui as donné et rien de plus. Mais bien que ce ne soit pas plus, ce n’est pas moins. Par conséquent, pour toi il est important. C’est le témoin de ton état d’esprit, l’image extérieure d’une condition intérieure. Ce qu’un homme pense, il le perçoit. Par conséquent, ne cherche pas à changer le monde, mais choisis de changer ton esprit au sujet du monde. (T-21.in.1:1-7)


Bien sûr, nous avons tous nos préférences en ce qui a trait aux vêtements, climat, nourriture, etc., ce qui est normalement relié à nos conditionnements. Il n’y a rien de mal à cela. Cependant, comprendre que nos perceptions du monde sont le miroir de notre état d’esprit est le chemin vers la paix et la joie durables. Nous avons maintenant le pouvoir avec l’aide du Saint-Esprit, de changer notre esprit au sujet du monde. Nous réalisons qu’il est idiot de blâmer les gens et les circonstances pour notre tristesse. Rien ni personne n’a ce pouvoir sur nous. Jusqu’à ce que le voyions, nous sommes forcés de défendre le monde que nous avons fait en nous servant de défenses et d’attaque. Beaucoup de travail est nécessaire pour soutenir nos illusions à notre sujet. Si nous sommes investis à être une victime, nous sommes forcés de voir un monde peuplé de persécuteurs qui ne demandent qu’à s’en prendre à nous. Notre perception du monde devient hautement sélective, filtrant ce qui ne soutient pas nos croyances et choisissant ce qui les renforce. La vie devient maintenant une prophétie d’épanouissement personnel.


Le pardon est un processus où nous commençons à apprendre nos erreurs perceptuelles et décidons souhaiter voir les choses différemment. Tout en corrigeant nos perceptions, nous commençons à défaire les blocages que nous avons créés et la vraie perception ou vision spirituelle commence à apparaître dans nos esprits. Le monde que nous avons déjà vu comme étant un endroit hostile et prêt à nous attaquer ne faisait que refléter notre propre croyance que l’attaque nous obtiendra ce que nous voulons. Quand nous pensons que la colère pourrait nous obtenir quelque chose de valeur, nous croyons aussi que les autres penseront de même. Cela résulte dans un sentiment d’insécurité car maintenant nous nous attendons à être attaqués. Voilà pourquoi Jésus nous demande d’enseigner ce que nous voulons apprendre. (T-6.I.6.)


Le pardon de cette fausse perception transforme immédiatement le monde dans lequel nous vivons. Maintenant, lorsque les autres nous attaquent nous pouvons voir qu’ils pensent comme nous l’avons déjà fait et ne réalisent pas qu’ils renforcent vraiment leur propre sens de vulnérabilité. Notre nouvelle perception est changée en un appel pour notre aide.        (T-12.I.5). Ils n’en sont probablement pas conscients, ce qui n’a pas d’importance, mais nous sommes maintenant conscients de ce que nous faisons, ayant pardonné ce comportement en nous-même. Souhaitant renforcer l’amour que nous sentons grandir en nous, nous sommes heureux d’étendre notre amour à ceux qui nous attaquent.


Nous ignorons d’avance la forme de comportement qui se manifestera, car ce que nous avons appris était sous la direction du Saint-Esprit vers lequel nous sommes en train d’apprendre à nous tourner de plus en plus. Si nous sommes jugé ou attaqué par quelqu'un d’autre, nous pourrions être guidé à dire quelque chose, demeurer silencieux, nous éloigner – la réponse aimante et appropriée sera offerte si nous sommes ouvert à notre guide intérieur.


Pour l'ego, le corps est sa demeure. Ce qu’il a l’air, ce que les autres en pensent devient d’importance primordiale. Quand il est malade ou souffre, il nous est facile de nous concentrer sur l’apparente réalité du monde. Le Saint-Esprit semble maintenant être un menteur lorsque nous disons : «Ne me dis pas que ce monde est irréel, je souffre!». Mais le corps ne possède pas d’esprit par lui-même. Il doit se faire dire par le Fils de Dieu endormi ce qu’il doit ressentir, quand il doit naître et mourir, d’être malade ou en santé. Ayant l'ego comme guide nous jouons le jeu de faire de notre corps notre réalité. Une fois que nous changeons notre allégeance au Saint-Esprit, les fonctions du corps changeront. Le corps est maintenant perçu comme un outil aimant de communication au lieu d’une arme d’attaque. Cela produira aussi des gains en vitalité et en santé. Le but du corps changera, non plus vu comme qui nous pensons être. Au lieu de cela, il devient un véhicule dans lequel nous pouvons apprendre nos leçons à l’intérieur de nos salles de classes quotidiennes de pardon.


Le temps que prendra ce voyage de retour à la maison, dépend entièrement de nous. Toutes les réponses à tous nos problèmes, existent dans ce moment présent, attendant seulement d’être acceptés. Le Saint-Esprit voit le temps comme une illusion que nous avons faite car sans le temps, nous ne pourrions avoir de monde séparé. L'ego compte sur ses expériences passées pour essayer de résoudre les problèmes du moment et il échoue toujours. Les réponses du Saint-Esprit à nos problèmes sont comme des cadeaux qui attendent d’être développés et reçus. Nous n’avons pas à les gagner, souffrir ou prier pour les recevoir, mais simplement les vouloir de tout notre cœur. Le Saint-Esprit n’ira jamais contre notre libre arbitre mais arrivera instantanément s’Il est complètement bienvenu. (T-13.III.9). Mais pendant que nous pensons savoir mieux et faisons confiance aux conseils de notre ego, les cadeaux doivent attendre pour le jour où nous sommes prêt à les accepter. Ces cadeaux ne sont que différentes formes de pardon ajustés parfaitement pour convenir à la complexité de nos problèmes. Avec le temps, nous apprenons que Sa façon fonctionne et nous nous tournerons de plus en plus vers Lui pour de l’aide.


En marchant pas à pas sur le sentier du pardon, on nous mènera gentiment et doucement de nos cauchemars jusqu’aux rêves heureux de pardon. (T-13.VII.9). Le monde déjà vu comme étant sombre et menaçant commencera à être perçu différemment. Les anciens ennemis sont maintenant perçus comme des sauveurs nous ayant offert une chance de pardonner ce que nous avions projeté sur eux. Nos journées deviennent consacrées à trouver la paix par le pardon. N’étant plus perçus comme notre identité et servant un but sacré, nos corps gagnent de la vitalité. Quand toutes nos leçons sont finalement apprises nous percevront le Christ dans toutes choses vivantes. Nous réalisons qu’il n’y a rien à pardonner car ce que Dieu à créé est parfait et ne nécessite aucun pardon. De plus, ayant laissé notre ego derrière il ne reste plus rien de non guéri à projeter et par le fait même plus rien à pardonner.


Avec le pardon complet, nous entrons dans ce que le Cours appelle «le Monde Réel». C’est encore ce monde, mais vu différemment. Nous marchons maintenant en paix. Ayant trouvé le Christ à l’intérieur de notre propre esprit, il est devenu impossible de voir autre chose en ce monde. Les gens sont perçus soit comme donnant de l’amour ou en demandant.          (T-2.II.1) Ce qui est le jugement du Saint-Esprit et il devient aussi le nôtre. Que le corps vive ou meure n’est pas important. Le temps sera connu pour le déposer, comme tout le reste est connu. Le choix a disparu pour être remplacé par une certitude intérieure et le besoin pour le pardon est terminé.


Michael DAWSON - traduit par Stella Pillon

A suivre : Un coeur plein et un esprit vide

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 21:45

" Le silence qui guérit " - 2 Videos pour faire connaissance avec le silence de Yolande, et se reposer des théories et des concepts. (videos originales sur : www.lepetitmas.fr ) . Désolé pour la qualité très aléatoire de la bande-son. 

 

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 21:05

Samuel, un lecteur,  nous a envoyé une intéressante question au sujet des enseignements issus du Cours en miracles :

 

 

«  Bonjour, j'aimerai vous poser une question sur l'enseignement du Cours en miracle. Moi je n'est pas lu le Cours en miracle ,j'ai lu "Et l'univers disparaîtra" de Gary Renard.
 
Il est dit que le monde et les gens sont irréels, qu'ils ne sont pas là et qu'il n'y a rien à l'extérieur. Je voudrai bien y croire mais il y a certaines choses que je ne comprends pas.
 
"Et l'univers disparaîtra"  semble être contradictoire car il dit que les gens n'existent pas pourtant les deux maîtres ascensionnés qui ont enseignés à Gary Renard disent aussi qu'il faut enseigner aux autres le vrai pardon pour que eux aussi puissent se réveiller du rêve. Il disent qu'il y aura la paix sur Terre quand le fils prodigue COLLECTIF sera rentré au foyer et qu'il faut tolérer les sentiments et les croyances des autres.
 
Cela me donne l'impression qu'en fait les autres sont bien réel. De même, si les gens sont irréels, comment se fait-il que vous pouvez me répondre (si vous le faites) ?
 
Il y a autre chose que je ne comprends pas. Si les autres sont irréels et que c'est moi qui les a inventé, comment se fait-il que je peux discuter avec eux, c'est même eux qui engage la conversation avec moi ? Ils ont des souvenirs et discutent sur des choses du passé etc...
 
Et pareil pour ce qui est des choses matérielles. Je suis d'accord pour dire que c'est moi qui a créé l'univers et les gens à cause de ma culpabilité inconsciente mais d'où sort les voitures, les villes, et touts les objets du quotidien ?
 
Pouvez vous m'expliquer tout cela svp car à cause de ces question je doute un peu que le monde est un rêve ?  Merci beaucoup ! » 

  

Bonjour Samuel, je suis simple étudiant du Cours,  ma réponse est donc à prendre comme un point vue indicatif et personnel parmi d’autres, même si il se base sur les idées d’un Cours en miracles.  L’affirmation « Ce monde est un rêve » est en effet brutale et déstabilisante pour un esprit non préparé. Elle suscite d’ailleurs bien des rejets et cela se comprend. Il faut bien se rendre compte à quel point notre esprit s’est conditionné à considérer ce monde comme « réel », à le décréter comme tel à travers la vision de la séparation via l’ego. Mais pouvez-vous me donner une définition de ce qui est vraiment réel ? de ce qui est vrai ? Est-ce la « solidité » du monde qui  le rend réel ? Les physiciens ont découvert que la matière était constituée essentiellement de vide. Nous vivons dans un monde d’énergie, et en fin de compte, d’informations, d’idées, de conscience. (Voir notamment la video de John Hagelin, plus bas).

 

Alors est-ce la « stabilité » du monde qui le rend réel ? Mais qu’advient-il de cette « stabilité » quand vous sombrez dans le sommeil ou l’inconscience ? Voyez-vous quelque chose de stable dans la tourmente incessante des éléments qui semblent constituer ce monde, tant au niveau du microcosme qu’au niveau du macrocosme ? (atomes, planètes…) Connaissez-vous quoi que ce soit qui ne soit pas ici soumis au changement, à l’usure, à la vieillesse, à la décrépitude et finalement  à la mort ?  Même les diamants ne sont pas éternels, seule la tragédie de la « vie » est stable. (voir l’actualité). Lorsque vous rêvez la nuit, vous n’avez pas idée de remettre en cause la réalité de ce qui vous arrive, même si vous semblez vivre des évènements complètement absurdes. Il en est de même le jour, bien que le rêve semble plus « consistant », et que les décors sont plus convaincants. Mais on connaît que l’on a rêvé seulement quand on s’est éveillé, d’ou la nécessité de l’ouverture d’esprit, de la foi, de la confiance.

 

Il y a bien un seul fils de Dieu et donc « personne à l’extérieur ». Mais pour utiliser une analogie, l’unique fils de Dieu est comme une  « pure lumière » diffractée par le prisme de l’ego (une simple idée qu’il expérimente, rappelons-le). Il en résulte une infinité de rayons de couleurs différentes, qui se prennent pour des « personnes », des entités autonomes. Mais nous sommes tous les rayons d’un même soleil divin. Et quand nous croyons « parler » à d’autres personnes, nous ne parlons qu’à une autre partie de nous-même. Ou du moins, le corps-mental rêve qu’il parle à un autre corps-mental, le Soi réel est au delà de ces échanges. Tous ce que vous évoquez: le passé, les souvenirs, les conversations, les impressions, les voitures, les villes, les objets… Tout est lié à l’espace-temps et donc au mental-ego, c’est une projection, un rêve. Vous leur donnez une valeur en les actualisant sans cesse dans votre conscience, mais ils n’existent pas, littéralement.

 

Même les maîtres « ascensionnés » Arten et Pursha sont des concepts, des pensées de l’Un qui ont revêtu provisoirement, dans l’espace-temps du rêve, une forme humaine pour communiquer avec Gary Renard, à des fins pédagogiques. Comme pour nous tous, leur réalité ne réside pas dans leur apparence, mais dans la vie et l’amour qui anime ces corps apparents dans  « le film ». Elle ne réside pas dans leur paroles elle-mêmes, mais dans la direction vers laquelle elles nous renvoient, vers notre Soi commun, qui lui est bien réel. Nos pensées mentales, impermanentes, ne sont pas réelles, mais leur présence n’est possible qu’avec l’existence d’une instance supérieure en arrière plan qui elle est permanente, et bien réelle. Qui est le penseur ? Que sont les pensées ?

 

Lorsque le matin vous vous réveillez, vous vous souvenez de gens, de paroles, de péripéties vécues dans vos rêves nocturnes. Ou sont passés tous ces éléments ?  nul part, ils n’ont pas existé « réellement ». C’est la même chose le jour, sur un autre niveau. Avec le temps et l’observation lucide, on réalise toujours plus à quel point ce monde qui « semble réel » est aussi insensé que nos rêves nocturnes. En tout cas, comme le dit le Cours, si cela est le monde (réel) que Dieu a crée, Dieu est fou en effet… Mais Dieu n’a pas crée le monde, Son fils l’a juste rêvé à partir d’une idée insensée :  Qu’il soit possible d’être séparé de l’unité, du continuum divin, de ce qui EST. (la séparation est une idée, rappelons-le, impossible aussi pour la science désormais). Tous nos maux ont pour seule origine cette idée de séparation et d’autonomie propre à l’ego.

 

En ce qui concerne le « vrai pardon », et contrairement aux propos que vous prêtez à « Et l’univers disparaîtra », le but n’est pas d’amener la paix sur terre, mais de s’éveiller d’un rêve ou cette terre semble exister. La terre n’étant pas réelle mais projection  illusoire, elle n’a pas à être « sauvée » et elle sera  toujours un champ de bataille. Selon moi, le « paradis » terrestre est un mythe, une « inception » de l’ego (clin d’œil à ce grand film) pour nous garder attachés au monde de la dualité. Quand le fils prodigue sera entièrement éveillé de son sommeil, la terre disparaîtra comme un songe au matin, tout comme l’univers d’ailleurs. Et plus il y aura d’éclaireurs guidés hors de la matrice par l’Esprit, plus le réveil global s’accélérera…

 

Je sais que cette réponse ne vous satisfera pas vraiment, car trop théorique. C’est le problème des mots. De plus, il faudrait un livre entier pour y répondre vraiment. Je ne peux donc que vous encourager à  trouver vos propres réponses à travers l’étude du Cours en miracle, mais aussi d’autres enseignements non-duels de qualité et surtout dans votre propre cœur. Selon moi, la non-dualité véritable est plus une expérience à vivre au quotidien dans la perspective d’un processus « naturel », qu’une source de débats conceptuels sans fin. Car alors elle n’est que vaine prétention intellectuelle ineffective, or le but est justement d’échapper à tout concept. Que ce monde vous semble encore bien réel n’est pas tant le problème, l’important est déjà d’y trouver la paix. J’espère qu’elle vous accompagnera, grâce au Cours en miracle ou grâce à tout autre enseignement qui vous montrera que vous êtes votre seul maître.

 

Christalain

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 21:00

L’éveil spirituel de Nisargadatta Maharaj - d’après «Je suis Cela»  - (« I Am That », Traduction libre) en comparaison avec «Un Cours en Miracles» . Par Michael Dawson. (nouvel article).

  

Si j’avais à choisir quelques livres spirituels à apporter avec moi sur une ile déserte, ce seraient «Un Cours en Miracles» et «Je Suis Cela» de Nisargadatta Maharaj. Le livre de Nisargadatta consiste en des transcriptions de dialogues entre lui et les gens qui visitaient sa petite maison à Calcutta. J’ai été frappé par cet homme qui s’était éveillé spirituellement, qui n’avais désormais plus de «je» personnel et était conscient que le monde était un rêve. Le Cours dirait qu’il vivait dans le Monde Réel, qui est le terme utilisé par le Cours pour décrire comment le monde apparaîtra quand nos leçons de pardon seront complétées. La voie de Nisargadatta comprenait le pardon, car il pratiquait et recommandait une conscience de non-jugement de tout ce qui survenait. Il y référait parfois comme être dans l’état de «Je suis», au lieu de tomber dans le piège de penser «Je suis ceci» ou «Je suis cela» comme c’est le cas de penser «Je suis ce corps», «Je suis une fille», «Je suis un pécheur», «Je suis un étudiant», etc.

 

"Surveillez votre esprit, comment il vient à être, comment il opère. Pendant que vous surveillez votre esprit, vous découvrez que votre soi est le surveillant. Quand vous vous tenez immobile, seulement observant, vous découvrez que votre soi est la lumière derrière l’observateur. La source de lumière est sombre et la source de connaissance est inconnue. Seule cette source est. Retournez à cette source et demeurez là.

Nisargadatta Maharaj"

 

Le pardon, par contre, est calme, et tranquillement ne fait rien…Il regarde simplement, attend et ne juge pas. «Un Cours en Miracles» L-pII. 1.4 :1-3.

 

«Un esprit tranquille est tout ce dont vous avez besoin. Tout le reste arrive comme il se doit, une fois votre esprit tranquille. Comme le soleil en se levant fait activer le monde, de même la conscience de soi affecte les changements dans l’esprit. À la lumière d’une conscience de soi calme et stable, des énergies intérieures s’éveillent et accomplissent des miracles sans aucun effort de votre part. Comprenez bien que vous êtes destinés pour l’éveil. Coopérez avec votre destinée, n’allez pas contre elle, ne la contraignez pas.  Permettez-lui de s’épanouir. Tout ce que vous devez faire est d’accorder de l’attention aux obstacles créés par l’esprit stupide».

Nisargadatta Maharaj

 

Sois seulement tranquille. Tu n’auras besoin d’aucune autre règle pour laisser tes exercices d’aujourd’hui t’élever au-dessus de la pensée du monde et libérer ta vision des yeux du corps. Sois seulement calme et écoute. Tu entendras la Parole dans laquelle la Volonté de Dieu le Fils se joint à la Volonté de son Père, ne faisant qu’un avec elle, sans illusions interposées dans ce qui est entièrement indivisible et vrai.

«Un Cours en Miracles» Leçon 125.

 

Plus bas se trouve un dialogue entre un visiteur qui demande à Nisargadatta Maharaj de parler de son éveil spirituel. J’ai aussi ajouté certaines autres réponses qu’il a données à différents visiteurs sur le même sujet.

Des citations pertinentes d’«Un Cours en Miracles» (en italique) ont été ajoutées.

 

Dialogue:

 

Question: Avons-nous la permission de demander comment vous vous êtes réalisé ? 

Maharaj: Dans mon cas, ce fut quand même très simple et facile. Avant de mourir, mon Gourou, m’a dit : « Crois-moi, tu es la Réalité Suprême. Ne doute pas de mes paroles, ne sois pas incrédule. Je te dis la vérité. Sers-toi en. » Je ne pouvais pas oublier ses paroles et en n’oubliant pas – je me suis réalisé.

 

Pourquoi attendre le Ciel ? Ceux qui cherchent la lumière se couvrent simplement les yeux. La lumière est en eux maintenant. L’illumination n’est qu’une re-connaissance et pas du tout un changement. «Un Cours en Miracles» Leçon 188.

 

Apprends donc l’heureuse habitude de répondre à toute tentation de te percevoir toi-même comme faible et misérable par ces mots: Je suis tel que Dieu m’a créé. Son Fils ne peut pas souffrir. Et je suis Son Fils. Ainsi la force du Christ est invitée à prévaloir, remplaçant toute ta faiblesse par la force qui vient de Dieu et ne peut jamais faillir. «Un Cours en Miracles» T-31.VIII.5.

Tu es tel que Dieu t’a créé, comme l’est chaque chose vivante que tu regardes, en dépit des images que tu vois. T-31.VIII.6.

 

Q: Mais qu’étiez-vous en train de faire?

M : Rien de spécial. Je vivais ma vie, exerçais mon commerce, voyais à ma famille, et je consacrais chaque moment libre à me rappeler de mon Gourou et de ses paroles. Il mourut aussitôt après et je n’avais que sa mémoire sur laquelle me rabattre. C’était suffisant.

 

Lorsque j’ai rencontré mon Gourou, il m’a dit: «Tu n’es pas ce pour quoi tu te prends. Trouve ce que tu es. Surveille l’impression «Je suis», trouve ton Soi réel. » Je lui ai obéi, parce que j’avais confiance en lui. J’ai fait ce qu’il m’avait dit. Je passais tous mes temps libres à me regarder en silence. Et quelle différence cela a fait, et combien vite ! Çà n’a pris que trois ans pour réaliser ma vraie nature. Mon Gourou est décédé peu après que je l’ai eu rencontré, mais cela n’a fait aucune différence. Je me suis rappelé ce qu’il m’avait dit et j’ai persévéré.

L’erreur ne peut pas réellement menacer la vérité, qui sait toujours y résister. De fait, seule, l’erreur est vulnérable. Tu es libre d’établir ton royaume où bon te semble, mais le choix juste est inévitable si tu te souviens de ceci :

Le pur-esprit est à jamais en état de grâce.

Ta réalité n’est que pur-esprit.

Donc tu es à jamais en état de grâce. T-1.III.5.

 

Q: (un visiteur différent) – Dites-moi s’il-vous-plaît, quel est le plus court chemin vers la réalisation ?

M : Aucun chemin n’est court ou long, mais quelques personnes sont plus sérieuses et d’autres moins. Je peux te parler de moi. J’étais un homme simple, mais je faisais confiance à mon Gourou. Ce qu’il m’a dit de faire, je l’ai fait. Il m’a dit de me concentrer sur «Je suis» - je l’ai fait. Il m’a dit que j’étais au-delà de tout ce qui est percevable et concevable – j’ai cru. Je lui ai donné mon cœur et mon âme, mon attention entière et tout mon temps libre (je devais travailler pour garder ma famille en vie). La foi et l’application sérieuse m’ont amené à réaliser mon Soi en moins de trois ans. Vous pouvez choisir n’importe quelle façon qui vous convient, votre sérieux déterminera la vitesse du progrès.

 

Q: Cela a dû être la grâce et le pouvoir de votre Gourou ?

M : Ses paroles étaient vraies et ainsi elles se sont réalisées. Les mots vrais se réalisent toujours. Mon Gourou n’a rien fait ; ses paroles ont agi parce qu’elles étaient vraies. Quoi que j’aie pu faire venait de l’intérieur, sans demande et sans attente.

 

Rien ne saurait prévaloir contre un Fils de Dieu qui remet son esprit entre les Mains de son Père. Ce faisant, l’esprit s’éveille de son sommeil et se souvient de son Créateur. Tout sentiment de séparation disparaît.

T-3.II.5.

 

Q: Le Gourou a débuté un processus sans n’en prendre aucune part?

M : Dis-le comme tu préfères. Les choses arrivent comme elles arrivent – qui peut dire pourquoi et comment ? Je n’ai rien fait délibérément. Tout est venu de lui-même – le désir de laisser aller, d’être seul, d’aller à l’intérieur.

Gagne du temps pour moi par cette seule préparation, et exerce-toi à ne faire rien d’autre. «Je n’ai pas besoin de faire quoi que ce soit» est une affirmation d’allégeance, une loyauté véritablement indivisée. Crois-le un seul instant et tu accompliras davantage qu’il est donné à un siècle de contemplation ou de lutte contre la tentation.

 

Faire quoi que ce soit implique le corps. Et si tu reconnais que tu n’as pas besoin de faire quoi que ce soit, tu as retiré de ton esprit la valeur du corps… Ne rien faire, c’est se reposer et préparer un lieu en soi où l’activité du corps cesse d’exiger de l’attention…C’est en ce lieu que vient le Saint-Esprit et c’est là qu’Il demeure… Car de ce centre il te sera indiqué comment te servir du corps sans péché. T-18.VII ; 7,8.

Q : Vous n’avez donc fait aucun effort ?

M : Aucun. Croyez-le ou non, je n’avais même pas hâte de me réaliser. Il m’a seulement dit que je suis le Suprême et puis il mourut. Je ne pouvais tout simplement pas ne pas le croire. Le reste s’est produit de lui-même. Je me suis vu changer – c’est tout. À vrai dire, j’étais étonné.

Chaque fois que tu es tenté d’entreprendre un voyage inutile qui t’éloignerait de la lumière, rappelle-toi ce que tu veux vraiment, et dis :

Le Saint-Esprit me conduit au Christ, et où ailleurs voudrais-je aller? De quoi ai-je besoin, si ce n’est de m’éveiller en Lui ? T-13.VII.14.

Puis suis-Le dans la joie, en ayant foi en ce qu’Il te conduira en sécurité à travers tout ce que ce monde peut présenter de dangers pour la paix de ton esprit. T-13.VII.15.

 

Mais un désir de vérifier ses paroles se leva en moi. J’étais tellement certain qu’il ne pouvait avoir menti, que j’ai senti devoir réaliser l’entière signification de ses paroles ou bien mourir. Je me sentais assez déterminé, mais sans savoir quoi faire. Je passais des heures à penser à lui et à son assurance, sans argumenter, mais seulement en me rappelant ce qu’il m’avait dit.

 

N'aie foi qu'en cette seule chose, et cela suffira : Dieu veut que tu sois au Ciel, et rien ne peut t'en garder loin, ni lui de toi. Tes plus folles malperceptions, tes bizarres imaginations, tes plus noirs cauchemars, ne signifient rien. Ils ne prévaudront point contre la paix que Dieu veut pour toi. Le Saint-Esprit rétablira ta santé d'esprit parce que l'insanité n'est pas la Volonté de Dieu. T-13.XI.7.

 

Q : Que vous-êtes-t-il arrivé alors ? Comment avez-vous su que vous êtes le Suprême ?

M : Personne n’est venu me le dire. Ni même de l’intérieur. En fait, c’était seulement au début quand je faisais des efforts, que je passais à travers d’étranges expériences ; voyant des lumières, entendant des voix, rencontrant des dieux et déesses et conversant avec eux.

 

Tout en progressant, il se peut que tu aies de nombreux «épisodes lumineux».Ils peuvent prendre maintes formes différentes dont certaines tout à fait inattendues. N’en aie pas peur. Leçon 15.

 

Dès que le Gourou m’a dit : «Tu es la Réalité Suprême», les visions et les transes cessèrent et je devins très calme et simple.

 

Ce sont les signes que tu ouvres enfin les yeux. Ils ne persisteront pas, parce qu’ils symbolisent simplement la perception vraie, et ils n’ont pas de rapport avec la connaissance. Leçon 15.

 

Je me sentis désirant et sachant de moins en moins, jusqu’à ce que je puisse dire dans un étonnement complet: «Je ne sais rien, je ne veux rien».

 

Apprendre ce cours requiert le désir de remettre en question chaque valeur que tu as. Pas une ne peut être gardée cachée et obscure, sinon elle compromet ton apprentissage. Aucune croyance n’est neutre.  T-24.in.2.

 

Tu ne connais pas la signification de quoi que ce soit que tu perçois. Il n’est pas une de tes pensées qui soit entièrement vraie. Reconnaître cela, c’est pour toi un solide début. Tu n’as pas été mal guidé; tu n’as pas accepté de guide du tout. Ton grand besoin est d’être instruit en perception, car tu ne comprends rien. Reconnais cela mais ne l’accepte pas, car comprendre est ton héritage. Les perceptions sont apprises, et tu n’es pas sans Enseignant. Or ton désir d’apprendre de Lui dépend de ton désir de remettre en question tout ce que tu as appris de toi-même, car toi qui as mal appris ne devrais pas être ton propre enseignant. T-11.VIII.3. 

Il n’y avait plus de «moi» pour lequel s’efforcer. Même le simple «je suis» disparut peu à peu. L’autre chose que j’ai remarquée était d’avoir perdu toutes mes certitudes habituelles. Auparavant, j’étais certain de tant de choses, maintenant je ne suis plus sûr de rien. Mais je sens n’avoir rien perdu en ne sachant pas, parce que tout mon savoir était faux. « Ne pas connaître est en lui-même le savoir que toute connaissance est ignorance ; «je ne sais pas» est le seul vrai énoncé que l’esprit puisse faire.

Ne pense pas que tu comprennes quoi que ce soit avant d’avoir passé le test de la paix parfaite, car la paix et la compréhension vont de pair et jamais elles ne peuvent se trouver l’une sans l’autre. T-14.XI.12:4.

 

Ton apprentissage ne donne aucune signification au présent. Rien de ce que tu as jamais appris ne peut t’aider à comprendre le présent, ni t’enseigner comment défaire le passé. Ton passé est ce que tu t’es enseigné toi-même. Lâche prise de tout cela. Ne tente pas de comprendre n’importe quel événement, n’importe quoi ou n’importe qui à sa «lumière», car les ténèbres dans lesquelles tu essaies de voir ne peuvent qu’obscurcir. T-14.XI.3:4-8.

 

Q : Étiez-vous réellement libre de désir et de connaissance, ou vous faisiez-vous passer pour un jnani (maître ascensionné) d’après l’image qui vous fut donné par votre Gourou ?

M : On ne me donna aucune image, pas plus que j’en avais une. Mon Gourou ne m’a jamais dit à quoi m’attendre.

 

Si vous vous imaginez comme séparé du monde, le monde apparaîtra comme étant séparé de vous et vous vivrez désir et peur. Je ne vois pas le monde comme étant séparé de moi et donc il n’y a rien pour moi à désirer ou à craindre.

 

Q : Plus de choses peuvent vous arriver. Êtes-vous à la fin de votre voyage ?

M : Il n’y a jamais eu de voyage. Je suis, comme j’ai toujours été.

 

Oui, je semble entendre et voir, marcher et agir, mais pour moi cela ne fait qu’arriver tout seul, comme c’est votre cas pour la digestion et la transpiration. La machine corps-esprit y voit, mais me laisse en dehors. Tout comme vous n’avez pas à vous inquiéter à propos de faire pousser les cheveux, je n’ai pas à m’inquiéter des paroles et des gestes. Ils ne font que se produire et me laisse sans inquiétude, car dans mon monde rien ne va  jamais de travers.

 

Il ne m’arrive jamais rien. Il y a quelque chose d’immuable, d’immobile, d’inébranlable, comme du roc, inattaquable ; une masse solide de pur être-conscience-félicité. Je n’en suis jamais à court. Rien ne peut m’en faire sortir, aucune torture ni calamité.

 

Le voyage à Dieu n’est que le nouveau réveil de la connaissance de là où tu es toujours, et de ce que tu es à jamais. C’est un voyage sans distance vers un but qui n’a jamais changé. La vérité ne peut être qu’expérimentée. Elle ne peut être ni décrite ni expliquée. Je peux te rendre conscient des conditions de la vérité, mais l’expérience est de Dieu. Ensemble nous pouvons remplir ses conditions, mais c’est d’elle-même que la vérité se fera jour en toi. T-8.VI.9.

 

 

Q : Quelle était la Réalité Suprême à laquelle vous étiez supposée parvenir ?

M : Je n’étais pas désappointé, c’est tout. J’étais habitué à créer un monde et à le peupler – maintenant je ne le fais plus.

 

Le monde et l’esprit sont des états d’être. Le suprême n’est pas un état. Il imprègne tous les états, mais ce n’est pas un état de quelque chose d’autre. Il est entièrement non causé, indépendant, complet en lui-même, au-delà du temps et de l’espace, de l’esprit et de la matière. ….Il n’y a rien pour le reconnaître. Il doit être vu directement, en abandonnant toute recherche pour des signes et des démarches.

Lorsque tous les noms et formes ont été abandonnés, le réel est avec vous. Vous n’avez pas à le chercher. La multiplicité et la diversité sont seulement le jeu de l’esprit. La réalité est une.

 

Ce que je vois reflète un processus dans mon esprit, lequel commence par mon idée de ce que je veux. De là, l’esprit invente une image de la chose que l’esprit désire, juge valable et donc cherche à trouver. Ces images sont ensuite projetées à l’extérieur, regardées, estimées réelles et surveillées comme siennes. De souhaits insanes vient un monde insane. Du jugement vient un monde condamné. Leçon 325

 

Q : Où demeurez-vous alors ?

M : Dans le vide au-delà d’être et de non-être, au-delà de la conscience. Ce vide est aussi plénitude ; ne me plaignez pas. C’est comme un homme qui dit : «J’ai fait mon travail, il n’y a plus rien à faire».

 

Je ne vois aucune différence entre vous et moi. Ma vie est une succession d’événements, tout comme la vôtre. Je suis seulement détaché et vois le spectacle passant comme un spectacle passager, tandis que vous demeurez collé aux choses et vous vous déplacez avec elles.

 

Ayant réalisé que je suis un avec, et cependant au-delà du monde, je suis devenu libre de tout désir et de peur. Je n’ai pas raisonné que je devrais être libre – je me suis retrouvé libre – subitement, sans le moindre effort. Cette liberté de désir et de peur est demeurée avec moi depuis lors. Une autre chose que j’ai remarquée est que je n’ai pas besoin de faire d’effort ; l’action suit la pensée, sans délai ni friction. J’ai aussi trouvé que les pensées deviennent auto-suffisantes : les choses tombaient en place doucement et correctement. Le changement principal fut dans l’esprit ; il devint immobile et silencieux, répondant rapidement, mais sans perpétuer la réponse. La spontanéité devint un mode de vie, le réel devint naturel et le naturel devint réel. Et  par-dessus tout, une affection infinie, un amour, sombre et tranquille, rayonnant dans toutes directions, enveloppant tout, faisant devenir tout intéressant et joli, significatif et prometteur.

 

Q : Vous donnez une certaine date à votre réalisation, signifiant que quelque chose vous est arrivé à cette date.  Que s’est-il produit?

M : L’esprit cessa de produire des événements. L’ancienne et incessante recherche s’arrêta – je ne voulais rien, n’attendais rien – n’acceptais rien comme m’appartenant.

 

Je crois que les citations plus hautes de Nisargadatta Maharaj donnent un aperçu valable à l’intérieur du  Monde Réel, lequel est l’objectif d’«Un Cours en Miracles». Je terminerai cet article avec une de mes citations préférée de Nisargadatta dans laquelle il souligne le paradoxe de la personne éveillée qui est à la fois, tout et rien.

 

«Quand je regarde à l’intérieur et vois que je ne suis rien, c'est la sagesse.

Quand je regarde à l’extérieur et vois que je suis tout, c'est l'amour.

Et entre les deux ma vie s'écoule»

Nisargadatta Maharaj

 

Michael DAWSON.

Traduction: Stella PILLON

Merci à elle pour ce partage.  

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 20:59

Voici un livre écrit par l'américaine (hé oui, encore, ça peut agacer) Marianne WILLIAMSON et qui constitue une excellente introduction au "Cours en miracles". Il est intéressant de noter qu'un point de vue féminin, yin,  apporte une dimension de plus à la compréhension du fameux livre bleu, une certaine douceur un brin "fleur bleue"qui applanit un peu la radicalité des concepts non-duels. On peut apprécier aussi les nonbreux exemples concrets de mise en pratique par l'auteur, les anecdotes. Mais c'est comme un vieux vinyl numérisé en CD : le son de l'ensemble est plus confortable, mais écarte les sons les plus aigus et les plus graves. Ces sons extrêmes parfois les plus intéressants bien que les plus dérangeants aux oreilles ! Autrement dit, je recommande fortement ce livre aux néophytes, mais leur conseille de ne pas s'y arreter définitivement. Passez ensuite au Cours en miracles proprement dit, sous peine de louper une dimension radicale, lyrique et "miraculeuse"qui agit en profondeur bien au dela des mots... et qui ne saurait etre retransmise dans un résumé ou une synthèse. L'extrait suivant est l'introduction de ce livre:

 

Christalain

  

" Quand nous sommes venus au monde, nous étions parfaitement programmés. Nous avions une tendance naturelle à ne voir que l'amour. Nous avions l'imagination créatrice et fertile, et savions comment nous en servir. Nous vivions dans un monde beaucoup plus riche que celui dans lequel nous vivons aujourd'hui, un monde rempli d'enchantements et du sens du miraculeux.

 

Que s'est-il produit ? Pourquoi, après un certain âge, l'enchantement a-t-il disparu ? Parce qu'on nous a appris à mettre l'accent ailleurs. On nous a appris à penser d'une manière qui n'est pas naturelle. On nous a appris une très mauvaise philosophie, une vision du monde contraire à qui nous sommes.

 

On nous a inculqué des idées de compétition, de combat, de maladie, de ressources limitées, de restriction, de culpabilité, de mal, de mort, de manque et de deuil. On a commencé à penser ces choses, et donc on a commencé à les connaître. On nous a inculqué que les diplômes, la réussite, l'argent, le travail bien fait étaient plus importants que l'amour. On nous a inculqué que nous étions séparés des autres, que nous devions nous battre pour avancer, que nous n'étions pas assez bons tels que nous étions. On nous a appris à voir le monde comme les autres le voient. C'est comme si on nous avait donné un somnifère. Dès l'instant où nous sommes nés, on a commencé à nous rebattre les oreilles avec une conception du monde non, fondée sur l'amour. .

 

Nous sommes nés avec 1’amour. Et nous avons appris la peur. Le voyage spirituel consiste à répudier -à désapprendre -la peur et à accepter le retour de l'amour dans notre coeur. L'amour est un fait essentiel de l'existence. Il est notre ultime réalité, notre ultime but sur terre. En être véritablement conscient, expérimenter l'amour en soi et dans les autres, voilà le sens de la vie. Le sens ne réside pas dans les objets. Le sens est en nous. Tenir à tout ce qui n'est pas amour -l'argent, la voiture, la maison, le prestige -c'est aimer des choses qui ne peuvent nous aimer en retour; c'est. chercher un sens à ce qui n'en a pas. L’argent, en SOI, ne signifie rien. Les choses matérielles, en soi, ne signifient rien. Non qu'elles soient mauvaises. Elles ne sont rien.

 

Nous sommes ici pour co-créer avec Dieu, en élargissant le règne de l'amour. Toute vie vouée à autre chose est dépourvue de sens, contraire à notre nature et, au bout du compte, douloureuse. Tout se passe alors comme si l'on était égaré dans un univers parallèle et noir où l'on aime plus les choses que les êtres. Nous surévaluons ce que nos sens physiques perçoivent et sous-évaluons ce que nous savons vrai dans notre coeur.

 

L'amour ne se voit pas avec nos yeux physiques, ne s'entend pas avec nos oreilles physiques. Les sens physiques ne peuvent le percevoir; c'est une autre vision qui perçoit l'amour. Les métaphysiciens l'appelle le Troisième oeil ; l'ésotérisme chrétien 1appelle la VISION du Saint-Esprit; d'autres l'appellent le Moi supérieur, mais l'amour requiert, peu importe comment on le désigne, une « façon de voir» différente de celle à laquelle nous sommes habitués - un savoir et un mode de pensée différents. L amour est le savoir intuitif de nos coeurs, un « par-delà le monde» auquel nous aspirons tous secrètement. Et le souvenir ancien de cet amour nous hante tous tout le temps et nous fait signe d'y revenir.

 

L'amour n'est pas matériel. L'amour est énergie. Il est une sensation que l'on éprouve dans un lieu, une situation, vis-à-vis d'une personne. L'argent est incapable de l'acheter. Les relations sexuelles ne le garantissent pas. L'amour n'a rien à voir avec le monde physique, mais il peut quand même s'exprimer. On vit l'amour dans la gentillesse, le don, l'indulgence, la compassion, la paix, la joie, l'acceptation, le parti pris de ne pas juger, le partage et l'intimité.

 

La peur est notre manque d'amour partagé, notre enfer individuel et collectif; un monde qui nous écrase de l'intérieur et de l'extérieur, et qui trompeusement tend à nous faire croire que l'amour n'a pas de sens. Quand la peur s'exprime, elle prend la forme de la colère, de l abus, de la maladie, de la douleur, de la cupidité, de la dépendance, de l'égoïsme, de l'obsession, de la corruption, de la violence et de la guerre.

 

L'amour est en nous. Rien ne peut le détruire, mais il est parfois caché. Le monde que nous avons connu existe toujours, enseveli loin dans nos esprits. J'ai lu un jour un livre merveilleux intitulé Les Brumes d'Avalon. Les brumes d'Avalon sont une allusion mythique à la légende du Roi Arthur. Avalon est une île magique cachée derrière d'épais et impénétrables brouillards. A moins que ces brouillards ne se dissipent, il n'y a pas moyen de naviguer jusqu'à l'île. Mais à moins de croire que l'île existe, les brouillards ne se dissipent pas.

 

Avalon symbolise un monde situé par-delà le monde qui se voit avec nos yeux physiques. L'île représente le côté miraculeux des choses, le domaine enchanté que nous connaissions quand nous étions enfants. Notre moi d'enfant est le niveau le plus profond de notre être. Il est ce que nous sommes réellement, et le réel ne disparaît pas. La vérité ne cesse pas d'être la vérité, juste parce que nous n'y prenons plus garde. L'amour se couvre simplement de nuages ou se cache derrière les brouillards de l'esprit.

 

Avalon est le monde que nous connaissions quand nous étions encore connectés à notre douceur notre innocence, notre esprit: le même monde que celui que nous voyons à présent, mais auquel l'amour donnait forme et que nous interprétions avec douceur, espoir, confiance et avec le sens de l'émerveillement. Il est facile de retrouver ce monde-là parce que nous avons le choix de nos perceptions. Les brouillards se dissipent quand nous croyons qu'Avalon se cache derrière la brume. Et c'est exactement ça un miracle: une façon de dissiper les brouillards, un changement de perception, un retour à l'Amour."

 

Marianne WILLIAMSON

 

Source : introduction du livre : « Un retour à l’amour » 

Ce livre est disponible en format poche aux éditions "j''ai lu"

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 20:43

La suite du résumé de Mickael Dawson sur le Cours en miracle :

Qu’est le Saint-Esprit ?


Cet article est la continuation du thème commencé dans le dernier bulletin. Dans «Un Cours en Miracles» la guidance intérieure est référée comme étant la communication du Saint-Esprit vers nous. Kenneth Wapnick dans son index du glossaire pour «Un Cours en Miracles» nous donne la définition suivante du Saint-Esprit ;


La troisième personne de la Trinité  Qui est métaphoriquement décrite dans le Cours comme la Réponse de Dieu à la séparation; le Lien de Communication entre Dieu et Ses Fils séparés, Celui qui réduit le fossé entre l’Esprit du Christ et notre esprit divisé ;la mémoire de Dieu et de son Fils que nous avons apportées dans notre rêve ; Celui qui voit nos illusions (perception) nous dirigeant à travers elles vers la vérité (connaissance) ; la Voix pour Dieu Qui parle pour Lui et notre Soi réel, nous rappelant l’Identité que nous avons oubliée ; aussi mentionné comme un Pont, un Soutien, un Guide, un Médiateur, Enseignant et Traducteur.


Le Cours est écrit sur différents niveaux. Parfois le Saint-Esprit est décrit comme un ami qui nous réconforte et Qui semble presqu’humain. En d’autres endroits Il est décrit d’une façon beaucoup plus abstraite.


(Le Saint-Esprit) Il est l’appel au retour dont Dieu a béni l’esprit de Ses Fils séparés…… (Il) est la Réponse de Dieu à la séparation ; le moyen par lequel l’Expiation guérit…..Le principe de l’Expiation et la séparation ont commencé en même temps. Quand l'ego a été fait, Dieu a place dans l’esprit l’Appel à la  joie. T-5.II.2.


Le principe de L’Expiation signifie que rien n’est arrivé. Nous sommes encore au Ciel rêvant à la séparation. (T-10.I.2:1). La fonction du Saint-Esprit est de nous éveiller de ce rêve et non de faire du rêve un meilleur endroit en résolvant ici nos problèmes de tous les jours.


Ce que ne fait pas le Saint-Esprit.


Le Saint-Esprit ne se soucie pas de la forme, n’étant conscient que de la signification.
T-9.I.10:4
Porter l’illusion à la vérité, ou l'ego à Dieu, c’est la seule fonction du Saint-Esprit.
T-14.IX.1:4


Dans la Bible, et tel que mentionné dans le Cours, nous retrouvons l’histoire de l’enfant prodigue. Quittant la maison de son père (Ciel) en quête de quelque chose de plus (ce monde) il aboutit finalement découragé dans une porcherie. Il aurait été tentant pour lui de prier le Saint-Esprit pour qu’Il améliore son sort. Il pourrait demander certaines choses qui rendraient la porcherie plus confortable et divertissante.


Si le Saint-Esprit accorderait de tels souhaits, ce qui est impossible, alors il ne ferait que retarder le joyeux retour du fils à la maison du père. Ceci est un exemple de vouloir essayer d’apporter la vérité dans l’illusion et de la réparer. Le Cours déclare que la seule prière significative consiste à apprendre le pardon. (T-3.V.6:3) car nous découvrirons alors que nous avons tout reçu et que demander pour des choses ne fait que renforcer notre sens de manque.


Toi dont l’esprit est enténébré de doute et de culpabilité, souviens-toi de ceci: Il t’a donné le Saint-Esprit, et Lui a donné pour mission d’enlever tout doute et toute trace de culpabilité que Son cher Fils s’est lui-même imposés. T-13.XI.5:1


Le passage plus haut met de l’emphase sur un Dieu aimant Qui n’a aucun désir de passer un jugement sur Son seul Fils qui est simplement tombé endormi et qui vit des cauchemars.
La seule tâche du Saint-Esprit est de diriger gentiment le Fils prodigue vers sa demeure.


Le Saint-Esprit ne fait pas de distinction entre les rêves. Il les dissipe simplement. T-6.V.4:4


Aucun sacrifice n’est requis.


Le Saint-Esprit te dirigera uniquement pour t’éviter la douleur. T-7.X.3:1


Aucun sacrifice n’est compris lorsque nous poursuivons la direction du Saint-Esprit sauf le sacrifice de nos illusions. L'ego nous conseillera que les choses ne feront que s’aggraver si nous suivons Sa guidance et que nous devrions mieux nous fier à notre expérience dans la vie afin de prendre des décisions.


(Le Saint-Esprit) ne te prendra rien tant que tu en auras quelque besoin. T-13.VII.12:5


Nous craignons particulièrement d’avoir à abandonner notre relation, travail ou façon de vivre. Le Cours souligne que cela est rarement demandé. Au lieu, on nous recommande plutôt de changer nos perceptions du monde.


Qu’est-ce qui nous est demandé ?


Le Saint-Esprit ne demande de toi que ceci : apporte-Lui chaque secret que tu Lui as fermé. Ouvre-Lui chaque porte et invite-Le à entrer dans les ténèbres pour les dissiper. A ta requête, Il entre avec joie. Il porte la lumière aux ténèbres si tu Lui ouvres les ténèbres. T-14.VIII.6:1-4


Notre travail consiste à bien vouloir tout regarder dans nos esprits sans jugement. Apporter toutes nos pensées sombres à la conscience du Saint-Esprit peut les dissiper. Nous ne pouvons pas les guérir, seul le Saint-Esprit le peut. Si nous les gardons cachées la guérison devient impossible.


C’est difficile ou inconfortable de faire face à la noirceur en nous lorsque notre ego se presse à entrer pour juger ce que nous trouvons. Jésus nous demande de sourire gentiment à nos trouvailles. Elles ne sont que des cauchemars et non des péchés. Si nous pouvions endommager le Christ en nous, ce serait alors un péché. Cependant, notre nature Christique est éternelle, parfaite et inchangée, il est donc impossible d’être transformé en aucune façon.


Ne laisse aucune trace de douleur cachée à Sa lumière (du Saint-Esprit), et cherche avec soin dans ton esprit toutes les pensées que tu pourrais craindre de découvrir. . T-13.III.7:5


Il (le Saint-Esprit) ne peut dissiper ce que tu gardes caché, car tu ne le Lui as pas offert et Il ne peut pas te le prendre. T-12.II.9:8


Comment puis-je savoir que c’est le Saint-Esprit qui me parle?

La Voix du Saint-Esprit ne commande pas, parce qu’Elle est incapable d’arrogance.
T-5.II.7:1


Il est utile d’imaginer le Saint-Esprit comme étant un phare à l’intérieur de notre esprit, prêt à entourer chaque problème de sa lumière directrice et nous montrer comment être paisible. Les phares ne font rien - ils rayonnent tout simplement. C’est à nous d’en profiter. Les phares ne commandent pas au bateau de changer sa route vers des eaux plus sécuritaires et ne punissent pas non plus ces capitaines de bateaux qui les ignorent.

C’est l'ego qui commande et insiste pour que nous suivions son avis et nous prévient des conséquences effrayantes qui s’ensuivraient suite à notre désobéissance à lui obéir.


Elle n’exige pas, parce qu’Elle ne cherche pas à contrôler. T-5.II.7:2


L'ego chercher toujours à vaincre au dépends de quelqu'un d’autre. Sa devise est tue ou fais-toi tuer.

e Saint-Esprit veut une situation gagnante sur tous les fronts où chacun bénéficie de Ses conseils. Le

Saint-Esprit n’exigera jamais que nous suivions Son avis tandis que l'ego le fera toujours.


Elle (Sa Voix) ne vainc pas, parce qu’Elle n’attaque pas. T-5.II.7:3


L'ego croit que nous devions nous battre pour avoir ce que nous voulons et ainsi renforce nos propres sentiments d’insuffisance. Le Saint-Esprit n’attaque pas parce que la vérité n’a besoin d’aucune défense, seulement les illusions. Plus forte est l’illusion, plus grande est la défense de l'ego.


Elle ne fait que rappeler. Elle est irrésistible uniquement à cause de ce qu’Elle te rappelle. T-5.II.7:4-5

Ceci est le réel pouvoir du Saint-Esprit – le pouvoir de nous rappeler qui nous sommes vraiment, le Christ. Une fois que cette mémoire commence à revenir, nous rirons de l’idée que l’attaque puisse nous apporter ce que nous voulons. L'ego compte sur les disputes et la persuasion pour atteindre ses fins.


Elle rappelle à ton esprit l’autre voie, toujours plus quiète même parmi le tumulte que tu peux faire. T-5.II.7:6


Peu importe l’intensité de nos contrariétés, le Saint-Esprit se tient comme un rappel silencieux d’une autre façon d’être.


La voix pour Dieu est toujours quiète, parce qu’Elle parle de paix. T-5.II.7:7


Au contraire, l'ego est bruyant et insistant. Si nous l’écoutons, il noiera la voix du Saint-Esprit.


La guidance peut se manifester de différentes façons – une connaissance calme, une intuition, une voix intérieure (rare), un rêve, un livre, par le biais d’une conversation etc.


Lorsqu’en premier nous commençons à nous tourner vers l’intérieur pour écouter la guidance du Saint-Esprit, il peut sembler difficile de l’entendre. L'ego se vêtira comme le Saint-Esprit et nous donnera les réponses que nous voulons entendre. Nous ne pourrons pas savoir à ce moment-là si c’est vraiment le Saint-Esprit et non l'ego. Nous avons besoin de  beaucoup de pratique pour reconnaître la vraie voix et nous avons donc besoin d’être patient et doux avec nous-même car autrement l'ego reviendra par la porte arrière et nous jugera d’être un pauvre étudiant du Cours. C’est seulement l'ego qui applique de la pression pour faire les choses correctement.


Le but du Cours est la paix intérieure. Nous devons alors demander pour la guidance qui nous apportera la paix. Plus tard en l’observant, nous saurons si notre décision nous amène plus près de la paix ou si elle nous en éloigne. Bien sûr, certaines directives peuvent initialement nous diriger vers plus de défis dans notre vie, par exemple, si nous nous sentons guidé à quitter nos relations.


Il n’est nul besoin de demander au Saint-Esprit de parler plus fort. A l’instance de ceci, devenez conscient de la voix de jugement et d’attaque de l'ego qui disent qu’il est préférable d’avoir raison que d’être heureux (T-29.VII.1:9). Justifier notre colère nous empêche d’entendre le Saint-Esprit dont la guidance pourrait par le fait même nous conseiller.


«Tu ne hais jamais ton frère pour ses péchés, mais seulement pour les tiens.» T-31.III.1:5


Vouloir avoir raison, c’est déclarer notre préférence à écouter l'ego plutôt que le Saint-Esprit. Lorsque la voix de l'ego devient plus tranquille par la pratique du pardon, nous pouvons commencer à entendre plus clairement la voix du Saint-Esprit.


Certains pièges dans la recherche de la direction.


Au début, nous nous duperons nous-même plusieurs fois en recevant les réponses que nos ego veulent que nous entendions.

Quand Helen Schucman demandait des choses spécifiques comme les dates de décès de ses amis, elle se trompait toujours dans les réponses qu’elle recevait.


Il est  possible même en ce monde de n’entendre que cette  Voix et aucune autre. Cela demande un effort et un grand désir d’apprendre. C’est la dernière leçon que j’ai apprise, et les Fils de Dieu sont aussi égaux comme apprenants qu’ils le sont comme Fils. T-5.II.3:9-11


Lorsque nous demandons à être guidé, il est difficile d’être ouvert à toute réponse. Au lieu de cela nous sommes tentés d’offrir au Saint-Esprit notre choix de réponses dans lesquelles Il peut choisir. Cependant, si la bonne réponse ne se trouve pas parmi ces choix, aucune guidance juste ne sera disponible.

St-Jean de la Croix (16e siècle) était très familier semble-il, avec les illusions des gens autour de sa guidance :


«Et je suis horrifié de ce qui se produit en ces jours - à savoir, lorsque qu’une âme ayant un sou d’expérience méditative, si elle est consciente de certaines locutions (voix) de cette sorte en certains états de recollection, elle les baptisent toutes instantanément comme venant de Dieu…
Ceci se produit très fréquemment, et plusieurs personnes en sont grandement déçues, pensant avoir atteint un haut degré de prière et qu’elles reçoivent des communications venant de Dieu. Dès lors, soit qu’elles écrivent le tout ou s’arrangent pour que ce soit écrit, et cela revient à n’être rien, et d’avoir la substance d’aucune vertu, et cela ne leur sert qu’à encourager leur vanité.»


Nous sommes tentés de vouloir recevoir la guidance qui soutient notre spécialisme, les désirs du monde et l’individualité. Nous devons prendre garde de nous sentir enthousiastes quand nous pensons avoir reçu des directives.


La plupart du temps, nous entendons ce que nous voulons entendre. La vraie guidance arrive sans un grand déploiement – c’est une connaissance tranquille de ce que nous devons faire.  Méfiez-vous des signes. Je peux me sentir «guidé» à aller en Indes pour rechercher un sage enseignant croyant que cela résoudra tous mes problèmes. En fait, je me sens assez excité par la possibilité. Je vois alors une photo de l’Inde et je le prends comme confirmation de mes directives.   L'ego recherchera ces signes pour renforcer sa guidance envers nous.



S’efforcer d’être plus spirituel est un autre blocage à l’écoute. L'ego revient en charge. Mais nous ne connaissons pas le chemin vers Dieu, Il le sait. Notre travail consiste à pratiquer le pardon quotidien, l’éveil se produira alors de lui-même.


Être pratique


Demander au Saint-Esprit de décider pour toi, c’est simplement accepter ton véritable héritage. Cela signifie-t-il que tu ne peux rien dire sans Le consulter? Bien sûr que non !
Cela ne serait guère pratique, et c’est du pratique que ce cours se soucie le plus. M-29.5


C’est un autre piège de penser que nous ne pouvons prendre aucune décision sans avoir demandé au Saint-Esprit au préalable.


Si tu as pris l’habitude de demander de l’aide quand et où tu le peux, tu peux avoir confiance en ce que la sagesse te sera donnée quand tu en auras besoin. M-29.5:8


Le Cours nous assure que si nous avons besoin de plans, ils nous seront donnés au moment propice. Il n’y a donc aucune nécessité de nous inquiéter pour le futur. Jésus dit que nous avons été bien mal enseignés et que nous avons besoin de démissionner comme notre propre enseignant. (T-12.V.8:3). Il nous dit aussi savoir que nous trouvons cela personnellement insultant lorsque nous nous faisons dire ne rien connaître de vraie valeur et que cela retardera notre progrès jusqu’à ce que l’humilité commence à poindre dans nos esprits.


Si nos journées sont dédiées à la paix, à la gentillesse et au pardon, nous ouvrons la porte à être dirigé bien calmement par le Saint-Esprit à travers tous les défis de la vie. On nous demande d’avoir «un petit consentement» à laisser derrière notre désir de contrôler tout ce qui arrive dans nos vies, d’arrêter de tenir la main de l'ego et au lieu de prendre celle du Saint-Esprit ou de Jésus.


Si tu es désireux de renoncer au rôle de gardien de ton système de pensée et de m’en ouvrir l’accès, je le corrigerai avec beaucoup de douceur et te ramènerai à Dieu. T4.I.4:7

 

Michael Dawson - traduit par Stella Pilon
A suivre:  "Les origines du Cours".

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 20:42

 

Une passionnante interview de John Hagelin au sujet du champ unifié. Tous unis vers l'unique...

  

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