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  • : l'éveil spirituel sous l'angle non-duel d'un Cours en miracles. DATE DE CREATION: 01/01/07 ________________________ contact: christalain.1000@wanadoo.fr ________________________ Ecrivez-moi pour tout commentaire, suggestion, encouragement. merci.
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Un cours en miracles


Vous pouvez rejoindre la  famille  du "COURS EN MIRACLES" (et de la non-dualité authentique) en me contactant directement pour des rencontres "réelles dans l'illusion" , notamment dans la région "Ain, jura, Rhône, Haute-savoie". Consultez l'annuaire
A bientot !  
Christalain

 

"La connaisance qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre aussi clairement que tu es libre" . UCEM

 

Bienvenue sur Axialmedia, blog dédié à l'éveil  dans l'esprit non-duel d'Un Cours en miracle: radicale et sans concessions.  Pour tout commentaire général, toute question particulière, ou toute suggestion, toute critique ou tout encouragement, n'hésitez pas à m'écrire.   christalain.1000@orange.fr
     
       ***             
               
" Ne cherches pas à changer le monde, mais cherche à changer tes idées au sujet du monde" - Un Cours en miracles
 

 

Mise a jour le :


1er novembre 2016   

*  "Un Cours en miracles vu par S.Sobottka" 

 

14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:50

" Le concept de soi que l'on a fait ne peut pas être désappris, sauf par des leçons visant à enseigner que l’on est quelque chose d'autre. Car autrement, il nous serait demandé d'échanger ce que l’on croit être maintenant contre une perte totale de soi, et une plus grande terreur surgirait en nous. "  (L'Esprit d'un Cours en miracles).

 

Avec le changement d’année semble se terminer une période particulièrement éprouvante.  Jamais je n’avais connu pareil résistance de l’ego avec des tensions mentales aiguës, des insomnies, des troubles corporels et des difficultés relationnelles accrues. Encore une fois, la pensée du Cours m’a aidé à traverser cette épreuve car je savais que cette résistance était le signe évident que l’ego paniquait. Et si l’ego panique et résiste, c’est que la lumière de l’Esprit le dissout un peu plus. Voilà la consolation, une grosse pelure de l’oignon « égotique » est tombée. Cette  période n'est pas sans me rappeler la "Nuit sombre de l'âme" décrite par Ken Wapnick. (voir aussi l'article ci-dessous: "Assumer le coté sombre de l'ego". Alors que la paix semble revenir au moins pour un temps, les messages de l’Esprit Saint semblent eux-aussi réapparaître.

 

Je ne cesserais jamais d’être émerveillé par l’ingéniosité de l’Esprit à communiquer certains messages, surtout lorsqu’ils se présentent comme des réponses aux questions que l’on se pose. Pour compléter un adage connu, je dirai : « Plus tu demanderas avec intensité et sincérité, plus tu recevras avec clarté et rapidité ». Ainsi, lors d’une froide soirée de début janvier, je relisais des écrits de Ken Wapnick, assis sur mon canapé. En même temps, je me demandais une fois de plus pourquoi « l’éveil » était si long, pourquoi je devais franchir les paliers un à un, pourquoi je ne pouvais pas en finir plus vite avec ce monde de l’illusion. Puis, une irrépressible somnolence me poussa à m’allonger et je ne tardai pas à m’endormir.

 

Mais bien vite je fus réveillé en sursaut et effrayé car un objet m’était tombé  sur la tête. L’objet en question, c’était le livre de Ken Wapnick qui avait glissé du haut de mon canapé !  Quel beau symbole qui me disait à nouveau (puisque j’avais du mal à l’entendre) : « On ne peut pas réveiller subitement un dormeur de son rêve sans l’effrayer davantage encore ». Pour couronner le tout, alors que j’ouvrais un fichier word pour raconter cette anecdote, je m’aperçus que celui-ci  n’était pas vide mais qu’il contenait quelques lignes que j’avais oublié d’effacer précédemment. Il y avait là une citation en forme de complément parfait à la première réponse de l’Esprit, tout en la nuançant :

 

« Reconnais que le processus d’éveil est le fait de l’ego. Permets-moi de te redire cela une fois de plus car c’est très important. Le processus d’éveil est un concept de l’ego. Tu es Eveillé ! Tu es déjà complet. Tu ne le vois pas. Aussi te semble-t-il qu’il y a un processus qui te permet de maîtriser les choses, et c’est là le jeu de ton ego. Il n’y a rien à maîtriser…il n’y a qu’à laisser disparaître une illusion.  Sois simplement en paix. Ce n’est jamais ce que tu fais qui importe pour ton éveil. C’est le ressenti qui accompagne ce que tu fais qui importe. »

Dialogue sur l’éveil.

 

Evidemment,  la progressivité dans l’extraction de notre rêve va à l’encontre de la nouvelle dualité bien pensante pour qui nous sommes déjà tous éveillés et pour qui il n’y a rien à faire sinon philosopher sur notre théorique et virtuelle béatitude. Un simple point de vue, donc ni vrai ni faux, juste un raccourci sémantique suspect chuchoté par l’habile ego à nos oreilles impatientes et nos corps las. Nous sommes certes éveillés dans notre essence, comme le rappelle la citation ci-dessus, mais pas de notre point de vue plus ou moins endormi, d’ailleurs elle précise bien « Tu es éveillé mais tu ne le vois pas ». Pour établir une analogie, je dirais qu’il est nécessaire de connaître le rêve lucide avant de quitter définitivement le rêve ordinaire. N’est-ce pas Edgar Poe qui écrivait : « Nous sommes près de nous réveiller quand nous rêvons que nous rêvons »  ou encore « Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis ».

 

Le choix d’accélérer cet éveil définitif vers le soleil éternel nous appartient à chaque instant et chaque acte de bonne volonté engendre une répercussion immédiate. Comment alors ne pas croire aux miracles au sens du Cours ? Comment ne pas être en gratitude envers le Saint guide qui trouve tous les moyens possibles pour répondre à nos appels. Certes, Il est encore difficile d’accepter que l’aide ne peut être reçue que dans le calme de l’Esprit. Car c’est précisément dans la tempête que l’on a le plus besoin d’être aidé, et c’est justement dans la tempête que l’on oublie de demander de l’aide. Et même lorsque l’on s’en souvient, après plusieurs années de pratique, notre demande reste encore maladroite car elle est faite dans la précipitation, l’agitation mentale.

 

Alors, on ne peut que comprendre un peu plus l’importance cruciale de rechercher la paix avant toute chose. Il est inutile de chercher des réponses, des solutions au milieu d’un champ de bataille, on ne peut pas les entendre sous le vacarme des bombes. Il faut rechercher un refuge à travers le repos, le recentrage, l’isolation temporaire du monde si nécessaire. On peut demander ensuite la paix de l’Esprit, et après seulement, des réponses à nos questions dans un climat mental apaisé et serein. Finalement, tout cela est logique puisque les énergies semblables s’attirent. Avant de rechercher  la voix de l’Esprit, enlevons les obstacles à la paix qui est le « porte-voix » du Saint-Esprit.

 

Christalain – Janvier 2011

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:48

Un dessin très drôle publié dans le livre de Russel Targ : « The heart of the mind », réalisé suite à une étude sur le sujet. Une caricature ? une généralisation ? Probablement. Pour ma part, je ne m’y reconnais pas vraiment, mais il contient tout de même un peu de vérité non ?  On se demande pourquoi les hommes et les femmes ont parfois tant de mal à se comprendre…  ce-qui.JPG

Quelques traductions :

 

Relationship : relations

Men trashing :  Se débarraser des hommes

Aging : vieillissement

Having to pee : envie de pisser

Things we souldn’t have eaten: les choses que nous n’aurions pas du manger.

Food : alimentation 

Pets : animaux de compagnie

Carrer : carrière

Strange ear and nose hair growrh : étrange croissance des poils dans le nez et les oreilles  (!)

Going balde : devenir chauve 

 

Merci à Stella Pilon pour ce partage, ainsi que pour son aide à la traduction ! 

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:47

J'ai l'habitude de dire souvent quand je démarre un enseignement qu'une bonne préparation pour aborder Un cours en miracles c'est d'avoir déjà été sur un chemin spirituel et/ou d'être passé par une forme ou une autre de psychothérapie. Ce qui peut fournir, au minimum, un regard appréciable sur l'ego. Les étudiants minimisaient l'ego dans les premières années particulièrement, mais cela a quand même toujours continué à se produire depuis. Les gens ne veulent pas négocier avec leurs côtés sombres. Ils concluent en disant que tout est merveilleux : je demande l'aide du Saint-Esprit et Il me dit quoi commander au restaurant. Il pardonne tout un chacun pour moi, et ainsi j'aime tout le monde. Si votre expérience personnelle vous a donné un regard correct sur votre ego, vous serez prudents devant de telles ruses.

 

Encore une fois, je pense que vous devez être très suspicieux à votre encontre si vous vous réveillez tout d'un coup un matin dans un état de béatitude. C'est beaucoup plus sain de se réveiller consumé de haine, et ensuite de réaliser que vous vous étiez réveillé tous les autres matins consumé de haine mais que vous l'ignoriez. Vous pensiez que vous sentiez de l'amour, de la gentillesse ou portiez de l'intérêt aux les autres. Ou peut-être pensiez-vous seulement que c'était un mauvais jour, ou une indigestion du repas pris le soir précédent. Vous ne réalisiez pas qu'il s'agissait de haine.

 

Un assez grand nombre de personnes tout au long de ces années m'ont dit, se sentant consternées et déçues, que plus leur étude d'Un cours en miracles avançait, plus les choses semblaient empirer du point de vue de leur ego. En général je pense que c'est inévitable. Toutefois, le Cours nous aide à réaliser que les choses n'ont pas réellement empiré - elles étaient déjà pires ! Nous ne savions tout simplement pas combien les choses étaient horriblement mauvaises. Nous étions toujours misérables mais nous ne le savions pas. L'utilité d'Un cours en miracles repose sur le lever du voile pour que nous puissions commencer à regarder à l'intérieur. La première chose que nous voyons, toutefois, n'est pas l'Amour de Dieu, mais la haine de l'ego - haine de soi, culpabilité, tension et anxiété. Avant cela, nous étions pleins de béatitude en avançant dans nos vies. Peut-être avons-nous fondé une famille, fait de l'argent, eu du plaisir - faisant toutes les choses normales que les gens font et veulent faire. Nous n'étions pas conscients que tout ce dans quoi nous étions impliqués nous faisait fuir l'Amour de Dieu, ce qui veut dire réellement fuir notre culpabilité. Maintenant nous réalisons soudainement ce que sont vos vies, et nous n'aimons pas ce que nous voyons.

 

Dans un sens, je préfère entendre les gens me dirent qu'à l'étude d'Un cours en miracles les choses sont terribles, plutôt que d'entendre que celui-ci a changé leurs vies et que chaque chose est absolument formidable. Quand les gens me disent cela, je commence à m'inquiéter. Non pas que je ne sois pas heureux du bonheur des gens, mais j'aimerais les voir vraiment heureux, plutôt que d'être dans le déni de ce qui se passe en réalité. Un cours en miracles défait un tel déni. Vous ne pouvez pas défaire un problème dont vous n'êtes pas conscient, comme je l'ai souligné. Vous devez le regarder. Et le regarder est très douloureux, comme nous le lisons dans le texte :

 

« Lorsqu'on regarde la relation particulière, il est d'abord nécessaire de se rendre compte qu'elle comporte énormément de douleur. L'anxiété, le désespoir, la culpabilité et l'attaque y entrent tous, entrecoupés de périodes où ils semblent avoir disparu » (T-16.V.1:1-2). Dans un sens, c'est probablement bon signe. À nouveau vous ne voulez pas que les gens souffrent, mais si la souffrance était déjà là mais n'était tout simplement pas perçue, ce n'est pas bon non plus. Dans un sens, le remède peut sembler être pire que le problème, mais l'inconfort est seulement temporaire.

 

Quand vous deviendrez capable de commencer à sourire, vous prendrez de moins en moins au sérieux les ténèbres. La lumière s'élèvera de plus en plus et vous commencerez à vous sentir mieux. Mais vous ne serez pas motivés pour prendre la main de Jésus et regarder les ténèbres jusqu'à ce que vous sentiez vraiment la souffrance. C'est l'objectif ici. Ce monde est un endroit horrible -carrément horrible. Une ligne dans le livre d'exercices décrit ce monde comme un endroit "aride et poussiéreux où des créatures affamées et assoiffées viennent mourir" (L-II.13.5:1).En fait ce n'est pas une image très jolie. Il nous est dit aussi que ce monde n'est pas notre maison —Nous sommes étrangers ici (L-I.182.4:3). Même si nous n'avons pas tué notre Père, nous ne sommes pas si sûrs qu'Il voudrait nous accueillir à nouveau. Nous ne savons même pas où se trouve le retour. C'est horrible ! Jésus dit à la fin du texte, que nous errons dans ce monde "incertain et seul, et dans une constante frayeur" (T-31.VIII.7:1). Être en contact avec cela est difficilement agréable. Mais c'est le seul moyen d'obtenir l'Amour qui est juste de l'autre côté. Dans ce sens, le processus qui consiste à regarder cela en vaut certainement la peine.

 

Toutefois, Un cours en miracles n'a pas pour but de faire du monde un meilleur endroit ni d'améliorer notre vie par quelque moyen extérieur que ce soit. Le Cours améliore notre vie en nous aidant à réaliser qu'il y a une vie intérieure - et nous n'avons même pas à savoir ce qu'elle est au départ. Tout ce que nous avons besoin de savoir c'est que la façon d'en arriver là est de laisser partir nos rancœurs, notre particularité, et nos jugements. Encore une fois c'est aidant de devenir conscient de la façon dont notre vie ici est réellement pénible. Rappelez vous le passage que nous avons lu sur "L'apprenant heureux" : le Saint-Esprit a besoin que nous reconnaissions comment nous sommes "fermement dévoués à la misère" (T-14.II.1:2). Il ne peut pas nous enseigner sans que nous reconnaissions que nous sommes misérables et malheureux. Nous avons fabriqué notre existence misérable dans ce monde à partir d'un potentiel de bonheur. Nous croyons que l'idéal est d'être heureux et que cela peut réellement se produire ici. Mais nous échouons à regarder que la vie en ce monde est réellement misérable, et ne changera jamais dans la forme. Ce qui change est que le but que nous assignons à notre vie ici : le pardon à la place du jugement, le réveil à la place du sommeil.

 

Dans un chapitre vers le début du texte Jésus nous dit que nous ne pouvons pas connaître la différence entre la souffrance et la joie (T-7.X. 8:6), et dans le chapitre suivant il dit que nous ne connaissons pas la différence entre l'emprisonnement et la liberté (T-8.II). À nouveau, puisque nous avons confondu la misère et la joie, Jésus a à nous dire que nous sommes complètement misérables. Essentiellement il nous dit : "je sais que vous êtes misérables parce que vous pensez que vous êtes ici dans un corps qui vous sépare de votre Soi et du soi de qui que ce soit d'autre, et par-dessus tout de Dieu. Comment pourriez-vous être heureux ici, dans un état qui est exactement l'inverse du Ciel, un état de parfait Amour et de paix ?" Refléter l'Unité du Ciel dans ce monde est le but pratique d'Un cours en miracles : voir chacun ici comme étant le même. Cela met fin au jugement de l'ego. Si tout le monde est pareil, personne n'est particulier. Et tout le monde est pareil parce que nous sommes tous également insanes et misérables, mais aussi nous sommes tous également sains.

 

L'idée est de regarder à l'intérieur et de dire : "Maintenant, finalement, je commence à piger de quelle façon je suis haineux, et combien je me suis identifié à mon ego." C'est cela l'apprenant heureux. Souvenez-vous - "L'apprenant heureux" concerne l'apprentissage de combien nous sommes misérables. L'une des définitions opérationnelles que je donne pour que vous soyez dans votre esprit juste - ce qui veut dire de demander de l'aide au Saint-Esprit ou à Jésus - est d'être dans votre esprit faux sans le juger. Gardez en tête que le rêve heureux, le Saint-Esprit et l'expiation sont tous des réponses à l'ego. Ils sont la correction de l'ego, et ne sont rien par eux-mêmes. La seule vérité positive est l'Amour de Dieu. Ce qui est connu comme de l'amour ici est la correction du Saint-Esprit pour l'ego. Il ne peut pas avoir d'expression directe. Sans l'ego la fonction de pardon du Saint-Esprit disparaît, et Lui aussi :

 

Et tu seras avec lui quand le temps sera terminé et que plus une trace ne restera des rêves de dépit dans lesquels tu danses sur la grêle mélodie de la mort. Car à sa place l'hymne à Dieu est entendu un petit moment. Et puis la Voix a disparu, non plus pour prendre forme mais pour retourner à l'éternel sans-forme de Dieu (C-6.5:6-8). Ainsi, être dans le rêve heureux c'est être dans votre esprit faux et avoir les attaques habituelles de l'ego, mais les utiliser comme un moyen de regarder : apprendre à vous pardonner vous-même d'avoir choisi l'opposé de l'amour, parce que vous avez choisi l'opposé de l'amour à l' instant originel. Ça ne veut pas dire que vous vous réveillez en étant heureux et en paix, ça pourrait vouloir dire se réveiller en étant anxieux, peureux, coupable et particulier, mais maintenant en voyant cela comme votre salle de classe. À partir de maintenant, au moins, vous savez que vous avez un enseignant qui vous instruira correctement. Vous apprenez que ceci est un curriculum que vous avez écrit, constitué de toutes vos relations particulières. Vous ne devez plus avoir à les dénier, à vous sentir coupable, ou à prétendre qu'elles sont formidables, et ainsi vous n'êtes plus apeuré par la souffrance impliquée en les expérimentant comme les choses remplies de culpabilité qu'elles sont réellement.

 

C'est aidant d'être conscient que le processus de pardon implique la traversée des ténèbres, qui, par définition, n'est pas agréable. Un cours en miracles nous dit que le Saint-Esprit nous guidera pour franchir le cercle de la peur et que Dieu est de l'autre côté (T-18.IX.3:7-9). Mais vous ne pouvez atteindre Dieu de l'autre coté à moins que vous ne  traversiez le cercle de la peur. Je me souviens d'une image que ma femme Gloria a eue une fois. Elle parlait de ne pas être capable de quitter le monde de la forme pour le monde sans forme —qui est Dieu— sans traverser le pont de la désolation. Ce qu'elle voulait dire était clair. Vous pouvez atteindre le sans-forme uniquement en examinant la désolation du système de pensée de l'ego —le pont qui vous mène à la maison. Ce n'est pas agréable. Le grand mystique Saint Jean de la Croix est l'auteur de la phrase évocatrice "la sombre nuit de l'âme" qui décrit la souffrance émotionnelle comme partie intégrante du voyage de retour à la maison. Vous ne pouvez atteindre le sommet de la montagne, selon l'image qu'il utilisait, à moins que vous ne commenciez d'abord par l'escalader —la nuit noire de l'observation de notre propre ego.

 

Un cours en miracles est en total accord avec cet aspect du chemin spirituel qui enseigne que vous devez traverser l'ego. À ce moment-là le processus est extrêmement pénible, mais ce qui vous donne courage, force et espoir de prévaloir est de réaliser que c'est une partie incontournable du processus, et par dessus tout, que vous n'avez pas à traverser cela seul. C'est la valeur de la relation avec Jésus (ndlr : ou du St-Esprit).

 

Ken Wapnick - Extrait de « En finir avec nos résistances à l’amour »

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:46

Question (N°320) :

Qu’enseigne Un Cours en Miracles au sujet de la rencontre éventuelle avec notre âme soeur ? Est-ce considéré comme une relation particulière ?

 

Réponse :

Chère âme, le cours n'a rien contre le fait de rencontrer une soeur !

Trèves de plaisanterie, le cours ne se réfère pas à une « âme sœur » spécifiquement, mais dans la mesure où le terme signifie qu'il s’agit d’une personne spéciale qui vise à combler tous vos besoins et dont les besoins devront être comblés par vous, oui, ce serait considéré comme une relation particulière. Si le contexte en est un de besoin, d'achèvement et de dépendance, l'ego est impliqué.

 

Les relations d'amour spécial ont leurs racines dans la croyance dans la pénurie, le manque, la rareté, etc. Il y a quelque chose qui manque en nous qui peut être rempli seulement par une personne spéciale, dont nous dépendons alors pour notre propre sentiment de bien-être, de bonheur, de sécurité, etc. La plupart des relations les plus romantiques commencent de cette façon-là, mais elles peuvent être transformées en échangeant cet objectif d'ego pour celui du Saint-Esprit, qui serait de voir que les deux partenaires partagent le même esprit erroné et le même esprit juste, et que leurs intérêts sont partagés, non séparés.

 

En revanche, il peut y avoir une attraction intense envers une personne parce qu'à un niveau plus profond, il y a une reconnaissance que celle-là est la personne avec qui vous allez travailler vos leçons de pardon (M.3.5:2). L'attraction est réellement l'appel plus profond de l'Amour de l'Esprit Saint qui pourrait devenir le centre de la relation. Contrairement à la notion de l'ego d'achèvement consistant à renforcer la séparation par le biais de la dépendance, l'achèvement dans une relation centrée sur le pardon est tout simplement la manifestation de l'intégralité de notre vrai Soi, dont nous ne choisissons plus de nous détacher.

 

Ken Wapnick

 

Source : WWW.uncoursenmiraclesurtext.com

et  www.facimoutreach.org/qa/indextoquestions.htm  

 

Merci à Hélène Caron pour ce nouveau partage

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:45
Une nouvelle conférence de Jacqueline Bousquet sur la nature de l'univers.
 
 
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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 20:22

undefinedDans les années 90, j’ai lu un livre qui m’a marqué par sa singuliarité : « Fragments d’un enseignement inconnu », écrit par P. Ouspensky. Celui-ci expose les enseignements donnés oralement de son vivant par le maître GI. Gurfdjieff. Ayant emprunté ce livre dans une bibliothèque, j’avais pris de nombreuses notes sur son contenu. A partir de ces notes, j’ai écrit une petite synthèse qui est loin d’être exhaustive, mais permet d’aborder quelques notions clefs de l’œuvre.

 
Il ne s’agit donc pas d’une adhésion entière et sans condition de ma part, mais plutôt un compte-rendu le plus neutre possible de ma lecture. Bien entendu, je suis en accord avec un certain nombres d’idées qui sont développés dans ces fragments et qui ont influencé ma démarche spirituelle. Mais je ne suis pas forcement « fan » du personnage, particulièrement impitoyable envers « l’homme ordinaire », même s’il faut replacer sa personnalité très « dure » dans le contexte de l’époque, qui était elle-même très dure…
 
De plus, il faut se méfier des mots, des traductions plus ou moins heureuses qui estompent la véritable pensée de l’auteur. Certaines affirmations paraîtront vraiment étranges et sans doute manque t-il des informations pour les inclurent de façon cohérente dans le système de pensé de Gurdjieff. Nul doute que le même homme vivant à notre époque, avec ses énergies particulières, se serait montré plus optimiste envers les possibilités d’évolution humaine. Enfin, toujours en raison des formidables énergies évolutives qui se déversent sur notre planète, on peut envisager la « 4ème voie » comme un peu plus accessible au commun des mortels.
Christalain 
  
 
L’ŒUVRE DE GURDJIEFF 
(présentation synthétique a partir de Wikipédia et quantum futur- voir lien en fin d’article).
 
Georges Ivanovitch Gurdjieff est considéré comme une figure célèbre de l’ésotérisme à Alexandropol, aujourd'hui Gyumri en Arménie en 1877, mais la date reste incertaine. Décédé le 29 octobre 1949 à l'hôpital américain de Neuilly-sur-seine. Sa vie jusqu'en 1914 n'est connue que par les témoignages que lui-même ou ses disciples ont transmis. Il introduit la figure ésotérique de l’ennéagramme en Occident.
 
Le noyau de la doctrine de Gurdjieff avait trait à l’intégration de toutes les forces vitales pour les mettre en harmonie les unes avec les autres ainsi qu’avec l’ordre cosmique, en sorte que chaque individu apprenne à « Etre ». La vraie connaissance, selon lui, est une fonction de l’être. Ce que connaît un homme est en lien direct avec ce qu’il est. Distinguant entre l’être essentiel et la personnalité superficielle, Gurdjieff assignait à ses élèves des exercices divers ayant pour but d’affaiblir les caractéristiques acquises, rétablissant ainsi le sens fondamental de l’être que ces caractéristiques bloquent ou obscurcissent d’ordinaire. Ces méthodes étranges à l’extrême relevaient d’un travail psycho-physique et de la thérapie de groupe.
 
Piotr Ouspensky, principal disciple de Gurdjieff, est egalement issu de la sub-culture occultiste russe, très active au début du XXe siècle. Ouspensky, qui avait, avant de rejoindre Gurdjeff, fréquenté la Société Théosophique. Il décrit avec force détails dans « les Fragments d’un enseignement inconnu » le système théorique de Gurdjieff, qui en approuva la publication.
 
Quel était le but poursuivi par Gurdjieff? — Personne ne l’a su. Il est aussi difficile de le dégager de ses actes que celui de Raspoutine. Ouspensky racontait — il le dit dans les Fragments — qu’au début il avait posé la question, à quoi Gurdjieff répondit:
«  J’ai certainement un but, mais vous me permettez de ne pas en parler. Car mon but ne peut encore rien signifier pour vous. Pour vous, ce qui compte maintenant, c’est que vous puissez définir votre propre but. Quant à l’enseignement même, il ne saurait avoir un but. Il ne fait qu’indiquer aux hommes le meilleur moyen d’atteindre leur but, quel qu’il soit. »
 
En travaillant à cet ouvrage, Ouspensky donna son maximum. Or, le point faible de ce travail consiste en son caractère par trop personnel et en son style de reportage. A vrai dire, ce volume devrait être récrit en éliminant tout ce qui lui donne un aspect subjectif. Réduit de moitié, il gagnerait beaucoup.
 
Question pratique: quelle doit être l’attitude des étudiants envers le « phénomène Gurdjieff » et les fragments d’Ouspensky? –«  Le lecteur attentif trouvera facilement lui-même la réponse dans le contenu de notre exposé : il faut, dans le premier cas, séparer le message du messager, et, dans le second, aller au delà de l’information. Il y a une fable qui court partout en Orient. On raconte qu’il existe une race de cygnes particulièrement nobles, celle du Cygne Royal. Et on dit que si l’on pose devant lui un récipient rempli de lait étendu dans l’eau, il sépare le lait, le boit, et laisse l’eau. Telle doit être l’attitude des étudiants.
 
 
_____________________________________________________________________
 
1- L’homme machine et les centres

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Gurdjieff pense que, scientifiquement, tous les hommes sont des machines gouvernées par ce qu’il appelle les influences extérieures (notamment les planètes du système solaire) et qu’ils croient, à tort, en leur libre arbitre. En fait, ils ne se connaissent pas eux même.
 
En effet, tout est mécanique chez l’homme, par conséquent, ses actes et ses pensées le sont aussi. Le chemin qui mène à la psychologie est encore loin : il s’agit d’abord d’étudier la mécanique. Seulement, l’homme est persuadé du contraire, il cultive l’illusion selon laquelle il PEUT FAIRE, décider de sa vie alors que tout arrive, que ce soit par accident ou par diverses influences extérieures. Gurdjieff affirme même que seule une partie des hommes peut se réincarner car cela n’est pas possible pour une machine.
 
L’homme travaille sous la pression extérieure et ses désirs ne sont que le produit de son automatisme : « ça aime, ça aime pas… ». Il est gouverné par un tissu d’habitudes et de manies dont il ne peut se défaire. Mais le plus grave réside dans son absence de conscience stable : elle change de jour en jour, et même d’heure en heure. . Il n’y a pas d’unité en lui mais de multiples « moi » qui le gouverne à tour de rôle, comme s’il avait une multitude de cerveaux indépendants. L’un prend une décision, puis l’autre agit différemment : par exemple, en se couchant, un « moi » décide de se lever tôt car il a des vacances chargées, mais le lendemain matin, un autre « moi » ne l’entend pas de cette oreille et notre homme paresse au lit tout le matin.
 
On pourrait multiplier les exemples comme toutes les promesses non tenues   ou les changements rapides d’opinion sans fondements. Nous n’avons aucun pouvoir de contrôle sur ces « moi » car nous nous identifions à eux, nous croyons qu’ils constituent notre vraie personnalité. Pour expliquer ces comportements, il faut également tenir compte de ce que Gurdjieff appelle les centres actifs qui ont chacun des manifestations propres. 
 
undefinedGurdjieff met en évidence chez l’homme la présence de centres actifs et indépendants qui font varier son comportement. Il s’agit du centre intellectuel, du centre émotionnel, du centre moteur et du centre instinctif. Il faut y ajouter 2 centres supérieurs : l’émotionnel supérieur et l’intellectuel supérieur.
 
Le centre intellectuel comprend le mental, la pensée. Il travaille le plus souvent par comparaison entre plusieurs impressions.
 
Le centre instinctif correspond aux fonctions du corps physique, en particulier aux sensations, celles –ci pouvant être neutres (les couleurs par exemple).
 
Le centre émotionnel, comme son nom l’indique, représente l’ensemble des sentiments et émotions (joie, peur, amour, tristesse…)
 
Le centre moteur, lui, commande nos gestes et mouvements, c’est la mécanique par excellence de la machine humaine. Par exemple, il travaille seul lorsque l’on se déplace à vive allure au volant d’une voiture, en particulier dans les rues d’une grande ville. Nous en serions incapables avec le centre intellectuel.
 
Chacun de nous a tendance à privilégier certains de ces centres, ce qui justifie déjà une grande partie des différences de comportement entre individus. En ce qui concerne les 2 centres supérieurs, Gurdjieff pense qu’ils travaillent en permanence mais que leur activité ne parvient pas à la conscience.
 
Enfin, Il porte une attention particulière à un centre un peu à part: le centre sexuel. Celui-ci joue le rôle de centre neutralisant vis à vis des centres instinctifs et moteurs qui sont tour à tour passifs ou actifs. Il faut noter ici que tout phénomène est la combinaison de 3 forces (positive, négative, et neutre), mais nous ne connaissons l’existence que des 2 premières.
 
Le sexe joue donc un rôle énorme dans la vie et tout est en relation avec lui, tout est prétexte pour s’y rapporter : les réunions, les voyages…(rappelons que Gurdjieff vivait au début du 20 ème siècle, il était donc contemporain de Freud). Il condamne l’abus du sexe, mais pas dans le sens ou on l’entend habituellement : pour lui, il y a plus grave que les vices, abus « quantitatifs ou autres déviations : il s’agit du mauvais travail des centres, lorsque le centre sexuel fonctionne avec l’énergie d’un autre centre ou vice-versa. Dans ce cas, on reconnaît l’emprunt de l’énergie sexuelle par une véhémence et une passion caractéristique dans toute activité. L’union du centre sexuel avec le centre émotionnel crée la sentimentalité, la jalousie ou le ressentiment.
 
Ainsi, il y a un grand accomplissement quand le sexe est conscient de lui-même et ne se cache pas derrière des prétextes. Il joue en outre un grand rôle dans l’équilibre d’un centre de gravité permanent dans l’homme et dont nous reparlerons ultérieurement.
Mis à part ces centres, on peut également décomposer l’homme selon un critère hiérarchique qui définit un certain nombre « d’étages ».   
 
2 - La nature de l’homme et de la connaissance
 
undefinedPour décrire les articulations de la « machine » humaine, Gurdjieff utilise une analogie bien de son époque et très imagée : celle d’un cocher qui commande les chevaux, ceux-ci tirant une voiture dans lequel siège le maître. Le cheval représente les sentiments, désirs et impulsions et il nome cet ensemble L’ASTRAL. La voiture symbolise le corps matériel : LE PHYSIQUE. Le cocher représente la pensée : LE MENTAL. Et enfin le maître réunit dans un ensemble appelé CAUSAL : le moi,, la conscience, la volonté (au vrai sens du terme, par opposition à la volonté que croit posséder « l’homme machine ».
 
Selon lui, la plupart des hommes en sont au 1er corps (ASTRAL), car s’il était complet, il assumerait pleinement ces 4 corps, le causal étant maître de l’ensemble. L’homme peut avoir l’individualité (unité intérieure) et un moi permanent, immuable (s’opposant aux multiples états de conscience), c’est à dire LA conscience et LA volonté.
 
Ainsi, cet homme qu’il appelle « homme N°4 » serait en marche vers le savoir objectif, et au delà pourrait exister « l’homme N°5 » possédant un savoir total et indivisible, puis « l’homme N°6 » qui aurait l’intégralité du savoir accessible à l’homme ; et enfin « l’homme N°7 » à qui on ne pourrait plus enlever un savoir objectif et pratique total.
  
Parallèlement, il fait une distinction entre ESSENCE (âme) et Personnalité. Selon lui, beaucoup de personnes ne possèderaient que la seconde instance et ne sont pour ainsi dire que des « masques » . En effet, l’essence ne croit pas toujours à mesure que se développe la personnalité : des personnes apparemment très cultivées ont une essence d’enfant de 5 ans. D’ailleurs, il pense que bien des gens incultes ont une essence supérieure aux autres (à rapporte une fois de plus dans le contexte de l’époque). L’idéal serait bien sûr de joindre une personnalité brillante à une essence développée. Cette essence peut certes se construire ou s’élever de son état primitif, mais à quel prix…
 
Selon Gurdjieff, la vie est un tissu d’absurdité, de mensonges et de mécanicité, mais les hommes refusent de voir leur état. Ils mentent perpétuellement, pas seulement aux autres, mais aussi à eux-mêmes y compris lorsqu’ils croient être sincères. « La vérité non dénaturée serait une nourriture indigeste pour l ‘homme ». Selon lui, une part de cette vérité consisterait à admettre la MATERIALITE de la connaissance.
 
Selon ce principe, l’homme n’en disposerait que d’une certaine quantité durant une période donnée, il a donc une quantité limité a gérer dans le temps. Cette connaissance engendre de grands résultats si elle est concentrée chez un petit nombre d’individus (capables de l’assimiler). Par contre, si elle est uniformément répartie entre tous les hommes, cela représenterait quelque chose de négligeable et rien ne pourrait changer ni évoluer.
 
L’accumulation de la connaissance par les uns dépend du rejet de celle-ci par les autres. Gurdjieff pense que non seulement les grandes masses ne peuvent pas évoluer mais qu’une telle éventualité serait fatale à la lune qui s’en nourrit sur un plan psychique. Il souligne à quel point le comportement humain est lié à notre satellite naturel qui serait un être vivant à l’état naissant, une futur terre en quelque sortes.
 
Le savoir est une chose, la compréhension en est une autre. Le savoir dépend de l’être et n’est utile que pour celui qui est prêt à le comprendre, non seulement intellectuellement, mais aussi avec tous les centres de son être. Par conséquent, il n’est pas ouvert à tous. Gurdjieff juge dangereuses et irréalisables les théories dites « humanitaires » et « égalitaires ». Détruire l’inégalité détruirait toute possibilité d’évolution.
 
Malgré les apparences, il n’y a eu jusqu’à notre époque aucun progrès en ce qui concerne le fond de l’homme. Rien n’as changé depuis des milliers d’années. Quand un homme voit ce qu’il est réellement, il ne lui vient pas à l’idée d’aider les autres, l’altruisme n’as pas de sens lorsqu’on s’aperçoit à quel point on est irresponsable et mécanique. Seul un égoïste conscient peut aider les autres. Le plus urgent et le plus important est de se changer soi-même, notamment par le « travail sur soi », une entreprise bien difficile.
 
3 – Les voies traditionnelles et la 4 ème voie
gur5.jpgGurdjieff évoque 4 grandes voies pour parvenir, non pas à la connaissance forcément, mais à  l’immortalité, ou plutôt la survie après la mort, dans le but de connaître d’autres vies. Il s’agit donc de construire un « corps astral », qui contrairement au corps physique, ne s’éteint pas et continue de progresser lors de vies ultérieures. Tous les éléments nécessaires à sa construction sont présents dans le corps, mais il faut parvenir, au terme d’une série d’épreuves et de souffrances, à une « CRISTALISATION » suivant une ligne déterminée. Il existe 4 voies pour y parvenir, dont 3 dites « traditionnelles » et assez bien connues :
  
* La première voie est celle du FAKIR. Celui-ci travaille surtout sur son corps physique auquel il impose toutes sortes d’épreuves et acquiert ainsi une incroyable endurance. On pense bien sur, par exemple, au spectacle de la planche à clou. Le Fakir devient maître de son corps et parvient à faire des miracles par sa volonté. Cependant, il néglige le 2ème corps (sentiments) et le 3ème corps (l’intelligence).
 
* La seconde voie est celle du MOINE : par sa foi, ses sacrifices et son dévouement total à sa religion, il lutte contre ses sentiments, ses émotions et développe sa volonté. Mais il néglige souvent son corps physique et son intelligence.
 
* La 3ème voie est celle du YOGI : c’est la voie de la connaissance, de l’intellect, de la maîtrise des idées et de la sagesse philosophique. Mais cette voie délaisse le corps physique et les émotions.
 
Comme on le constate, aucune de ces 3 voies n’est complète, et lorsqu’un Fakir parvient à maîtriser parfaitement son corps physique, il arrive souvent à la fin de sa vie et n’as plus le temps de s’attaquer aux autres corps.

Pour remédier aux inconvénients des voies traditionnelles, Gurdjieff introduit une 4 ème voie, LA voix selon lui. On peut la commencer sans rien abandonner dans sa vie : ni son travail, ni sa femme, ni ses amis. Il s’agit d’un travail simultané sur les 3 corps (physique, émotionnel, mental), qui exige une grande compréhension de ce que l’on fait pour parvenir à des résultats valables.
 
Le premier travail, en forme de test, est de trouver cette voie : ce n’est pas simple et la conjonction de plusieurs élément est indispensable pour que naisse chez un individu l’idée de la voie. Il doit commencer par le cocher (intellect) et doit également s’opérer sur les liaisons entre les corps. Il est important de réaliser que le savoir est une chose et que la compréhension en est une autre. Celle-ci dépend de l’être et les 2 aspects doivent se développer en parallèle. Si le 1er est supérieur au second, l’homme sait mais n’as pas le pouvoir de faire. Si le second est supérieur au 1er, il a le pouvoir mais ne sait pas quoi faire.
Par ailleurs, si l’homme n’a pas défini son propre but, il ne peut commencer à agir car l’idée de la voie est étroitement liée a celle du but. Au gré des événements, un homme peut être orienté vers une direction et peu à peu en prendre conscience. En cherchant plus activement, il peu accumuler les résultats des influences dont la source est en dehors de la vie ordinaire. Il se forme alors en lui une sorte de centre magnétique qui attire les influences apparentées, et ainsi, s’accroît par effet « boule de neige ». Il augmente toujours plus son attraction et la récolte s’accélère.
 
Il existe d’autres lois relatives à la 4ème voie : la règle de l’ascension selon laquelle personne ne peut s’élever à un degré supérieur de l’échelle évolutive avant d’avoir mis quelqu’un à sa place. Une fois engagé sur cette voie, il vaut mieux ne plus s’arrêter et ne plus reculer. Jusqu’à un certain point, il est possible de faire demi-tour, de tout abandonner, mais au delà de ce point critique, il est délicat de vouloir revenir en arrière : selon Gurdjieff, on se retrouve alors bloqué dans une position très fâcheuse.     
 

4 - Le trait principal et le rappel de Soi 
gur8-copie-1.jpgDans tous les cas, la 4ème voie commence par la connaissance de soi-même, c’est le but premier qui devrait être commun à tous les hommes. Lorsqu’on prend conscience de cela on comprend aussi la dimension particulière que prend l’antique adage « connais toi toi-même ».
  
Au départ, il faut faire comme si l’on s’était jamais observé, adopter une attitude neutre et objective. On met ainsi en évidence l’existence de TAMPONS : ce sont des structures psychiques que l’on se crée involontairement à mesure que l’on grandit pour ne pas sentir les nombreuses contradictions qui s’entrechoquent en nous. Ils interviennent dans la morale par exemple, qui est un phénomène artificiel.
 
Ces tampons amortissent les coups, arrondissent les angles et permettent à l’homme d’avoir « toujours raison » en l’empêchant de sentir sa conscience. Leur destruction n’intervient pas immédiatement dans la voie car sans eux, on est comme nu et sans préparation : on deviendrait fou en voyant la réalité telle qu’elle est.
Un autre élément de la connaissance de soi est ce que Gurdjieff appelle LE TRAIT PRINCIPAL. Il s’agit généralement d’un défaut, une caractéristique typique de notre personnalité qui lui donne un aspect toujours identique. C’est ce que les autres retiennent de nous en nous côtoyant, et nous l’ignorons souvent nous même en prenant une autre caractéristique mineure pour notre trait principal. Sans aide extérieure, on a du mal à se voir réellement. Les autres jouent le rôle de miroir. Par exemple, Gurdjieff dira que le trait principal d’une personne est : « il n’est jamais chez lui ». Cela ne paraît pas très rigoureux, mais rappelons que la vraie psychologie n’est pas encore née. Cette description apparemment sommaire est en fait très riche psychologiquement.
 
Une fois que l’on a pris conscience de son trait principal, on peut lutter contre, mais en sachant que si on combat de façon isolée un aspect de sa personnalité, un autre aspect apparaîtra, peut-être ou l’on s’y attendait le moins. Il est impossible de se libérer d’une influence sans s’assujettir à une autre, telle est la loi pour l’homme machine. On peut cependant essayer de rechercher l’influence la plus adaptée, la plus profitable.                                                                                                                                                                                                                                                                  
Pour illustrer ce qui précède, imaginons un homme terriblement distrait qui décide de mettre fin à cette situation pénible (tout oublier). Il use de sa volonté et a force de lutter, il finit par obtenir des résultats : il est moins tête en l’air ,mais il ne s’apercevra peut-être pas qu’il est devenu susceptible, irritable.  
Il existe cependant quelques cas ou l’on peut se débarrasser d’influences sans en subir de nouvelles, il s’agit de toutes les « mauvaises » influences telles que : la mauvaise humeur, le chagrin, et la colère. Elles sont parfaitement inutiles et on peut très bien s’en passer. Sur ce point, Gurdjieff rejoint les stoïciens en déclarant qu’on peut lutter contre ces émotions négatives par leur non-considération, leur non-identification et leur non-expression. Sourire lorsque l’on est déprimé est déjà un début de soulagement. Il faut aussi lutter contre les identifications permanentes qui nous attachent à tous nos petits problèmes.
Pour parvenir réellement à se connaître sur la 4ème voie, il faut apprendre aussi et surtout à utiliser un outil très précieux à conquérir : LE RAPPEL DE SOI. Pour Gurdjieff, il est clair que l’homme ordinaire est endormi ; si ce n’était pas le cas, il aurait d’immenses possibilités car la vrai conscience n’existe que durant de courts intervals. Nous avons tous connu, ne serait-ce qu’un bref instant, ces états magiques où l’on comprend tout, ou l’on se sent irrésistible, ou l’on ressent la réalité telle qu’elle est. Nous devons acquérir de manière permanente la CONSCIENCE OBJECTIVE pour avoir la véritable vision du monde. Il faut beaucoup d’efforts et de patience pour y parvenir.
La première étape consiste, par la volonté, à partager l’attention entre le rappel de soi et l’effort soutenu pour y parvenir. L’expérience du rappel de soi prolongé est paraît-il édifiant : on voit les autres réellement endormis. L’observation de soi conduit alors à une série de constatations que l’on doit s’efforcer de faire en toute neutralité. Ensuite, après avoir recueilli  un certain nombre d’observations, de clichés, « d’arrêts sur images », on peut commencer alors la phase d’analyse en divisant bien les 4 fonctions de la machine que nous sommes (intellect, émotivité, motricité, instinct).
Toujours dans la perspective de la 4ème voie, un travail doit aussi se faire sur le mauvais travail des centres. C’est souvent le cas pour le centre sexuel (comme nous l’avons déjà vu), mais aussi pour les autres qui ne fonctionnent que rarement avec leur propre énergie. Par exemple, la rêverie et l’imagination (si elle est improductive) sont des exemples du mal-fonctionnement du centre intellectuel. Il faut donc se battre sur tous les fronts et il n’est pas surprenant de voir apparaître l’aspect énergétique de la machine. Gurdjieff postule que le niveau cosmique de toute créature vivante dépend de 3 facteurs : ce qu’elle mange, du milieu ou elle vit, de ce qu’elle respire.
  
L’organisme humain reçoit 3 sortes de nourriture : l’alimentation ordinaire, l’air respiré et SES IMPRESSIONS. Cette dernière est la plus indispensable. En l’absence des impressions données par le monde qui l’entoure, l’homme ne pourrait pas vivre une seconde, alors qu’il peut rester plusieurs jours sans manger. Les diverses qualités d’impression seraient liées aux différents hydrogènes existants : 24, 12, 6. Notre possibilité d’évolution en dépendrait. 
 
5- L’aspect énergétique de la machine et la notion de groupe
undefinedEnergétiquement, la comparaison de l’homme avec une machine s’impose plus que jamais :  Chaque centre a son accumulateur (accu) d’ou il tire l’énergie nécessaire à son bon fonctionnement. Tous les accumulateurs sont reliés a un grand accumulateur central.
 Il existe une polyvalence de ces accumulateurs. Si par exemple un homme effectue une épreuve de longue durée, il va vider un accu, en l’occurrence celui du centre moteur s’il court, et va finir par se sentir épuisé. Le centre moteur va alors se relier à un autre accu pour en tirer de l’énergie et l’homme retrouver « un second souffle ». Pendant que ce second accu se videra, le premier se rechargera par le grand accu, et ainsi de suite. 
 
Mais s’il s’agit d’une grosse épreuve demandant beaucoup d’énergie, les accus se vident plus vite qu’ils ne se rechargent, si bien que lors d’un point critique (rarement atteint), notre homme peut finalement être en contact avec le grands accu. Il retrouve alors de grandes énergies et croit vraiment vivre un miracle.
 
C’est ainsi que le premier marathonien de l’histoire a parcouru 42 km sans s’arrêter et sans entraînement, vidant même son grand accu, il est donc mort d’épuisement. Il s’agit certes d’un cas extrême et il existe des sécurités nous empêchant d’aller aussi loin. De plus, le contact avec le grand accu ne peut se faire qu’avec le centre émotionnel.
Beaucoup de petits gestes quotidiens sont en rapport avec l’économie énergetique : le baillement, par exemple, est le signe d’un apport d’énergie dans les petits accus pour lutter contre la fatigue. Le rire, lui, expulse l’énergie superflue et se déclenche quand une impression touche à la fois le coté négatif et le coté positif du centre intellectuel. Celui-ci est incapable de digérer 2 impressions opposées et cette simultanéité du « oui » et du « non » provoque une sorte de convulsion et l’énergie est divisée sous forme de rire. Gurdjieff pense que ceux qui ne rient jamais sont des hommes submergés par les émotions négatives, ils en ont trop. Jésus, lui, ne riait jamais car il ne pouvait en avoir (d’émotions).
Le rire et le baillement étant surtout issu des centres instinctifs et moteurs , il est très contagieux et cela se vérifie dans la vie quotidienne. Souvent, nous gérons mal notre énergie, en gâchant une quantité considérable de celle-ci par notre tension musculaire permanente, nous ne savons pas réellement nous relâcher. Notre maîtrise de l’organisme doit commencer par la respiration. Celle-ci existe sous 3 modes : normal, artificiel, ou aidé par le mouvement. Notre allure physique est également très importante : l’homme serait incapable de changer la forme de ses pensées et de ses sentiments tant qu’il n’a pas changé son répertoire de poses et de mouvements. Chacun en possède un nombre déterminé qui le caractérise de façon entière extérieurement. Tout revient donc à gérer correctement son énergie.
  
Tout homme a bien assez d’énergie pour commencer le travail sur soi, mais il doit l’économiser en évitant trop de gâchis par les émotions désagréables et inutiles. L’irritabilité, l’imagination (mal dirigée), la nervosité, la hâte, la tension en font partie. A mesure que le travail avance, la croissance du corps mental et astral a besoin de beaucoup plus d’énergie que le corps physique.
 

Il existe dans la 4ème voie un élément déterminant : le GROUPE. Un homme seul ne pourrait rien faire, il est trop indulgent avec lui-même quand il s’impose une tâche, trop paresseux pour changer ses habitudes et ses manies. D’autre part, l’homme voit plus facilement les défauts des autres que les siens : il a besoin d’un MIROIR.

 

La présence d’un guide, de quelqu’un « qui sait » est indispensable. Il faut un maître à qui les élèves doivent obéir. Gurdjieff dirigeait un groupe à une époque de sa vie, pour faire connaître son enseignement. Il s’y déroulait toute sorte d’exercices mentaux et physiques. Par exemple, pour tester la volonté de ses élèves, il avait inventé un exercice étrange : A n’importe quels moments (parfois les plus incongrus), il criait « STOP ! » et dès cet instant, les membres du groupe devaient rester figés dans leur position durant un temps variable. Ce fut parfois drôle, mais souvent terriblement difficile.
La dynamique de groupe, condition indispensable, s’ajoute aux précédentes et rend la 4ème voie très sélective, la plus difficile qui soit. « Il faut qu’une chose coûte pour être estimée » disait son créateur. En effet, tout se passe comme si des forces adverses maintenaient l’homme dans un état hypnotique afin de l’empêcher de voir la vérité et de se réaliser, d’évoluer.
L’homme qui se tourne vers la 4ème voie a été déçu par tout, il n’a rencontré que des murs, il a tout essayé et n’a aboutit qu’à des échecs, il doute. Il ne peut en être autrement car c’est une machine, il n’est pas responsable de lui-même. Il ne peut rien faire car tout arrive, tout se tient, tout dépend de tout.  Le travail consiste à se soumettre volontairement à une souffrance temporaire pour se rendre libre de la souffrance éternelle. Il faut sacrifier ce qui est cher et pour longtemps pour avoir ensuite, enfin, sa propre loi. Le véritable plaisir se gagne et il faut beaucoup d’étude et de travail sur soi avant d’envisager de changer, il faut parvenir à cette fameuse cristallisation de l’essence : « l’Arche de secours quand viendra le déluge ». 

6 - Le destin de l'homme véritable
 
gur11-copie-1.jpgTel qu’il est, l’homme n’as pas de destin, il s’en est séparé. Pour lui, les événements arrivent soit par accident, soit par le destin, soit par la volonté mais cela est rarissime. Si nous avions la volonté, nous pourrions connaître l’avenir en suivant les plans qu’on s’est établi. Pour connaître l’avenir, il faut connaître parfaitement le passé et le présent. Puis il faut apprendre à remarquer et à nous rappeler les brefs moments ou nous le connaissons réellement et où nous agissons en accord avec cette connaissance.
 
De même, si nous avions un destin, nous pourrions connaître l’avenir car le destin correspond au type de l’homme. En effet, chaque homme appartient à un type regroupant des goûts et des opinions semblables, avec un destin similaire. Il existerait une douzaine de groupe. Gurdjieff accorde un certain crédit à l’astrologie si elle est bien comprise (dans les types qu’elle décrit). Il pense même qu’il est possible d’affronter la loi de l’accident et un destin difficile avec de la vraie volonté.
 
Le type joue également un rôle important dans les relations entre sexes opposés : un homme aurait tendance au cours de sa vie à entrer en contact qu’avec un certain type de femme et vice-versa. S’ils vivaient dans leur essence (et par leur personnalité), ils rencontreraient leur type correspondant et il n’y aurait que des couples harmonieux, sans problèmes. La personnalité n’aime pas forcément ce que l’essence aime : si dans un couple les essences se haïssent, le calcul et la raison ne pourront rien.
 
Il est très difficile de définir quel est le type de chaque homme car l’essence est le plus souvent enfouie profondément sous la personnalité. Le travail sur soi consiste notamment à connaître cette essence, puis l’enrichir.
 
Chez Gurdjieff, la maxime « connais-toi toi-même » prend un sens particulièrement riche puisque cela revient à dire : « connais l’univers ». Tout est lié, l’élargissement de la conscience s’effectue simultanément vers le plus petit et vers le plus grand (par exemple : la planète et l’atome).  « Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas (Hermes trimegiste). Il y a nécessité d’un langage symbolique pour retransmettre l’idée de base de l’ancienne science objective : l’unité.
 
Notre langage est bien trop pauvre, pour se comprendre entre eux, les hommes devraient apprendre un autre langage. N’importe quel mot existant a un sens précis chez l’un qui diffère du sens donné par un autre, d’ou d’interminables malentendus. Pour cette raison, il existe des Mythes destinés au centre émotionnel supérieur et des symboles pour le centre intellectuel supérieur. La magie, la kabbale, l’alchimie ou l’astrologie sont des exemples de symbolisme.
 
Il existe une science objective, et un art objectif qui s’oppose à l’art subjectif. Ce dernier est le plus répandu mais ses effets ne sont ni universels, ni maîtrisés par leurs auteurs. Dans l’art véritable, tout est calculé, mathématique, afin de faire passer un message précis, celui choisi par son auteur. (par exemple, le sphinx d’Egypte est une œuvre « objective ».
 
L’homme véritable est donc encore loin d’être né, même s’il en existe quelques uns sur la voie de l’initiation. La plupart des hommes en sont encore au stade de la machine : que de travail en perspective pour « humaniser » cette machine.
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Voir aussi l'article : Tableau de l'évolution des niveaux de conscience selon  GURDJIEFF:
à cette adresse :     http://axial-media.over-blog.org/article-19623295.html
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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 19:16

Il est toujours délicat d'extraires des portions de textes de leur contexte sans causer un certain préjudice à son auteur. En même temps, c'est une façon d'intéresser un public plus large, qui, sans cela, n'oserait peut-être pas s'aventurer dans les ménandres prolifixes de la philosophie de Natarajan. Les textes ci-dessous sont choisis selon des critères  de pertinence , de lisibilité, de gout  personnel, (inévitablement),  et aussi "d'autonomie". J'entend par là leur capacité de susciter à eux seul  une certaine réflexion sur  des aspects particuliers d'un enseignement  (un article = un thème).


Christalain
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Aparté récréatif
 
Yin et yang sont sur un bateau.
Yin tombe à l'eau et barbote sans trop se soucier de ne pas savoir nager car elle se dit qu'elle va profiter de l'occasion pour apprendre, et que si elle n'y parvient pas, yang, qui a réponse à tout, viendra la sauver. Mais yin sent trop que l'eau est une chose merveilleuse, et surprise par sa contemplation, elle en oublie de trouver les gestes qui la maintiennent à la surface. Elle sait qu'elle va s'épuiser et couler, et elle attend que Yang vienne à la rescousse. Mais non. Yin coule mais elle est sauvée par une tortue géante qui l'emmène au bord. Rejoint par Yang, Yin s'écrie «heureusement que la tortue est passée, sinon je serais morte !». Yang ne réagit pas. Yin finit par lui demander: pourquoi n'es-tu pas venu me sauver, je suis sûre que tu sais nager toi, ou tu aurais pu rapprocher la barque, fort comme tu es ! - Tu ne me l'as pas demandé, dit yang, la conscience tranquille, or je t'ai bien observé et tu avais cent fois le temps de m'appeler. - Mais cela allait de soi que dans un cas pareil je n'avais pas besoin d'appeler pour que tu viennes à mon secours, non? réplique yin. - Dans ton esprit à toi, certainement, mais moi je m'appelle Yang, et je ne me mêle de rien si l'on ne me le demande pas. J'ai assez à faire avec ce qui me concerne.
Yin et yang sont sur un bateau.
Yang tombe à l'eau. Il ne sait pas si bien nager que cela, et bien qu'il se maintienne en surface, il réalise qu'il n'aime pas cet élément, l'eau, insaisissable, sur lequel on ne peut pas avoir de prise. Il essaie de ne pas bouger pour réfléchir, mais comme il n'a pas trouvé la position ni rempli ses poumons, il voit que ça ne marche pas, et il passe derechef à des mouvements désordonnés. Zut alors, même les chiens savent nager, se dit-il. Il se sent si humilié d'être là impuissant, qu'il ne parvient pas à faire bonne figure. Mais comme il est très fort, il surnage en faisant des tas d'éclaboussures et ne prend pas peur tout de suite. Néanmoins, il ne parvient pas à se diriger vers le bateau, et la rive est encore plus loin. Cela commence à l'agacer. Il fatigue. Il a envie de hurler: «yin, débrouille-toi pour rapprocher le bateau rapidement, espèce d'imbécile», mais avouer qu'il a besoin de yin, ça lui fait mal au cœur, et il se demande s'il ne préfère pas se noyer. Naturellement, Yin n'y tient plus, et a même commencé il y a belle lurette à rapprocher le bateau en dépit du courant avec des efforts insensés, et, finalement, exténuée, Yin parvient à venir avec l'esquif tout près. Dans un sursaut, Yang s'accroche à la barque, à bout de souffle, alors qu'il allait bel et bien couler. Yin s'étonne du silence de Yang. «- Tu ne me remercies pas de t'avoir sauvé?». Yang la regarde avec dédain. «Mon heure n'était pas venue, que veux-tu, tu n'y es pour rien; et puis c'était ton intérêt de me sauver, qu'est-ce que tu deviendrais sans moi?». Yin n'en revient pas, pleurniche un peu et se reprend: «c'est vrai, qu'est-ce que je deviendrais sans toi, mais je t'ai sauvé par amour, pour que tu vives, et non parce que j'ai besoin de toi».
Yang est vexé d'avoir une dette vis-à-vis de yin, alors que yin ne s'attribue même pas le mérite d'avoir sauvé yang, ce qui compte c'est qu'il soit vivant.
Il y a des milliers d'années que yin et yang communiquent à coups de malentendus, mais c'est ce qui assure la marche du monde. 
NATARAJAN - "guérir par l'éveil" - supramental.fr

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LE MYTHE DE LA MEDITATION
Le mythe de la méditation, qui caractériserait certaines voies et pas d'autres, n'est pas le seul casse-tête qui s'offre au chercheur scrupuleux. Le nom de Dieu rôdant toujours, de près ou de loin autour du phénomène spirituel, il n'est pas rare qu'une personne prête à suivre la voie s'arrête en cours de route pour n'avoir pas su comprendre la différence entre la sagesse, qui ne paie finalement pas de mine, et la mystique auréolée du prestige de l'incompréhensible, de la révélation, du toucher divin. L'opposition est même entretenue par des écoles des deux clans, se réclamant toutes de la plus haute vérité, et qui condamnent fermement la branche adverse. Des mouvements mystiques que je juge personnellement peu recommandables, mais qui vendent Dieu bon marché, prétendent toute honte bue que le désir d'affranchissement du sage, tel par exemple qu'il s'incarne dans le Bouddha se moquant des décrets du Créateur, est un pur mensonge, voire de l'orgueil de la pire espèce. Inversement, certaines écoles de la sagesse qui vantent cahin-caha les mérites de l'éveil, du soi, discréditent les perceptions divines en les classant, trop vite à mon gré, dans la catégorie des «émotions». En réalité, il existe différents types de réalisations, et c'est le moment de citer l'apologue de l'éléphant. Qui prendrait pour l'éléphant entier, dans le noir, sa trompe, ou ses flancs, ou une seule de ses pattes, ou son derrière, se tromperait. Une réalisation n'empêche pas l'autre, et si j'insiste autant sur l'équilibre entre le processus de «fermer les yeux» et celui «d'ouvrir les yeux», c'est tout simplement que c'est le seul moyen pour que le mystique ne tue pas le sage, et pour que le sage ne tue pas le mystique — au fond de soi-même.
La mystique est souvent rejetée par les sages, entendons par là les possesseurs du soi, qui savent que sans la réalisation du Vide incréé, les illuminations dynamiques ne sont que des passages furtifs aggravant la dichotomie entre l'état de veille ordinaire et la montée illuminative. Le non-né, au contraire, le Brahman, s'installe et donne au moi une sorte de stabilité imprescriptible, raison pour laquelle les chinois considèrent cette réalisation comme la noce ultime du Yin et du Yang, la stabilité pouvant s'articuler sur l'impermanence des sensations, maintenant qu'il n'y a plus d'opposition, grâce à l'éveil, entre l'enracinement essentiel et la disponibilité de principe à chaque nouveau moment.

Certains états de conscience ne se manifestent que dans une attitude entièrement yin, où plus aucune tension ne tire la perception dans un sens ou un autre. La volonté ne s'empare pas de ces moments de lumière, et il est donc convenable de laisser alterner les phases de disponibilité pure et les procédures où un mouvement s'initie, à partir d'une initiative quelconque. Cette complémentarité commune en Chine entre le non-agir et l'intention déterminée, facile à comprendre par l'arrière-plan de la philosophie du Yin-Yang (Taï-Chi), est plus difficile à mettre en place dans les autres traditions, où la notion d'équilibre est moins présente à l'esprit, ou bien cachée par d'autres considérations. Mais l'on peut considérer que même les procédures encadrées d'une finalité précise, quel que soit leur tradition d'origine, comme la méditation bouddhiste par exemple, ou la spéculation libre du jnanîn, ont pour fonction non pas de renforcer la perception du temps au moment même où elles s'effectuent, mais au contraire d'évaser cette durée — convenue dans la pratique par un horaire — vers d'autres univers, plus difficiles à contacter sans cette mise en scène préalable. Le fruit des méditations se manifeste souvent en dehors des moments qui lui sont consacrés, et c'est donc particulièrement stupide de s'acharner à programmer des moments meilleurs que les autres. L'intention des conventions qui matérialisent les pratiques est en amont de leur soi-disant but, et elle doit être profondément comprise et ressentie afin que l'exercice spirituel ne renforce pas une habitude nouvelle habillée d'un fantasme transformateur.
NATARAJAN - "la racine de l'éveil" - supramental.fr

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LES 7 BLESSURES  FONDAMENTALES:
Peut-être que certains d'entre-vous connaissent les "5 blessures de l'âme" de Lise Bourbeau, un livre intéressant qui montre en quoi notre morphologie est liée à l'existence de blessures fondamentales contractées durant la petite enfance. Natarajan propose une autre approche selon laquelle nos blessures fondamentales (7 pour lui), sont liées à des compulsions issues des influences astrologiques qui nous influent à la naissance. Ainsi, connaitre "sa planète principale" permet d'en déduire la blessure a laquelle nous sommes le plus sujet. Mais inversement, si vous ne connaissez pas votre thème astrale, vous vous reconnaitrez peut-être dans l'une des 7 blessures suivantes, et en déduirez quelle est la planète principale qui vous "pilote". C'est un test psychologiquement très instructif.

Christalain
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Les blessures fondamentales sont en général infligées par un événement grave d'ordre extérieur, tandis que les compulsions psychologiques qui correspondent aux mêmes pouvoirs et corps célestes, proviennent du caractère — de la combinaison astrale et génétique. Ces compulsions sont donc indépendantes des événements, et constituent une manière de les colorer, de toute façon. Elles sont si naturelles que le moi générique s'y habitue et ne cherche guère à les transformer avant qu'elles n'empirent. Elles peuvent tenir lieu de terrain aux blessures proprement dites, voire les appeler par une attitude provocante, ou elles se contentent d'animer l'esprit d'une manière récurrente et chronique. Ces compulsions, si elles sont cultivées, finissent par former des pièges pour les blessures fondamentales, l'attitude d'esprit négative appelant, au cours des cycles astrologiques, l'occasion de matérialiser l'accident qui les renforce. Je les ai représentées dans leur essence, et si cet inventaire semble confiner à l'exagération, c'est dans le but de les identifier facilement.

La dramatisation compulsive (lune)
Le désir blessé (mars),
l'amour interdit (vénus), 
la tricherie ou culte subjectif (mercure)
la loi perdue (saturne)
le rôle décapité (jupiter),
l'image de soi défectueuse (soleil),

 
1) BLESSURE LUNAIRE:Qui ne regarde pas en face sa plainte émotionnelle peut s'y engloutir et se prendre tout entier pour elle, en refusant de la distinguer de son identité, et nous avons-là, ni plus ni moins que la maladie (lunaire) de la complaisance, qui caractérise les personnes chez qui le yang est noyé dans le yin. Elles prennent l'habitude de revenir à l'ornière plaintive, et plus elles y reviennent, plus le sillon se creuse. Plus elles s'imaginent que les solutions doivent venir de l'extérieur, plus l'événementiel prend le pas sur l'identité intrinsèque. Cette dramatisation compulsive déforme la sensibilité et la receptivité.

2) BLESSURE MARTIENNE : Qui cautionne sans arrêt ses désirs, ses réactions et sa violence, finit par développer une pathologie (martienne) qui devient la substance du moi et le phagocyte. L'acte irréparable menace, ce qui caractérise les personnes chez qui le yin est asséché par le yang, ou carrément brûlé par lui. Plus le sillon se creuse, moins la personne supporte que les choses se passent d'une autre manière que ce qu'elle entend, et elle s'épuise entre la colère et l'autorité. Plus l'individu s'imagine que les solutions proviendront de sa manière même de contrôler tous les événements par la force et la détermination, sans jamais en démordre, et plus il sera menaçant pour y parvenir.

3) BLESSURE VENUSIENNE : Qui ne se soucie pas d'isoler son besoin d'idéal et sa capacité d'amour du reste de son moi peut devenir un être faux et meuble, caractérisé seulement par le besoin de bien faire et de projeter sur tout ce qui lui apparaît le rose et le bleu pale du besoin compulsif d'aimer — sans distinguer pour le moins du monde les objets de sa propre projection. C'est la pathologie idéaliste (vénusienne), dont le sujet affecté s'imagine avoir gagné les rives sublimes de l'amour universel, alors qu'il patauge seulement dans le besoin infantile de tout rendre homogène par l'apprivoisement, la reconnaissance et la séduction. Plus le sillon se creuse, plus la personne y revient en se persuadant «que les choses devraient être autrement», ce qui la privera en fin de course de tout esprit critique véritable, le devrait remplaçant le c'est comme ça. Le yin recouvre tout ce qui est yang. La personne s'imagine que les solutions doivent se mettre en place en douceur, à partir de sa capacité à faire reconnaître ses qualités d'écoute, mais sans rien changer à ce qu'elle entretient vis-à-vis d'elle-même, même si une confrontation difficile s'impose à soi. Elle vit souvent dans le souvenir de personnes exemplaires à qui elle n'a jamais osé déplaire.

4) BLESSURE MERCURIENNE :Qui invente le réel en forçant l'interprétation des faits, en refusant de les voir tels quels pour les enchevêtrer dans des causes imaginaires et des finalités subjectives, pour ne pas perdre la face et conserver ses prérogatives erronées sans jamais évoluer, peut perdre pied sans s'en rendre compte, vivre dans un verbe de mensonge tout en se donnant le change par l'artifice d'un discours admirablement bien construit. Moins les événements se plient à l'interprétation subjective, plus la personne fabule pour s'en emparer quand même, de la manière qui lui convient. C'est la dérive subjective, (mercurienne), assez courante, imprenable, tant le moi peut confondre voir et interpréter. Plus le sillon se creuse, plus la personne y revient et décrète que le réel est constitué des éléments du monde extérieur qui reçoivent son assentiment, son approbation, tandis que le reste est tout bonnement irréel ou illusoire. L'esprit d'objectivité quittera définitivement la personne, capable par ailleurs de vivre dans une folie sereine, une tour d'ivoire d'où elle ne perçoit plus que les événements qui l'arrangent ou lui correspondent, les autres n'existant plus. Le yin et le yang perdent leurs propriétés et se dissolvent l'un dans l'autre. Le moi finit par ne plus distinguer quand il est passif ou actif. C'est homogène, mais monstrueux. Les réactions ont pris l'habitude de se structurer, et les émotions, les sentiments, et la structure mentale du moi sont confondus. Ces personnes-là sont souvent des forteresses. Elles s'imaginent que les solutions doivent se conformer à ce qu'elles pensent, et trient toutes les situations pour n'en conserver que celles où elles dominent. Elles peuvent en revanche être assez légères, et paraître ouvertes, avec un mental aérien rapide en surface.

5) BLESSURE SATURNIENNE :Les pathologies de déni (saturniennes) sont fort nombreuses, dans lesquelles le moi élague et détruit, rejette tout ce qui l'encombre, jusqu'à ne conserver du réel et de lui-même que quelques aspects obsessionnels. C'est là que les intégrismes divers prennent leur source, dans un déni supérieur de la réalité, supplantée par quelque puissante structure mentale qui pourfend, condamne, écrase, au nom d'une réalité supérieure à mettre en place. Plus le sillon se creuse, plus la personne qui y revient croit que ses lois devraient avoir pignon sur rue, que ses propres règlements devraient contaminer l'entourage, qu'elle seule aime la vérité. Le yang élimine le yin. Le monde n'est plus qu'un conflit d'autorités. La personne élimine les solutions qui ne viennent pas d'une structuration personnelle rigide, et refuse les compromis, quitte à faire le vide autour d'elle. Elle est amère ou seule, et ne cherche pas, contrairement à l'exemple mercurien, à fabuler et à imaginer. Elle utilise des principes sévères pour se justifier, et ne dispose d'aucune fantaisie. Elle peut être dévorée par un sens critique acéré qui monopolise l'esprit et ne lui révèle que les injustices, les malheurs, les fautes et les erreurs.

6) BLESSURE JUPITERIENNE :Les complexes de la persona (jupitériens), assez sympathiques, sont très répandus dans notre société. Le moi se prend pour ce qu'il représente, s'identifie toujours plus à son rôle, et ne revient que rarement sur son identité propre. Il est avalé par le non-moi, mais semble s'y complaire. Le sujet et sa projection sociale se sont confondus, pour le meilleur et pour le pire, et le moi est prêt à faire des sacrifices mirobolants pour préserver son image, sa carrière, son prestige. Plus le sillon se creuse, plus la personne se prend réellement pour ce qu'elle incarne dans la société, et perd le contact avec les autres aspects d'elle-même, affectifs, structuraux, parfois émotionnels, tandis que le moi ne cherche plus à se distinguer, en tant qu'entité, des événements auxquels il s'identifie. Le yin et le yang ont collaboré mais sur un seul registre, et se sont emparé de l'énergie. La personne croit que toutes les solutions sont d'ordre relationnel, et s'implique difficilement dans une remise en cause de son identité.

7) BLESSURE SOLAIRE :Qui ne pense qu'à se séduire soi-même utilise à tour de rôle tous les artifices pour y parvenir, cultive chèrement l'idée de sa propre supériorité qu'il cherche à établir autour de lui jusqu'à trouver des complices prêts à admirer ou obéir, écouter et servir. Le complexe d'inflation du moi (solaire) étant synthétique, il peut se développer à partir de n'importe quelle fonction chargée de le faire, vénus pour les artistes mythomanes, mercure et saturne pour les intellectuels, mars pour les hommes d'action et les sportifs, jupiter pour les notables et dirigeants. Plus le sillon se creuse, plus la personne utilise toute son énergie à conserver la tête haute et sauver la face, par des changements de tactique, de milieu, de partenaires, d'activité. Le yang est paradoxal, car il cherche l'approbation, et le yin n'est plus dévolu qu'à la séduction, perdant au passage l'écoute et la souplesse. La personne s'aime par le ricochet des images positives qu'elle inspire, mais ignore le soleil intérieur.

La compulsion septénaire finit par appeler la blessure, plus grave, mais la blessure peut également se présenter seule, dans un secteur psychologique sain, par la seule occasion, et le sujet s'imagine alors être victime. S'il persévère dans ce sentiment, la blessure provoquera l'apparition de la compulsion correspondante. Si la blessure est rendue au non-moi, la guérison est plus rapide. Le thérapeute, le conseiller, le maître, doit donner des moyens d'exorciser les blessures, et de soigner à l'intérieur les compulsions. Ce sont deux procédures différentes.


NATARAJAN - "guérir par l'éveil" - supramental.fr
 
A suivre...


YIN ET YANG : LA POLARITE ESSENTIELLE
 

tao-terre.jpg Un rappel de la polarité essentielle et de sa subdivision observable dans le moi, la relation du moi au moi, du moi au corps, du moi à l'autre, du moi au Tout: 



 
   Yin: féminin, réceptif, passif, accueillant, ouvert, faible, lâche, détendu, élastique, humide, fluide, froid. (en négatif, dominé, traître).

   Yang: masculin, émetteur, actif, entreprenant, fermé, fort, rigide, tendu, inflexible, sec, structurant, chaud. (en négatif, dominant, usurpateur).

Chaque principe tend à se scléroser poussé trop loin, c'est-à-dire privé de la présence, à dose réduite, de son contraire. Les qualités des deux principes peuvent s'équilibrer par la vigilance. La prépondérance d'un seul menace la survie de l'autre.

Relation du moi au moi:
Yang: exigence et volonté, discipline ou/et sclérose. Confiance dans la décision et l'action rapide.
Yin : complaisance et versatilité, laisser-aller ou/et inspiration. Confiance dans la réflexion et l'atermoiement.

 
Relation du moi au corps:
Yang: beaucoup d'activité physique, alimentation trop riche, trop carnée, trop salée.
Yin : peu d'activité physique, alimentation fantaisiste, trop fondée sur la saveur, trop sucrée, dépendante des états psychologiques.

 
Relation du moi à l'autre:
Yang: besoin de briller, de commander, d'entraîner, cherche plutôt à défendre ses positions jusqu'au conflit qu'à comprendre la position de l'autre en faisant des concessions.
Yin: besoin d'être approuvé, de participer, de concilier, s'efface et reconnaît les arguments positifs de l'autre (dialogue) plutôt que déclencher le conflit.

 
Relation du moi au Tout:
Yang: confiance dans l'action individuelle, la volonté, la détermination, la ligne droite, la maîtrise, le carré. Voie à tendance (trop) fermée.
Yin: confiance dans le non-agir, l'écoute, l'abandon, le changement, l'ondulation, l'osmose, le cercle. Voie à tendance (trop) ouverte, versatile.
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NATARAJAN - "Les racines de l'éveil" - supramental.fr


L'alchimie intérieure

  est plus complexe que ce que l'on imagine, et c'est à regret que je présente un tableau aussi difficile de l'accès à la spiritualité absolue, mais c'est le moment de favoriser l'élan solaire, dans une période particulièrement critique, et d'avouer la vérité... Si l'on oublie que toute modification, aussi bien de l'image de soi, que de l'approche des choses, ou bien d'un changement de paradigme sur l'existence, interfère avec tout le reste, les progrès conscients peuvent se limiter aux seuls secteurs investis par l'effort, sans créer de véritable disposition d'ensemble spirituelle. 
.

Le cas est fréquent chez de nombreux ésotéristes qui ne travaillent que sur une vision transcendantale du réel, sans l'appliquer à leur animus et à leur anima, sans deviner que troquer la carte insipide de leur culture contre l'itinéraire de la politique divine, implique une consécration à tous les niveaux. Ou bien encore, de nombreuses personnes sont capables d'ajuster leur comportement à une intuition d'un Bien fondamental, à découvrir alors qu'il est encore caché, mais n'étendent pas leur transformation à un accueil inconditionnel de la vastitude, qui seul donne le recul nécessaire sur les événements et la trace de l'ego. D'autres enfin ne parviennent pas à changer d'époque, et s'imaginent encore que le mouvement du cœur est nécessaire et suffisant pour percer tous les voiles, «atteindre» des plans de conscience supérieurs, ce qui paraît peu probable sans une descente en soi-même, qui n'a rien d'idéal, ni dans sa conception ni dans sa pratique, puisqu'elle confronte au lieu de projeter en avant.

NATARAJAN - "Guérir par l'éveil".
 
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RETOUR A LA SOURCE
 
La seule loi sera de jouer, l’esprit apprendra sans contrainte.
 
Les êtres entendront le soleil leur parler.
 
Ses avertissements ne seront pas des menaces, et ses conseils ne seront pas des ordres.
 
Le mot amour aura disparu car il n’existera rien d’autre.
 
Les consolations et les souffrances diminueront jusqu’à cesser.
 
Les actes seront la mesure du monde, tout le monde connaîtra le visage du vent, l’invisible
sera le centre de l’azur et l’origine de l’or, comprendre sera aussi facile que voir.
 
L’erreur sera source de joie et repère éphémère.
 
Personne ne se ressemblera et tous seront unis.
 
Nous vivons l’ébauche du réel dans un cauchemar qui se lasse de lui-même. » 
 
NATARAJAN – « Retour à la source » - supramental.fr
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PLUTON : MAITRE SPIRITUEL

L'éducation que l'on reçoit ne nous indique nullement qu'il y a des zones de conscience à traverser. Et tous les gens qui, malgré tout, l'ont fait, s'aperçoivent immédiatement lorsque les autres sont loin de les avoir dépassé, aussi les appelle-t-on des maîtres, et, éventuellement évoquent leur parcours.


Pluton agit exactement comme un maître spirituel, il n'oblige personne à aller voir ses faiblesses et ses résistances. Mais tant que l'on n'est pas allé voir cela, ce sont toujours les mêmes programmations qui fonctionnent et maintiennent dans les mêmes événements, les mêmes relations et les mêmes pensées. Normalement, l'être humain n'a finalement rien à faire, sinon accepter. Seulement, il faut être lucide et vraiment conscient des événements plutoniens qui nous montrent les limites. Il y en a des centaines par jour! Ne serait-ce que sur le plan matériel et affectif, ce qu'on est capable de recevoir et d'accepter des autres, soyons honnêtes sur ce point, c'est extrêmement limité....

On s'aperçoit que les gens parlant beaucoup d'amour, dès qu'on les fréquente un peu, ne peuvent plus supporter personne au bout d'une semaine. Et c'est justement pour cette raison qu'ils parlent beaucoup d'amour, c'est très gratifiant. Cependant, Pluton va à l'encontre de tous ces pouvoirs mentaux où l'on parvient à déguiser les choses avec le langage...

Les gens ne sachant pas aimer, déversent souvent le mot amour. Chez ceux qu'on voit très contraints dans la vie, c'est celui de liberté... Il y a donc un grand nombre de compensations mentales, imaginaires, même structurées, avec des mots. On compense donc un tas de choses avec la béquille des mots. Jusqu'à Neptune, c'est rendu possible, c'est-à-dire qu'on peut voir cela avec les faux mystiques qui évoquent le soi-disant amour de Dieu et qui méprisent par exemple les personnes n'ayant pas d'ouverture spirituelle. Mais tout cela ce sont des faux-fuyants, avec Pluton, on ne peut pas maintenir son arsenal de mots, sa balistique verbale ou toute sa stratégie, rien. C'est donc la mise à nu totale.

Comme nous ne sommes pas préparés à vivre cela, généralement les cartomanciens, les devins, astrologues et autres ont affaire à des gens vivant dans un drame plutonien ou ils sont confrontés à leurs limites par rapport aux autres, par rapport à eux-mêmes et par rapport au monde. C'est ce que décrit parfaitement l'initiation plutonienne. Mais en même temps, Pluton, c'est un garde-fou puisqu'il évite à tout moment la confusion entre le moi et le non-moi.

S'il n'y avait pas Pluton, on peut prévoir que l'individu finirait par normaliser n'importe quoi.

NATARAJAN

Extrait du  séminaire de Pluton. Source : supramental-astrologie.fr

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LES STRATEGIES DOMINATES ET LEUR PARADE EVOLUTIVE



En des circonstances particulières, un événement fait ressortir la structure profonde d'un individu. Nous nous enfonçons alors encore plus bas dans la main-mise de la nature, puisqu'elle finit par révéler la structure dominante du moi. Les révélateurs sortent de la norme et se présentent sous forme d'occasions extrêmes, épreuves terribles, chocs, maladies, ou au contraire période exceptionnelle de chance où une euphorie s'installe par une sorte d'excès de bonheur à gérer. Dans les moments rares de coïncidence extrême avec le non-moi ou au contraire de conflit grave, la dominante s'impose et entraîne le moi à se montrer sous un jour profond où se mélangent les compulsions et les talents. J'aborde à nouveau la question du mode répétitif sous un angle nouveau, et invite le lecteur à se retrouver dans une des catégories suivantes, ou dans une combinaison.


LES AFFECTIFS peuvent vouloir tout réduire à des souhaits et des sentiments, et s'évertuer à résoudre leurs problèmes avec encore plus de souhaits et de sentiments, qu'on aura pris la peine de modifier. C'est une stratégie catastrophique si l'origine de leur mal-être vient de la tendance affective, blessée, qui s'expose enfin dans sa nudité, et qui ne peut pas se racheter toute seule, par une simple substitution d'objet.

(Travailler sur le moi, lâcher le non-moi, libérer l'image de soi du regard de l'autre).


LES PRAGMATIQUES s'acharnent à des réalisations concrètes, et peuvent peiner à comprendre qu'une transformation provienne d'autre chose qu'un acte, qu'un fait, qu'une procédure. Même s'ils sont bloqués dans la vie à cause de l'hyperactivité par exemple, ou de leur manque de vie subjective, ils voudront encore s'en tirer avec la même stratégie que celle qui les a mis dans l'embarras, une pratique, une procédure chargée de résoudre magiquement leur problème, sans aller voir en profondeur l'attitude matérialiste qui les a plongés dans un mal-être, par négligence du ressenti. Une véritable détermination intérieure, informelle, vigilante, ancrée, serait la bienvenue, mais ils la jugent impossible ou inadéquate, et veulent des faits là où seul le travail intérieur indique l'issue.


(Travailler sur le moi, lâcher le comportement et l'idée de réussir, admettre la part du chaos qui complète l'ordre du non-moi, découvrir le soleil intérieur).


LES RATIONALISTES ramènent leurs stratégies à des méthodes et ne savent pas toujours tirer la leçon du ressenti, qui les embarrasse, les émotions étant souvent incontrôlables. Ils veulent s'en tirer en mettant de côté les éléments qui ne s'intègrent pas dans leur vision personnelle, vision qu'ils travaillent à la perfection en évitant toujours les mêmes angles morts. Ils cherchent l'issue sur la carte et non sur le territoire. Ils sont prêts à faire de nombreux sacrifices pour résoudre une situation en y appliquant leur logique étroite, et ils manquent de prendre en compte leur propre yin.


(Accepter que le non-moi soit chaotique, élargir le moi, abandonner la volonté de contrôle, ne pas refouler les émotions ni en avoir honte, libérer les émotions du passé, accueillir l'incertitude calmement).


LES EMOTIFS sont rivés à des sensations harmonieuses et veulent changer, mais à condition de ne pas souffrir, ce qui est la plupart du temps franchement incompatible. Ils attendent des caresses, et, s'ils ne les trouvent pas, caressent l'espoir de s'en sortir miraculeusement, ou par l'intermédiaire d'un autre (le petit remorqueur). Ils refusent les difficultés même si elles sont nécessaires.

 (Transformer le sentiment d'être victime, rechercher une image de soi indépendante des circonstances).


LES PSYCHIQUES font confiance à des intuitions et à des rêves, à des projets et à des élans, et ne veulent agir que par inspiration et sans discipline, ce qui est insuffisant. Ils n'ont pas de critère décisionnel, et naviguent dans un registre émotionnel large, qu'ils étendent encore à merveille pendant la crise, et savent passer du rire aux larmes dans la même journée sans s'en affecter. Mais ils redoutent d'avoir à se structurer eux-mêmes, ce qui est louable d'un certain point de vue. En laissant faire, ils laissent le combat ouvert entre la Nature et l'évolution divine, et prennent des risques considérables.

(Forger des structures, même provisoires, pour unir le moi et le non-moi, distinguer le moi stable des inspirations et des élans).

NATARAJAN

Source : Guérir par l'éveil -  supramental.fr


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LE RITUEL INUTILE

Si l'intelligence de l'aigle est donnée au pèlerin de l'absolu, il comprend que le rite n'est qu'un pis-aller, un rappel convenu et lourd, d'une vérité toute simple: que chaque moment est sacré, que chaque instant est le souffle de Dieu. 

 En trahissant les fonctions génériques, qui rendent profane le passage du temps en le liant aux objets convoités et en le banalisant dans le conforme, le moi retrouve dans n'importe quel contexte la présence divine, et n'a donc plus besoin de s'embarrasser de procédures rituelles. Il y verra d'ailleurs, un jour ou l'autre, avant de les abandonner, qu'elles étaient investies de pouvoir magique, chargées de rassurer sur l'obtention de faveurs, rendues ainsi moins aléatoires, juridiquement établies en quelque sorte.

Toute forme de rite dépassé, il ne demeure alors que des pratiques pragmatiques, en général reliées à la gestion impeccable du corps, sur lesquelles on peut compter (sans renchérir) pour des résultats concrets, tandis que les simagrées émotionnelles et intellectuelles qui sacralisent l'instant sur mesure, sont vues comme des contrefaçons, des manières ancestrales de se donner le change sur une consécration qui n'en est pas une, mais qui peut passer pour telle, décorée de colifichets conceptuels et de rêveries héréditaires.

La vraie bhakti peut elle aussi se passer de tout decorum, éviter toute cérémonie, et s'exercer n'importe où et n'importe quand, sans autre calendrier que celui qui suit l'occurrence des événements eux-mêmes. Certains éprouvent intensément le besoin de s'en remettre à Dieu dans les moments d'exaltation, comme pour les couronner par cette reconnaissance de leur origine dans une offrande consciente pleine de gratitude, d'autres se rapprochent du Divin, sans tricher, sans rien demander, dans des moments difficiles, qu'ils acceptent, tout en s'arc-boutant sur le projet évolutif qui permet d'endurer les pires souffrances. 

Enfin, l'on peut en permanence sentir le souffle divin dans tous les événements de l'existence, si tous les pouvoirs planétaires ont été nettoyés de leurs survivances dynamiques, l'aspect brut et générique de leur manifestation, à cheval entre le subconscient et le mental.


NATARAJAN  
source : Cosmophilosophie 

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 17:05

L’amour et la peur – Les deux sont-ils réels?

 

« Un Cours en Miracles » est écrit sur deux niveaux – métaphysique et pratique. La métaphysique est l’étude de ce qui est réel et ce qui est faux, ce qui est vrai et ce qui est illusoire. Pour comprendre le Cours, vous devez comprendre sa métaphysique. Ce serait cependant une erreur qu’essayer d’appliquer ces enseignements métaphysiques à nos vies quotidiennes. Quelques exemples de cette « erreur de confusion » seront donnés à la fin de cet article.

 

Le sens du terme Advaita signifie non-dualité, pas deux. « Un Cours en Miracles » est un exemple d’un système de source pure de non-dualité. Dans un système de pensée dualiste, la lumière serait réelle ainsi que la noirceur, l’amour serait réel ainsi que la peur. Au cœur d’un système non dualiste, seule la lumière serait réelle, et son absence serait la noirceur. Pareillement, seul l’amour est réel et la peur consiste en son absence.

 

Afin d’illustrer ceci, imaginez une pièce sans fenêtre ayant la porte fermée et que la lumière soit éteinte. Si une lampe est maintenant allumée, qu’arrive-t-il à la noirceur? Se cache-t-elle sous le tapis, ou derrière un objet? Non, elle ne fait que cesser d’exister. Imaginez maintenant la même pièce avec la lumière allumée. Pouvez-vous apporter une lampe de noirceur dans la pièce? Ferait-elle passer la pièce de la clarté à la noirceur? Non, ce serait impossible parce que la noirceur est irréelle, elle est simplement l’absence de lumière.

 

À la première page du texte dans « Un Cours en Miracles » on peut lire l’énoncé non duel qui suit : L’opposé de l’amour est la peur, mais ce qui embrasse tout ne peut avoir d’opposé.

T- In.1.

 

Il déclare ici que seul l’amour est réel, et que son absence est la peur. Sur cette même page, le Cours est résumé en deux lignes. Il cite, « Rien de réel ne peut être menacé, rien d’irréel n’existe ». L’amour étant réel, il ne peut être menacé et il est l’essence de ce que nous sommes réellement. Lorsque nous l’oublions, la peur semble être réelle. Si rien d’irréel n’existe, la peur est une illusion. Mais nous la croyons réelle. Le Cours cherche à nous réveiller de notre monde d’irréalité.

 

Un créateur peut seulement créer comme lui-même. Comme Dieu est éternel et informe, Ses Créations doivent l’être de même. Puisque notre univers entier incluant nous-même consiste de forme et est éphémère, Dieu n’aurait pu le créer ni même en connaître son existence. Notre univers de temps et d’espace est une création mentale illusoire où nous pouvons jouer notre jeu douloureux de séparation. Quand nous serons finalement épuisé de ce jeu et aurons envie d’aller à la maison vers l’unité, nous nous réveillerons et réaliserons que tout a été un rêve. Rien ici n’aura jamais plus le pouvoir de nous faire encore ressentir la peur, incluant la mort de notre corps, car nous nous serons rappelé notre réalité éternelle et informe – le Christ que Dieu a créé.

 

Le monde que tu vois est le système délirant de ceux que la culpabilité a rendus fous. Regarde attentivement ce monde et tu te rendras compte que c’est ainsi. Car ce monde est le symbole de la punition, et toutes les lois qui semblent le gouverner sont les lois de la mort. Les enfants y naissent avec douleur et dans la douleur. Ils grandissent en souffrant et ils apprennent ce que sont le chagrin, la séparation et la mort. Leur esprit semble être emprisonné dans leur cerveau, dont les pouvoirs semblent décliner quand le corps est blessé. Ils semblent aimer, or ils désertent et sont désertés. Ils paraissent perdre ce qu’ils aiment, ce qui est peut-être la plus insane de toutes les croyances. Et leurs corps se flétrissent, agonisent, sont mis en terre, et ne sont plus. Il n’en est pas un parmi eux qui n’ait pensé que Dieu était cruel. Si cela était le monde réel, Dieu serait cruel. T-13.in.1. (Le monde non coupable)

 

Il y a une version de l’Advaita qui pourrait être appelée une forme impure de non-dualité. À l’intérieur de cette version, Dieu est conscient que cet univers est un rêve, mais il se plaît à y jouer. Il est son terrain de jeu universel où Il expérimente tout ce que le temps et l’espace ont à offrir. La vie débuta il y a des millions d’années comme de simples cellules qui luttèrent jusqu’à maintenant à travers d’énormes épreuves et de souffrance qui continuent toujours. Tout le temps Dieu prend plaisir dans la variété de vie qu’Il a créée. Ceci implique qu’Il aimerait être un tortionnaire ainsi que celui qui se fait torturer. Les citations suivantes donnent un point de vue très différent sur Dieu.

 

Le monde a été fait comme attaque contre Dieu. Il symbolise la peur. Et qu’est-ce que la peur, sinon l’absence de l’amour? Ainsi le monde était censé être un lieu où Dieu ne pouvait pas entrer et où Son Fils pouvait être à part de Lui.

Livre d’Exercices p. 430, par.2

 

Le monde que tu vois est l’illusion d’un monde. Dieu ne l’a pas créé, car ce qu’il crée doit être éternel comme Lui-même. Or il n’y a rien dans le monde que tu vois qui durera à jamais. Certaines choses dureront un peu plus longtemps que d’autres dans le temps. Mais le temps viendra où toutes choses visibles auront une fin. Clarification des termes, C.4.1

 

Lorsqu’en premier j’ai compris les enseignements non duels d’« Un Cours en Miracles » j’étais désappointé que Dieu, n’étant pas conscient de mon esprit et de mon corps, ne prenne pas soin de moi personnellement. Je n’avais désormais plus personne pour voir à ma santé et à mon compte de banque. Mais j’ai alors vu que s’Il était au courant de cet univers, c’est qu’il aurait été réel et éternel et qu’il n’y aurait ici aucune possibilité d’évasion de la douleur.

 

Pouvons-nous faire quelque chose pour nous éveiller?

 

"L’éveil se produit comme un accident. La pratique spirituelle vous prédispose aux accidents." 

Maître Zen.

 

Les maîtres de non-dualité semblent tombés dans un des deux camps. Ils pourraient être appelés les camps d’aide et de non-aide ou des approches de « quelque chose peut être appris » et de « rien ne peut être appris ». Certains maîtres modernes de non-dualité disent que vous ne pouvez rien pratiquer, car il n’y a personne pour pratiquer; que vous ne pouvez rien choisir puisqu’il n’y a personne pour le faire! La vie ne fait que vivre à travers vous et se délecte dans l’expérience. Quelques-uns s’éveilleront et les autres non. Ces maîtres disent que le seul bénéfice qu’ils peuvent fournir est de pointer la vérité et d’être en votre présence. D’autres enseignements Advaita – ce qui inclut le Cours – ne sont pas d’accord. Des choix peuvent être faits et doivent l’être. Nous devons décider si nous voulons écouter les conseils de l'ego ou ceux du Saint-Esprit dans notre esprit. Nous devons décider si nous voulons – autant que nous le pouvons – passer à travers la journée en surveillant tout sans jugement – ce qui est la définition du pardon dans le Cours. Il nous est demandé de sourire gentiment au comportement de notre ego. Ceci est un choix et certainement quelque chose que nous pouvons faire.

 

J’ai dû prendre la mauvaise décision, parce que je ne suis pas en paix.

J’ai pris la décision moi-même, mais je peux aussi prendre une autre décision.

Je veux prendre une autre décision, parce que je veux être en paix.

Je ne me sens pas coupable, parce que le Saint-Esprit défera toutes les conséquences de ma mauvaise décision si je Le laisse défaire.

Je choisis de Le laisser défaire, en Lui permettant de décider de choisir Dieu pour moi.          T- 5.VII.6:7-11

 

Un grand maître de non-dualité comme Ramana Maharshi reconnaissait que les gens qui venaient à lui étaient tous à des niveaux distincts et avaient donc besoin d’une réponse différente à leurs questions. Il les avait comparés à trois types de carburant. Il y avait ceux qui étaient comme du charbon. Le charbon nécessite une chaleur prolongée avant de s’enflammer. Pour ces personnes, Ramana pouvait suggérer un mantra, ou simplement regarder l’image de leur gourou. Il en comparait d’autres à du bois mouillé. Pour ceux-ci, il suggérait la discipline spirituelle d’investigation de soi, en demandant « Qui suis-je ». Il comparait le dernier groupe à du petit bois sec. Ce combustible ne nécessite qu’une étincelle pour s’allumer. Pour eux Ramana n’avait besoin que d’un regard silencieux pour les éveiller.

 

De même manière, « Un Cours en Miracles » est écrit sur différents niveaux. Il s’y trouve quelque chose pour chacun. En certains endroits vous lirez que Dieu est triste et pleure parce que nous ne sommes pas avec Lui. C’est très réconfortant pour les personnes qui viennent d’une tradition spirituelle d’un Dieu en colère qui cherche à les punir pour toute transgression mineure. Mais ailleurs dans le Cours vous lirez que Dieu n’est pas au courant de nous comme étant un esprit et un corps. En d’autres endroits, on nous dit d’étudier le Cours sérieusement et en nous appliquant.

 

Mais dans la leçon 189, on nous dit :

 

Fais simplement ceci : sois calme et mets de côté toute pensée de ce que tu es et de ce qu’est Dieu; tous les concepts que tu as appris au sujet du monde; toutes les images que tu as de toi-même. Vide ton esprit de tout ce qu’il pense être vrai ou faux, ou bien ou mal, de toute pensée qu’il juge digne, et de toutes les idées dont il a honte. Ne t’accroche à rien. N’apporte avec toi aucune pensée que le passé t’a enseignée, ni aucune croyance que tu as jamais apprise auparavant de quoi que ce soit. Oublie ce monde, oublie ce cours, et viens les mains entièrement vides à ton Dieu.

 

Je crois que c’est une approche compatissante de reconnaître que les étudiants sont tous à des niveaux distincts, nécessitant différentes sortes d’assistance. Le Cours le reconnaît sûrement comme l’illustre la prochaine citation :

 

Pour qui ceci, pour qui cela? Qui profiterait plus des seules prières? Qui n'a besoin que d'un sourire, n'étant pas encore prêt pour davantage? M- 29.2.

 

J’apprécie l’écoute des maîtres modernes de non-dualité, mais je me demande si quelques-uns ne sont pas tombés sur un plateau spirituellement approprié de non-choix, rien à faire et personne pour le faire. Je crains que les nouveaux venus puissent devenir assez découragés par cette mentalité plutôt fondamentaliste.

 

Voyez ce dessin animé : (ndlr: en anglais, désolé, si il y a un candidat pour la traduction...il est bienvenu)

 

Pièges pour étudiants d’« Un Cours en Miracles » – confusion de niveau

 

Après avoir compris les enseignements Advaita dans le Cours, on peut facilement tomber dans le piège de niveau de confusion par l’application des enseignements métaphysiques de non-dualité au niveau pratique de notre vie quotidienne. L'ego est heureux de tout utiliser pour maintenir son existence.

 

Le corps fait simplement partie de ton expérience dans le monde physique. Ses aptitudes peuvent être et sont fréquemment surestimées. Toutefois, il est presque impossible de nier son existence en ce monde. Ceux qui le font se livrent à une forme de déni particulièrement indigne. T-2.IV.3.

 

Les principaux mécanismes de défense de l'ego sont le déni et la projection. Il peut avec grand plaisir mal appliquer les enseignements métaphysiques du Cours sur la non-dualité pour renforcer le déni. Voici quelques exemples dont j’ai entendu parler pour illustrer cette question.

 

Durant le temps de la première guerre en Iraq, un groupe d’« Un Cours en Miracles » circulait en déclarant : « Quelle guerre – c’est seulement un rêve. Rien n’arrive réellement, nous sommes seulement endormi au Ciel rêvant tout ceci ». Bien que cette déclaration soit correcte au plus haut niveau des enseignements, elle était utilisée par leur ego pour aider à nier la peur qu’ils ressentaient au sujet de la guerre et de la mort. Si tout le groupe du Cours avait soudainement été élevé et transporté en Iraq et placé sur une route où un char d’assaut iranien les aurait approchés en tirant du fusil sur eux, auraient-ils continué à dire « Quelle guerre? » Je suis certain qu’ils auraient couru très vite dans la direction opposée.

 

Un autre groupe dont j’ai entendu parler avait une de ses membres qui était en train de mourir de cancer et se trouvait à l’hôpital. Le groupe au complet la visita et se tint autour de son lit en chantant - « Je ne suis pas un corps. Je suis libre » (leçon 199). Ils lui dire quelle pouvait avoir un miracle, quitter ce lit maintenant et retourner à la maison avec eux. Ce qu’ils n’avaient pas réalisé c’était que ceci était une forme d’attaque d’ego particulièrement violente sur leur amie. Ils ne pouvaient pas voir leurs propres peurs concernant le cancer et la mort, les nièrent et ensuite les projetèrent sur leur amie alitée. Ce qui était réellement indiqué aurait été de la réconforter, d’écouter les peurs de leur amie, essuyer ses larmes, vérifier le soulagement de sa douleur, sa médication, etc.

 

Pour terminer, j’ai entendu parler d’étudiants du Cours qui lors de funérailles n’arrêtaient pas de dire joyeusement aux gens : « Il n’y a pas de mort ! ». Vrai, mais guère le temps et l’endroit convenable pour faire cette remarque. Quand vous perdez un proche, le chagrin est naturel; il ne devrait pas être supprimé ou nié à travers les enseignements métaphysiques. Vous pouvez pleinement réaliser qu’il n’y a pas de « mort », et même posséder la preuve de « survie » de la personne qui est décédée. La peine est toujours ressentie pour nous-même, pour avoir perdu quelqu'un qui nous était proche.

 

Je me souviens d’avoir vu un jour une affiche où le Dalaï-lama disait que son enseignement était simple, c’est la gentillesse. Si nous nous rappelons cela, nous ne pourrons pas trop nous tromper.

 

"Love and Fear – Are both real" ?

 

Article de Michael Dawson, Australian Centre for Inner Peace.

 

Traduction libre par Stella Pilon – décembre 2010, Merci à elle pour ce partage.

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 17:03

LE VÉRITABLE SECRET EST CELUI-CI : "NE RECHERCHER QUE CE QUE NOUS POUVONS RÉELLEMENT AVOIR".

 

Le voilà, sans préalable financier, sans façade New Age ou présentations fantaisistes très coûteuses proposées lors de tournées effectuées par des personnalités métaphysiques. La révélation du VÉRITABLE SECRET qui est de "Ne rechercher que ce que nous pouvons vraiment avoir" pose toutefois immédiatement la question : « Quelle est la seule chose que nous pouvons vraiment avoir ? » . Et c'est ici que se trouve l’épreuve de vérité.

 

La réponse à cette question n'est pas quelque chose que nous pouvons obtenir par la pensée, des affirmations positives ou des vœux pieux. Le VÉRITABLE SECRET ne concerne pas le fait d'obtenir quelque chose mais de recevoir. Il ne s'agit non plus ici de consommation, le VÉRITABLE SECRET ne peut séduire les 'consommateurs de spiritualité'. Etant donné qu'il n'est en aucune manière commercialement attractif, il ne peut donc être abordé comme une marchandise et ne peut être un moyen pour les "gourous de la loi d'attraction" – ainsi décrétés par les médias - d'accumuler autant d'argent qu'ils peuvent nous en soutirer.

 

Élucider la question déclenchée par le VÉRITABLE SECRET nécessite au départ un ajustement de notre perception, cela implique de nous poser une série de questions en apparence simplistes sans interférer avec le processus de la réponse. Le dévoilement de l'immensité du VÉRITABLE SECRET est un processus de « Demandez et vous recevrez », non pas de « Demandez et allez prendre ».

 

L'un des plus grands écueils de l'humanité est que nous sommes devenus obsédés par la 'réponse' au détriment de la 'question'. De plus, nous ne recherchons 'la réponse' qu'en tant que concept mental et non pas comme une expérience intégrée physiquement, mentalement et émotionnellement. Le corps mental ne pouvant saisir cela, ce que nous ne réalisons pas c'est que nous pouvons recevoir une réponse à toute question que nous nous posons tant que nous ne nous impliquons pas dans le processus de la réponse. Cette prise de conscience s'accomplit en embrassant la question comme étant la cause et la réponse comme étant l'effet. Lorsque nous demeurons au point d'origine et que nous nous mettons hors de notre propre chemin, l'effet est toujours garanti. Cette approche émotionnelle mature est l'application de La Loi d'Attraction.

 

Si le VÉRITABLE SECRET est de "Ne rechercher que ce que nous pouvons vraiment avoir", alors la première étape pour réaliser cela est de "se poser les bonnes questions sans laisser le corps mental saboter le processus de la réponse" afin que cette réponse puisse se déployer en tant qu'expérience intégrée physiquement, mentalement et émotionnellement. De cette manière la réponse se manifeste comme quelque chose que "nous savons par nous-mêmes à travers l'expérience" contrairement à "un bout d'information métaphysique séduisante que nous recevons de quelqu'un d'autre".

 

Si le VÉRITABLE SECRET est de "Ne rechercher que ce que nous pouvons vraiment avoir", alors la première étape consiste à se poser l'évidente question :  « Quelle est la seule chose que nous pouvons vraiment avoir ? ». Maintenant, nous pouvons aussi en rester là et peut-être la réponse se manifestera-t-elle ; ou nous pouvons nous aider à aller plus profondément en nous engageant dans une pratique temporaire, simple et puissante qui apporte sans effort et de manière efficace une réponse à cette question à travers une expérience intégrée physiquement, mentalement et émotionnellement.

 

Il est conseillé de faire cette pratique matin et soir pendant 21 jours de la manière suivante :

Asseyez-vous confortablement dans une position que vous pouvez maintenir pendant environ 15 minutes. Posez-vous la série de questions suivantes :

 

« Qui suis-je? »  « Que suis-je? »  « Où suis-je? »  « Comment suis-je? »  « Quand suis-je? » « Pourquoi suis-je? »

 

Faites une pause de quelques secondes entre chaque question pour écouter. Observez : Le mental tente immédiatement d'apporter une réponse à certaines d'entre elles. Observez ces réponses mais ne les acceptez pas comme étant "la réponse". En continuant à se poser ces questions deux fois par jour, le mental est susceptible de se fâcher, d'être frustré et peut même trouver une ou deux raisons séduisantes justifiant de façon convaincante de mettre fin à cette pratique. C'est parce que la réponse expérimentée qui est générée par le fait de se poser continuellement ces questions pendant environ 21 jours est destinée à mettre fin à l'illusion du corps mental qui prétend être la source et la raison d'être de tout ce que nous voulons savoir.

Après avoir posé toutes les questions ci-dessus détournez complètement votre attention et restez tranquille pendant 10 à 15 minutes.

 

Pendant ce moment de calme n'essayez pas de 'faire quoi que ce soit'. Observez la manière dont vous essayez de faire quelque chose. Laissez faire tout ce qui se déroule. Soyez attentifs aux sons qui vous entourent et aux sensations de votre corps. Regardez vos pensées comme 'un observateur', sans fusionner avec elles ni les endormir ou les contrôler de quelque manière que ce soit. Après 15 minutes passez à autre chose. Vous pouvez même utiliser temporairement cette pratique comme une introduction à votre pratique de méditation habituelle - si c'est quelque chose que vous faites déjà deux fois par jour.

 

Au bout de 21 jours laissez tomber complètement cette pratique ; NE CONTINUEZ PAS A VOUS POSER CES QUESTIONS. Il est essentiel 'd'arrêter le processus du questionnement' afin d'ouvrir un espace pour que 'l'expérience de la réponse puisse se manifester'.

 

La réponse à la question "Quelle est la seule chose que je peux vraiment avoir ?" se manifestera quand vous vous y attendez le moins, il ne faut donc pas entretenir d'attente. Toutes les attentes sont des fantasmes du mental. Les réponses à ces six questions se déploieront comme une expérience unifiée, intégrée, physique, mentale et émotionnelle.

 

Puisqu'il n'y a rien à gagner à ce que je garde quoi que ce soit pour moi, permettez-moi de vous donner aussi une indication quant à la manière de reconnaître les profondes conséquences de cette pratique du questionnement : Un jour, vous vous rendrez compte que vous êtes entrés dans une expérience quelque peu inhabituelle. Cette prise de conscience se fraiera son chemin en vous donc ne la recherchez pas. Cette prise de conscience sera : Que peu importe quelle expérience extérieure vous traversez, vous aurez le sentiment "qu'il n'y a rien qui se passe". Évidemment des choses vont se passer ; vous vous impliquerez activement dans toutes sortes d'activités extérieures mais vous aurez toujours le sentiment "qu'en fait il ne se passe rien". Vous pourrez par exemple traverser une situation qui auparavant était habituellement chargée ou négativement ou positivement et vous dire par la suite "Ce n'était rien ... c'est comme s'il ne s'était absolument rien passé".

 

Au départ, cela vous paraîtra un peu étrange, comme si quelque chose s'était arrêté, ou même comme si quelque chose était mort. Une fois que vous aurez observé cette expérience, vous vous retrouverez aussi en train d'attendre qu'elle passe, vous attendant à retourner dans l'atmosphère précédente des changements émotionnels dramatiques auxquels vous avez été habitués toute votre vie. Il est possible que de temps à autre vous vous y replongiez, mais vous reviendrez automatiquement, tel un bouchon de liège, au sentiment "qu'il ne s'est rien passé ou qu'il ne se passe rien", ceci malgré toute l'activité se déroulant autour de vous.

 

Ce ressenti "qu'il ne se passe rien" en dépit de votre évidente activité extérieure est la réponse unificatrice et intégrée de votre pratique du questionnement. Ce ressenti est le portail vers une prise de conscience du VÉRITABLE SECRET. C'est néanmoins beaucoup plus vaste que ce que le corps mental peut saisir ici à travers mes explications écrites. C'est pourquoi il est conseillé que vous en fassiez 'l'expérience' par cette simple pratique du questionnement pendant 21 jours, puis que vous lâchiez prise. Expérimenter ce sentiment de néant par vous-mêmes vous apportera une profonde prise de conscience : Peu importe ce qui vous arrive et ce qui se passe autour de vous, il existe quelque chose qui demeure immuable. C'est un véritable avant-goût de qui et de ce que vous êtes réellement.

 

Le sentiment "qu'il ne se passe rien" est une rencontre expérimentale avec la partie de vous-même qui n'est rien.  Essentiellement, vous accédez sans effort à la redécouverte de votre moi authentique par la simple pratique qui est de poser la série de questions délibérées sans saboter le processus de la réponse en y impliquant votre mental. Cette expérience peut bien sûr être déroutante au premier abord car elle n'apportera pas le résultat ou la réponse que vous attendiez. Peut être vous attendiez-vous à quelque chose de plus 'spirituel' ou excitant ? Peut-être vous attendiez-vous à toute une cérémonie ? Au départ, cette rencontre ne sera certainement pas ce que vous pensiez même vouloir ou rechercher ! Vous ne vous attendiez probablement pas à découvrir que "votre moi authentique n'est rien et qu'il n'est donc personne". Une telle découverte est bouleversante et outrageante pour tout ego bien entretenu.

 

Toutefois, lorsque vous placez votre attention sur cet état de néant et quand vous demeurez tranquille dans cet état de n'être personne, vous découvrez un silence immaculé, un calme et une paix authentique palpables même au milieu d'une activité extérieure continuelle. Vous découvrirez également que ce sentiment de paix, cette inactivité intérieure, commencent à étancher une soif dont vous n'aviez aucune idée que vous souffriez. Au fur et à mesure qu'au cours de votre journée vous passez plus de moments à vous plonger dans cette expérience de néant en étant personne, vous réalisez que vous commencez à vous sentir renouvelés, rafraîchis et revitalisés, comme si vous assimiliez une nourriture hyper-nutritive. Aussi, tandis que vous commencez à vous familiariser profondément avec cette résonance immuable, vous réalisez inévitablement que c'est la seule partie de cette expérience de vie que vous pourrez emporter avec vous lorsque vous quitterez ce monde ; tout le reste devra être déposé à la porte de la mort physique.

 

Alors, réexaminons le VÉRITABLE SECRET. Nous avons commencé en disant que le VÉRITABLE SECRET est de « Ne rechercher que ce que nous pouvons vraiment avoir. » Donc, « Quelle est la seule chose que nous pouvons vraiment avoir ? » Tandis que nous devenons de plus en plus intimes avec La Présence de notre essence authentique et que nous sommes nourris par elle et tandis que nous nous immergeons dans l'éternel bien-être de sa paix magnifique, la réponse à la question commence à poindre : « Nous cherchons de plus en plus cet état de néant et à devenir intimement relié avec la partie de notre Soi qui n'est personne ! »

 

Le problème est que nous ne pouvons pas réaliser de film prestigieux sur du néant et sur personne. Nous ne pouvons pas partir en tournée mondiale en vendant du néant et personne comme étant un produit tangible. Nous ne pouvons connaître cette vérité que par l'expérience intérieure et en la partageant quotidiennement à travers notre exemple rayonnant. En conséquence de cette révélation d'autres questions s'élèvent :

 

 « Sommes-nous prêts à vivre cette expérience d'éveil à cette partie de notre Soi qui n'est rien pour pouvoir avoir une rencontre intime avec la partie éternelle de nous-mêmes qui n'est personne ? »

 

 « Sommes-nous vraiment prêts pour la paix intérieure authentique inhérente à l'éveil au VÉRITABLE SECRET ? »


Ou allons-nous continuer à nous satisfaire avec LE SECRET (l'autre) qui nous hypnotise en nous faisant croire qu'en attirant de plus en plus de choses et qu'en devenant quelqu'un d'important nous manifesteront réellement ce qui est nécessaire pour étancher notre soif apparemment insatiable?

 

LE VÉRITABLE SECRET EST CELUI-CI :  La paix & LA JOIE authentiques ne se réalisent que lorsque nous ne recherchons que CE QUE nous pouvons vraiment avoir. 

 

www.thepresenceportal.com

Michael Brown ©

 

Traduction française : Linda P. Steketee

Merci à elle

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 17:02
Comment aborder le livre d'exercice du Cours en miracles ? 

Jésus s’adresse aux étudiants incertains dans la leçon 95 du livre d’exercice, expliquant le but caché de ces leçons plus structurées à cette étape de l’entrainement : « Il est difficile à ce stade de ne pas permettre à ton esprit de s’égarer lorsqu’il entreprend une période d’exercice prolongée. Tu t’en es sûrement déjà rendu compte. Tu as vu à quel point tu manques de discipline mentale et à quel point tu as besoin d’entraînement de l’esprit. Il est nécessaire que tu en sois conscient, car c’est certes une entrave à ton avancement… Outre le fait de reconnaître que tu as des difficultés à soutenir ton attention, tu dois avoir aussi remarqué que si ton but ne t’est pas fréquemment rappelé, tu as tendance à l’oublier pendant de longues périodes de temps… A ce stade, donc, il est nécessaire d’avoir une structure, planifiée de manière à inclure de fréquents rappels de ton but, et des efforts réguliers pour l’atteindre. La régularité n’est pas la condition idéale pour la forme d’exercice la plus bénéfique en vue d’atteindre le salut. Toutefois, elle est avantageuse pour ceux dont la motivation est inconstante et qui ont encore de lourdes défenses contre l’apprentissage » (leçon 95).

 

Cependant, quiconque est familier avec la pratique spirituelle peut facilement reconnaître l’aspect à deux tranchants de ce type de structure, particulièrement dans le contexte du Cours où l’autorité pour la pratique n’est rien de moins que Jésus. Le « danger » de ce genre d’instruction, c’est quand les gens oublient les périodes d’entrainement, comme ils le font presque tous, et qu’ils se sentent coupables de ne pas réussir à être attentif à Dieu. Par conséquent, Jésus poursuit dans la leçon 95 : « Toutefois, ne te sers pas de tes manquements à cet horaire comme d’une excuse pour ne pas y retourner dès que tu le peux. Tu pourrais être tenté de considérer la journée comme perdue sous prétexte que tu as déjà manqué de faire ce qui était requis. Toutefois, cela devrait simplement être reconnu pour ce que c’est : le refus de laisser corriger ton erreur et l’indésir d’essayer de nouveau. Le Saint Esprit n’est pas retardé dans Son enseignement par tes erreurs. Il n’y a que ton indésir d’en lâcher prise qui puisse Le retenir » (Leçon 95.10)

 

En d’autres termes, le problème n’est pas d’oublier une période d’exercice, mais de prendre au sérieux cette erreur et de se sentir coupable. C’est la même chose que dire que le problème n’est pas la « petite idée folle » de la séparation, mais plutôt de ne pas se souvenir d’en rire et de prendre au sérieux la pensée de séparation en l’appelant pêché, c’est à dire en écoutant l’interprétation de l’égo au lieu de celle du Saint-Esprit.

 

Non seulement notre culpabilité donnerait à une pensée de l’égo une force qu’elle n’a pas, mais elle lui donnerait aussi une réalité qu’elle n’a pas non plus. Encore une fois, c’est une chose de faire une erreur, mais c’en est une autre de lui donner du pouvoir en l’étiquetant comme pêché nécessitant notre culpabilité et une punition méritée. Ainsi, les instructions de Jésus peuvent être interprétées de façon symbolique sur la manière dont on devrait regarder la séparation originelle. Rappelle-toi encore une fois comme toutes les expériences se produisent simultanément : Puisqu’il n’y a pas de hiérarchie dans les illusions, se sentir coupable suite à une période d’exercice manquée n’est pas différent de se sentir coupable suite à la séparation de Dieu : une « petite » illusion n’est pas différente d’une « grande » illusion. De plus, les idées ne quittent pas leur source. Ainsi, l’idée  de se sentir coupable par rapport à quoique ce soit a comme source la culpabilité ressentie par rapport à la séparation d’avec Dieu.

 

Par conséquent, apprendre à se pardonner nos « échecs » à l’encontre de Dieu par rapport à une période d’exercice manquée, c’est en même temps se pardonner notre « échec » à l’encontre de Dieu dans la séparation.  « Quand tu oublies de te soumettre aux exigences de ce Cours, tu as simplement fait une erreur. Cela demande une correction et rien d’autre. Permettre à une erreur de continuer, c’est faire des erreurs additionnelles, qui sont basées sur la première et la renforcent. C’est ce processus qui doit être mis de côté, car ce ne serait pour toi qu’une autre façon de défendre les illusions contre la vérité » (Leçon 95)

 

La facilité avec laquelle  les adeptes de spiritualité peuvent tomber dans la dévotion des rituels est illustrée par cette histoire venue de l’Est. Un certain gourou rassemblait ses disciples tous les matins dans l’ashram pour méditer. Un chat qui appartenait à la communauté aimait se joindre à eux, ce qui distrayait les méditants. Par conséquent le gourou demanda que le chat soit attaché à un poteau avant chaque méditation de façon à ne pas perturber ceux qui méditent. Avec les années, le gourou et le chat sont morts tous les deux ; et alors que la communauté continuait à pratiquer la méditation, les anciens se sont souvenus que le gourou vénéré avait demandé que l’on attache le chat à un poteau avant la méditation. Par conséquent, les membres de la communauté cherchèrent un chat à attacher à un poteau de façon à ce que les instructions du gourou soient respectées. Manifestement, le contenu pratique du but premier du gourou fut oublié au profit de la forme.

 

Le pouvoir de ton esprit à établir certains rituels ou objets comme sacrés a également été décrit par Krishnamurti dans cette instruction sur la façon de rendre un objet saint : « Prenez un bout de bois, posez-le sur un manteau de cheminée et chaque jour mettez une fleur devant… répétez certains mots comme « coca-cola », « Amen », « Om ». Le mot n’importe pas, prenez celui que vous voulez. Si vous faites cela, après un mois, vous allez voir à quel point ce bout de bois est devenu saint. Vous vous êtes identifiés à ce bâton, à ce morceau de pierre ou à cette idée et vous l’avez rendu sacré, saint. Mais ça ne l’est pas. Vous lui avez prêté un sentiment de sainteté qui vient de votre peur, vous abandonnant à quelque chose que vous considérez saint. L’image que l’on trouve dans le temple n’est pas plus sainte qu’un morceau de pierre trouvé sur le bord de la route » (The Awakening of Intelligence, p. 214).

 

Dans cet exemple, l’attention à été déplacée du contenu à la forme, rendant ainsi cette activité dépourvue de sens et trompeusement sainte. Pendant ce temps, le système de pensée de l’égo reste intact, imperméable à la « menace » du contenu (la vérité) qui a été écarté par le culte de la forme. (Love does not condemn, p. 505, 506)

 

La voie d’amour dans nos esprits nous offre de façon continue la correction de la voix de haine de l’égo. Encore une fois, le Saint Esprit ne fait rien en réalité ; Il est simplement. Sa présence d’amour pure et abstraite est transformée en correction (le pardon) quand il est confronté à l’absence de pardon de l’égo. Les relations particulières, quand elles sont apportées au pardon, sont transformées en relations saintes. Toutes deux sont également illusoires puisqu’elles sont basées sur la séparation. Mais quand elles sont mises en contact, elles se dissolvent, ne laissant que la mémoire de l’amour dans l’esprit saint du Fils, son autel ayant alors été nettoyé.  (Love does not conemn, p. 510)  

 

Par conséquent, quelque soit la conduite que l’on cherche à adopter, que ce soit dans l’objectif d’avoir du plaisir (le salut matériel) ou de la douleur (le salut religieux), […], notre tâche reste la même : apporter nos problèmes et désirs au Saint Esprit, demandant son aide pour considérer le problème comme étant la manifestation d’une pensée intérieure. Et c’est cette pensée qui nécessite une correction. Le principe est simple. Cependant, son application est difficile car nous parlons ici du défaire de la totalité du système défensif auquel nous nous identifions, cela étant nécessaire au salut. Chaque circonstance de notre vie qui nous concerne devient une opportunité pour retourner aux racines de ce problème. Seule une métaphysique non duelle et sans compromis peut présenter un plan aussi simple pour le salut : « Combien le salut est simple ! Tout ce qu’il dit, c’est que ce qui n’a jamais été vrai ne l’est pas maintenant et que ça ne le sera jamais. L’impossible ne s’est jamais produit et ne peut avoir aucun effet. Et c’est tout. » (Texte)

 

Par conséquent, ce n’est pas le monde qui a besoin de rédemption, de préservation ou de plan pour la paix, mais l’esprit qui croit en un monde ayant besoin de rédemption. Ceci est donc la nouvelle moralité d’Un Cours en Miracles : n’agit pas par inquiétude ou par empathie déplacée, mais poussé par l’amour de Dieu qui ne sait rien de la douleur et de la souffrance. Et de ce lieu d’amour dans nos esprits, l’amour agit par lui-même, guidant gentiment nos corps dans une interaction avec le monde dénué d’ego et donc de problèmes. C’est une telle interaction que Jésus a fait preuve quand il a foulé le sol de la terre ; une interaction avec les autres et le monde qui n’est investie que de l’amour du Père : un amour qui littéralement ne fait rien, mais est simplement. (Love does not condemn, p. 515)

 

Source :  Love does not Condemn  de  Ken Wapnick.

Traduction:  Mathieu  http://coursenmiracles.over-blog.fr/

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