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Un cours en miracles


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A bientot !  
Christalain

 

"La connaisance qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre aussi clairement que tu es libre" . UCEM

 

Bienvenue sur Axialmedia, blog dédié à l'éveil  dans l'esprit non-duel d'Un Cours en miracle: radicale et sans concessions.  Pour tout commentaire général, toute question particulière, ou toute suggestion, toute critique ou tout encouragement, n'hésitez pas à m'écrire.   christalain.1000@orange.fr
     
       ***             
               
" Ne cherches pas à changer le monde, mais cherche à changer tes idées au sujet du monde" - Un Cours en miracles
 

 

Mise a jour le :


1er novembre 2016   

*  "Un Cours en miracles vu par S.Sobottka" 

 

1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:58

                                                                                      Iznogood entre le Calife et son serviteur, ou l’ego entre Dieu et et son fils, les tenants « séparés » ?

 

J’étais loin d’imaginer  qu’il me viendrait un jour la drôle d’idée de comparer le  Cours en miracles avec la célèbre BD des anénes70 : IZNOGOOD (de Tabary).  Et pourtant, en y regardant de plus près, le méchant Calife n’a-t-il pas de nombreux point commun avec le vrai visage de l’ego quand il montre les dents ? En allant un peu plus loin, on peut voir aussi que les personnages « secondaires » d’Iznogood ne sont pas sans rappeler quelques figures clefs du Cours. Bien sur, cette petite analyse comparée est anecdotique, mais n’est-elle pas une occasion de voir que tout le drame humain peut facilement se trouver représenté symboliquement à travers de nombreuses images du rêve qui nous tient prisonnier. Il ne tient qu’à ouvrir nos yeux toujours plus, pour accéder à la claire vision du plan dans lequel on s’est laissé embarqué… Ensuite, choisissons à nouveau, encore et encore…

« Le souhait fondamental de l’ego est de remplacer Dieu» (Un Cours en miracles)

 

 

Le Grand Vizir Iznogoud :C’est le principal protagoniste de la bande-dessinée, à la fois héros et anti-héros de la série, il est le grand vizir de Bagdad. Iznogoud a tous les défauts possible: cruel, avare, égoïste (surtout !) , entêté, colérique et très hargneux. Il est obsédé par l'idée de devenir « Calife à la place du Calife »,  (prendre la place de Dieu, acquérir sa propre autonomie). Il tente de le faire par tous les moyens, sans jamais y parvenir (d’un point de vue réel). De petite taille, (petitesse de l’ego qui se croit grand), il fait pourtant régner la terreur de presque tout Bagdad  (la ville, la société humaine), qui le déteste (car ses habitants projettent leur haine déniée sur ce personnage symbole). Le nom Iznogoud est la francisation de l'expression anglophone « He's no good »  (l’ego n’est pas bon car il ne veut pas notre bonheur) . 

 Iznogood = symbole de l’EGO personnifié

 

 

 

 

 

Le Calife Haroun El Poussah : C’est le bon Calife, qui vit toujours dans la quiétude. Il est foncièrement bon, doux, passif, paresseux (il ne fait « rien » dans le sens ou il n’agit pas dans le monde de la forme). Il ne voit le mal nulle part, et surtout pas en Iznogoud. (il ne comprend pas le mal qui n’est pas du monde de Dieu). Il a une haute idée de son Grand Vizir, toujours de bon conseil, (il voit à travers l’ego, l’innocence du fils de Dieu) quoique ayant des idées parfois farfelues (des idées non comprises par l’esprit sous l’emprise de l’ego). Il est rendu aveugle par sa trop grande bonté  (il n’a pas d’yeux pour voir  le mal, qui n’existe pas réellement), comme le prouve le fait qu'il est le seul dans tout Bagdad à ne pas savoir qu'Iznogoud est un véritable monstre qui rêve de prendre sa place. (par les yeux de l’ego, on ne voit que l’ego).  Il a au contraire toute confiance en son grand vizir, qu'il appelle "Mon bon Iznogoud", et qu'il adore. Il est cependant doté d'une chance extraordinaire (qui n’est pas due au  hasard car son bonté lui donne l’immunité contre l’ego, qui est juste une illusion. On ne risque rien dans le royaume de Dieu). Cette « chance »  lui permet d'échapper à tous les plans d'Iznogoud (de l’ego) pour le détrôner.

Le Calife Haroun El Poussah  = Symbole du représentant de Dieu : le St-esprit, agent du pardon, de l’amour inconditionnel

 

 

 

 

Dilat Laraht : le fidèle homme de main d'Iznogoud. (complice de l’ego qui est son « maitre »). Dilat est un homme gros, mou et sans grandes qualités apparentes, (assimilation au corps matériel grossier, par contraste avec l’esprit subtil),  même s'il a parfois des moments d'intelligence surprenants (éclairs de lucidité vis à vis de l’insanité de l’ego) et semble « raisonnable » (doué de raison, de mental).  Il ne sert presque à rien à Iznogoud, qui le martyrise et le traite d'"improductif", de "nullité totale", etc. (profond sentiment de culpabilité distillé par l’ego, suite au « péché originel »). Il passe son temps à essayer de le dissuader de mettre ses plans à exécution, sans être écouté.(tentatives vaines d’échapper à l’attraction de l’ego). On ne sait pas trop s'il aime ou hait son patron, (ambivalence vis à vis des « charmes » de l’ego), mais il est certain qu'il lui est fidèle (à son maître l’ego). Il est souvent victime lui-même des plans d'Iznogoud pour le Calife, (la culpabilité entraîne des situations ou l’on est attaqué, et donc victime). Il devine toujours que les plans vont échouer, et agit donc mollement, sachant que c'est raté d'avance... (fatalité inhérente a connaître la bonheur par les plans de l’ego). Non connaissance qu’il y a un autre choix possible. 

 Dilat Laraht  = Symbole du fils de Dieu endormi, de l’esprit qui n’utilise pas son pouvoir de décision.

 

Christalain - Juillet 2011

 

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:57

Voici le dernier article de Mickael Dawson que Stella Pilon vient de traduire. Merci à elle pour ce précieux partage.

 

Vide ton esprit de tout ce qu’il pense être vrai ou faux, ou bien ou mal, de toute pensée qu’il juge digne, et de toutes les idées dont il a honte. Ne t’accroche à rien.  N’apporte avec toi aucune pensée que le passé t’a enseignée, ni aucune croyance que tu as jamais apprise auparavant de quoi que ce soit. Oublie ce monde, oublie ce cours, et viens les mains entièrement vides à ton Dieu.   « Un Cours en Miracles » Leçon 189

 

Nous entrons dans ce monde sans aucune image de soi. Avec le temps nous en créons une graduellement. Ce que nous créons dépend de notre conditionnement, religion, race, sexe, expériences de vie, que nous soyons aimé ou non, notre éducation, et de plusieurs autres facteurs. Nous sommes finalement un paquet de mémoires, d’habitudes et de conditionnement. Tout cela n’est que pensée. Si ces pensées sont crues nous avons alors créé un soi. L’image de soi change au cours de l’acquisition de nouvelles expériences. Si nous vivons quelque traumatisme dans nos vies, ceci peut nous emmener à nous sentir victime. D’anciennes pensées que nous avons déjà crues seront libérées, et seront remplacées par de nouvelles. De cette façon, les images que nous avons de nous-même changent constamment. Si nous ne prenons pas du recul en surveillant cette image tout en la voyant seulement comme une pensée à laquelle nous croyons, nous mènerons nos vies comme si nous étions en transe.

 

« Un Cours en Miracles » nous demande de pardonner cette image, de faire un pas derrière et de la regarder sans jugement. De cette façon elle commencera à perdre son pouvoir sur nous. L’identification avec cette image est normalement très forte en nous. Elle ne semble pas être une image, mais plutôt ce que nous sommes réellement. Si quelqu'un nous dit quelque chose qui contredit l’image que nous avons, cela peut être très douloureux. Notre ego nous informera que c’est injuste et nous conseillera d’attaquer. Les pensées ne détiennent aucun pouvoir en elles-mêmes. C’est lorsque nous les croyons qu’elles deviennent importantes et affectent nos vies. Si nous regardons le parcours de nos vies, nous découvrirons des pensées que nous avons alors prises très au sérieux, mais qui ne nous touchent plus maintenant.

 

Si tu es désireux de renoncer au rôle de gardien de ton système de pensée et de m’en ouvrir l’accès, je le corrigerai avec beaucoup de douceur et te ramènerai à Dieu. T-4.1; 4.7.

 

Nous dépensons beaucoup de temps à protéger et à défendre notre image de soi. Après tout, c’est ce que nous croyons être. Notre sécurité réside dans ce que nous croyons être vrai. Si notre système de pensée est menacé, notre sécurité est menacée. Quand Jésus prêchait en Palestine, il défiait fortement le système de pensée du clergé. Cela produisit une insécurité et une peur très fortes dans leurs esprits. Son message d’amour était vu comme une menace et devait être attaqué. Si nous étudions des cultures variées, nous trouvons rapidement que ce qui est important dans une culture ne l’est pas chez une autre. Si nous regardons aussi une seule culture, mais en différentes périodes de son histoire, nous voyons encore que ce qui était considéré comme essentiel en son temps pourrait ne plus l’être à présent.

 

Le Cours nous enseigne que notre véritable identité est le Christ. Nous sommes éternel, informe, parfait esprit. Nous ne sommes pas des corps et personnalités. Nous ne sommes pas mâle ou femelle. Ce sont toutes des identifications corporelles. Toutes les étiquettes que nous nous attribuons sont des pensées auxquelles nous croyons, et nous sommes heureux d’aller en guerre pour les défendre. Ma religion par opposition à la vôtre, la démocratie par rapport au communisme, etc.

 

Le Cours veut que nous reculions et regardions toutes les images que nous avons créées durant nos vies et que nous nous demandions : « sont-elles vraies ? » Ou ne sont-elles que des pensées auxquelles nous avons donné de l’importance pour un temps? Comme dit Byron Katie : « Qui serions-nous sans notre histoire ? »

 

Le monde ne peut pas enseigner d’images de toi à moins que tu ne veuilles les apprendre. Le temps viendra où toutes les images auront passé, et tu verras que tu ne connais pas ce que tu es. C’est à cet esprit descellé et ouvert que la vérité retourne, sans être entravée ni liée. Là où les concepts de soi ont été mis de côté, la vérité est révélée exactement telle qu’elle est. Quand chaque concept a été mis en doute et en question, et reconnu comme n’étant fondé sur aucune hypothèse qui tiendrait à la lumière, alors la vérité est laissée libre d’entrer en son sanctuaire, propre et libre de culpabilité. Il n’est pas d’énoncé que le monde ait plus peur d’entendre que celui-ci :  Je ne connais pas la chose que je suis, et je ne sais donc pas ce que je fais, où je suis, comment regarder le monde ni comment me regarder moi-même. Or dans cette leçon naît le salut. Et Ce que tu es te parlera de Soi-même.  T-31.V.17.

 

Pendant que notre esprit contient de puissantes images de qui nous pensons être, il n’y a aucun espace pour que la vérité puisse entrer, comme la citation précédente l’indique. Il se trouve une grande peur associée à l’abandon de ce que nous pensons être. Nous croyons que sans l’image de soi que nous avons créée, nous ne serions rien. Mais ces images se tiennent devant la vérité et l’obscurcissent.

 

Comme le soleil au lever fait activer le monde, ainsi le fait la conscience de soi en opérant des changements dans l’esprit. Dans la lumière de la conscience de soi calme et stable, des énergies intérieures s’éveillent et font se produire des miracles sans aucun effort de votre part. Nisargadatta Maharaj *

 

Comment tout ceci peut-il être changé afin que la vérité puisse descendre sur nos esprits et que nous puissions nous rappeler la paix de Dieu? Si les images que nous avons à propos de nous-même furent créées par le fait de prendre sérieusement la pensée, nous pouvons renverser le processus. Nous sommes tellement habitué à porter une attention sérieuse aux pensées qui surgissent dans nos esprits. Autrement, nous pourrions regarder ces images apparaître mais sans leur accorder de l’importance. Nos pensées sont habituées à être prises sérieusement. Qu’arriverait-il si nous leur donnions moins d’attention? Elles ne seraient plus « nourries ». Les pensées qui viennent et partent dans notre esprit commenceraient à être traitées comme des odeurs variées qui entrent et sortent de notre nez.

 

Le pardon… est calme, et tranquillement ne fait rien… Il regarde simplement, attend et ne juge pas. Livre d’Exercices p.418 – 1.4 :1-3

 

Nous devons briser le charme séducteur de la pensée. Nous possédons des pensées, mais nous ne sommes pas nos pensées.

 

Tu ne connais pas la signification de quoi que ce soit que tu perçois. Il n’est pas une de tes pensées qui soit entièrement vraie. Reconnaître cela, c’est pour toi un solide début. Tu n’as pas été mal guidé; tu n’as pas accepté de guide du tout. Ton grand besoin est d’être instruit en perception, car tu ne comprends rien. Reconnais cela mais ne l’accepte pas, car comprendre est ton héritage. Les perceptions sont apprises, et tu n’es pas sans Enseignant. Or ton désir d’apprendre de Lui dépend de ton désir de remettre en question tout ce que tu as appris de toi-même, car toi qui as mal appris ne devrais pas être ton propre enseignant.  T-11.VIII.3.

 

L’esprit a une fonction très importante. Aucun de nous ne pourrait survivre dans le monde sans lui. L’enseignant américain Adyashanti réfère à cet aspect de l’esprit comme à un « coffre d’outils ». Vous en avez besoin pour lire cet article, conduire une voiture, comprendre l’ordinateur. Si l’esprit pouvait demeurer dans cette sphère d’opération tout irait bien. Cependant, nous cherchons à nous en servir dans des domaines non désignés pour cet usage. Il ne devrait pas nous dire qui nous sommes. Cela nous sera révélé quand notre esprit devient tranquille. Comme la citation ci-dessus le souligne :

 

Or dans cette leçon naît le salut. Et Ce que tu es te parlera de Soi-même. T-31.V.17

 

La vérité de qui nous sommes ne peut être apprise par l’intermédiaire de l’esprit. Toutes les images de nous-même ne font que bloquer l’éveil à la vérité. Si nous pensons savoir qui nous sommes, la vérité doit attendre. Nous devons donner à Dieu une ouverture. Penser et faire des images sans cesse dresse un voile en face de la vérité. Au moment où nous commençons à défier notre esprit en ne prenant pas sérieusement les images qu’il crée, nous commençons à affamer l’esprit. Éventuellement, l’esprit retournera à sa véritable fonction, qui est d’être un merveilleux outil pour nous aider à vivre la vie ici. Maintenant, un espace a été créé qui permet à la sagacité intuitive de l’esprit de guider nos vies.

 

*Ce qui est profondément caché dans notre être intérieur réside dans le silence et le calme et dans le silence des sources profondes de la source éternelle, inépuisable et originale de tout l'être. Les mots innombrables troublent l'âme; où les mots deviennent silencieux, l'éternel commence. Se garder intérieurement silencieux devant Dieu est la condition nécessaire implicite pour percevoir l'éternel à l'intérieur de nous. Si Dieu doit parler, alors toute pensée, tout imaginaire et toute opinion doivent demeurer tranquilles. Toutes les facultés doivent rester silencieuses et préparer un lieu de calme intérieur pour que Dieu puisse parler en nous.  

Wolfgang Kopp - Free Yourself of Everything 

 

Michael Dawson

 

* Traduction libre par Stella Pilon

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:55

Considérez votre soi présent comme un acteur interprétant une pièce. C'est à peine une comparaison, en tout cas elle est pertinente. La scène se passe au XX siècle. Vous créez les accessoires, la mise en scène, l’argument. En fait, vous écrivez, produisez et interprétez la totalité du spectacle - vous et chacun de ceux qui en font partie.

 

Vous vous identifiez tellement à vos rôles, vous êtes à ce point fascinés par la réalité que vous avez créée, vous vous impliquez de telle façon dans les problèmes, les provocations, les espoirs et les peines éprouvés par chacun des personnages que vous en avez oublié que ceux-ci sont votre propre création.

 

Vous ne vous rendez pas compte des autres pièces dans lesquelles vous tenez un rôle. Vous n’êtes pas conscients de votre réalité multidimensionnelle ; par conséquent, quand je vous dis que vous vivez de nombreuses existences à la fois, cela vous semble étrange ou incroyable. Je vous répète que vous vivez simultanément de nombreuses existences. Il vous est difficile d'imaginer que vous êtes à deux endroits à la fois et, plus encore, à des époques différentes.

 

Actuellement chacun de vous est impliqué dans une production de beaucoup plus grande envergure au sein de laquelle vous acceptez tous certaines conventions qui servent de cadre à la pièce. Ces conventions exigent que le temps soit composé d'une série de moments successifs, qu’il existe un monde objectif tout à fait indépendant de votre pouvoir créateur et de votre perception. Vous êtes limités par les corps physiques que vous avez endossés comme par le temps et l’espace.

 

Les autres conventions acceptées pour la même raison incluent l’idée que toute perception passe par les sens physiques, en d’autres termes, que toute information vient de l’extérieur et jamais de l’intérieur. Vous êtes donc forcés de vous concentrer sur les péripéties de la pièce. Les autres pièces - ces pièces « d’époque » - représentent ce que vous pouvez appeler des vies réincarnées.  (Selon Seth, chaque individu choisit l'époque et l'emplacement de chacune des «vies» de son cycle de réincarnations.)

 

Le but de la pièce est d’actualiser une vérité intuitive dans un concept artistique, en mettant en œuvre une créativité dont les prolongements ont une telle portée qu’ils favorisent l’éveil des capacités latentes de chaque acteur et servent de modèles. Chaque pièce est totalement indépendante de toutes les autres. Il n’est donc pas correct de supposer que vos actes dans cette vie ont pour origine une existence antérieure, ou que vous êtes pénalisés pour des crimes commis dans une existence passée. Les vies sont simultanées.

 

Vous êtes le Soi multidimensionnel qui mène ces existences, qui crée ces jeux cosmiques de la passion et qui les interprète. C’est seulement parce que vous vous concentrez sur ce rôle précis que vous confondez la totalité de votre être avec ce dernier. Ce n’est pas sans raison que vous avez établi ces règles pour vous-mêmes. La conscience est dans un état de devenir permanent, c'est pourquoi le Soi multidimensionnel dont je parle n’est pas une structure achevée et donnée une bonne fois pour toutes : il est également dans un état de devenir.

 

L’objectif de chaque vie - c’est-à-dire la connaissance inhérente au Soi et en partie occultée – vous est accessible. Toutes sortes de suggestions et d’indices sont présents et disponibles. La totalité de votre personnalité multidimensionnelle est à portée de conscience. Quand vous réussissez à l’appréhender, vous êtes en mesure de résoudre plus rapidement vos problèmes ou les défis mis en place. Vous êtes également amenés à ouvrir d’autres champs de création qui enrichiront la pièce tout entière.

 

Source : le livre de Seth.

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:54

1- Ô ego! tous les maux du monde prennent leur source en toi. Dans le but de t'éliminer, les Rois font des lois et les Sages donnent des enseignements. Malgré leurs efforts depuis la nuit des temps, hélas ! tu es toujours vivant ; tu te caches seulement, et réapparais encore et encore. N'as-tu donc pas de fin ? Oh si, et, sûrement, elle approche. Un autre Ego a commencé à t'éliminer. C'est l'ego Universel, dont le nom est Je-Suis Brahman (Aham Brahmasmi).

 

2 - Eh! ego, détrompe-toi, ton ennemi n'est pas de ton espèce: tu es périssable, alors qu'Il ne l'est pas ; tu te prends pour "je", parce que tu différencies toujours "je", "tu", "il", etc., mais Lui est libre de ces concepts : Il harmonise les différences et résorbe tout en Lui-même. Ton hostilité à Son égard naît de ce que tu le vois s'élever pour t'anéantir. Mais Lui n'a aucun mauvais sentiment pour toi, puisque tu ne peux te trouver là en Sa présence. Il te voit comme une partie de Lui-même. C'est ta propre imposture qui cause ta perte en Sa présence. Il ne songe même pas à te tuer car tu ne comptes pas a ses yeux. C'est pourquoi, ego, tu te considères comme Son ennemi, mais Lui ne se prend pas pour le tien. En un mot, tu es ton propre ennemi : par orgueil, tu t'es vanté devant Lui, comme tu le fais en tous lieux. Dès lors, tu es perdu. C'est ainsi que le Soi Universel t'efface , t'ayant absorbé, brillant en tant que Lumière Absolue.

 

3 - Eh ! ego, les ravages de ton action sont sans limites : tu n'es satisfait que si tu es glorifié devant les autres, et si les autres sont abaissés devant toi ; tes désirs ne cessent de te harceler - "à quel titre serai-je honoré ? Comment puis-je paraître plus élégant ? Les autres , si inclinent-ils devant moi ? M'obéissent-ils en silence ? Proclament-ils que nul ne me surpasse ?" Hélas ! Que ta vie est courte! Et pourtant, que d'ambitions ! Combien de mal tu peux causer ! Tu t'es trompé, croyant trouver le bonheur dans cette vaine quête de gloire et de pouvoir, et en voulant te distinguer parmi les autres. Tout cela ne peut t'être profitable. Pourquoi ? Les autres ne sont-ils pas motivés eux aussi par ces mêmes illusions ? Quelles chances de succès peux-tu avoir face à des multitudes de gens nourrissant les mêmes ambitions ? Dans une telle situation, tu dois mettre un terme à ta vaine volonté de tout dominer. Par tant de vanité, tu suscites le mal, autant pour toi que pour les autres. Écoute mon conseil amical. Pour dire la vérité, Celui-là que tu crois être ton ennemi mortel, est en fait ton ami. Il sait comment te rendre digne de la vraie Grandeur et des vraies Bénédictions. Abandonne-toi à Lui. Cet Ego Universel ne te traite pas en ennemi : Il est ton véritable Bienfaiteur.

 

4 - Tu ne peux, à ce moment précis, avoir une idée de ce qu'Il fera de toi si seulement tu t'abandonnes à Lui. Quoi que je puisse t'en dire, tu ne peux comprendre. L'expérience de l'abandon à Lui peut seule permettre de comprendre. Nul doute qu'Il t'élèvera à Sa Grandeur, rien de moins. Par conséquent, ne crains pas pour ton avenir ; abandonne-toi directement. Tu pourras toujours t'en retourner, si la joie ne te submerge pas dès le premier instant d'abandon. De même que, en buvant du lait, cela commence par le goût agréable et se termine par l'apaisement de la faim et de la soif, de même l'abandon de soi commence par le ravissement et s'achève dans la Parfaite Béatitude qui est au-delà du plaisir et de la souffrance. Par conséquent, ton but est, nul doute, cet Ego Universel (je-Suis Brahman).

 

5 - Quel est Ton nouveau nom, après l'abandon ? 11 n'y a pas d'autre nom que le Tien. Les Védas Te louent, le monde Te glorifie. L'essence des enseignements religieux, c'est Toi-même. Quelle est alors Ta forme? Toutes les formes sont Tiennes. Il n'y a pas une forme qui ne soit la Tienne. Tu es Cela qui est adoré dans les temples ; Tu es Cela qui est décrit dans les Védas; les festivités, les cérémonies, sont toutes pour Toi. Mais quel est donc Ton pouvoir ? En Ta présence, le monde est actif; chaque être est ce qu'il est à cause de Toi. En bref, toutes choses Te glorifient, et témoignent de Ton Être. Elles y sont contraintes par devoir. Tu n'aurais même jamais rêvé que ceci pût être ton état. Mets-toi donc à l'oeuvre. Abandonne ta suffisance, car L'ego Universel t'attend.

 

6 - Souhaites-tu sortir de ton rêve, ou bien est-ce que tu préfères y rester encore ? Combien de temps les images du rêve vont-elles durer ? Ne sois pas paresseux, sors de ta torpeur, réveille-toi ! Tu ne vois que tes propres images mentales, et tu continues d'en imaginer encore et encore. Tout cela est vain. Trouve simplement Qui est ce Toi, ce spectateur de tes images mentales. Ne te méprends pas, en t'identifiant à elles, qui s'élèvent et retombent ; réveille-toi ! Dès l'instant où tu t'éveilleras, tu comprendras que l'éveil vaut mieux que ce rêve. Debout ! L'ego Universel attend pour se réjouir de te voir éveillé.

 

7 - Ne crains pas la cessation du rêve actuel. Tu vas être autrement comblé. N'étant plus dans l'illusion, tu vas assister en spectateur à cette imagerie mentale, sans en éprouver de trouble, mais avec un sourire. Cela te semblera être une plaisanterie, non plus un fardeau. En rêve, ton imagerie mentale semble avoir des formes réelles. Au réveil, tu sais que le rêve est seulement un rêve. Ne prends pas l'état de rêve pour celui de veille. Connais le rêve en tant que tel. Faisant ainsi, tu dois atteindre l'état de "je-Suis-Brahman" (l'Ego Universel).


8 - Je m'adresse à toi pour ton bien, non pour mon intérêt. Que faire si la Foi te manque, si tu ne suis pas les enseignements, ou si tu quittes le chemin, faute de récompense immédiate ... ~ Comment puis-je t'aider si tout l'enseignement des Saints s'avère vain pour toi ~ Il n'y a pas d'état plus élevé que celui-ci. Il Est, pour ton bien, et, à travers toi, pour les autres aussi. Quitte ta suffisance, dès maintenant. Commence tout de suite. L'ego Universel est le tien.

 

9 - O ego, vois comme tu es l'esclave de tout, et combien tu en souffres! Combien ton état est pitoyable ! Tout n'est qu'hostilité autour de toi ! Lorsque tu dis "a moi, a moi !", tous les autres rivalisent: "à moi, à moi!" Lorsque tu dis "je suis grand", ils protestent : "comment ? c'est moi qui suis grand." Tu es le seul à ne pas t'être hostile. A cause de tous ces soucis , tes productions mentales se multiplient, indéfiniment. N'est-ce pas le moment d'en profiter pour lâcher prise ? Si tu dis "tout est à vous", chacun deviendra ton ami. Il en est Un qui peut te rendre aussi magnanime, et c'est "je-Suis-Brahman" (l'Ego Universel).

 

10 - Il nie reste un mot à dire. Ce n'est pas le produit de mon égoïsme, mais simplement mon devoir. Je ne dis ce mot spécialement ni pour toi ni pour mon bien. C'est pour le bien de tous.

La Vérité est "je-Suis-Brahman"

(l'Ego Universel).


Lumière de Grâce Divine,

Amour Tout-Puissant,

Bénissez-moi.
Paix ! Paix ! Paix !

 

Source: extrait de "Tout est source" du Ellam Onru.

Document complet ici.  (Dans rubrique Documents-synthèses)

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:50

 

 

Mais celui qui meurt avec le plus de jouets…
Sera toujours mort
Celui qui meurt avec le plus de jouets…
Sera toujours mort

Il faut être cool
Il faut être dans le vent
Il faut être chic
Il faut être riche
Il faut être jeune
Quel qu’en soit le sens
Il faut savoir ce qui est « in » et ce qui se passe

Mais celui qui meurt avec le plus de jouets…
Sera toujours mort

Il faut tenir bon
Prendre les bonnes drogues
Savoir quand il faut se méfier
Savoir quand il faut la fermer
Il faut parler vite
Savoir qui remercier
Conduire la bonne voiture pour aller à la bonne banque

Mais celui qui meurt avec le plus de jouets…
Sera toujours mort

Empoisonne ta vie
Alors que tu tournes le couteau

Mais celui qui meurt avec le plus de jouets…
Sera toujours mort

(Traduction par Olivier Drapier)

source: http://www.thewebfrance.com

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:48

1242300.jpg"L'incessante recherche du Soi, nous l'appelons Amour Suprême de Dieu, car Lui seul est établi comme Soi au-dedans du coeur de tous."

Sri Râmana Maharshi


Voilà un extrait du "Ellâm Onru" (Tout est Dieu) que Ramana conseillait en lecture à ses visiteurs...


Présentation

Ce texte anonyme, écrit en tamil au dix-neuvième siècle, est un bréviaire de l'Advaïta Vedânta. Le Sage d'Arunâchala, Sri Râmana Maharshi (1879-1950), unanimement reconnu comme la personnification de la Sagesse Éternelle de 1 J Inde le citait et le recommandait souvent. Ainsi, dans "Living by the words of Bhagavan", de David Godman (ouvrage retraçant le témoignage dAnnamalai Swami, proche du Maharshi), nous trouvons le passage suivant : " (...) lorsque je demandai à Bhagavan de me sélectionner du matériel de lecture, il me donna une liste de six livres : Kaivalya Navanitam, Ribhu Gitâ, Ashtâvakra Gitâ, Ellâm Onru, Swarupa Sâram, et Yoga Vâsishtha Il mit un accent particulier sur Ellâm Onru, me disant : "Si tu veux Moksha (la Délivrance), écris, lis et pratique les instructions contenues dans Ellam Ondré. " (édition de l'ashram de Sri Annamalai Swami, page 104, Tiruvannamalai, 1994).


Face à une telle recommandation, et sachant que ce livre est depuis longtemps introuvable, nous ne pouvions qu'être enthousiastes, lorsque nous avons eu la grâce d'en recevoir un exemplaire (d'une traduction anglaise, faite à l'occasion du 7 1 anniversaire de Râmana Maharshi). Cet enthousiasme doit cependant être assorti de prudence, la doctrine de l'Advavaita-Vedânta ayant souvent été malmenée par suite d'une compréhension schématique ou partielle. Voie directe, dépouillée, énonçant sans ambiguïté les ultimes vérités métaphysiques, ses adeptes n'en demeurent pas moins soumis à une hiérarchie et à des règles strictes. Voie de Jnâna (Connaissance), elle comprend aussi Bhakti. (Dévotion). Jadis préservés dans le rapport intime de Gourou à Disciple, ses enseignements sont aujourd'hui exposés au grand jour, accessibles à la consommation courante. Cette "démocratisation", heureuse à certains égards, n'est pas sans risques, et malheureusement, les mauvais exemples abondent : certains lecteurs ont tôt fait de se croire "élus", sûrs de l'imminence de leur "réalisation", négligeant les règles de conduite et l'humilité, indispensables pour progresser. D'autre part, il n'est pas rare d'entendre parler de "spiritualité athée", notamment à propos du Bouddhisme ou de l'Advaita-Vedântà , ce qui tend à vider ces traditions spirituelles millénaires de toute substance.


Tout ceci aboutit dans une sorte de courant néospirituel nouveau, le "réalisationnisme", où le degré spirituel suprême est banalisé, voire confondu avec un simple état psychologique - balayés les rites, la dévotion et les instructions spirituelles ! Pourtant l'exemple des plus grands Maîtres de la spiritualité nondualiste est probant, car ils ont gardé tout au long de leur existence de libérés vivants j ivan-mukta), une attitude humble et intensément dévotionnelle : il suffit de lire les hymnes de Shankarâcharya ou de Râmana Maharshi pour être convaincu que, même au summum de la Réalisation Spirituelle, les notions de vertu et de sacrifice demeurent intactes.


Il est donc préférable de rester vigilant lorsqu'on aborde des textes traitant de l'Advaïta-Vedânta. Vigilant à l'égard des textes sur le "marché", pour se prémunir des faux enseignements éventuels, mais vigilant aussi à l'égard de soi-même, lorsque les textes s'avèrent authentiques : gare aux faux gourous, mais gare aussi à l'orgueil spirituel...
A priori, ce texte (Ellam Ondré) ne semble pas devoir susciter de tels écueils, à condition d'être bien compris. Et il peut au contraire se révéler précieux, même dans le contexte difficile du monde moderne, qui se targue d'avoir "éliminé Dieu".


L'affirmation de l'Unité Divine ne peut être que bénéfique, même si, mal comprise, elle entraîne des dérapages. A ceux qui déplorent de voir les "perles jetées aux pourceaux, " il sera répondu que les jeux sont faits, que les verrous du secret et du Sacré ont sauté, et que nous vivons les temps où ce sont les pourceaux qui se jettent sur les perles... Mais le temps du secret initiatique, ce temps où les Upanishads, loin d'être "tirées" à des milliers d'exemplaires, n'étaient qu'entendues (Shruti), dans l'intimité du rapport de Guru à disciple, ce temps a passé. L'heure est au dévoilement, à la révélation l'apocalypse, au sens étymologique, du Grec apocalypsis = révélation), annoncée par les Écritures pour la fin du cycle. Mais malgré ce signe des temps, le respect et la prudence s'imposent, pour ceux qui en sont encore capables :


- respect pour la Tradition, qui porte et transmet ces textes sacrés à travers les siècles, ainsi que pour ses Anciens Sages, qui ne sauraient vieillir ;

- prudence, dans le contexte moderne, avide du "tout, tout de suite !", qui invite trop facilement à faire abstraction des règles traditionnelles, ouvrant la porte à tous les excès.
Tout est Un. La Vérité est d'une simplicité absolue, mais pour en avoir l'intelligence, nul n'échappe à la nécessité de suivre les instructions des maîtres ou des textes autorisés, dont ce petit livre est une pure illustration.


Malgré les imperfections de la traduction présente, qui s'ajoutent à l'infériorité "d'office" de toute traduction par rapport à son original, il s'agit tout de même d'une perle, et des plus précieuses. Reste au lecteur à faire preuve d'indulgence (pour le travail de traduction), et de discernement (pour en tirer la quintessence, et en faire bon usage). Râmana Mabarshi, le Sage qui n'eût point de Maître, hormis la colline sacrée d'Arunâchala, n'enseigna jamais le rejet des Maîtres, ou de la Tradition. Il en souligna au contraire l'importance, et son cas est une divine exception, bénie même par l'orthodoxie hindoue. Son conseil de lire et d'appliquer le contenu de ce livre doit être reçu et suivi en confiance, et avec gratitude, comme une bénédiction.

R. Caputo. 

 

 


PRÉFACE DE L'AUTEUR


Comme tous les êtres vivants, les hommes cherchent à atteindre le bonheur et à échapper à la souffrance. Cela vaut pour la plupart des êtres humains, mais il en est, d'une tout autre dimension, qui gardent l'attitude juste, et s'accommodent patiemment du bien comme du mai qui leur arrive. La compagnie de tels êtres est autrement profitable que celle des gens ordinaires. Le bien ne peut advenir au monde que grâce à ces hommes de dimension supérieure.


La question se pose alors : -qu'est-ce que le vrai Bien ? Malgré l'importance de cette question, une réponse claire n'a pu être trouvée, car le "bien" est déterminé en fonction des circonstances. Une oeuvre de recherche sur le sujet, aussi complète fût-elle, oubliera d'envisager telle ou telle circonstance déterminante. Par conséquent il s'avère nécessaire pour tous de réaliser l'état qui rend apte à évaluer les situations et à déterminer ce qu'est le vrai Bien.


Cet état est unique. Aucun autre ne lui est comparable. Bien qu'étant L'Unique, il est étonnant que pour le "sens commun" il soit jugé "excessivement rare". Quoi de plus extraordinaire ?..

et état unique est très clairement décrit dans les Upanishads. Dans ce livre, j'expose la même vérité, selon ma compréhension. je ne prétends pas à une quelconque originalité. Ce n'est que mon devoir.

 

Les chapitres de ce livre sont intimement liés, au point que tel aspect attendu ici sera traité là... De plus, certains aspects ne paraissant pas clairs après une lecture superficielle, s'éclaireront par une étude plus approfondie. Mais il y a peut-être plus à apprendre auprès d'oeuvres ou de Sages Majeurs...


Mère Universelle, Maître Véritable,

Venez-nous en aide !



I. UNITE


1 -Tout, incluant le monde que tu vois, ainsi que toi-même, le témoin du monde, tout est Un.

 

2 - Tout ce que tu considères comme étant moi, toi, lui, elle, et cela, tout est Un.

 

3 - Les êtres sensibles, ainsi que l'inerte et l'insensible (la terre, l'air, le feu et l'eau), tout cela est Un.

 

4 - Le bien-être qui résulte de la conscience que " tout est Un", ne peut être obtenu par une conscience fragmentaire, séparant les choses et les êtres : tout est Un.

 

5 - La connaissance de l'unité de toutes choses est bonne, autant pour toi que pour les autres : Tout est Un.

 

6 - Celui qui voit «je suis séparé", "tu es sépare Il$ "il est séparé", etc, agit d'une certaine façon envers lui-même, et d'une toute autre façon envers les autres. Il ne peut s'en empêcher. La pensée "chaque être est séparé des autres", est la graine d'où s'élève l'arbre de la discrimination arbitraire des actes (en fonction de la diversité des personnes). Comment pourrait-il y avoir un défaut de vertu chez celui qui sait qu'il y a unité entre lui et les autres ?  Aussi longtemps que le germe de la différenciation est présent, l'arbre correspondant est à même de fleurir, que l'on s'y attende ou pas. Il faut donc renoncer à cette faculté de différenciation. Tout est Un.

 

7 - Question : dans le monde, les choses paraissent différentes ; comment puis-je alors considérer le tout comme étant Un ? Y-a-t-il un moyen d'atteindre à cette connaissance ? La réponse est celle-ci : dans un même arbre nous voyons des feuilles, des fleurs, des fruits et des branches, différents les uns des autres, et qui pourtant ne font qu'un, étant tous compris dans le mot "arbre". Leur racine est la même, leur sève est la même. Ainsi, toutes les choses, tous les corps, tous les organismes, proviennent d'une même source et sont activés par un seul et même principe vital: tout est Un.

 

8 - Ô homme de bien ! L'affirmation "tout est Un" est-elle bonne ou mauvaise ? Réfléchis. De même que la personne qui se voit elle-même comme elle voit les autres et les autres comme elle-même ne peut qu'être honnête et juste, de même comment le mal pourrait-il s'attacher à celui qui sait qu'il fait un avec les autres ? Dis-moi s'il existe une meilleure voie vers le Souverain Bien que la connaissance de l'Unité ? Il n'y en a certainement pas. Comment quelqu'un pourrait-il aimer les autres mieux qu'en sachant qu'ils sont lui-même ? Il les connût en tant qu'Unité -, il les aime en tant qu'Unité, puisqu'en vérité, ils sont Un.


9 - Qui petit partager la paix mentale et le calme du connaisseur de l'Unité ? Il n'a pas de soucis. Le bien-être de tous est son propre bien-être. Une mère considère le bien-être de ses enfants comme le sien propre. Cependant son amour n'est pas parfait, parce qu'elle se croit individuellement séparée de ses enfants. L'amour d'un Sage ayant réalisé l'Unité de toutes choses dépasse, et de très loin, même l'amour d'une mère. Il n'y a pas d'autre moyen pour réaliser un tel amour que la connaissance de l'Unité: tout est Un.

 

10 - Sache que le monde dans son ensemble constitue ton corps impérissable, et que tu es toi-même la vie perpétuelle du monde entier. Y-a-t-il du mal à faire ainsi ? Qui a peur de suivre la voie sans blâme ? Sois téméraire. Les Védas enseignent cette vérité. Il n'y a rien d'autre que toi. Le Souverain Bien t'appartient. Oui, tu es ce Souverain Bien toi-même. Tout ce que les autres pourront tirer de toi sera du Bien, uniquement. Qui donc s'emploierait a agir contre ses propres corps et âme ? S'il y a un abcès dans le corps, un remède lui est appliqué ; même s'il s'avère douloureux, son objet est de faire du bien, uniquement. Il en ira de même pour certaines de tes actions, dont le but sera le bien du monde. C'est pourquoi tu ne dois pas t'empêtrer dans la différenciation.

En résumé : le connaisseur de l'Unité agit de la meilleure des façons. C'est la connaissance de l'Unité qui le fait agir. Il ne peut se tromper. Dans le monde, il est Dieu devenu visible. Tout est Un.

 


II. TOI


1- Qui es-tu ? Ce corps, est-ce toi ? S'il en est ainsi, pourquoi n'as-tu pas conscience du serpent qui glisse sur lui lorsque tu es en sommeil profond? Certainement, tu es autre que ce corps.

 


2 - Parfois, dans ton sommeil, tu as un rêve; alors, tu t'identifies à un personnage ; ce ersonnage, est-ce toi ? Non. Ou alors, que devient-il à ton réveil ? Tu ne peux être lui. Plus encore, tu as presque honte de t'être identifié à lui. Il est clair que tu n'es pas ce personnage ;

tu es celui qui se tient à l'écart.

 

3 - Souviens-toi à présent de l'état de sommeil sans rêves. Est-ce celui de ta nature véritable? Tu ne le crois sans doute pas, car tu n'es pas insensé au point de t'identifier à ces épaisses ténèbres qui t'empêchent de connaître l'état où tu te trouves. Grâce à l'intellect, tu es capable de te distinguer des objets environnants : comment pourrais-tu admettre que tu es la même chose que l'ignorance, ou le vide ? Comment cela pourrait-il être ta véritable nature ? Ce n'est pas possible. Tu es le Connaisseur qui sait que cet état est un voile obscur et dense recouvrant ta véritable nature. L'ayant condamnée après en avoir fait l'expérience, tu sais que tu n'es pas cette sombre ignorance du sommeil profond. Tu es celui qui se tient à l'écart de cela aussi.


4 - Si tu admets que même ce corps grossier n e est pas toi, peux-tu imaginer être quel qu'autre chose de plus éloigné? Non. De même que tu n'es pas ce corps grossier, tu n'es pas non plus quelque chose d'autre qui s'en trouverait plus éloigné -, ni le personnage du rêve; ni l'ignorance du sommeil profond. Tu es différent de ces trois états, et de ce monde.


5 - Ces trois états peuvent se résumer en deux conditions : l'une où prédomine la conscience sujet-objet (qui comprend les états de veille et de sommeil avec rêves), et 1 autre, qui est celle de l'inconscience du sujet lui-même (comprenant l'état de sommeil profond). Toutes les expériences possibles sont comprises dans l'une ou l'autre de ces deux conditions. Et elles sont toutes deux étrangères à ta vraie nature, qui est toute autre.

 

6 - Si tu te demandes ce qu'elle est, son nom est Turiya, qui signifie "le Quatrième" (état). Ce nom est approprié, car il semble dire: "les trois états de ton expérience - veille, rêve et sommeil profond - te sont étrangers ; ton véritable état est le Quatrième, qui est différent de ces trois-là". En supposant que ces trois états (veille, rêve et sommeil profond) forment ensemble un long rêve, le quatrième représente le réveil mettant fin à ce rêve. Ainsi, il est plus profond que le sommeil profond, et en même temps plus "éveillé" que l'état de veille. Ton véritable état est donc ce de Quatrième", se distinguant de tes états de veille, sommeil avec rêves, et sommeil profond. Tu es cela, uniquement.

 

7 - Comment est ce quatrième état ? Il est la Connaissance qui ne particularise pas ; il est pleine Conscience de soi-même. Cela signifie que le quatrième état est pure Connaissance, sans conscience du particulier, mais en pleine conscience de Soi. Seul celui qui réalise cet état, même pour un seul instant, réalise la vérité. Tu es cela, uniquement. Qu'y-a-t-il de plus pour celui qui a réalisé le "Quatrième" ?

En pratique, il n'est pas possible pour quiconque, de demeurer à jamais dans cet état qui est l'état sans connaissance du particulier. Celui qui a réalisé le quatrième état, tôt ou tard revient à ce monde -, mais pour lui le monde n'est plus comme avant - il voit ce qu'il a réalisé comme étant le quatrième état, rayonner en toutes choses. 11 ne voit plus ce monde comme différent de cette Pure Connaissance. Ainsi, ce qu'il a vu à l'intérieur, il le voit maintenant, d'une manière différente, aussi à l'extérieur. Ayant quitté le stade de la différenciation, il est à présent établi dans l'état de non-différenciation, où qu'il se trouve. Désormais, il est Tout. Il n'y a rien qui soit différent de lui. Que ses yeux soient fermés ou ouverts, quels que soient les changements pouvant survenir, son état demeure inchangé. Cela est l'état de Brahmati, Cela est l'état naturel éternel. Tu es cet état, éternellement Vrai.

 

8 - Il n'y a rien au-delà de cet état. Les mots "intérieur" ~ , et " extérieure", perdent leur sens. Tout est Un. Le corps, la parole et le mental ne peuvent plus fonctionner égoïstement: Il Grâce les anime, pour le bien de tous. Le il moi" fragmentaire est perdu à jamais., L'ego ne peut plus revivre. Il est dit alors qu'il est libéré ici et maintenant. Il ne vit pas parce que son corps vit, ni ne meurt parce que son corps meurt . il est éternel. Il n'y a rien d'autre que lui. Tu es celui-là.

 

9 - Qui est Dieu ? Il est Grâce. Qu'est-ce que la Grâce? La Conscience, sans l'ego fragmentaire. Comment peut-on être sûr qu'un tel état existe ? Seulement en le réalisant. Les Védas louent celui qui réalise Cela, comme étant celui qui a réalisé Dieu, devenant un avec Lui. C'est pourquoi, ce que le monde peut nous apporter de meilleur, et ce que nous pouvons lui rendre de meilleur, c'est la réalisation de cet état. En fait, il n'y a pas d'autre état que celui-là ; les autres n'apparaissent que dans l'ignorance. Pour celui qui sait, il y a un état, uniquement: Tu es Cela.

 


III. DIEU


1 - qui est Dieu ? Dieu est Celui qui transcende tout ce que nous percevons. S'Il est transcendant au monde, comment peut-il y avoir une relation entre Lui et le monde ? Il n'y a, en fait, pas une particule ici qui ne Lui soit reliée. Alors, que signifie qu'Il "transcende le monde" ? Le monde, cela veut dire nous-mêmes et ce que nous percevons. En d'autres mots, les êtres animés et inanimés ensemble forment le monde. Parmi ces catégories, nous estimons que les êtres conscients sont supérieurs. Que dire de Celui qui créa tous les êtres ? La seule chose que nous pouvons comprendre c'est qu'Il est au-delà des catégories d'êtres que nous connaissons. Notre raison ne peut aller aussi loin. Notre Créateur nous est donc supérieur, et ne peut être appréhendé par la raison. Son nom, Kadawul ('Etre Transcendant"), signifie qu'Il surpasse notre raison.

 

2 - Dieu ne peut-il alors être connu de nous ? Il n'en est pas tout à fait ainsi car dans un sens, 11 se laisse connaître par nous, et ce don de Sa Grâce doit nous suffire. Nous n'avons pas besoin de toute Sa grandeur. Il en a fait connaître assez pour que notre souffrance soit supprimée. Il n'y a pas de raison pour Lui de révéler un iota de plus de son pouvoir, qu'il n'en faut pour remédier à nos défauts dans l'état présent. C'est ainsi qu'Il se fait connaître selon nos besoins. Il est donc bien là, en quelque sorte à portée de notre connaissance.


3 - Qu'est-ce donc, qui nous permet de L'avoir à portée de notre connaissance ? Le fait qu'Il est connu en tant qu' Être - Conscience - Béatitude.

L'Être (Sat), désigne l'Impérissable, ce qui Est, pour l'éternité. S'il venait à cesser d'être, ne fût-ce qu'un moment, qui serait Son destructeur ? qui L'a créé ? La nature périssable de toutes choses nous enseigne que Tout est dirigé par l'Un impérissable. Ce Seigneur des Seigneurs, immortel, est Dieu. Sa nature impérissable est litre (Sat).

Par Conscience (Cit), il faut entendre Connaissance. Connaissance absolue, opposée à la connaissance ordinaire, sujette à l'erreur. Ni l'irrégularité ni l'erreur ne peuvent l'entacher. C'est La Connaissance, pure et simple. Celui qui est à l'origine de la Création, si parfaite et ordonnée, même parmi les êtres inanimés, nous enseigne fréquemment ainsi: "ta connaissance est irrégulière et erronée."

Une histoire célèbre raconte l'étonnement d'un incroyant devant l'un des prodiges de la nature : "pourquoi a-t-Il fait si petite la graine de l'arbre banyan qui est si grand ?" Un système où même les objets inanimés sont en ordre et ont une fonction utile, est forcément dirigé par un pouvoir conscient. Est-ce qu'un simple objet inanimé peut faire quelque chose relevant de la connaissance infaillible ? Et notre mode de connaissance imparfaite, le peut-il ? Non, ce n'est pas possible. C'est pourquoi il est dit que Dieu est Conscience (Cit).
La Béatitude, ou Félicité (Ananda), est l'état libre de désirs. C'est la plénitude de paix. S'il Lui restait encore le moindre désir, comment pourrait-Il être meilleur que nous-mêmes ?

Comment pourrions-nous obtenir de Lui la félicité ? Lui-même aurait alors besoin d'un autre être pour satisfaire ses désirs.

Mais qui peut concevoir Dieu ainsi ?

L'état de satisfaction intérieure caractérise la félicité. C'est pourquoi Il est Félicité, ou Béatitude l'Ananda) Etre, Conscience et Béatitude sont inséparables. Individuellement, ils sont sans valeur. C'est pourquoi Il est connu, Lui, en tant quitte - Conscience – Béatitude (Saccidânanda)

 


4- Celui qui a réalisé le quatrième état et voit tout en tant qu'Un, celui-là connaît vraiment Dieu en tant quitte - Conscience - Béatitude. Les mots ne peuvent exprimer, ni les oreilles entendre, à quel point un tel être est uni à Dieu; c'est une question de réalisation; ; et il existe des voies et des moyens pour une telle réalisation. Ils peuvent être énoncés, appris et mis en pratique. Celui qui peut réaliser ainsi, est Dieu.

 

5 - Il n'a pas de nom; nous Lui donnons un nom. Il n'a pas de forme; nous Lui donnons une forme. Est-ce condamnable ? Quel nom n'est pas le Sien ? Quelle forme n'est pas la Sienne ? Quel est le son, la forme où Il ne se trouve pas . C'est pourquoi, en l'absence de la vraie connaissance de ce qu'Il est, tu peux Le nommer comme tu préfères, ou L'imaginer sous la forme qui te convient le mieux pour garder Son souvenir. Tout espoir d'obtenir Sa Grâce sans aucun effort est complètement vain. S'il était possible d'obtenir Sa Grâce de cette façon, tout serait pareil, il n'y aurait aucune raison pour qu'il existât des différences. Il nous a montré les voies et les moyens. Efforce-toi, atteins le but ; sois heureux ; ta paresse et ton égoïsme te font espérer Sa Grâce sans aucun effort, or la règle est valable pour toi comme pour tous. Ne relâche pas tes efforts. Dieu ne peut être réalisé que par ton effort.

 

6 - Il est un effort qui surpasse tous les autres. Il peut paraître moins efficace que la dévotion à Dieu avec nom et forme. Pourtant, c'est bien celui-ci le plus efficace : c'est tout simplement l'amour que tu portes à tous les êtres, pour le meilleur et pour le pire. En l'absence d'un tel amour pour tous, ta dévotion envers Dieu n'est que parodie. Quel sens cela a-t-il pour Dieu, si tu recherches auprès de Lui la satisfaction de tes désirs, sans faire ton devoir envers les malheureux ? Il n'y a là que pur égoïsme. Il n'y a pas de place auprès de Dieu pour des personnes aussi égoïstes, seuls les actes désintéressés y ayant droit de cité. Par conséquent, sachant bien qu'l1 est au centre de toute chose, dévoue-toi à Lui. Dieu est Celui qui suscite la plus haute dévotion.

 

7 -A mesure que tu attribues des noms et des formes à Dieu, tout en faisant preuve d'amour pour tous les noms et formes; ayant compris qu'ils sont tous Siens, ton mental va mûrir progressivement. De même que le goût d'un fruit s'améliore à mesure de sa maturation, de même en va-t-il, en toi, de la croissance du bien et du déclin du mal. À un certain stade de la maturation de ton mental, le moment viendra où il te faudra rencontrer ton maître. Ceci ne signifie pas que tu dois aller à sa recherche, ou lui à la tienne. Au moment voulu, la rencontre aura lieu, chacun s'y étant dirigé à sa manière. C'est votre complémentarité qui vous amènera à vous rencontrer, qui établira ta confiance en lui, adaptera son enseignement pour toi, et te rendra apte à le suivre. Celle-là est la voie directe pour aller à Dieu qui est de réaliser le quatrième état. Tu suivras la vole et atteindras ton but, qui est Être - Conscience - Béatitude, qui est Dieu.

 

8 - La voie enseignée par le maître est définitive, directe ; dirigée vers l'Unité, elle est naturelle et sans artifices, éprouvée depuis longtemps, non douloureuse. Lorsque tu es sur cette voie, il ne peut plus y avoir ni doute, ni peur . la peur et le doute, ne sont-ce pas les caractéristiques des voles des ténèbres ? Comment pourraient-elles te rencontrer dans la voie de la Vérité qu'enseigne le mettre ?

Ainsi, la vole te parlera d'elle-même, t'indiquant le bon chemin. Alors, il ne te restera plus qu'à rencontrer ton maître et à apprendre de lui. Cette voie vous est commune, a tous les deux, par la Volonté de Dieu. Avant toi, ton maître l'a parcourue. Il te montrera le chemin et tu le suivras. À combien d'autres enseigneras-tu ce même chemin? Et combien d'autres suivront-ils après ? D'évidence, la peur et le doute n'ont pas de place dans la voie de la Vérité. Une fois que tu auras fait un pas en avant, tu ne reculeras plus. L'aide du maître est effective pour ce. premier pas uniquement. Tu n'as besoin de rien faire pour que la voie te soit enseignée par ton maître. Sache qu'il est le messager de Dieu, envoyé pour révéler la voie à ceux qui sont prêts, qui ont mûri par leurs propres efforts, accomplis dans l'une ou l'autre des deux directions dont nous allons parler. C'est Dieu qui envoie ce messager divin dès que le degré de maturité suffisant est atteint.

 

9 - La pratique avec foi, mais sans Connaissance, est nommée Bhakti; la même avec Connaissance est nommée jnâna.

Il y a deux sortes de Bhakti : l'une est la dévotion à Dieu avec nom et forme, l'autre est l'amour pour tous les êtres (Karrna). jnâna aussi est divisée en deux - la pratique de la voie juste enseignée par le maître, nommé yoga, et l'état qui en résulte, qui est pure jnâna.
Il est naturel de croire à quelque chose que l'on ne voit pas pour finalement le trouver. Ceux qui ne croient pas ne trouvent jamais, Les croyants, tôt ou tard, réussiront, les non-croyants, jamais. Tu peux croire même pour la seule raison que la Foi en Dieu ne fait pas de mal. Tu en recevras ta part d'effets bénéfiques. Ce monde existe uniquement pour susciter la Foi en toi. Voilà le but de la création. Aie la Foi et tu pourras atteindre Dieu.

 

10 - Même si tu ne crois pas tout ce qui est dit de Dieu, crois au moins qu' "Il y a Dieu". Cette graine révèle une grande puissance lors de sa croissance, au point qu'elle peut tout nier, et tout remplir par elle-même. Sa toute-puissance est telle que tu ne verras rien d'autre que Dieu, même pas toi-même. En vérité, Dieu est Tout.

 

A suivre...


IV. PAIX


1 - Qu'est-ce que la Paix ? Lorsqu'un homme est en sommeil profond, bien que le monde subsiste, en a-t-il le moindre souci ? Son mental est tranquille et reposé. S'il peut conserver ce degré de calme et de repos mental même lorsqu'il se trouve en activité au sein du monde, alors la Paix est réalisée.

 

2 - Le mental peut-il demeurer ainsi, même lorsque nous sommes confrontés au monde ? Cela dépend de notre façon d'appréhender le monde. Le mental est plus agité si c'est sa propriété qui est pillée, que s'il s'agit de celle d'un autre. La perte d'un bien propre cause plus de souci que celle du bien d'autrui. Pourquoi ? Parce que notre manière d'évaluer les choses est ce qui détermine le degré de plaisir ou d'anxiété qu'elles nous procurent. Par conséquent, si l'on apprenait à voir tout d'un oeil égal, le mental demeurerait en paix. Le mental qui, sait que les affaires de l'univers dépassent ses compétences, se tranquillise nécessairement. De même, si l'on a conscience de n'avoir plus aucune prétention envers quoi que ce soit, ou que toutes choses sont périssables, le mental demeure calme. Ainsi la Paix s'installe durablement si l'on porte sur toutes choses un regard équanime. La Paix dépend de la façon dont le mental appréhende les choses.

 

3 -Illustration de ce qui précède: un homme se réveille après avoir fait un rêve. Son mental était heureux, ou ennuyé, selon ses opinions à propos des choses vues dans le rêve ; mais au réveil, son mental demeure inaffecté par toutes les péripéties du rêve ; il demeure équanime.

Pourquoi ? Parce que ce n'est qu'à ce moment (au réveil) que son mental se permet d'évaluer tous les éléments du rêve de manière égale. Il ne regrette pas que le rêve ait cessé. Pourquoi ? Il sait que le rêve n'est pas éternel mais doit s'achever au réveil. De même, si un homme sait que tôt ou tard il ne pourra que s'éveiller du long rêve de la vie en ce monde, son mental deviendra immuable. C'est l'état du calme pur. C'est l'état de Paix.

 

4 - Cet état ne signifie pas pour lui la fin de sa relation au monde. Seuls la paix et le calme du mental lui appartiennent. Ses actes ne pourront que s'adapter aux circonstances. Le seul changement qui soit intervenu avec ce gain de la paix mentale est le suivant : son mental a connu la Vérité et réalisé le détachement -, par conséquent, il repose, paisible ; ses actes, bien que pouvant varier, demeurent impartiaux ; mais les actes des autres sont changeants, sans pouvoir garder l'impartialité. C'est ainsi que le calme du mental apporte un bien énorme, non seulement à lui-même, mais aussi au monde en général. La Paix indique la voie de la conduite juste.


5 - Un homme marche, une lampe allumée à la main. Peut-il être question d'hostilité entre la lumière et les accidents du parcours ? Sûrement pas. Cependant, la lumière et l'obscurité ne peuvent coexister. La lumière chasse l'obscurité, révèle les accidents du parcours, et permet à l'homme de marcher prudemment, en montant, en descendant, sur les côtés, etc... La lumière de la lampe supprime la cause de jurons ou de plaintes futiles telles que : "mon pied a heurté un obstacle", ou bien : "ce creux m'a fait trébucher". Une fois la Paix réalisée, l'homme ne ressent ni haine ni antagonisme envers le monde. La Paix dissipe les ténèbres qui nous empêchent de voir la vraie nature du monde et ses embûches. En l'absence de la lumière de la Paix qui permet de s'adapter aux multiples circonstances, on condamne le monde, lui reprochant ses souffrances, comme on se plaint des obstacles sur un chemin. C'est pourquoi un homme ayant réalisé la Paix Suprême après avoir connu le monde comme un rêve compliqué, ne doit pas être considéré comme étant hors du monde, non concerné par ses activités. En fait, il est le seul à être en harmonie effective avec le monde; il est le seul vraiment compétent pour être un homme d'action. Ainsi, la Paix est le régulateur de tes activités.


6 - L'homme en Paix peut avoir un souci de rectification pour ce qui Se passe dans le monde. S'il en éprouvait de la crainte, de quelle aide pourrait-il être envers ceux qui considèrent ce monde possessivement et avec avidité ? Ils sont sous l'emprise de l'égoïsme et dépourvus de toute notion d'impartialité. Pour guider l'aveugle sur un chemin, ou traiter la cécité de l'oeil malade, on a besoin d'y voir clair. De même, celui qui peut réformer le monde est celui qui a découvert sa propre nature immuable par rapport à la nature changeante du monde, et demeure paisible. De tels hommes ne peuvent s'empêcher d'aider le monde. Pourquoi ? Est-ce que quelqu'un peut manquer de coeur au point de ne pas relever un enfant qui glisse et tombe ? Même question pour les Sages, capables de comprendre les difficultés du monde, et qui peuvent aider les gens. Parce qu'il s'est détaché du mental et du corps, le Sage n'est pas éprouvé par l'effort que demande le service du monde, tout comme le principe vital ayant quitté un corps ne souffre pas, même si de lourds attelages passent sur ce corps en l'écrasant. Le Sage ne se dérobera donc pas devant le travail ou les soucis. Seule la Paix réalisée effectivement peut produire un tel courage, et un tel calme.

 

7 - En apparence, la Paix peut donner une impression de fadeur et de manque de vigueur. En fait, elle peut tout vaincre. Elle surpasse tout en ténacité et en courage, et c'est de ces qualités que dépend la réussite. Même si le mont Mérou [L'Axe- du monde selon la Tradition] devait basculer, l'incident (!) provoquerait tout au plus un léger sourire chez l'homme en Paix, s'il ne le laisse pas complètement impassible... Cet état est précieux pour les questions regardant aussi bien le monde que l'esprit. Le véritable bonheur dans le monde est le sien aussi, et ce bonheur jaillit après la fin d'un esclavage. La Paix apporte du bien à chacun, de toutes façons.


8 - Les adversaires de la Paix sont nombreux. Ils sont là pour éprouver l'homme. Lorsque nous y sommes confrontés, nous devons rester vigilants, et veiller a ce que la fleur fragile du mental soit épargnée par leurs ombres. Si la fleur du mental est abîmée, elle perdra son parfum , sa fraîcheur et sa couleur. Elle deviendra alors inutile, imprésentable aux autres, et à Dieu. Sache -que ton mental est plus fragile encore qu'une fleur. C'est à l'aide de cette fleur que tes devoirs envers toi-même, les autres et Dieu s'accomplissent. Elle doit donc préserver sa fraîcheur toujours et en tous lieux. Toute bénédiction du mental est l'oeuvre de la Paix.


9 - N'aie de cesse d'adorer le Dieu de ton Soi avec la fleur de ton mental. Laisse les aspects capricieux de ton mental témoigner de cette adoration. Progressivement, ils apprendront à quitter leurs jeux infantiles et voudront connaître le même enchantement que toi. À force d'observer la Paix qui est en toi, ils abandonneront leurs caprices. Toi, tu n'as qu'à continuer patiemment l'adoration. Ne te laisse donc pas détourner par ces caprices du mental ; au contraire, ce sont eux qui seront finalement pacifiés par la Paix qui est en toi. Tout doit être en Paix.


10 - Un dernier mot : l'essence des Védas est la Paix.

 

  

V. ACTION


1 -Toute action appartient à Dieu. Son Oeuvre a inscrit chaque chose dans ses fonctions individuelles. C'est par Lui que les êtres, animés ou inanimés, jouent leur rôle. Toutes les actions Lui appartiennent.

 

2 - Chaque être fait ce qui lui correspond. Qu'est-ce que Dieu a à voir avec cela ? Nous nous intéresserons aux objets inanimés un peu plus tard.

Nous sommes des êtres sensibles; voyons d'abord qui est l'auteur de nos actions. Tout le monde souhaite améliorer son état, et y travaille. Mais les résultats diffèrent, bien que le but et le travail soient identiques. Pourquoi cette différence dans les résultats ? Ici Dieu nous fait comprendre qu'Il est l'auteur de l'action. Autrement, tous les résultats devraient être identiques. Les différences de condition n'expliquent rien : peut-il exister quelqu'un ne souhaitant pas améliorer sa situation ? Quelle que soit son intention envers les autres, chaque individu est certainement honnête dans son intention envers lui-même (ex: pour améliorer sa situation). Cela n'empêche pas qu'il y ait des différences de condition de l'un à l'autre: Toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu.

 

3 - Tous les êtres ont la même intention ; cependant, leurs efforts varient de l'un à l'autre, ainsi que leurs états. Ayant dit cela, une question se pose : qu'est-ce que l'effort ? N'est-ce pas simplement un concept mental ? Tous ces concepts ont la même origine, a savoir, cette intention commune a tous (d'améliorer sa situation) -, alors pourquoi ce concept mental de l'effort à accomplir diffère-t-il d'un individu à l'autre ? Ici aussi, Dieu nous enseigne que toutes les actions Lui appartiennent.

 

4 - S'il est établi que, malgré l'intention commune, l'effort varie selon les capacités individuelles, la question se pose de savoir qu'est-ce qui conditionne ces capacités ? La source est dans le corps et le mental. L'environnement peut aussi influer. Avant de faire un effort, l'on doit tenir compte de tous les facteurs. Cependant, nous n'avons pas un contrôle suffisant de ces facteurs, pouvant faire coïncider exactement l'effort avec la tâche à accomplir : toutes les actions appartiennent à Dieu.

 

5 - A présent, si l'on dit que le corps, le mental et l'environnement vont progressivement s'ajuster à la tâche à accomplir, on avoue implicitement l'incapacité initiale. Ceci revient à admettre que toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu.

 

6 - Cela est-il bon ou mauvais que les gens n'atteignent pas leurs buts ? C'est certainement une bonne chose. Pourquoi ? La plupart des gens sont égoïstes ; à toi de juger si leur succès est bon pour le monde ou non. Peut -être te demandes-tu alors pourquoi les efforts des personnes non-égoïstes ne sont pas tous couronnés de succès ? Le plus souvent, bien qu'en apparence ils semblent ne pas être égoïstes, ils ne sont pas sans défauts. Cela dépend de l'ego. Si le non-égoïsme supposé engendre une sensation de supériorité sur nos semblables, Dieu se charge de freiner nos ardeurs, et de nous rappeler - "vous aussi, vous êtes comme les autres, et c'est Moi qui vous gouverne". Le véritable représentant de Dieu est dépourvu d'égoïsme et d'ego. C'est parce que Dieu brille à jamais en lui, en d'autres termes, que le nuage de l'ego n'est plus là pour lui cacher Dieu, que toutes ses intentions se concrétisent. C'est donc un homme de "bonne volonté" (Satya Sankalpa, littéralement : vraie volonté). Dieu rayonne directement à travers lui, en qui il n'y a pas de ténèbres. Il est le seul à connaître l'Intention divine telle qu'Elle est. Dieu accomplit à travers lui le but de Sa création. Toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu.

 

7 - A la question : n'existe-t-il pas au moins une de ces personnes de bonne volonté (ou de vraie volonté) ? Pourquoi le monde n'en reçoit-il pas le plein de bénédictions ? Il y a un secret dans tout ceci : les Sages qui savent que toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu se vouent à le faire savoir aux autres : il n'y a pas de bien plus précieux que cette connaissance : les actions sont l'oeuvre de Dieu, non la nôtre. Cette connaissance contient en elle toutes les bénédictions. C'est pourquoi le propos des Sages est d'éclairer les autres à l'aide de leur connaissance de Dieu et Ses actions. Ils ne disent pas: "connais Dieu tout de suite ! , mais enseignent les voies et les moyens de la connaissance, et encouragent les gens à suivre le droit chemin, C'est tout. Ils ne disent pas : "sois délivré à l'instant ! puisque le commun des mortels en est incapable. Les Sages n'enjoignent pas Dieu de "libérer les gens immédiatement", puisqu'ils sont dépourvus d'ego. et savent: "Dieu sait ce qu'Il a à faire, et Il le fait; que pourrais-je Lui demander de plus ?" Ainsi, ils souhaitent seulement faire leur devoir, sans en récolter les fruits. Ils ont compris que seul Dieu distribue les fruits des actions. Ils observent simplement le déroulement des choses dans le monde, jouent leur rôle, et ne songent jamais à recréer un monde à eux, ce qui ne serait qu'une forme d'égoïsme. La Création est exactement comme elle doit être. Tout est en ordre. Toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu.


8 - Sachant que leurs actes sont subordonnés au Pouvoir Divin, comment pourraient-ils envisager d'agir à contre-coeur ? Non, ils ne peuvent pas même y penser. Ils feront leur travail comme un devoir. Les écritures disent : "fais le travail mais ne pense pas à ses fruits." De même que la colère échappe inconsciemment au contrôle d'un homme même s'il est déterminé à ne pas se mettre en colère et à rester calme, de même les Sages à l'intention vraie (Satya Sankalpa) peuvent être choqués par les injustices apparentes du monde, et penser sans s'en apercevoir : "Dieu, faites que survienne le bien !" Alors, cela se produira certainement, et c'est ce qui explique les événements extraordinaires dans le monde. Les grands bouleversements sont le résultat d'un voeu dérobé dans le mental d'un Sage. C'est la loi de la nature. Qui peut la changer ? Toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu.

 

9 - Quoi qu'il arrive, c'est dans l'ordre naturel des choses. Donc, c'est juste. Tout ce qui arrive, arrive par Son action. En ce sens, il n'est pas faux de penser que "c'est Lui qui fait voler le voleur", puisqu'à l'heure du châtiment, c'est aussi Lui qui fait souffrir le voleur pour son méfait. Ni plus ni moins. Il ne devrait pas y avoir d'hostilité envers le voleur. Tel est le fruit de la connaissance que toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu. Mais même s'il n'y a pas d'hostilité envers le voleur, notre rejet pour l'acte de voler demeure. Cela aussi est le résultat de notre connaissance que toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu. Comment ? Parce que le voleur lui-même n'aime pas le vol : resterait-il tranquille si ses biens lui étaient volés par un autre ? Non, certainement. Il n'y a personne pour ignorer que le bien est bon et que le mal est mauvais. C'est pourquoi la connaissance que toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu est ce qui peut susciter une conduite droite dans le monde. Notre connaissance s'étend au-delà. Nous ne pouvons répéter que ce que nous connaissons, et ne pas nous soucier de ce qui dépasse notre connaissance. Cela aussi est l'oeuvre de Dieu.

 

10 - Parmi les fruits de la connaissance que Dieu nous accorde, il y a celui qui nous apprend que toutes les actions sont Son oeuvre. Notre impuissance nous pousse à demander "Dieu, pourquoi agis-tu ainsi ?" Toutes les religions admettent ce même état d'impuissance. C'est parce -que les fruits de nos actes ne correspondent pas à nos désirs, en d'autres mots, parce que nos pouvoirs sont limités, que nous ne pouvons que nous incliner, et constater que toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu.

Cette loi qui nous gouverne, s'applique aux objets inanimés aussi. Nous ne sommes pas mieux lotis qu'eux. Tout est Un. Ceux qui n'admettent pas que toutes les actions sont l'oeuvre de Dieu, ne peuvent que reconnaître leurs propres limites. Cela même est l'oeuvre de Dieu.
 
 
VI . EGO


1- Ô ego! tous les maux du monde prennent leur source en toi. Dans le but de t'éliminer, les Rois font des lois et les Sages donnent des enseignements. Malgré leurs efforts depuis la nuit des temps, hélas ! tu es toujours vivant ; tu te caches seulement, et réapparais encore et encore. N'as-tu donc pas de fin ? Oh si, et, sûrement, elle approche. Un autre Ego a commencé à t'éliminer. C'est l'ego Universel, dont le nom est Je-Suis Brahman (Aham Brahmasmi).

 

2 - Eh! ego, détrompe-toi, ton ennemi n'est pas de ton espèce: tu es périssable, alors qu'Il n l'est pas ; tu te prends pour "je", parce que tu différencies toujours "je", "tu", "il", etc., mais Lui est libre de ces concepts : Il harmonise les différences et résorbe tout en Lui-même. Ton hostilité à Son égard naît de ce que tu le vois s'élever pour t'anéantir. Mais Lui n'a aucun mauvais sentiment pour toi, puisque tu ne peux te trouver là en Sa présence. Il te voit comme une partie de Lui-même. C'est ta propre imposture qui cause ta perte en Sa présence. Il ne songe même pas à te tuer car tu ne comptes pas a ses yeux. C'est pourquoi, ego, tu te considères comme Son ennemi, mais Lui ne se prend pas pour le tien.

En un mot, tu es ton propre ennemi : par orgueil, tu t'es vanté devant Lui, comme tu le fais en tous lieux. Dès lors, tu es perdu. C'est ainsi que le Soi Universel t'efface , t'ayant absorbé, brillant en tant que Lumière Absolue.

 

3 - Eh ! ego, les ravages de ton action sont sans limites : tu n'es satisfait que si tu es glorifié devant les autres, et si les autres sont abaissés devant toi ; tes désirs ne cessent de te harceler - "à quel titre serai-je honoré ? Comment puis-je paraître plus élégant ? Les autres , si inclinent-ils devant moi ? M'obéissent-ils en silence ? Proclament-ils que nul ne me surpasse ?" Hélas ! Que ta vie est courte! Et pourtant, que d'ambitions ! Combien de mal tu peux causer ! Tu t'es trompé, croyant trouver le bonheur dans cette vaine quête de gloire et de pouvoir, et en voulant te distinguer parmi les autres. Tout cela ne peut t'être profitable. Pourquoi ? Les autres ne sont-ils pas motivés eux aussi par ces mêmes illusions ? Quelles chances de succès peux-tu avoir face à des multitudes de gens nourrissant les mêmes ambitions ? Dans une telle situation, tu dois mettre un terme à ta vaine volonté de tout dominer. Par tant de vanité, tu suscites le mal, autant pour toi que pour les autres. Écoute mon conseil amical. Pour dire la vérité, Celui-là que tu crois être ton ennemi mortel, est en fait ton ami. Il sait comment te rendre digne de la vraie Grandeur et des vraies Bénédictions. Abandonne-toi à Lui. Cet Ego Universel ne te traite pas en ennemi : Il est ton véritable Bienfaiteur.

 

4 - Tu ne peux, à ce moment précis, avoir une idée de ce qu'Il fera de toi si seulement tu t'abandonnes à Lui. Quoi que je puisse t'en dire, tu ne peux comprendre. L'expérience de l'abandon à Lui peut seule permettre de comprendre. Nul doute qu'Il t'élèvera à Sa Grandeur, rien de moins. Par conséquent, ne crains pas pour ton avenir ; abandonne-toi directement. Tu pourras toujours t'en retourner, si la joie ne te submerge pas dès le premier instant d'abandon. De même que, en buvant du lait, cela commence par le goût agréable et se termine par l'apaisement de la faim et de la soif, de même l'abandon de soi commence par le ravissement et s'achève dans la Parfaite Béatitude qui est au-delà du plaisir et de la souffrance. Par conséquent, ton but est, nul doute, cet Ego Universel (je-Suis Brahman).

 

5 - Quel est Ton nouveau nom, après l'abandon ? 11 n'y a pas d'autre nom que le Tien. Les Védas Te louent, le monde Te glorifie. L'essence des enseignements religieux, c'est Toi-même. Quelle est alors Ta forme? Toutes les formes sont Tiennes. Il n'y a pas une forme qui ne soit la Tienne. Tu es Cela qui est adoré dans les temples ; Tu es Cela qui est décrit dans les Védas; les festivités, les cérémonies, sont toutes pour Toi. Mais quel est donc Ton pouvoir ? En Ta présence, le monde est actif; chaque être est ce qu'il est à cause de Toi. En bref, toutes choses Te glorifient, et témoignent de Ton Être. Elles y sont contraintes par devoir. Tu n'aurais même jamais rêvé que ceci pût être ton état. Mets-toi donc à l'oeuvre. Abandonne ta suffisance, car L'ego Universel t'attend.

 

6 - Souhaites-tu sortir de ton rêve, ou bien est-ce que tu préfères y rester encore ? Combien de temps les images du rêve vont-elles durer ? Ne sois pas paresseux, sors de ta torpeur, réveille-toi ! Tu ne vois que tes propres images mentales, et tu continues d'en imaginer encore et encore. Tout cela est vain. Trouve simplement Qui est ce Toi, ce spectateur de tes images mentales. Ne te méprends pas, en t'identifiant à elles, qui s'élèvent et retombent ; réveille-toi ! Dès l'instant où tu t'éveilleras, tu comprendras que l'éveil vaut mieux que ce rêve. Debout ! L'ego Universel attend pour se réjouir de te voir éveillé.

 

7 - Ne crains pas la cessation du rêve actuel. Tu vas être autrement comblé. N'étant plus dans l'illusion, tu vas assister en spectateur à cette imagerie mentale, sans en éprouver de trouble, mais avec un sourire. Cela te semblera être une plaisanterie, non plus un fardeau. En rêve, ton imagerie mentale semble avoir des formes réelles. Au réveil, tu sais que le rêve est seulement un rêve. Ne prends pas l'état de rêve pour celui de veille. Connais le rêve en tant que tel. Faisant ainsi, tu dois atteindre l'état de "je-Suis-Brahman" (l'Ego Universel).


8 - Je m'adresse à toi pour ton bien, non pour mon intérêt. Que faire si la Foi te manque, si tu ne suis pas les enseignements, ou si tu quittes le chemin, faute de récompense immédiate ... ~ Comment puis-je t'aider si tout l'enseignement des Saints s'avère vain pour toi ~ Il n'y a pas d'état plus élevé que celui-ci. Il Est, pour ton bien, et, à travers toi, pour les autres aussi. Quitte ta suffisance, dès maintenant. Commence tout de suite. L'ego Universel est le tien.

 

9 - 0 ego, vois comme tu es l'esclave de tout, et combien tu en souffres! Combien ton état est pitoyable ! Tout n'est qu'hostilité autour de toi ! Lorsque tu dis "a moi, a moi !", tous les autres rivalisent: "à moi, à moi!" Lorsque tu dis "je suis grand", ils protestent : "comment ? c'est moi qui suis grand." Tu es le seul à ne pas t'être hostile. A cause de tous ces soucis , tes productions mentales se multiplient, indéfiniment. N'est-ce pas le moment d'en profiter pour lâcher prise ? Si tu dis "tout est à vous", chacun deviendra ton ami. Il en est Un qui peut te rendre aussi magnanime, et c'est "je-Suis-Brahman" (l'Ego Universel).

 

10 - Il nie reste un mot à dire. Ce n'est pas le produit de mon égoïsme, mais simplement  mon devoir. Je ne dis ce mot spécialement ni pour toi ni pour mon bien. C'est pour le bien de tous.

La Vérité est "je-Suis-Brahman"

(l'Ego Universel).


Lumière de Grâce Divine,

Amour Tout-Puissant,

Bénissez-moi.
Paix ! Paix ! Paix !

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 21:44

Un blog, en général,  est sensé relater, parfois, les expériences et impressions de son auteur. Or, Il m’est assez difficile de le faire actuellement, tellement je me sens en  «transition instable», comme souvent à l’approche de l’équinoxe. Toutefois, en prenant un peu de recul, il ressort  de ce premier semestre 2011 une tendance forte : un certain recul vis à vis du Cours en miracle. J’en vois déjà s’écrier : « Voilà, il va changer de crémerie ». Pas du tout, prendre du recul ne signifie pas abandonner. Pour moi, après 3 années d’étude intensive, je maintiens que le Cours est un enseignement d’une incroyable valeur, et qu’il pointe vers la vérité. Simplement,  je sens nécessaire d’accentuer ma diversification, actuellement, vers une non-dualité « laïque» de type Advaita. Autrement dit celle qui rejoint le plus , dans le fond, le message du Cours, mais expurgée de toute terminologie chrétienne, ou autre référence à une tradition quelconque. De toutes façons, la publication d’articles sur la non-dualité « hors UCEM » n’est pas nouvelle dans ce blog. (voir rubrique « Divers non-dualité »).

 

Encore une fois, il convient de rappeler que le Cours n’a rien a voir avec une quelconque religion. Son langage chrétien a justement une visée  de « dépollution » des croyances et dogmes religieux enfoncés à grand coup de pied ecclésiastiques dans nos esprits depuis 2000 ans. (Revoir si nécessaire cet article). Mais une fois qu’un certain « nettoyage » a été fait à ce niveau, que l’on est débarrassé des principales entraves de l’héritage judeo-chrétien, on peut s’attacher plus efficacement au message fondamental lui-même. Et à titre de complément, on peut être aiguillé alors vers des enseignants tels que Nisargadatta Maharaj, Ramana Maharshi et quelques autres encore. Pour eux, le seul choix possible s’effectue par une partie de l’ego (le décideur) entre le corps-mental (l’ego) ou le Soi (via le St-Esprit). Mais nous restons dans la même logique métaphysique.

 

Alors pourquoi ne pas rester exclusivement dans le giron du Cours ? Tout simplement parce que, comme l’expliquent  des enseignants avancés comme Ken Wapnick, il y a dans le « chemin de l’éveil » d’inévitables périodes de saturation, voir de rejet. Avant d’arriver à ce point, je préfère m’orienter provisoirement vers une spiritualité tout aussi radicale, mais à la rhétorique extrêmement simple en comparaison : Nous sommes le Soi que nous cherchons, nous avons juste à accepter cette évidence, dissiper les pensées du mental qui lui fond écran. Nous avons juste à rester tranquille, témoin détaché du mental qui s’agite, du personnage de théâtre qui joue son rôle dans la pièce de l’illusion du monde. Ce programme ma va bien en ce moment, tellement je traverse une phase critique qui mobilise en moi énormément d’énergie.

 

Apparemment, cette approche « a suffit » à quelques êtres pour se « réaliser » (se reconn-être tels qu’ils sont réellement), car ils possédaient une discipline mentale,  une détermination farouche et sans faille. Hum, cela explique du coup le nombre ridicule d’êtres réalisés !  A mon humble avis, le Cours n’est pas plus facile, mais plus progressif et plus sûr dans une optique à long terme, dans la mesure ou il intègre une composante que je ne distingue pas, à ma connaissance, dans la non-dualité « classique » : je veux parler de la psychothérapie. Cette dimension permet d’évacuer plus efficacement les croyances, mémoires, conditionnements, (et pas seulement religieux). Par dessus tout, elle démasque l’immense culpabilité ontologique dont se nourrit l’ego. Concrètement, cet aspect du Cours en miracle se traduit par la nécessité de pratiquer le (vrai) pardon à chaque occasion qui se présente dans sa vie, ardu mais « diablement » efficace.

 

De nouveau, il n’est pas question pour moi de cesser mon « désappren-tissage » de la matrice tissée par l’ego, la désaliénation inspirée du Cours, mais de les relayer, dans les moments (trop) difficiles par une pratique allégée qui permet de garder à l’esprit l’essentiel de l’essentiel : « Il n’y a rien a apprendre, rien à sauver. Le trésor que je cherche, je l’ai déjà autour de cou tel un collier de diamant, et je ne le vois pas !  Dieu est ma source et je suis la source de tout ce qui existe en ce monde, de tout ce que je vois, je suis maître de mon royaume et il m’appartient de le transcender, de me dés-identifier de mon personnage indépendant, de mon corps ».   Peut-être que ce témoignage pourra donner des idées à certains étudiants du Cours découragés par l’apparente lourdeur du cours. (En fait, c’est notre résistance qui est lourde). Il faut savoir parfois se « replier » (l’ego déteste !), prend du recul, reprendre des forces, afin d’avoir à éviter d’abdiquer devant le même  ego. Je remercie l’Esprit de m’avoir invité à le faire avant qu’il ne soit trop tard, de lâcher prise par rapport à des objectifs trop rigides, d’apprendre la patience.

 

En effet, comme c'est souvent le cas, c'est "par hasard", en cherchant la version numérique d'un livre sur le net, que je suis tombé sur un véritable trésor. Un document extrait du livre "Etre, tout simplement " de Bernard, et quin relate des questions-réponses au sujet de la non-dualité  (obédience Maharshi et Maharaj).  J'ai trouvé les questions très pertinentes, allant droit à l'essentiel, sans doute posées par une personne ayant déjà fait un certain chemin sur cette voie. Les réponses, quant à elles, sont souvent d’une étonnante clarté, et très précises. Ainsi, nous sommes à mi-chemin entre des questions (trop)  basiques de néophyte, et des interrogations trop techniques et pointues qui seraient tout aussi incompréhensibles que les réponses données. Donc un juste milieu que j'affectionne dans une perspective pédagogique,  ou la plupart de mes lecteurs habituels pourront y trouver leur compte.

 

Dans les prochains mois, je publierais régulièrement quelques-unes de ces questions-réponses d’une incontestable qualité. Son auteur, Bernard,  possède une bonne maîtrise des concepts relatifs à l'advaita, et plus précisément ceux auquel je me réfère, la non-dualité pure en sympathie avec celle du Cours en miracles. Pour initier cette série, je vous propose ci-dessous un premier article sur le « concept de recherche spirituelle ». De mon coté, je me prépare pour cet été à un « non-duel au soleil », et vais tenter de garder à l’esprit ce conseil hérité des  Conversations avec Dieu  : « La question n’est pas : quand vas-tu apprendre, mais quand vas-tu appliquer ce que tu sais déjà ? »

 

Christalain - juin 2011

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 21:43

" Etre simplement" Questions et Réponses en quête du Soi, de Bernard.

 

Question N°8  - Le concept de la recherche spirituelle implique qu'il y a un chercheur d'une part et quelque chose de cherché d'autre part : il y a donc dualité. La recherche serait-elle  alors un obstacle à son propre aboutissement ? Faut-il arrêter de chercher pour expérimenter le Soi ?

 

Réponse : Il faut absolument comprendre, ou essayer d'avoir toujours un regard porté un peu plus loin que notre raisonnement intellectuel. Le raisonnement est indispensable, le besoin de comprendre également sinon, il n'y aurait pas de recherche... Toutefois, nous ne devons jamais oublier qu'il n'y a absolument rien à faire de particulier pour "expérimenter le SOI" puisqu' IL est toujours, à chaque instant, "Expérimenté". Comme il n'existe absolument rien "en dehors" du SOI et qu'il est toujours présent, c'est tout le reste (Monde, individus, états, pensées) qui fait l'objet d'une expérience particulière, jamais le SOI ! En réalité, on ne peut pas expérimenter le SOI parce que l'expérience n'existe que dans et à cause de la dualité "expérimentateur-expérimenté". C'est pour ces raisons que l'on dit que Connaître le SOI, c'est simplement ETRE le SOI. Mais la recherche est malgré tout indispensable bien sûr !

 

Ce qu'il faut bien définir, c'est le BUT de notre recherche : Que ou Qui cherchons nous ? Tant que nous sentons au plus profond de nous le besoin de comprendre le But de la vie, et de répondre aux questions que nous nous posons au sujet de notre condition d'être humain, de la finalité de la "création", il y a recherche et c'est la bonne voie. Il est indispensable de commencer par toutes ces questions et d'y apporter des réponses, celles-ci ne seront pas toujours les mêmes, elles vont évoluer lentement, proportionnellement à notre désir d'atteindre le But. Mais, encore une fois, ce sont nos cinq sens qui expérimentent la manifestation et les événements qui s'y déroulent. C'est pour cette raison que les Yogis (par exemple) font tant et tant d'exercices pour maîtriser leurs sens et en devenir finalement maîtres. Dans quel but ?Tout simplement d'aller au-delà. Aller au-delà des sens, maîtriser les sens : tout cela pour dire que lorsque les sens sont transcendés, tout ce qui va avec l'est également : c'est cela le travail pratique d'une recherche. Celui qui a maîtrisé les sens de l'ensemble corps-mental ne peut plus être identifié à l'individu parce qu'il n'y a plus possibilité d'expériences. Tout a été réabsorbé à la source et il ne reste plus que l'Être, c'est-à-dire l'Existence pure qui est non manifestée mais qui pourtant permet qu'il y ait manifestation, puisqu'elle est la base d'où tout provient et où en fait tout revient.

 

Pour en revenir au dernier élément de la question, on peut dire en effet que c'est quand la recherche prend fin que le SOI est simplement ce qu'il Est et qu'Il a toujours été : la pure conscience d'Être. Mais il ne faut surtout pas arrêter volontairement la recherche, au contraire, il faut se battre de toutes ses forces, de toute son Âme, avec la conviction que le BUT sera atteint. L'échec est impossible pour celui qui veut absolument y arriver ! La recherche s'arrêtera d'elle-même lorsque le mental, las de lutter rendra les armes ! Pendant des années, nous cherchons, sans trop savoir quoi, sachant qu'il y a quelque chose, en nous, au plus profond de nous, qui nous appelle, une vérité intérieure en quelque sorte. Alors nous partons à la recherche de cette Vérité avec son flot de questions inévitables. Au fil du temps, notre conception de la Vérité va changer totalement, les questions vont diminuer, le raisonnement ne fonctionnera plus comme avant, les doutes vont diminuer. En fait, à force de harceler le mental, de le forcer à se plier à notre volonté; à force d'efforts répétés pour devenir maître des sens, nous deviendrons libres, car ce que nous montre le monde, c'est que l'homme est esclave de ses sens ! Si nous parvenons à inverser ce processus, le plus gros du travail sera réalisé...

 

Bernard

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 21:42

Question :

Voudriez-vous commenter sur l'idée que « toute pensée produit une forme à   un certain niveau » (T.2.VI.9:14) ? Pourriez-vous donner quelques exemples, et comment cela peut avoir trait dans notre travail avec Un Cours en Miracles.

 

Réponse :

Le sens de cette importante déclaration est que la pensée et les effets de penser se font simultanément, comme Jésus le répète dans la leçon 19 : « La pensée et son résultat sont réellement simultanés, parce que les causes et les effets ne sont jamais séparés » (Leçon PI.19.1:4). Comme l'indiquent les phrases précédentes du paragraphe, Jésus essayait d'enseigner à Helen et à chacun de nous, que notre façon de gérer la peur de la puissance de notre esprit est de croire que nous pouvons avoir des pensées « inefficaces » ou   « inactives ». Et Jésus corrige cela en disant que toutes nos pensées ont des effets. Il met l'accent sur ce même enseignement dans les leçons 16 et 17 du livre d’exercices.

 

La plupart d'entre nous sommes habitués à penser que nos pensées n'ont aucun effet si nous ne les partageons pas ou si nous n'agissons pas suite à ces pensées. C'est parce que nous ne croyons pas que nous sommes des esprits, ou si nous croyons être des esprits, nous croyons que l'esprit se trouve dans le corps, et que le corps n'agit pas sur la pensée et  n'a dons aucun effet. Jésus enseigne que nos pensées ont toujours des effets. Une pensée de haine, par exemple, même si elle est tenue totalement « privée », a un effet dans l'esprit de la personne qui la pense, parce que c'est une pensée de séparation et cette pensée bannit la paix en bannissant la vérité. Toutefois, cela ne signifie pas que si vous avez des pensées de colère envers quelqu'un et que cette personne fait une crise cardiaque, que ce sont vos pensées qui ont causé la crise cardiaque. Personne ne peut choisir pour quelqu’un d'autre, comme l'explique Jésus dans la leçon 152, « le pouvoir de décision est le mien propre » (Leçon PI.152).

 

Prise au niveau de la métaphysique, la déclaration signifie que chaque pensée est exprimée dans le rêve en termes d'un « script » analogue à une bibliothèque de bandes vidéo, où l'expression de chaque pensée serait représentée par une bande vidéo. Certaines parties des leçons 158 et 169 se réfèrent à cette notion de « script » (Leçon PI.158, 169).

 

Ken Wapnick

 

Cet article provient du site d’Hélène Caron :    

 

WWW.uncoursenmiraclesurtext.com.

qui les a traduites suite à leur parution sur le site :

 

www.facimoutreach.org/qa/indextoquestions.htm  (question 662)

Merci à elle pour son énorme travail de traduction et son aimable autorisation de partage. 

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 21:41

Un témoignage intéressant de Béatrice, une lectrice d’Axialmédia, au sujet du Cours en miracles, merci à elle pour ce partage.

 

CAD (NDLR : Conversations avec Dieu) a été pour moi LA révélation. Cette lecture (et multiples relectures!) a marqué un tournant dans ma vie. Pour la première fois, je voyais, écrit noir sur blanc par un inconnu, les mots, le sens qui couvaient en moi sans que je ne puisse (ou n'ose) les exprimer. Quand le tome 3 est sorti ,j'avais soif de comprendre, de savoir, et d'entamer ce que je ne nommais pas encore le "chemin du retour".

 

Le Cours est arrivé plus tardivement dans ma vie et , heureusement (comme quoi, tout est bien fait!...je sors un peu de mon creux de vague!!). Là, mon ego a fait de la résistance. J'avais l'impression que ce n'était qu'un remix de plus de CAD. Mon correspondant virtuel (celui qui m'a fait connaître le Cours) m'a assuré que mon refus de pousser au-delà venait droit de l'ego ce qui n'a fait que me bloquer davantage. Mais nous avons eu de beaux échanges et il m'a conseillé de commencer par "l'univers disparaîtra", ce que j'ai fait ! J'avais cette curiosité de comprendre et j'ai eu un déclic quand j'ai compris le caractère radical du message. C'est ce qui m'a parlé et incité à me pencher sur le Cours. Ce que j'ai fait par internet (car je ne me suis toujours pas offert le bouquin) Pendant des heures, des jours, des semaines, j'ai lu, pris des notes et rempli des dizaines de pages que je relisais quand je ne pouvais avoir accès à l'ordinateur.

 

Bref, d'une certaine façon c'est d'une facilité et d'un bon sens déconcertants. Quand je suis "claire" c'est d'une logique implacable et c'est là où on perçoit l'ampleur des barrages de l'ego, ces confusions mêlées aux complexités, ces constructions mentales et prétentieuses pour rajouter sans cesse du doute à la peur et nous perdre un peu plus dans l'obscurité de nos consciences ainsi souillées. Faudrait réussir à tout lâcher, à oser Le grand saut dans l'inconnu, larguer les amarres, s'offrir sans réserve ni fausses pudeurs au champ de tous les possibles, dénouer les attaches puériles sensées remplir un vide existentiel mais qui ne fait que nous plonger davantage dans l'absurde et le grotesque...ri-di-cu-le !! 

 

Mais voilà, je l'avoue, j'ai peur et, je me pardonne pour ça, confiante en l'idée que le succès est assuré puisque rien de ce qui m'apparaît dans ce cauchemar n'est réel et apte à modifier Le Plan Divin. Comme j'aimerai vivre mon rêve heureux entourée de mes frères, parlant tous la même langue. Plus de jugement, plus de compétition, plus de rentabilité, plus de loi du plus fort ,plus d'attente ni de manque, plus qu'une diversité faite unité, des opposés transmutés en complémentarités, les a-priori dissous, les souvenirs oubliés, l'avenir ignoré...juste à glisser dans l'éternel présent, offrant ce meilleur qui coule en nous, rayonnant l'amour et créant en digne enfants du divin, dans le respect, la confiance et l'application, le coeur léger ,soumis béatement à la guidance de l'Esprit Saint...Alors, ainsi vécu, le monde ne pourrait-il pas être une extension plutôt qu'une séparation ?

 

Je suis une totale débutante du Cours. Je l'intègre à mon rythme et ne me sens pas encore prête à en faire la nourriture exclusive de mon cheminement spirituel. Je ne veux pas d'étiquette, pas de limitation, même si je reconnais que le Cours englobe et dépasse les autres voies sur lesquelles je me suis plus ou moins(surtout moins!)penchée. Je le traduis en termes plus universels que à tendance catho ,sûrement parce que je m' oppose aux religions telles qu'on les connaît.

 

C'est un message d'amour et, c'est ce qui compte à mes yeux, un outil pour nous aider à détricoter le vilain voile dont nous semblions être si fiers. Pauvres de nous ! Comment avons-nous pu suivre pendant des vies une idées aussi insane ? Croire, vivre, mimer , être et croire que le Tout pourrait engendrer un rien ? Si ce n'était pas si douloureux, je dirais que c'est drôle et j'adorerais en rire ! Disons que le jour où je pourrai me marrer devant ce spectacle affligeant et fou, j'aurais franchi un grand cap !!!

 

Non, pour l'heure, je n'ai que quelques moments d'éclaircies, des brèches dans la muraille de nos illusions déçues, des rais de Lumière venus réveiller ma raison ,de douces invitations à me laisser porter par l'inconnu bienveillant qui s'écoule d'instant en instant... Tous les jours, je remercie la vie de me donner ce silence et cette solitude pour me consacrer à apprendre et si possible, appliquer ce que je sais. Mais, nous avons sûrement chacun les circonstances parfaites qui correspondent à notre cheminement personnel, individuel. Il n'y a pas une situation plus dure qu'une autre, il n'y a que la notre (même si elles sont Une, la même perte d'identité!),à accepter, à vivre au mieux, à expérimenter et en tirer de riches leçons ...

 

C'est seule avec moi-même que j'ai avancé sur cet infini chemin de la vérité. Je sais que l'essentiel ne peut se vivre dans les limites que nous avons posées dans l'incarnation mais je sais que je suis fille d'un absolu à jamais inchangé... J' affronte mes démons intérieurs et tant de fois je crois frôler la folie. Quand la peur dicte mes choix...que d’égarements, que de souffrances affligées aux aimés, que de mensonges ,que de dénis, lâchetés, révoltes ou résistances inutiles et indignes !

 

Je n'ai pas d'envie. Je veux juste être bien avec ce que j'ai à vivre. Je ne devance plus d'appels mais répond présente s'ils sont formulés et sincères. Je laisse venir à moi et n'exprime une demande que si j'ai l'assurance de ne pouvoir régler seule le problème. Je me détourne du mensonge et tâche de faire avec les autres ce que j'aimerais qu'ils fassent avec moi .Parfois, j'oublie, je faute;Je lâche une colère, me laisse pénétrée par les lourdeurs de la matière. Je tombe, je me relève. Je pratique cet exercice chaque jour pour assouplir mon esprit. Laisser venir les angoisses, sentir le noeud qu'elles provoquent à l'estomac et les laisser me délivrer leur message et me dire, encore, que je ne m'estime pas assez.

 

Petit à petit, je récupère ces parts de moi éparpillées entre souvenir et projections, ces petit bout de Béatrice qui ,en volant en éclats, m'ont faite Béa !!! Je veux m'offrir la liberté de dire ce que je pense et la droiture de faire ce que je dis ou...de m'abstenir!!

 

Béatrice

Mai 2011

 

 

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