Une question d’un frère de lumière : "Parfois le doute me gagne au sujet des messages que certains de nos frères nous transmettent de la part des archanges et du St-Esprit . Notamment quand certaines dates dûment annoncées comme des temps décisifs dans l'ascension ne réalisent pas, du moins au niveau de ma compréhension et de celle de certains autres amis, leurs promesses. Ne serait-il pas plus adapté à notre entendement que nos amis célestes ne recourent plus aux dates ? "
J’ignore ce qui est mis précisément ici, derrière le mot « ascension » (chaque auteur, chaque courant, chaque canal ayant sa propre définition) mais dans le sens large d’un éveil à notre vraie nature, je vais essayer de répondre à cette question dans l’Esprit du Cours en miracles.
Tous les temps et tous les instants sont décisifs. Car il y a un seul temps : maintenant ! Se focaliser sur des dates, c’est quitter le moment présent, et attendre un événement sensé nous libérer ou faire une partie du travail à notre place. C’est remettre sa souveraineté à l’extérieur de soi-même, et à plus tard, c’est à dire partout ou elle n’est pas. Mais tout cela n’est pas nouveau ! (revoir le « pouvoir du moment présent » de E.Tolle si besoin).
Soyons pragmatique et objectif : regardons toutes les dates annoncées comme décisives depuis des années et constatons que rien ne s’est passé comme prévu. Il est impossible de faire une généralité chronologique d’un processus hautement individuel sur la plan de l’éveil. Dans le temps linéaire ou nous croyons vivre, chacun a ses dates clefs, ses propres sauts quantiques, même si ; comme le montre le calendrier Maya, certains sauts de consciences collectifs sont perceptibles sur le plan historique. Mais cela ne se traduit pas forcément par des catastrophes et autres atterrissages d’OVNIS (annoncées en vain depuis des années)…tout se passe d’abord à l’intérieur, dans la psyché collective, pour l’instant…!
Certes, il est possible qu’a certaines dates, sur le plan individuel, des évènements énergétiques induisent certains états particuliers (malaise, euphorie, douleurs physiques..) . Mais constater cela n’est de toutes façons pas une fin en soi, c’est encore une fois porter son attention sur le monde de la forme, de la matière, des effets et oublier que les seuls changements efficients sont possibles uniquement au niveau de notre esprit, de nos croyances, de nos pensées. (au niveau des causes donc) Lors de ces soi-disants « portails », nous pouvons ressentir des « effets », mais après ? nous restons seuls, « cause » de nos propres changement dans le scénario du rêve et sur le processus consistant en s’en éveiller, au delà de tout planning humain, et uniquement dans son propre timing divin.
Je crois que nos « amis célestes » n’y sont pour rien dans l’invalidité de toutes ces dates lancée à grand renfort de sensationnalisme, ils nous donnent ce que certains veulent bien entendre, des dates pour se rassurer en se déresponsabilisant. Mais qui sont-ils ces « amis » qui nous veulent du bien ? des personnages hautement spirituels ? des entités de l’astral qui s’amusent au dépend de channels crédules ? ou tout simplement la personnification de nos propres croyances ? Peut-être tout cela tour à tour, il y a trier !
Mais si, comme le souligne le Cours, nous sommes des idées, toutes les entités célestes, quelle soit anges, archanges, et autres chefs de « l’ashtar command », sont tout autant des idées. Ce sont des fractions du Tout, de l’Un, auxquels on attribue une identité « séparée » donc finalement illusoire, tout comme la notre. L’homme, dans sa manie anthropomorphique, s’obstine a donner un visage à ses croyances, à projeter sur des entités virtuelles son besoin de se soumettre à une autorité externe.
Alors si nous voulons éviter le piège des dates, arrêtons de donner crédit aveuglément à ceux qui les diffusent. Mais ne les jugeons surtout pas, leur action est correcte selon leur modèle du monde et leur croyance, et leur propre processus d’éveil. Mais cela ne nous inspire pas, ou plus, arrêtons de les écouter au détriment de l’écoute intérieure, celle qui nous relie à notre propre guide, le seul qui soit infaillible. Occupons-nous de notre propre chemin, de nos propres ressentis (ce qui n’empêche pas de les partager avec les autres) et arrêtons de planifier ce qui ne peut l’être. Les dates, concept hérité du temps, disparaîtront comme lui, alors habituons-nous à l’éternel instant présent, qui est notre vraie demeure…
Christalain – octobre 2009